Onze ans plus tôt...

Pdv externe :

Tout avait commencé lors un soir d'été, qui se voulait pourtant ordinaire.

À cet instant précisément, le ciel était parsemé d'étoiles plus étincelantes les unes que les autres. Autour d'elles, se dressait un rideau d'obscurité qui semblait aussi impénétrable qu'indestructible. Néanmoins, dès que le Soleil -qui avait offert au monde un magnifique crépuscule une heure auparavant- daignerait se lever, celui-ci s'estomperait progressivement.

Au sein de l'étroit village de Tsumiku, un lieu initialement paisible et pacifique, ses habitants observaient ce sublime spectacle. Certains depuis la fenêtre de leur salon ou de leur chambre, d'autres directement sous le ciel étoilé.
En ce qui concernait la famille T/n, c'était la première option qu'elle avait choisie. Les mains posées contre la vitre, une petite fille du nom de T/p contemplait les étoiles avec une certaine admiration.

Ses parents avaient décidé de, pour une fois, passer du temps rien qu'en amoureux. Ils avaient donc confié leurs deux petites filles -âgées de cinq et six ans- à une baby-sitter, pour se rendre dans un restaurant, en vue d'un dîner romantique.
Cette dernière était, en ce moment même, installée confortablement sur le canapé du salon de leur maison. Elle contait une histoire à l'aînée des deux enfants, Himiko, pendant que celle-ci se prélassait sur ses genoux. Sa petite sœur, quant à elle, était bien trop occupée à scruter l'extérieur pour écouter ce que racontait l'adulte.

Alors qu'elles vivaient - pour le moment - calmement et tranquillement cette soirée, ces trois personnes étaient loin de se douter que leur vie allait basculer d'une minute à l'autre.

Non loin de l'emplacement de la maison dans laquelle elles se trouvaient, un couple de criminels venait de pénétrer dans le village de Tsumiku. Il se déplaçait discrètement, évitant l'endroit où s'était regroupé une partie de la ville dans le but d'observer le ciel. Cherchant une maison à infiltrer, il erra pendant quelques minutes, avant de s'arrêter devant l'une d'entre elles, dont les fenêtres laissaient échapper -malgré la présence d'un rideau- la lumière du lustre qui ornait le plafond du salon. Il s'agissait bien évidemment de celle de la famille T/n.

Sans prendre le risque de se faire repérer, les deux adultes s'approchèrent de l'entrée. L'homme posa sa main sur la poignée de la porte et, soulagé de constater que celle-ci n'était pas fermée à clé, -il n'aurait donc pas à l'enfoncer, et donc à faire du bruit- l'ouvrit sur le champ. La baby-sitter crût entendre un bruit provenant de celle-ci, mais elle décida de l'ignorer, persuadée que cela provenait de son imagination.

La femme se munit d'un poignard, puis -sur la pointe des pieds- s'avança en direction du salon, accompagnée de son mari. Ils virent deux têtes dépasser du canapé, et en vue de la différence de taille, ils en vinrent à une conclusion qui eut le don de leur arracher un sourire : il y avait des enfants. Leur excursion n'avait donc pas été vaine.

Cette fois-ci, la baby-sitter comprit qu'il y avait des intrus dans la maison. Les bruits de pas en témoignaient. Elle interrompit l'histoire qu'elle lisait à la petite Himiko, se leva brusquement du canapé et jeta un regard derrière elle. Elle remarqua alors la présence de ces deux individus masqués, vêtus d'une combinaison aux couleurs obscures. Un sentiment d'effroi s'empara d'elle lorsqu'elle se rappela ce qu'elle avait vu à la télé, aux infos. Elle les reconnaissait. Aucun doute, il s'agissait bien de ceux que la police recherchait depuis maintenant quelques années : les Alters Makers.

Instinctivement, la femme se tourna vers les enfants qui se trouvaient à côté d'elle. Elle tendit la main vers Himiko -souhaitant s'enfuir avec elle et sa sœur de la maison avant qu'il ne soit trop tard-, mais elle n'eut pas le temps de voir celle de la petite fille la saisir car elle sentit quelque chose transpercer son ventre. Elle tourna la tête et s'aperçut qu'il s'agissait d'un poignard que l'un des membres du couple venait de lui planter dans le corps. Après qu'il l'ait retiré, elle s'écroula sur le parquet qui tapissait la pièce, une marre de sang se formant progressivement autour d'elle.

-Pourquoi tu as fait ça ? demanda l'homme à sa partenaire.

-Elle n'avait pas d'alter, répondit-elle d'un ton monotone. Inutile de la laisser en vie, dans ce cas.

L'homme acquiesça :

-Ah, d'accord. Tu as bien fait, alors !

Le couple se tourna vers les enfants, qui étaient en état de choc. Elles regardaient leur baby-sitter baigner dans cet étrange liquide rougeâtre. L'une d'elle paraissait terrorisée, tandis que l'autre semblait fascinée par la vision du sang qui s'étalait. Les adultes s'approchèrent d'elles, les attrapèrent par le pull, puis les tirèrent vers eux, en ignorant les cris de détresse qu'elles poussaient.
L'homme posa son index sur le front de l'une d'entre elles, lui faisant ainsi perdre connaissance à l'aide de son alter. Il effectua ce rituel une deuxième fois pour l'autre petite fille, avant de les traîner jusqu'au coffre de sa camionnette. La femme en ouvrit les portières, et les referma juste après qu'il les ait déposées à l'intérieur, sur un matelas deux places. