32.

La lumière de la lampe torche du manager.

«  Je t'attends dehors, dit -il. Tu as dix minutes. »

Il sortit de ma chambre.

Encore fatiguée et frustrée, je me tortillai de tous les côtés. Mais je m'arrêtai aussitôt : mes jambes, mes mains et mon dos me faisaient un mal fou, depuis la nuit dernière. Comment m'entraîner avec cette douleur ? Je n'avais pas le choix, je devais le faire. Sinon Yang Hyun-suk me torturerait de nouveau dans la cave et je ne voulais pas du tout que ça arrive.

Il était encore tôt, j'étais épuisée. Notre évasion ratée et la torture m'avaient achevée.

Je me levai et pris de nouveaux vêtements : un jogging noir, un t-shirt rouge et des sous-vêtements.  J'emportai aussi ma trousse de toilette et ma serviette, puis je me dirigeai vers l'étage de la salle des douches.

La douche me procura à la fois du bien et du mal : l'eau chaude me relaxait, me réconfortait et m'aidait à vider l'esprit. Mais mes égratignures interrompaient sans cesse cette sensation de plaisir. À tel point que je n'avais pris que trois minutes pour me laver. Après ma douche, mes habits sales d'hier et mes affaires dans les mains, je remontai pour poser ma trousse de toilette. Le reste, j'allais le nettoyer au sous-sol, vu que j'étais encore de corvée de linge.

Le manager se tenait justement devant la porte de ma chambre, car il m'attendait pour m'y emmener. 

« Tu as fait vite ! complimenta -t-il pour la première fois depuis que je le connaissais. C'est bien. Passe tes affaires et suis -moi.  Le PDG Yang Hyun-suk m'a demandé de te dire que les paniers à linge se trouvent au sous -sol. Tu n'as plus le droit de prendre les paniers des autres. »

Qu'est-ce que ça changerait si je prenais les paniers d'en bas ? Je pensai alors qu'il aurait pu y cadrer une puce ou un détecteur de mouvements pour s'assurer que je ne prendrais pas d'autres objets, pour m'aider à m'enfuir.

Une fois de plus, l'odeur nauséabonde d'humidité m'accueillit, lorsque j'arrivai au sous-sol. Le manager repartit d'ailleurs en se bouchant le nez. Je me dirigeai vers les paniers à linge sale et commençai à prendre les vêtements pour les mettre dans les machines à laver.

Si nous avions réussi à nous enfuir, Jennie et moi ne serions plus à YG Entertainment. J'avais tellement de regrets ! Si je n'avais pas parlé à cet employé de l'agence, si nous nous étions un peu plus méfiées des gens, nous aurions pu être libre ! Nous serions parties voir la police, ils nous auraient prises en charge, et on aurait été heureuses jusqu'à la fin de nos jours ! Pourquoi devais -je encore souffrir ? Qu'avais -je fait pour obtenir une vie aussi horrible ?

Des larmes me montèrent aux yeux. Ces larmes, elles étaient devenues mes meilleures amies : chaque jour, je pleurais. Pendant que je tirais les vêtements, je reniflais tellement que mon nez se boucha : je ne sentais plus l'odeur infecte de la pièce. Une bonne chose, pour une fois . . .

Je pensai ensuite à Jennie, que j'avais entraînée dans ce calvaire : comment allait -elle ? Je m'en voulais terriblement pour ce qui lui était arrivé. Je n'avais même pas jeter un coup d'œil sur elle quand le manager était venu me réveiller . . .

" Je te promets, Jennie, que tu ne souffriras plus à cause de moi. "
























569 mots. 

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