Chapitre 17


27 Juin - 7 H 30 :

Les supérieurs nous ont dévoilé les plans d'aujourd'hui, je dois dire que c'est plutôt de bons plans, mieux que celui d'hier matin qui était vraiment foireux et d'après ce que m'a dit un soldat du campement celui du vingt cinq Juin était aussi un vrai fiasco. Si on continu comme ça je ne donne pas cher de notre peau et les Allemands reprendront du terrain et tout ce que nous avons accompli aura été fait pour rien du tout, nos amis seront également morts pour rien tout ça n'est vraiment pas tolérable ni respectueux pour lui. Je suis sortis de mes pensées par Ephyre.


- Harry nous partons.

- Bien.

- Tu étais partis loin. Il lâche un rire moqueur.

- Hey moque toi pas... Je suis coupé par le supérieur.

- Oh les deux phoques vous bougez ou vous attendez le déluge.

- On-on arrive Capitaine. Lance Ephyre.


Choses-dites, choses-faites, nous suivons le groupe. Le Capitaine nous indique que nous n'allons pas loin de Baye. Franchement, la France c'est vraiment un joli pays, si nous gagnons cette guerre je ramènerai sûrement Anne avec moi. Malgré la guerre, les couleurs de l'été sont vraiment belles pour le coup.

...

Le groupe s'arrête un instant pour écouter, sous l'ordre du Capitaine nous nous cachons dans les buissons. Sur le chemin passe un char alors Tommy, un nouveau du camp, rampe jusqu'au Capitaine et l'interpelle assez bruyamment, heureusement que le char fait plus de bruit que cet imbécile. 


- Capitaine que fait-on ? 

- On ne fait rien. 

- Mais Capi...

- Tu vas la boucler sombre idiot ! 


C'est pas gentil, mais pour éviter de rire comme deux blaireaux Ephyre et moi nous nous sourions, même pas besoin de mot, nos sourires parle pour nous. Après que le petit cortège soit passé nous reprenons le chemin. Au bout du chemin, se trouve un camp britannique, c'était sûrement des britanniques alors. Un homme s'approche de nous, le Capitaine sert la main du gradé qui se prénomme Gardot, Capitaine Gardot. Il nous explique la première partie du plan. 


- Les frères Styles allez vous poster devant un des canons et les autres aux mitrailles grouillez-vous on, il regarde attentivement les gestes du soldat, merde les Allemands arrivent.

- Oui Capitaine. 


Au pas de course, je me place devant le canon, baisse légèrement mon dos, pour pouvoir placer mes yeux sur le viseur. Seul le vent fait du bruit. Le plan est de faire comme si le camp était désert d'où le silence de plomb qui règne. 

...

Un bruit de grincement se fait entendre, je plisse les yeux et aperçoit des Allemands arriver, je me tourne pour regarder Tommy et lui donne le signal qu'il transmet aux autres. Je reporte mon attention sur le viseur et ouvre deux gros yeux en voyant le canon du char ouvrir le feu dans ma direction. Je saute de ma place pour atterrir lourdement sur le sol et me bouche les oreilles, l'explosion émet un bruit sourd. Je me relève sonné, mes oreilles sifflent et j'entends à peine les bruits de tirs, comme si ils étaient à des kilomètres alors que ils sont tout prêt. Je suis secoué par le Capitaine ce qui a le don de me réveiller. Mon audition revient rapidement. Sans que je n'ai le temps de dire un mot on me donne une arme, je me mets à courir tout en évitant les tirs ennemis. Je chute au sol, me relève avec difficulté, je plisse les yeux et aperçois une artillerie, je sprint vers celle-ci. Arrivé , je saute sur le dos de l'Allemand et lui plante mon couteau dans le cou, je reprends mon arme et laisse le corps de l'ennemi au sol sans vie. Je me place là où se trouvait et récite une prière tout en tirant sur l'ennemi. Je sors mon petit calibre et vise un ennemi entre les deux yeux. Une balle Allemand me rase le bras, je serre les dents de douleur, je peux entendre la corne muse des Écossais, ils peuvent pas la boucler eux. 

...

Une fois arrivé, les soldats écossais viennent nous aider tandis que nos soldats tombent un par un. Sur ma gauche, j'aperçois un Allemand viser Tommy, sans réfléchir, je cours calibre en main en direction de l'Allemand et le pousse sur le côté pour ensuite lui loger une balle dans la tête, je me dirige vers lui, un sourire se forme sur mon visage en apercevant Ephyre et Walls le rejoindre également. Sous ordre de notre Capitaine on se repli pour laisser les Écossais travailler la dynamite. C'est donc au pas de course que nous rejoignons le chemin qui mène à Blay. 


27 Juin - 13 H 40 - Blay - Quartier Général


Je suis assis sur un muret a regarder les supérieurs qui se parlent entre eux, ils ont l'air déboussolé et c'est compréhensible car d'après Tommy on a eu de lourde perte entre le 25 et hier. Je balance mes pieds négligemment en soupirant. 


- Soldat Styles le Capitaine veut vous voir. 

- Bien. 


Je me lève et suis le soldat. Il est où mon frère, depuis dix minutes je n'ai aucune idée de où il se trouve dans ce quartier général. Nous arrivons devant les supérieurs, il m'indique que je dois entrer, je m'exécute. 

Dans la tente, je fais le salut et me tiens bien droit. Un soldat rentre à son tour, je le reconnais c'est Ephyre. Je suis un peu soulagé de le retrouver. Le supérieur se tourne face à nous. 


- Bien on m'a dit que vous pilotez comme des as. 

- On se débrouille M'sieur. Dis-je.

- Plus que bien ! J'ai besoin de vos services pour détruire un camp de réapprovisionnement ennemi mais aussi deux chars enfin vous m'avez compris je veux que vous me détruisez l'ennemi. 

- Ce sera fait mon Général ! 

- Bien vous ferez équipe avec Tommy, Tom et Walls mais je crois qu'ils sont de votre division.

- Oui M'sieur. Réponds Ephyre.

- Bien votre mission démarre, il consulte sa montre, maintenant oh et un journaliste montera dans votre avion Ephyre.

Nous partons au pas de course en direction des avions. Il y en a au total huit, huit livrés tout droit de Normandie. Les techniciens nous informe qu'ils ont bien vérifier les machines avant qu'on y monte. Je les remercie et grimpe dans mon avion. 

Je ferme la capsule, attrape la ceinture et m'attache fermement. J'ouvre la petite trappe pour prendre le masque à oxygène pour ensuite me le mettre. J'actionne les boutons instantanément le moteur raisonne dans mes oreilles, je fais le pouce levé du mécanicien qui saute hors de l'enfin. Je fais rouler l'avion pour ensuite le faire décoller.

J'allais oublier comme c'était bon d'être dans cet oiseau de fer. Je regarde à gauche puis à droite, des champs a perte de vue. Je fronce les sourcils en voyant un village détruit, une pensée triste me traverse avant il y avait des enfants, des personnes âgées et des parents enfin la vie, réduit à néant cela m'attriste profondément.


- Harry char à trois heures. 


Je regarde à trois heures sur ma gauche et effectivement un char s'y trouve, je remercie Tommy pour son information. J'appuie sur le bouton ce qui enclenche automatiquement les missiles, je ne relâche pas le bouton pendant que je fais descendre mon avion un peu plus bas histoire que je vise la cible. Une fois bien positionné,j'envoie les deux missiles, je ne regarde pas où ils vont je préfère remonter directement. On ne sait jamais. Je consulte difficilement le sol pour vérifier que je n'ai pas loupé ma cible. D'après l'épaisse fumée noire, non je ne l'ai pas loupé et tant mieux. Je passe dans la fumée, je sais que c'est dangereux, mais je ne peux pas faire autrement. Je ressens un peu de chaleur qui émane de la fumée pendant que je traverse. Je sors indemne, soulagé que l'avion est tenu. Je rejoins rapidement les autres.


- Les gars je ne sais pas ...

- Si tu l'as eu oui tu l'as eu en pleine poire.

- Oh merci Ephyre.

- De rien petit frère.

- Les gars j'aperçois le camp de ravitaillement. Lance Tommy. 

