"""Moi- Saches que je suis très déçu de ce que tu as fait, prononçais-je avec colère. Si jamais, au grand jamais, Mel n'arrive pas à s'en sortir je te tue de mes propres mains.

Kei- Elle s'en sortira ne t'inquiètes pas pour ça.

Moi- J'espère pour toi que t'es voyant.

Nous nous arrêtâmes sur une place en voyant les héros arriver. Il y avait Hawks, un héros que je détestait particulièrement pour avoir trahi Mélodie, même si j'étais mal placé pour parler, et puis d'autres héros dont je ne me souvenais pas forcément des noms, en tout cas pas grand monde, en même temps il n'y avait plus beaucoup de héros maintenant...

Pourquoi j'ai l'impression que ce sont tous des héros qui détestent Mélodie ?

Moi- Tsss. De toutes façon si y a Hawks, y a une chance qu'elle meure direct.

Je remarqua derrière les héros qu'il y avait aussi des élèves de UA, Shoto ou Bakugo par exemple. Je ferais mieux d'immobiliser les mioches avant pour pas qu'ils trainent dans mes pattes.

Je commença à former une immense armée de papillons pour brouiller le terrain et m'occuper plus facilement des problèmes tendis que Kei qui avait deviné mes pensées commença à assommer ou envoyer valser les gamins.

Nous n'étions pas à notre avantages, grâce à mon alter, j'arrivais à faire en sorte que plusieurs héros se retournent contre eux mais Hawks était trop fort pour ça.

Et puis soudain je me fis enrouler par du bois, me retrouvant complètement immobilisé. Dieu Sylvestre ! Enfin, fendant ma nuée de papillons nuit une grande plume fendit les airs pour s'abattre sur moi.

Mel...

J'espère que t'es sauve...

Je rouvris les yeux me rendant compte que je ne sentais rien.

Je n'aurais pas du.

Le bois avait disparu, surement au dernier moment pour laisser l'arme de Hawks me transpercer. Devant moi se tenait Kei, embroché, et laissant une mare de sang se former au sol.

Tout d'un coup mon monde s'effondra.

Moi- Kei, bredouillais-je sans vouloir y croire, Kei !

Il se tourna vers moi mais, le sentant s'effondrer, je me précipita pour le rattraper.

Cette scène me rappelait atrocement la mort de mon père, et maintenant c'était le tour de Kei.

Kei- Aoi...

Moi- Je...

J'étais anéantis. Je n'avais jamais imaginée un instant que Kei puisse mourir, lui qui m'avait toujours paru si fort. Il était mort pour moi alors que je ne l'avais jamais pris au sérieux, je ne l'avais jamais estimé à sa juste valeur.

Moi- Pourquoi ? Pourquoi !

Kei- Voyons Aoi... Tu sais bien que je t'aime...

Moi- Ah...

J'étais dégoutée. Encore une fois mon alter gâchait tout. Je me sentais affreusement mal, comme si c'était moi qui était en train de mourir.

Moi- Je suis vraiment la pire... Je n'aurais pas du te rencontrer.

Kei- Au contraire. Si je ne t'avais pas rencontré.

Il s'arrêta peinant à reprendre sa respiration, alors que je sentais le sang s'écouler à flot dans mes mains.

Kei- Je n'aurais jamais vécu aussi longtemps. Je voulais mourir Aoi. Tu m'as donné une raison de vivre. Si tu n'avais pas été là, je n'aurais pas pu continuer à prendre soin de mes sœurs.

Moi- Tais-toi... Tu ne sais pas ce que tu dis...

Kei- Tu es vraiment bête, dit-il faiblement en riant une dernière fois. Quand je t'ai rencontré ton alter n'était pas si développé. Tu ne pouvais pas décider de me rendre fou d'amour, simplement accentuer un peu mes sentiments. Je t'aimais déjà bien plus que tu ne le penses sans ton alter.

J'écarquillai les yeux quand je me rendis compte de ce qu'il disait.

