50.
Tous les jours, pendant un mois, je m'entraînais intensément. Je dormais vraiment peu : qu'une heure. Car je continuais à quatre heures du matin de m'occuper du linge et des lits. Je le faisais en chantant et en rappant. Au début, c'était tellement dur ! Je voulus abandonner plusieurs fois. Teddy m'entraînait dans son studio : c'était deux pièces séparées par une grande porte. On pouvait voir la personne qui enregistrait sa chanson grâce aux fenêtres. La première pièce contenait des canapés noirs, une table noire et toutes sortes de machines pour produire une chanson. L'autre pièce obtenait des micros et des casques pour enregistrer.
Je lui disais : "Teddy c'est trop dur . . .'' Il me répondait : "Tu n'y arrives pas ? Retourne -y et continue !" Il m'avait beaucoup aidée. Et j'en étais reconnaissante.
Je dansais le soir pendant trois heures, à vingt-trois heures, comme j'étais toujours punie car j'arrivais tard au cours de sport, j'endurais en courant et chantant. À chaque fois, j'avais plus de faciliter à chanter. J'étais tellement contente !
Et j'avais beaucoup étudié le coréen, donc j'avais commencer à le parler couramment. Je parlais donc avec tout le monde en coréen, plus en anglais.
...
Le jour de l'examen de Mai arriva. J'avais fait beaucoup d'effort. Et comparer à la dernière fois, j'étais stressée.
J'avais beaucoup travaillé, j'espérai réussir. J'avais peur, j'étais nerveuse. Mon cœur battait la chamade. Plus j'avançai vers la salle, plus je stressai. J'étais devenue comme ces filles qui se préparaient avant d'entrer. Pas comme la dernière fois, où je m'en fichais.
Mon tour arriva, je respirai un bon coup et rentrai.
Je me plaçai devant les professeurs et les saluai.
<< Lalisa Manoban, quatorze ans, Thaïlandaise, dit Mme Ha.
— Oui ! m'exclamai -je sérieuse. >>
Yang Hyun-suk me regardait d'un air curieux. Il voulait savoir si j'avais progressé, j'en étais sûre.
<< Pesons -la puis commençons par la danse, dit-il. >>
Je m'approchai de la balance et me pesai. Avais -je maigri ? J'avais peur.
Teddy s'approcha de moi et jeta un coup d'œil aux chiffres.
<< Quarante-quatre kilos ! dit Teddy. >>
YG sourit.
<< Bien ! >>
J'avais perdu cinq kilos en un mois !? J'étais aux anges. J'étais si fière de moi !
Et la musique débuta.
C'était une danse Hip-hop. Je m'étais tellement entraînée pour cette chorégraphie, que mes jambes ne tenaient plus debout.
Je ne dansais plus comme avant, j'étais beaucoup plus souple, légère et mes mouvements étaient clairs. J'étais confiante. Je n'étais plus nerveuse. Je jouais avec mon regard et mes expressions faciales.
La danse prit fin. J'avais tout mémorisé par cœur, j'étais si fière de moi ! La professeure de danse ne m'arrêta même pas, pas comme l'ancien examen.
Mais quand je vis son visage, il était inexpressif et son regard était pareil.
<< Ce n'est pas mal. cracha-t-elle. Peut mieux faire. >>
Et elle écrivit dans sa feuille, sans un sourire et avec le même regard.
Comment ça ? "Pas mal" ? "Peut mieux faire" ?
J'étais dans une colère noire, je serrai mes poings. Je m'étais entraînée comme une folle !
Quand je passai au chant, j'étais étonnée de moi-même. Ma voix était si puissante et belle.
Mais le professeur de chant, une fois terminée, ne disait rien, le visage sévère.
Je ratai complètement mon examen. Et ces personnes en face de moi n'avaient pas de cœur. Ils savaient qu'on s'entraînait comme des folles, pourquoi ne pas nous féliciter ? Au moins un petit sourire ! J'avais envie de me réfugier aux toilettes et de pleurer.
Puis vint le rap. Grâce à Teddy, quand je rappais, j'avais trop de flow ! J'étais trop cool ! Ma voix était si charismatique !
Quand je finis, je voulais voir la réaction de Teddy, c'était qui m'avait entraîné en chant et surtout en rap. Mais il n'avait eu aucune expression. Il me fixa un petit moment avec ses yeux perçant et écrivit.
<< Bien ! conclut YG. Les résultats seront exposés à dix-huit heures. >>
Je le remerciai, saluai les examinateurs, et sortis de la salle.
Je me dirigeai vers ma chambre en pensant. Les professeurs n'avaient pas réagi. Ils étaient froids et sévères . . . J'avais peur de rater. J'appréhendais tellement.
J'étais tellement fatiguée que quand je me couchais sur mon lit, je m'endormis aussi vite.
Je l'avais amplement mérité.
Jennie me réveilla avec douceur. Quand je me réveillai, je m'étais dit :
"Ça y est. C'est l'heure !"
J'étais tellement stressée que j'avais mal au ventre. Chaque pas était un supplice pour moi. Parce que je pensais à mes résultats et je devenais stressée.
Quand j'ouvris les portes de la salle, toutes les filles me regardaient, sans sourire. J'étais plus anxieuse. Et si j'avais encore raté ? Si j'étais encore dernière ?
Mais quand je vis mon résultats, mon cœur faillit lâcher.
Lalisa Manoban = 100/100 = 1ère.
Je sautai de joie. J'avais eu si peur ! Alors les examinateurs m'avaient trouvée parfaite ? Alors pourquoi toute cette froideur ? Je jetai un coup d'œil aux autres classements. Jennie était deuxième, Miyeon était troisième et Jinny, quatrième.
Jinny me sauta dessus sans je la voie.
<< Félicitation Lalisa ! Je suis tellement heureuse pour toi ! >>
Je la remerciai. La compassion de Jinny me réchauffa le cœur.
Puis, je sentis quelqu'un me fixer.
Avec toute cette foule, j'avais pu remarquer le regard foudroyant de Jennie. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Sauf en rap et en danse.
Elle s'approcha de moi avec un visage plus doux.
<< Félicitation Lalisa ! me congratula -t-elle.
— Merci ! >>
Depuis ce jour, j'avais décidé de m'éloigner un peu de Jennie.
"Hypocrite !"
''Sale hypocrite !"
''Hypocrite !'' me soufflais -je.
Parce que je remarquai qu'elle se grattait le pouce jusqu'au sang.
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