Chapitre 5
Encore et toujours bloqué sur cette maudite plage, fais comme des rats. L'épisode de Dunkerque se reproduit selon certains soldats. Je suis trempé, ma tenue me colle à la peau, mon arme lourde posée à côté de moi, je frotte mes mains entre-elles près de mon visage. Nous sommes en Juin et il fait un temps d'automne. Mon regard se balade partout sur les lieux. Des cadavres, des soldats étendus et agonisants, certains meurt sous mon regard. Un supérieur s'approche de nous, un cigare en bouche.
_ Dis-moi petit connais-tu des génies ?
_ Oui deux, dis-je en me relevant doucement.
_ Bien vas donc me les trouver.
Je marche sur le sable humide tout en remettant mon casque que j'ai retiré pendant les deux heures où ne faisait rien avec les gars. Je trouve Lucius et Bryan facilement, je leur explique la situation pour ensuite me suivre sans discuter avec le matériel. Je les aide en tenant les explosifs dans mes bras. Le supérieur nous voit arriver et nous dis une fois que nous sommes devant lui.
_ Bien vous trois plus le gamin Marlow vous pensez pouvoir détruire ce mur de pierre ? Il nous pointe le mur qui nous bouche le passage depuis notre arrivée.
_ Oui nous allons mettre toute la dynamite que nous avons monsieur, dit Lucius.
_ Bien maintenant...
_ Mais les autres n'ont plus d'armées ! Lance Marlow.
_ Sombre idiot, il retire son cigare de sa bouche pour que la fumée sorte de sa bouche, prenons celles des blessées et des morts ainsi que leurs munitions si un refuse je le tue de mes propres mains je vous interdis d'abandonner en tout cas pas maintenant je ne supporterai pas une deuxième opération Dynamo qui se conclurait par une humiliation encore plus forte que la première. Donc rassemblons les armes et battons nous pour ces gamins, il pointe les morts. Et vous quatre avec moi.
Sans discuter nous le suivons au petit trot. Il a raison nous ne pouvons pas reculer. Nous devons nous battre est gagné. Il nous explique le plan et surtout l'enjeu cruciale de faire exploser cette forteresse, sans ça nous resterons bloqués. Je me place derrière une petite dune. La pluie a laissé sa place au vent ce qui nous arrange un petit peu. Nous démêlons les fils qui actionnent la dynamite.
...
_ Marlow est-ce que c'est bon ? Demande Bryan.
_ Une seconde, il démêle les derniers fils. Voilà. Il nous le tend et c'est Lucius qui le prend.
_ Bon voilà le plan, commence Bryan, Lucius et moi on déroule le fil de la forteresse à la petite dune, il me pointe du doigt, Harry tu nous couvre et Marlow toi tu brancheras les fils et actionneras quand nous seront prêt de toi pas avant sinon tu vas nous tuer. Finit-il.
_ Bien.
_ Bon au boulot.
Nous nous levons, je sors mon petit calibre mine de rien nous marchons à couvert pendant que nos amis font les morts. Pour les nazis nous sommes des cibles potentiels et de choix. Nous courons, dos légèrement pliés pour qu'aucun Allemand nous repère. Une balle me frôle le bras droit, un frisson me parcours le corps ce n'est pas passé loin. Je me mets au sol en essayant de repérer l'ennemi, que j'aperçois entrain de courir. Il est con où ça se passe comment ? Enfin je ne vais pas me plaindre. Je me concentre sur ma cible, tire et regarde. Un sourire se forme sur mon visage, dans le mile. Je m'en retourne à mon occupation, protéger Bryan et Lucius. Je les regarde en surveillant les alentours d'un œil de lynx.
Je vois un soldat au dessus de mes amis. Je déglutis car je ne peux rien faire sinon nous serons vite repérés. Lucius tourne son regard dans ma direction, je lui mime discrètement la scène que je vois, il comprend et fait le mort, malheureusement Bryan lui n'a pas compris. L'Allemand lui tire dessus à deux reprises et sans réfléchir je tire aussi. Ma balle se loge dans sa tête. Je me lève et arrive près de Lucius pour l'aider à conduire le matériel jusqu'à sa place. Je déroule le fil en marche arrière et en vitesse. Un autre ennemi nous voit et sans que je puisse agir, mon ami tombe sous mes yeux au sol. J'accélère la cadence, énervé. Une fois à côté de Marlow et hors de vue, je branche avec lui les fils manquant. Le petit appuie sur la détente. Comme spectacle visuel des éclats de pierres et comme audio un bruit assourdissant. Les supérieurs et les soldats se lèvent et dans un cri de guerre nous nous joignons à eux pour franchir cette forteresse désormais détruite.
