Uraraka- SONG LADY ! TU ES LÀ ?!

Je grimaça légèrement. Il était 8h du matin. C'était ma rentrée à moi. Effectivement, du fait de la retraite d'All Might, et par conséquent, de la perte de son effet dissuasif, après l'attaque des vilains au camp d'été je n'étais pas retournée à UA. J'avais exercé pleinement mes compétences d'héroïne dans d'autres villes comme Tokyo ou Osaka car il y avait un manque cruel de héros.

Jusqu'à il y a quelques jours. Car à force de chanter comme ça toutes les 5 secondes j'avais fait une extinction de voix. Et me revoilà sur les bancs de l'école, à contre-coeur. Le seul contact de UA avec qui j'avais échangé était Shinso. J'avais d'ailleurs appris grâce à lui que la plupart de mes camarades de classe avaient passé leur permis provisoire.

Heureusement je n'aurais pas à supporter la présence de Hawks et Endeavour puisque le lycée avait mis en place un internat. Shota avait déjà installé mes affaires dans ma chambre, mais comme il avait été prévenu au dernier moment personne n'était au courant de mon arrivée.

Uraraka- Comment tu vas ?! Je savais pas que tu revenais à UA !

Je lui murmurais alors.

Moi- C'était pas vraiment prévu...

Uraraka me regarda avec interrogation quelques instants jusqu'à ce qu'une ampoule s'allume au dessus de sa tête.

Uraraka- Tu as fait une extinction de voix !

J'hochais la tête tandis qu'elle continuait à parler en déblatérant tout un tas d'informations sur les dangers de mon alter pour mes cordes vocales ce qui m'intéressais moyennement.

Shota entra alors dans la salle avec à sa suite pas mal de nos camarades. Je crois qu'ils ont été pris en flagrant délit d'une quelconque bêtise... Toujours est-il que quand ils me virent ils me saluèrent tous dans un joyeux brouhaha. Parmi eux je distinguait Shoto qui me fixait en silence. Il devait être fâché contre moi je suppose. Je détourna le regard tandis que Shota pris la parole.

Shota- Heureux que tu sois parmi nous Mirashi bien que les circonstances soient assez fâcheuses pour toi. Néanmoins tu as accumulé beaucoup de retard sur les cours j'espère donc que tu ne chômeras pas.

J'hochais la tête et le cours commença. Shota avait raison, déjà que de base j'avais du mal alors là c'était même pas la peine. Trop lentement à mon goût, la pause déjeuner arriva finalement mais je ne me leva pas immédiatement. Je savais que je ne devrais pas faire ça mais après tout il était bien meilleur que moi. Je finis par me lever et alla me planter devant lui la tête baissée avant de lui donner le mot que j'avais écrit au préalable.

Bakugo- Qu'est-ce que-

Se souvenant de mon extinction de voix Bakugo soupira avant de prendre mon papier et le lire. Un sourire naquit sur la commisure de ses lèvres tandis qu'il me narguait du regard.

Bakugo- Dans ta chambre à 17h.

Puis il se leva (NDA : Au début j'avais écrit "il se lava" y avait ma mère à côté mais j'ai pas pu m'empêcher de rire elle m'a regardé super mal 😭) et sortis de la pièce tandis que je soufflais de soulagement intérieurement. Heureusement qu'il avait accepté.

Je me dirigea moi aussi vers la cantine quand on m'interpella en chemin.

Shinso- Mirashi !

Je lui souris. Il était accompagné d'une fille qui faisait à peu près la même taille que lui, elle avait les cheveux blancs et de grands yeux émeraudes (NDA- La meilleure description de la fanfic mdr-). Cependant bien que son apparence en elle-même n'évoque que gentillesse et douceur la manière dont elle me regardait me sembla quelque peu étrange sans que je ne sache pourquoi...

Je salua Shinso de la main avant de lui murmurer.

Moi- Salut Shinso. Comment tu vas ?

Shinso- Ce serait plutôt à moi de te poser cette question.

Il semblait soucieux. Je veux dire, les seules choses un peu anormale qui ce sont passés dans ma vie ces derniers temps c'est le fait qu'une de mes amies soit morte et que la présumée meurtrière est une autre de mes amies. Et que pour une raison quelconque, personne ne m'a dit que j'étais là fille d'une des anciennes plus grandes vilaines du Japon. Pas de quoi en faire tout drame.

C'est dingue je me fais de l'auto persuasion en pensée moi maintenant.

Je lui souris avant de coulisser mon regard vers la fille. Comprenant que j'avais remarqué qu'elle m'observait elle rougit un peu avant de se mettre à bafouiller.

Fille- Je-je je m'appelle Yume ! Yume Kirisawa ! Je suis en 2nde C ! Je... Je t'ai déjà vu et...

Shinso- Elle est fan de toi.

Kirisawa manqua de s'étouffer devant le manque de tact de Shinso avant de le baffer.

Kirisawa- Imbécile !

Je souris devant ce spectacle, sa faisait longtemps que je n'avais pas vécu des instants banals comme ceci.

Shinso- Mirashi prends une photo avec elle pour qu'elle arrête de me frapper s'il te plaît...

J'hocha la tête timidement.

Kirisawa s'approcha de moi à petit pas tandis que Shinso sortit son téléphone.

Shinso- Kirisawa elle va pas te manger...

Effectivement Kirisawa s'était arrêtée à 1 mètres de moi. Elle doit être vraiment timide...

Kirisawa- Je-je sais bien !

Elle fit un pas de plus nous rapprochant de 5 centimètres avant de se tourner vers Shinso.

Kirisawa- C'est bon là ?

Je pouffa tandis que Shinso soupira. Alors je me rapprocha vraiment d'elle jusqu'à ce que nos épaules se touchent et fit un pouce en l'air à Shinso.

