Chapitre 4
Mes doigts tapotent nerveusement le mur en taule du bateau. D'après un des gars de la même section que moi, les parachutistes ont eu de sérieuses complications et il y a beaucoup de morts et de pertes au niveau matériel; pour ma part j'espère que Tom et Niall vont bien. Le bruit des avions qui volent au-dessus de nos têtes couvrent le silence de mort des soldats. Je me place d'un pas lent aux côtés d'un plus jeune que moi. Une musique raisonne dans nos oreilles, le petit lance.
_ Oh pourquoi ils mettent ça ?
_ Tu connais pas la cinquième de Beethoven ? Je lui lance mon sarcasme, Ta-Ta-TA.
_ Oh d'accord !
Je lève les yeux au ciel exaspéré partant de naïveté. Le bruit des avions couvrent également l'ambiance paisible et angoissante. Oui j'ai peur, pas la peur de mourir plutôt la peur que nous échouons notre mission. Il n'y aura pas de seconde chance et cela les supérieurs nous l'ont assez répété. Un homme annonce dans les haut-parleurs que nous devons monter dans les embarcations blindés par division.
_ Division 23 Marcher ! Lance un Général.
Ma division se déplace lentement. Un matelot aide les premiers à descendre pour atterrir dans les blindés. Il me tend sa main que j'attrape, prend appuie pour ensuite faire une légère pression, mes jambes se retrouvent dans l'embarcation. Je suis à côté d'un autre soldat que je connais pas du tout. Mon regard se balade un peu partout. L'embarcation se retrouve en deux minutes dans l'eau agitée et cette maudite pluie qui ne cesse pas. Il y a une immense porte devant nous, un soldat me dit qu'elle s'ouvrira automatiquement une fois que les démineurs ont fait leurs boulots.Je le remercie du regard pour son information. Mes yeux se lèvent en direction du ciel,malgré la pluie et les nuages noirs ont peux apercevoir les premières lueurs du jour. J'entends un bruit de bombardement.
_ Ils commencent à déminer non ?
_ Et oui mon ami.
_ Ton nom ?
_ George Mc Clayn 18 ans.
_ Moi Harry Styles 23 ans.
On se serre la main en vitesse. Les bombardements continuent, ils ont du mettre des mines partout. Je peux voir les premières embarcations se rapprocher de la plage. Mon arme en main, je contrôle comme je le peux ma respiration pour ne louper aucune cible. Un gamin cri.
_ Rendons leur ce qu'ils nous ont fait à Dunkerque !
_ T'entends ça Harry Dunkerque ce môme n'était qu'un gosse à cette époque.
J'acquiesce choqué de la phrase du petit. Je suis soulagé,j'ai bien entendu Dunkerque et pas autre chose. Il a raison. On est parti en fuite par la mer et maintenant nous revenons plus armés et plus entraînés que jamais. Je parle comme si j'y étais, mais c'est tout comme, nous allons revenir et gagner; là où nos congénères ont échoué; rien que pour eux j'ai envie de me battre et de venge tous nos soldats morts. La phrase du jeune m'a retiré mon stress qui a laissé place à de la détermination. La porte s'ouvre doucement, on se souhaite bonne chance. Je respire un bon coup et saute hors de l'embarcation.
Mes pieds pataugent, j'avale la tasse une ou deux fois. Un soldat m'indique comment patauger sans avaler la tasse, mais aussi comment ont évite les balles. Je m'allonge comme lui, rampe, j'avance doucement comme le reste des troupes. Ma respiration est rapide et ma tenue me paraît si lourde à ce moment-là. Le bruit des bombes est vraiment assourdissant. Une bombe atterrit à dix mètres de moi. Je me fais éclabousser. Ma division et moi pataugeons tout comme les autres. Quand nous arrivons enfin sur le début de la plage, je me redresse doucement, mais me jette vite au sol en évitant de justesse une grenade, mais malheureusement un soldat qui se trouve à ma droite n'a pas eu cette chance et tombe raide mort. J'attrape une grenade, l'enclenche et la lance bien loin en signe de représailles. Je tire avec mon petit calibre, je me retrouve propulser sur la sable humide.
Je regarde autour de moi et vois une main, je comprends de suite qu'il s'agit un corps d'un de mes frère d'armes, je me redresse en vitesse attrape mon arme, regarde le soldat mort. Ce soldat vient de me sauver la vie.Je me remets à courir. J'ai l'air peut-être cruel, mais je ne peux pas m'arrêter parce qu'un soldat a pris une balle où je ne sais quoi pour moi. Je saute sur le côté car un soldat qui se trouve devant moi vient de déclencher une mine. Je plaque mes deux mains sur mes oreilles pour me protéger du bruit. On me relève, je remercie le soldat et souris en voyant Dawn.
_ Là-haut !
Il me montre un tout petit chemin et des Allemands à notre portés entrain de tirer sur des frères d'armes. Je souris un peu, nous nous baissons pour éviter une grenade. C'est à deux que nous reprenons notre course folle, je suis essoufflé mais si je m'arrête je vais mourir et Dawn risque aussi sa vie. Il me fait la courte échelle car le chemin est plus élevé que ce que nous le pensions. Nous rampons sur un sable semi-humide, le vent fouette mon visage et les petites bourrasques font voler le sable qui me gifle la peau, arrivé à notre but, nous enclenchons nos armes. Sans que nous nous en apercevons un Allemand nous a vu, il lance son couteau, qui se dirige dans ma direction, je vais pour me baisser quand Dawn saute sur moi. Mon coeur manque un battement, mon regard se change en incompréhension totale.
_ Venge-moi !
Du sang sort de la bouche de mon ami, je ne comprends pas le couteau c'est planté dans son dos. Je décale son corps et remarque une balle dans sa tête. J'attrape mon couteau et le pose à côté de moi sur le sable humide, braque mon fusil juste devant la cible, contrôle ma respiration et tire. La balle vient se loger dans le dos du soldat. J'allais me relever quand on me saute dessus. La personne me serre le cou, je tend ma main en direction de mon couteau, qui a glissé un peu plus loin quand il m'a sauté dessus cet espèce de détraqué. Je réussi a l'attraper . Il me lance.
_ Tu vas mourir gamin !
_ Je ne crois...pas, dis-je faiblement.
Sans qu'il comprenne quoi que ce soit, je lui plante mon couteau dans la hanche, le retire pour le laisser agoniser et se noyer dans son propre sang. Il meurt assez vite. Je rampe jusqu'à Dawn. Mes yeux se brouillent. Il a prit un couteau et une balle pour moi! C'est juste énorme. Je me relève doucement et me mets à courir en direction de la place, je saute du petit talus qui mène au chemin. Je continus ma course quand je vois Marlow, je m'arrête.
_ Que je suis content de te voir !
_ Moi aussi Harry !
_ C'est de la folie ça tire de partout.
_ On va gagné enfin j'espère !
_ Moi j'y crois !
_ Oui mais il faudra ensuite affronter les terres.
_ Ne tant fait pas !
Nous nous remettons a courir encore et encore après ce petit moment d'encouragement. J'entends le bruit d'un rafale, je me jette sur le sol dur et humide, Marlow fait de même, les rafales sont deux à entendre les moteurs, les balles me frôlent je me force à ne pas bouger malgré la crampe qui commence à venir. J'avale un peu de sable ce qui me fait un peu tousser. On entend une voix nous appeler.
_ Viens c'est le Général Murphy ! Je tire Marlow avec moi et nous courons dans sa direction, on se met à l'abri derrière une embarcation blindée échouée.
_ Bon nous sommes bloqué ici.
_ Comment va-t-on faire ?
_ Nous allons attendre les ordres Sergent.
_ Bien Général.
_ Divisions ?
_ 18 Général, répond Marlow.
_ 23 Général, dis-je.
_ Bien.
Le combat prend une "pause" mais nous sommes bloqués sur cette maudite plage. Après tout ce que nous avons accomplie non on ne peut pas mourir ni se replier pour tout les soldats tombés.
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