Chapitre 15
Des coups à la porte me réveille, j'entends le Capitaine Milward me dire qu'il veut me voir dans deux heures sur la piste. J'ouvre un œil puis l'autre en grognant un peu.Je tourne ma tête en direction de la fenêtre. Il fait nuit noire. Je tourne ma tête une fois de plus mais cette fois-ci en direction de ma douce qui dort à point fermé, je me lève doucement en prenant soin de ne pas faire trop de bruit. J'attrape mon caleçon et l'enfile, puis mon bas que j'enfile également, j'enfile mon débardeur et ma chemise. Je m'avance ensuite jusqu'à la fenêtre et contemple le paysage.
...
Tout serait vraiment parfait si ce monde était un monde sans guerre, un monde de paix. Je connais le doute, les pleures et la peur, mais je sais qu'il y aura un changement, je le sens. J'avais aussi peur d'être amoureux et de me remettre avec Anne, mais désormais je sais que je ne dois plus avoir peur que Anne est vraiment la bonne.
- Harry a quoi penses-tu ?
Je me retourne en entendant la question et souris en voyant ma femme habillée même coiffée. Je ne l'ai même pas entendu se lever, ni faire ses occupations. Elle vient près de moi sans complexe je pose mes mains au creux de ses hanches.
- Ah ce monde de fou dans lequel nous vivons.
- Oh je vois et dans ce monde j'ai une place particulière je suppose. Elle sourit.
- Mm, je colle mon front au sien, tu es ma femme.
Je la serre dans mes bras après cette déclaration, mes lèvres se posent au dessus de sa tête pour y déposer un baiser. J'aimerai rester comme ça toute ma vie. Je m'excuse auprès d'elle quand on toque une nouvelle fois. Je l'embrasse et quitte la pièce.
...
Milward me demande directement de le suivre et au pas de course. Petit footing de nuit je suppose. Nous descendons les escaliers à la même allure, je manque deux fois de tomber quand même c'est pour dire comment je suis réveillé. Nous arrivons sur la piste par un raccourci. Essoufflé je me mets à côté de mon frère qui me souris avec un sourire moqueur, je lui fais un joli doigt qui le fait rire.
- Bien quand Styles aura fini de montrer son majeur à son frère nous pourrons commencer.
- Excusez moi Capitaine Milward. Je me mets droit, rouge de honte.
- Bien. Il se racle la gorge. Soldat nous avons repéré un petit camp Allemand pas loin mais vous savez comme moi que qui dit petit camp peut se transformer en camp de ravitaillement donc votre mission consiste a supprimer ces Allemands au plus vite ce qui me permettrai d'envoyer un coursier pour aller chercher une division ou deux pour que nous puissions partir. Foutez les moi en l'air suis-je clair ?
- Oui Capitaine Milward. Nous répondons en même temps.
- Bien allez-y.
Sans discuter les ordres nous nous engageons sur un petit sentier boueux. Au début de la nuit, il a plu et cela se voit même ça se sent. Je regarde le ciel étoilé quand un bruit d'explosion me parvient aux oreilles ce qui m'oblige a tourner la tête pour regarder sur les côtés, mais il n'y a rien je deviens sûrement fou. Un muret nous sépare de l'autre sentier. J'entends des avions nous survoler cela, je les regarde tout le long, mon regard se remet à son point d'origine mais je remarque que des soldats sont de l'autre côté du muret, je me baisse instinctivement alors que les autres continuent leur pas. Je pointe mon arme au moment où tout les soldats sont de dos, je plisse les yeux et remarque que ce sont des Allemands.
- Mais c'était des Allemands.
Personne m'a entendu. Je cours pour rejoindre le groupe et me place au milieu. Mon frère me regarde en haussant un sourcil. Je lui explique. Il m'indique que le groupe était au courant que c'était des Allemands tantôt mais que pour éviter de perdre des munitions, nous avons marché sans les regarder. Je comprends mieux maintenant et moi qui me pensait parano.
...
Nous rejoignons un champ, dans lequel on s'accroupie pour marcher. Devant nous un feu est allumé au loin et des maisons en ruines entoure le monstre brûlant. Un Allemand est posté devant celui-ci. Vu que nous sommes huit nous faisons des équipes de quatre pas de deux car cela est beaucoup trop dangereux. Je passe par le côté avec le groupe, nous nous mettons contre le mur d'une maison en ruine. J'aperçois une pelle une idée me vient en tête. Je prends cette pelle je fais signe aux autres de ne pas bouger et marche en essayant de faire le moins de bruit. Une fois a une distance convenable, je prend mon élan et lui donne un coup de pelle sur le casque, l'Allemand tombe au sol et je repars en vitesse rejoindre mon groupe. La situation aurait été comique si la scène aurait été un film, mais là nous devons a tout prix ne pas rire.