Kei- Aoi. Je t'ai suivi de mon propre gré. C'est moi qui ait décidé de continuer à t'aimer. Parce que tu es... La plus belle, et la plus gentille chose qui me soit arriver dans la misère où tu m'as trouvé. Je suis vraiment heureux de t'avoir rencontré.

Moi- Tu mens, pleurais-je désespérément en me rendant compte de tout ce que j'avais perdu.

Kei- Et puis je sais que ça ira pour toi alors, même si c'est un peu dur, tiens le coup d'accord ? Au fait t'inquiètes pas pour Mel, j'ai dirigé Shoto vers elle, il l'aime encore, il l'a protégera si les héros arrivent trop vite.

Moi- Nan mais t'es sérieux... Imagine c'est un piège...

Kei- Impossible. Il avait les mêmes yeux que moi quand je te regardes.

Je pleurais à chaudes larmes alors qu'il rendait son dernier souffle.

Kei- Je t'aime.

Son corps s'affaissa sans que je n'ai le temps de lui répondre quoi que ce soit. C'était vraiment cruel de me dire ça en me laissant.

Moi aussi, je m'en rends compte maintenant mais...

Moi aussi je t'aimais bien.

Je déposa délicatement son corps par terre avant de remarquer que Hawks m'observait face à moi, son arme toujours en main.

Moi- Ça va le spectacle était bien, tu t'amuses, demandais-je la voix cassée. Et après ça ose se prétendre héro... T'es vraiment la pire pourriture que j'ai croisé de ma vie, bravo, tu mériterais presque la médaille de l'horreur.

Hawks- Tu ne comptes plus te battre, questionna t'il simplement.

Moi- A quoi bon ? Ça suffit. J'en ai marre de croiser la mort à tout les coins de rue, je l'a voie, elle m'observe, me nargue, se moque de moi mais ne viens jamais se confronter à moi directement. C'est risible, la mort est une poule mouillée, puisqu'elle ne s'attaque qu'aux plus faibles, qu'est-ce qu'elle attend ? En ce moment même je suis encore plus fragile qu'un oisillon venant de sortir de sa coquille. Je n'attends que ça.

Hawks- Que c'est dramatique, dit-il ironiquement, désolé mais j'ai besoin de toi vivante alors ça m'arrange si tu te rends.

Moi- J'espère que tu crèveras dans les plus horribles souffrances après avoir regretté toute ta vie tout ce que t'as fait.

Hawks- On verra."

Ma partie était terminée, j'avais tout racontée. Le réal m'avait remercié et j'étais sortis avant de m'asseoir sur les marches devant le bâtiment. J'avais besoin d'une pause.

Je n'en pleurais plus mais c'était tout de même quelque chose de le revivre comme ça devant tout ces gens.

Après m'être rendu ce jour là, j'avais fini en prison quelques années avant d'être gracié quand on avait commencé à ressortir les dossiers autour de Mélodie.

J'ai pas tout compris ce qui c'est passé mais apparemment, grâce à Kirisawa et Shoto, elle avait retrouvée toute sa splendeur aux yeux des gens et l'opinion publique l'avait dressé en légende.

Pourtant elle était toujours portée disparu, elle et Kirisawa, même si Shoto m'avait révélé qu'il avait vu Kirisawa plusieurs fois. Je suppose que c'était mieux comme ça.

Je suppose que j'étais le gros morceau du biopic de ce réal, après moi c'est une petite minette qui passait, Aya je crois, et puis un homme avec deux gosses qui avaient l'air de rentrer dans l'adolescence. J'espère d'ailleurs qu'ils étaient pas là quand j'ai raconté mon enfance, même s'ils ont l'air assez agés on sait jamais.

Vu leur âge, ils devaient être vraiment jeunes quand ils ont rencontrés Mélodie.

Je me redressa en sentant une présence arriver derrière moi. C'était le réalisateur.

Réal- Tiens t'es encore là ?

