✎ Épilogue

Quelques mois plus tard...

Je respirais la joie de vivre.

Cette positivité qui s'était entiché de moi et ne me lâchait plus, cette envie permanente de sourire qui me faisait halluciner, ce bonheur inéluctable qui m'habitait chaque jour... c'était tout nouveau pour moi.

Je n'avais jamais été habituée à aimer la vie de cette façon. Il m'était déjà arrivé de me sentir bien - encore heureux - mais cette humeur agréable n'était jamais restée longtemps. Elle avait toujours été éphémère, effacée subitement par mes pensées lorsque celles-ci se tournaient vers ma famille.

Mais aujourd'hui, j'avais enfin l'impression de mener une véritable vie.

-T/p, il y a quelqu'un pour toi !!

Il me semblait bien avoir entendu quelqu'un frapper à la porte d'entrée.

-J'arrive !

Je m'extirpai avec vivacité de mon lit, sortis de ma chambre et me ruai en direction de la pièce de vie.

En l'espace de quelques mois, pas mal de choses avaient changé.

Mes parents et moi avions appris à nous connaître, et nous nous entendions à merveille. Entre nos points communs, les passions que nous partagions et leur bienveillance inouïe, l'atmosphère qui régnait dans cette maison était tout simplement exceptionnelle. Je n'arrivais même pas encore à m'y habituer.

Lorsque j'eus baissé la poignée, la porte d'entrée s'ouvrit sur un bel adolescent aux cheveux bicolore qui semblait être de bonne humeur.

Ça tombe bien, je le suis aussi !

-Salut mon Shosho !! lui lançai-je, avant de lui sauter dans les bras.

-Salut ma... T/p.

Je laissai s'échapper un petit rire, tout en continuant de le serrer contre moi.

-Tu peux m'appeler T/s, si tu veux.

-T/s ? T'es sûre ? C'est pas un peu bizarre comme surnom ?

-Si, mais moi je l'aime bien !

-D'accord... T/s, conclut-il en posant délicatement ses mains sur le bas de mon dos.

Je mis fin à notre étreinte pour poser fougueusement mes lèvres sur les siennes. Mes mains sur ses joues douces et ses mains sur mes hanches, nous mélangeâmes nos salives pendant plusieurs secondes, avant qu'il se retire pour déclarer :

-On y va ? Vaut mieux ne pas trop les faire attendre, surtout Bakugo.

-Haha, je comprends ! Allons-y alors !

Je pris soin de fermer la porte derrière moi, puis me lançai à la suite de Shoto en glissant ma main dans la sienne.

Nous fîmes le tour du pâté de maisons - dans lequel la mienne figurait - en quelques petites minutes, agrémentées d'une discussion que j'avais moi-même lancée. Ce n'était pas pour autant que Shoto ne prenait pas de plaisir à l'entretenir, bien au contraire. Il avait lui aussi des choses à dire, ce qui me plaisait beaucoup puisque je savais qu'il n'était pas très bavard d'ordinaire.

-Ooh mais c'est une belle nana que tu nous ramènes, là, Todoroki ! lança Denki, l'air blagueur, dès que nous eûmes rejoint nos amis.

Bien sûr, Kyoka s'empressa de le frapper. Comme à chaque fois, il poussa un cri terriblement aigu.

-Vous voulez qu'on aille où, du coup ? s'enquit Eijiro.

-Euh...

-AU PARC !!! s'écrièrent Mina et Hagakure.

-Encore ?! lâcha Minoru.

-Il a été réaménagé au moins ? demandai-je d'un air septique.

-Oui, répondit Shoto. Il est presque comme neuf.

-Tant mieux, alors.

Un ange passa.

-Je me demande dans quel état se trouve Musutafu, à l'heure qu'il est...

-Elle est en pleine reconstruction, expliqua Izuku. Mais il faut dire que les ouvriers ont bien oeuvré !

-C'est vrai, ils sont super efficaces !! renchérit Ochaco.

-J'aimerais bien voir ce que ça donne, dis-je, toutes sortes images quant à son apparence venant défiler dans mon esprit.