Je pointe du doigt une sorte de petit chapiteau. Nous y allons en faisant la marche des canards. Une fois sous la tente, nous ouvrons les caisses et nous constatons que c'est la caverne d'Ali Baba. Des armes et du fil de dynamite avec un détonateur. Chacun prends au moins trois armes blanches et deux armes à feu. Un se charge du fil et moi je me propose pour prendre le détonateur. Nous avons peut être qu'une chance mais nous pouvons créer une explosion.
Nous déroulons le fil autour du campement en faisant attention à ce que les Boches ne nous remarquent pas ce qui n'est pas évident du tout car il y a deux gardes à gauche et deux à droite. Une fois le tout mis en place, l'autre groupe nous rejoins. Ephyre explique le plan. Tout le monde a compris au bout de deux explications.
...
Nous marchons toujours accroupie, je suis avec Ephyre et Chad. Une fois assez prêt, je me mets a siffler, mais ils n'entendent pas alors je recommence mais toujours rien. Nom de Dieu ils sont bouchés ou c'est moi qui ne siffle pas assez fort. Je siffle un peu plus fort et un Boche s'alerte. Ah bah enfin. Il s'approche doucement vers nous. Je sors mon couteau prêt l'assassiner. Une fois qu'il est assez proche, je me jette sur le soldat sans lui laisser le temps de réagir je l'égorge et laisse son corps tomber dans la boue. L'autre alerté par le bruit s'approche, je me colle au mur. Mon regard se tourne en direction Ephyre qui compte jusqu'à trois avec ces doigts. Au trois, j'attrape le bras du Boche et lui fais une clé de bras pour ensuite lui coller une balle dans la tête.
-Bien joué Harry. Chuchote Chad.
Je lui fais une tape. Nous nous redressons et courrons pour rejoindre le sentier, des Allemands nous repèrent. Nous tirons sur eux tout en courant dans leur direction. Un Allemand vient me frapper par derrière, je fais volte face et le frappe comme je n'ai jamais frappé quelqu'un. Il tire et j'esquive de peu sa balle, j'en profite qu'il est déstabilisé pour lui planté mon poignard dans son ventre, je l'arrache d'un coup sec et le regarde mourir. L'autre groupe débarque et ensemble nous les massacrons comme jamais. Une fois les Allemands étalés au sol nous poursuivons notre chemin mais nous sommes stoppé par les Boches qui sont regroupés autour du feu qui crépite toujours.
- Ephyre passe moi le détonateur. Je chuchote.
Il me le donne et Chad m'aide avec les fils. J'enclenche le tourniquet, je le tourne trois fois. Je dis au groupe de tous se mettre au sol et de se boucher les oreilles.J'actionne la manette et un énorme boum nous fait faire un vol plané de deux mètres, j'atterris dans une flaque de boue mélangé à du sang ainsi qu'une odeur de pourriture qui vient se mêler à l'environnement qui m'entoure. Je regarde à côté de moi se trouve un cadavre en décomposition. Je m'écarte précipitamment. Je suis rejoins par Chad et Jack et le groupe. Une fois que tout les Boches sont morts nous partons.
...
De retour sur le camp nous faisons notre rapport. Le Capitaine Milward nous félicite et nous informe que le coursier est parti une heure avant qu'on arrive à la base. Le soleil s'est levé et une belle journée s'annonce. J'en profite pour m'adosser contre un arbre qui se trouve à côté d'un rosier pour regarder Anne ramasser des fleurs. Je me baisse et cueille une belle rose blanche.
- Moi je dis que la rose blanche est ta fleur.
- Harry ? Elle sursaute. Nom de Dieu tu m'as fait peur !
- Ce n'était pas le but, j'enlève les épines et la lui donne. Une rose blanche pour te prouver que je suis à toi pour l'éternité.
- Oh, elle prend la rose, la hume puis elle vient m'embrasser doucement. Je t'aime.
- Moi aussi ma belle et regarde, je retire le collier de Ana que j'avais oublié d'enlever et je le jette au sol.
- Dommage pour elle.
- Je m'en fiche royalement c'est toi mon véritable amour je me suis laissé aveuglé par cette garce de première alors que mon amour était devant moi et ça je l'ai compris quand je t'ai revu avant le débarquement.
- Oh Harry, elle sourit, comment c'est passé la mission ?
- Extrêmement bien, je lui chuchote. Est ce que tu regrettes pour hier soir ?
- Non vraiment pas je ne regrette pas mon amour tu étais aussi doux que la première fois. Elle sourit.
- Donc tu recommencerais, je souris en coin.
- Monsieur Styles aurait-il des envies ? Je lâche un petit rire gêné.
- Monsieur en a mais il faut dire que vous êtes irrésistible Miss Sylver, je l'embrasse en mordillant doucement sa lèvre, ma femme à moi.
On est interrompu par un bruit qui vient de derrière, je prends sa main et marche rapidement pour voir ce qui se trame. C'est Ephyre et Chad qui tiennent un homme, sa tête est cachée avec un sac de patate. On fait avec les moyens du bord. Je plisse les yeux pour voir qui c'est. Ephyre enlève le sac et la j'écarquille les yeux.
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