Moi- Dites-le si je dérange.

Il ria doucement avant de s'asseoir non loin de moi.

Réal- J'ai pas dis ça. C'est agréable d'avoir un peu de compagnie quand on sort prendre l'air des fois.

Moi- Vous ne surveillez pas les personnes qui passent en ce moment ?

Réal- Pas besoin, à vrai dire, Aya, qui témoigne en ce moment même est ma femme. Je sais déjà ce qu'elle va dire.

Je fus un peu surprise.

Moi- Au fait pourquoi avez-vous décidé de faire ce biopic ? Vous êtes assez connu non, vous vous feriez plus d'argent avec un film normal, maintenant que la vague sur Mel est un peu retombée.

Réal- J'ai connu Song Lady personnellement.

Je me tourna un peu plus vers lui intriguée.

Réal- C'était peu avant qu'il y ait toute cette histoire, elle venait à peine d'entrer au lycée.

Moi- Alors j'ai déjà du vous apercevoir en fait.

Réal- J'avais rien d'impressionnant, à l'époque je n'étais qu'un simple caméraman sans nom, mais elle, elle m'a aidé gentiment à trouver mon chemin comme si c'était crucial dans sa vie. Ça fait longtemps que je voulais faire ce projet, je suis content que t'ai accepté d'y prendre part, me sourit-il.

Je détourna les yeux. Je vois, encore quelqu'un de foncièrement gentils. Un vrai fan pensais-je en souriant.

- Chéri ?

Le réalisateur se leva et alla à la rencontre de sa femme.

Réal- Daisuke et les gosses ont fini ?

Aya- Ça va pas tarder.

Réal- Bien, après ça j'aurais terminé ma journée.

Aya- Dit-il en se prélassant dehors...

Réal- J'ai bien travaillé je mérite une petite pause...

Il y eu un silence avant que la femme ne reprenne.

Aya- Je suis fière de toi.

Je soupçonnais qu'ils s'enlaçaient quand du bruit se rapprocha.

- Tonton !

Real- Hanako ! Désolé, je n'ai pas eu le temps de vous saluer !

Je me levai pour partir quand une main retint mon poignet. Je me tourna pour me retrouver face à Aya.

Aya- Excuses moi, je voulais te dire... Merci d'avoir aidé Mélodie. Nous t'en sommes tous reconnaissant.

J'écarquillais les yeux ne m'attendant pas à une telle déclaration. Je ne crois pas m'être vraiment déjà fait remercier dans ma vie.

Soudain je mis enfin des souvenirs sur leurs noms.

Moi- Tu es Aya... La serveuse du restaurant traditionnel que Mel aimait bien ?

Aya- Ah oui, me répondit-elle surprise, enfin maintenant je suis devenue photographe, je me suis inspirée de Mel pour suivre mon rêve... Comme beaucoup de gens, me sourit-elle reconnaissante.

J'étais un peu déstabilisée mais je continuais à les désigner un par un.

Moi- Vous vous êtes le cuisinier, Daisuke... Mélodie avait dit que Shoto avait beaucoup aimé vos sobas... Et vous, vous êtes les gosses adoptés par celui-ci. Ceux qu'elle a sauvé dans une montagne. Elle avait attrapé froid après ça. Hanako et... Akihiro, le grand frère.

Ils me regardaient tous agréablement surpris que je me souvienne que Mel ait parlé d'eux.

Moi- Et vous, terminais-je en pointant le réalisateur, je me souviens maintenant. Vous étiez le caméraman de la journaliste insultante.

Il ria quelques instants avant de me répondre.

Réal- T'en fais pas elle a été viré.

Moi- Au moins une bonne nouvelle.

Ils rigolèrent tous de ma réplique et je me joins finalement à eux.

Je finis par partir après avoir discuté un peu avec eux.

Mélodie n'était plus là certes, mais pourtant sa présence elle se faisait bien ressentir.

Mélodie...

Mon amie.

Il ne manque plus que toi.