-Tu veux qu'on y aille ? suggéra mon petit copain.

-Ooh ouais !! Enfin, si vous êtes d'accord !

-Mais... et le parc ?? répliqua Mina, semblable à une enfant à laquelle on aurait refusé un jouet de supermarché.

-Ce sera pour une prochaine fois, ne t'inquiètes pas ! tenta de la rassurer Eijiro.

-Snif...

Nous optâmes donc pour cette destination là.

C'est donc au bout d'une quinzaine de minutes, pendant lesquelles nous avions enchaîné les transports en commun, que nous arrivâmes à Musutafu. Nous débutâmes alors une longue balade au sein de cette dernière, et je pus découvrir comment tout le monde s'investissait dans sa réhabilitation.

Ils arrangent la pagaille que j'ai semée...

Immédiatement, je chassai ces pensées de mon esprit.

Ces temps-ci, se débarrasser de toute source de culpabilité était devenu un devoir que je ne m'autorisais pas à délaisser. Shoto non plus, d'ailleurs.
Bien que je sentais toujours la responsabilité de l'inversement peser sur mes épaules, je travaillais sérieusement sur moi dans le but de l'alléger au maximum. La faire disparaître complètement était peut-être plus judicieux, mais je ne pensais pas ça possible. Et puis, comme l'avait si bien dit Ochaco « On fait tous des erreurs, mais le plus important est d'avancer en tirant des enseignements de celles-ci ». Ça n'impliquait donc pas d'effacer cette responsabilité. Autrement, comment pourrais-je en tirer profit ?

-Alors, elle est pas belle la liberté ? m'adressa Katsuki.

-Oh que si !

Une vie où je n'étais pas contrainte de jouer le rôle d'une fille sage et obéissante pour satisfaire mes parents, ni forcée de me montrer prudente en permanence au risque de me faire attraper par les autorités, n'était-ce pas ce dont je rêvais depuis toujours ?

Pourtant, même si j'avais longtemps attendu ce moment, je ne m'y étais pas pour autant préparée.
Qu'est-ce que je voulais faire de ma vie, finalement ? Je ne voulais pas devenir une héroïne, parce que je savais pertinemment que je serais incapable de me battre contre mes anciens alliés, et encore moins contre ma sœur. Non, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Du moins, pour le moment.

C'est à ce moment là que nous atteignîmes le prestigieux lycée Yuei, l'établissement où toute cette histoire avait commencé.

-Que de souvenirs... marmonnai-je, une fois que nous nous fûmes arrêtés devant.

Derrière le bâtiment, les rayons orangés du crépuscule faisaient resplendir ses contours et plongeaient sa façade dans une profonde obscurité.

Soudain, je sentis un bras se placer dans mon dos et une main se poser sur ma taille.

-Je crois que ça me rend nostalgique.

Le souffle de Shoto avait effleuré mon oreille.

-Moi aussi, fis-je. Beaucoup.

Je calai ma tête sur son épaule. Pendant qu'il caressait mon dos avec tendresse, je sentais sa respiration venir se mêler à la mienne. La chaleur et la douce odeur qui émanaient de son corps m'emmenaient au paradis.

Enfin, si je n'y étais pas déjà !

Himiko...

Une légère brise soufflait dans ma chevelure.

...est-ce que tu te souviens quand je t'ai dit que j'avais quitté l'alliance des supervilains dans l'espoir de parvenir à "prendre mon envol" ?

J'aimais bien ce terme, il représentait parfaitement la liberté à laquelle j'aspirais depuis toute petite.

Je me trouvais là, blottie dans les bras du garçon le plus incroyable de l'univers. Celui qui, lorsqu'il me chérissait à sa façon, avait le don de me faire pousser des ailes.

Et bien, ce jour est enfin arrivé.

Je me munis d'un grand sourire, avant de lever les bras en l'air pour déclarer haut et fort - afin que le monde entier l'entende - :

-C'est aujourd'hui que je prends mon envol !
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Bon... C'est fini, quoi-

Je ne vais pas faire de commentaire, je garde ça pour la partie d'après... Alors, à tout de suite !

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