...
Un Allemand tenant un couteau me frappe au visage, sa lame me coupe la joue, je serre les dents, avant qu'il frappe je sors mon couteau et lui plante dans le ventre. Je le ressors et le nettoie en le frottant sur ma tenue. Le corps de l'ennemi tombe à mes pieds. Je vois un soldat viser Marlow, je sors mon petit calibre et tire, la balle vient se loger dans ses yeux. Sans que je réagisse, un ennemi me donne un coup dans le dos pour ensuite me faire une clef de bras, je lui mets un coup de tête bien placé, fais volte-face et lui tire une balle dans la tempe. Son sang gicle sur ma tenue. Je le regarde avec une haine incroyable. Je reprends ensuite ma marche, je manque de tomber et j'entends une voix que je reconnais.
_ Et bien petit tiens debout, dit le Colonel Picot.
_ Que je suis content de vous voir !
_ Moi aussi mon, il tire sur un boche, garçon.
_ Jolie tire.
_ Merci. Il part de son côté.
...
Nous suivons les soldats en rang tout en évitant les cadavres qui jonchent le sol. La voiture du supérieur arrive, il y monte et rallume son cigare, il nous salut de la main. Voilà une bonne chose de faite. Des camions passent à côté de nous et des voitures de secours. Je repère Zach.
_ Hey Zach.
_ Salut H.
_ Comment vas-tu ?
_ Bien et toi ?
_ Aussi.
_ Alors avec Anne ?
_ On y va doucement.
_ En l'embrassant ?
_ Je voulais la rassurer et voir pour mes sentiments.
_ Alors ? Il sourit en coin.
_ Je l'aime toujours.
_ Dis le lui, il fronce les sourcils, mais Ana ?
_ Elle ne m'aimait pas vraiment je pense mais tu sais j'étais jeune maintenant j'en ai 23 et je réfléchis plus j'ai beaucoup réfléchi.
_ Donc Anne est le grand amour et Ana l'amour de jeunesse ?
_ Oui tu as tout compris. Je souris.
_ C'est la bonne Anne.
_ Je ne sais ...
_ Moi je te le dis !
Il a surement raison. Enfin je ne sais pas je verrai. Nous arrivons au camp qui commence à se faire. Les infirmières pressent le pas de tout les côtés.
_ Si tu cherches Anne je crois qu'elle est sous une tente mm la B je crois oui la B entrain de ranger son matériel.
_ Mais...
_ Arrête de te mentir à toi même Styles.
Je souris un peu. Je me dirige en direction de la tente d'Anne puisque je dois faire soigner ma joue et mon front. Je rentre sous l'abri, mais il n'y a personne. Je m'installe sur une chaise en bois. Elle rentre et sursaute.
_ Je ne t'avais pas vu !
_ Ce n'est rien.
Elle vient m'enlacer, je suis bien quand elle est prêt de moi. C'est tellement bizarre. Je suis soulagé qu'elle n'est pas a pleurer ma mort. Je me détache doucement en faisant un mince sourire.
_ Bien... Euh... Bouge pas je vais te soigner ça.
Elle se met à l'oeuvre, mon regard ne peut se détacher de ces lèvres légèrement pulpeuses, ces cheveux bouclés, je mordille discrètement ma lèvre. Elle me plait beaucoup et ce depuis le début que je l'ai vu. Le truc c'est qu'il faut que je remette de l'ordre dans ma vie, Styles remets-toi avec, je peux pas conscience, elle va pas t'attendre éternellement, oui je dois me ressaisir et être un homme.
_ Harry ?
_ Oh et puis merde. Je me jette sur ses lèvres et l'embrasse avec une intensité beaucoup beaucoup plus puissante que la passion. Je me détache au bout d'une minute essoufflé. Je t'aime Anne.
_ On devait...
_ Chut je t'en prie la vie est courte ce n'est pas interdit de précipiter un peu les choses quand de réels sentiments sont présents. On se sourit, elle termine de me soigner sous mon regard quand elle eut finis je lui donne un dernier baiser.
_ Fais attention à toi quand je serais en mission.
_ Je devrais dire cela pour toi.
_ Promis.
Je sors de la tente et rejoins la réunion pour savoir les prochaines missions et connaître mon équipe. J'espère que mon frère va bien de son côté. En équipe j'apprend que je suis avec Marlow et Zach à mon plus grand bonheur. Nous commencerons dés cette nuit, on ne peut pas perdre de temps selon les supérieurs et ils ont raison.
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