- Allons y !

Nous survolons un champ, je plisse les yeux pour vérifier qu'ils n'ont pas de canon ou autre engin pour nous détruire. J'en détecte deux gros et informe tout de suite les gars, malheureusement Walls ne m'a pas entendu et donc il n'évite pas le missile du canon. Je regarde son avion explosé sous mes yeux sans rien pouvoir faire. Waouh mais ils sont bourrés à quoi ces engins ? Une question qui aura une réponse si nous gagnons la guerre.


- Nous devons tirer maintenant. Déclare Ephyre. 

- D'accord. Dis-je.


Je fais comme mon frère, pivoter mon avion pour contourner les canons qui ne cessent de tirer leurs affreuses bombes. L'ennuie dans cette mission c'est que nous avons un cameraman à l'arrière de l'avion de Ephyre et que cet espèce de malade veux que nous baissons notre altitude pour qu'il puisse mieux filmer ou prendre ses photos. Je vous jure, il a cru que nous étions entrain de nous amuser où ça se passe comment ?


- Je confirme il est fou ! 

- J'ai pensé à voix haute, je lâche un rire gêné.

- Oui mais ne tant fait pas son micro est off petit frère.

- Tu m'en vois ravie.


Nous sommes coupé par la voix du supérieur qui nous demande de rentrer malheureusement nous ne savons pas pourquoi puisque nous avons été coupé. Rah foutu réseau. Nous faisons donc demi tour pour rejoindre le camp.


Blay - 27 Juin - 16 H :


Arrivé au camp, le supérieur fronce les sourcils en voyant qu'il n'y a que trois avions sur les quatre que nous avions avant de partir. Je lui explique ce qu'il s'est passé d'un air triste et en guise de réponse il me dit que tant que nous nous sommes en vies pour témoigner de ça c'est l'essentiel et que Walls repose en paix. Il rajoute qu'il nous a demandé de venir pour ne pas que les bombardiers nous prennent pour cible. Après de belle parole nous partons nous reposer pour après demain. 


Une heure plus tard


Je marche dans le camp quand j'aperçois un camion ambulancier militaire que je connais parfaitement puisque c'est celui qui transporter Anne. Je m'approche et demande au Capitaine Milward qui sont ils ? Il me sourit et me pointe du doigt Anne. Un sourire apparaît, je cours rejoindre le camion, quand j'aperçois ma petite chérie mon seul réflexe et de lui sauter dans les bras. Une douleur atroce me monte au bras.


- Harry il faut te soigner ! 


Elle  me fait asseoir sur la remorque du camion, elle déboutonne ma chemise et me passe de la crème pour ensuite mettre un petit bandage. Elle est vraiment douce, ses mains froides qui passent sur ma peau me font frissonner. Une fois ma douleur légèrement apaisé, je l'attrape par les hanches, elle me disputent en me disant que je vais avoir mal au bras, mais je m'en fiche, elle m'a grave manqué. Je pose mes lèvres sur les siennes, j'entends des applaudissements , mais ne me détache pas pour autant des lèvres de ma chérie, j'ouvre juste les yeux  pour découvrir Ephyre, en guise de réponse je lui montre mon joli majeure, mais je me re-concentrer vite sur ma petite femme. 


- Tu es vraiment belle. 

- Roh Harry...

- Tu m'as manqué. Je la serre contre moi.

- Harry, j'aperçois le supérieur derrière nous et ma femme par respect se place à mes côtés. si tu veux te reposer et passer du temps avec Anne tu peux en plus vous pourrez partager le même dortoir enfin la même pièce à coucher.

- Oh...Euh...Merci Capitaine euh Anne veux-tu ?

- Oh oui je suis exténuée !

- Bon repos et demain vous aurez pas de mission.

- D'accord Capitaine.


Sans poser de question, nous partons main dans la main jusqu'à notre dortoir. Une fois arrivés nous nous allongeons directement dans le lit sans enlever nos vêtements bien trop fatigués par notre journée. Elle me raconte la sienne et moi la mienne tout en jouant avec ces cheveux. Sous les coups de sept heures nous nous endormons morts de fatigue.






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