Shinso- Souriez... C'est bon. On va manger maintenant ? Mirashi tu restes avec nous ou pas ?

Est-ce que je devais rejoindre Uraraka et les autres ou rester avec Shinso et Kirisawa... Je n'eu pas le temps de me le demander qu'une main se posa sur mon épaule.

Kaminari- Mirashi ! On s'organise un rencard ?

Moi- He-hein ?

Iida- KAMINARI LAISSE MIRASHI TRANQUILLE !

Jiro- Mirashi, les filles me disent de te dire que Uraraka a déjà fait ton plateau et que tu ferais mieux d'aller voir Todoroki.

J'hocha la tête avant de saluer Shinso avec un sourire désolé et me dirigea vers la cantine. Je repéra sans difficulté Uraraka qui discutait debout à côté de Shoto. Je m'avança vers eux et m'assis en face de Shoto.

Uraraka- Song Lady j'ai mis que des choses que tu aimes ! Je vous laisse je mange avec Tsuyu, Iida et Midoriya !

Je commença à manger en silence. Au bout de quelques bouchées je me rendis compte que Shoto s'était arrêté de manger. Je releva les yeux et croisa son regard.

Puis il détourna les yeux et se remis à manger.

Je savais qu'il était fâché contre moi...

Shoto termina son repas avant moi et parti débarrasser. Quant à moi je me laissa aller à mes pensées maussades...

Si Nori avait été là elle m'aurait sermonné sur le fait qu'il fallait toujours être heureux quand on mangeait. Apparemment ça rend la nourriture meilleure.

Sauf que Nori n'est plus là.

Parce que Aoi l'a tué.

Enfin j'ai toujours du mal à le croire.

Et puis surtout, pourquoi elle va mourir ? Il n'y a pas 36 possibilités, soit elle a une maladie incurable, soit elle m'a menti.

Soit sa vie est en danger parce que quelqu'un la menace.

Et dans ce cas là il faut que je trouve qui afin de sauver Aoi.

Je soupira.

Il y a aussi le fait que je sois là fille d'une vilaine...

Imaginons un instant qu'une personne balance ça à la télé ou sur les réseaux sociaux. Ce serait la fin pour moi. Qui veut être sauvé par la fille d'une vilaine ?

Je soupira une seconde fois avant de me lever et de débarrasser mon plateau. Je retourna en classe et trop vite la sonnerie résonna. Je m'assis à ma place avec lassitude et attendit que les minutes et les heures s'égrènent lentement.

Quand l'heure de la fin des cours sonna je n'étais plus qu'un tas de chair inerte. Si seulement je n'avais pas eu cette extinction de voix...

Je rentra à l'internat avec Uraraka et Midoriya.

J'avais l'impression que Shoto m'évitait...

J'étais au quatrième étage, avec Yaoyoruzu et Tsuyu. Je n'étais pas particulièrement proche d'elles, j'aurai quand même préféré être à l'étage d'Uraraka ou de Jiro... J'aurais vraiment bien aimé devenir amie avec Jiro mais je n'y arriverai jamais, je ne suis pas comme elle et puis elle a déjà Yaoyoruzu...

J'ouvris la porte de ma chambre et alla directement m'affaler sur mon lit. J'étais prise d'une non-envie de vivre, d'une lassitude sans fin. J'avais l'impression d'être comme tombée dans un trou noir et de n'avoir plus rien.

Ni famille, ni amis, ni personne pour supporter ma peine.

Les larmes me montèrent aux yeux et je me recroquevilla sur mon lit.

Même dormir semblait fatiguant.

Puis un bruit se fit entendre.

Quelqu'un souhaitait entrer. Mais je ne répondis pas. Alors la personne partit je suppose.

Le temps semblait s'alourdir et je commençais à me sentir oppressée de moi-même. L'air manquait et les larmes s'accumulaient sur mes joues. J'hoquetais, je bavais, je crachais.

Et puis je sentis une présence dans mon dos et des bras vinrent m'enlacer.

Shoto- Mirashi... Ça va aller...

Shoto resta ici longtemps, à me serrer dans ses bras. Et quand je repris conscience il était 4h du matin, Shoto était parti. J'avais l'impression d'être vide, et c'était peut-être le cas avec tout ce que j'avais pleuré.

La lumière de mon téléphone agressa mes yeux fatigués quand je l'alluma. J'avais reçu un message de Shinso, un de Shoto et un autre d'un numéro inconnu. J'appuya sur ma discussion avec Shinso et une photo s'afficha. C'était la photo qu'il avait prise de Kirisawa et moi hier. Je souris. Kirisawa était vraiment mignonne. Maintenant que j'y repensais, elle avait été vraiment facile à aborder par rapport à d'autres. C'était peut-être un signe...

Je switcha ensuite sur Shoto.

"Yaomomo t'a donné du thé je l'ai laissé sur ton bureau. Reposes toi bien"

C'était gentil mais ça n'avait sûrement rien de personnel après tout, Yaoyoruzu était gentille avec tout le monde.

Je retourna en arrière et appuya sur le numéro inconnu.

"Salut Mirashi, c'est Yume Kirisawa, Shinso m'a passé ton numéro. J'ai été vraiment contente de te rencontrer cette après midi j'espère qu'on pourra se revoir et devenir amie :)"

Je senti le bout de mon nez me piquer annonçant que les larmes n'allait pas tarder.

Kirisawa voulait devenir mon amie.

J'éteignis mon téléphone en le serrant contre ma poitrine. Kirisawa voulait devenir mon amie. Je pleura encore.

Je crois que c'était la première fois que quelqu'un voulait devenir mon amie comme ça, sans raison particulière alors que l'on ne s'était vu qu'une fois.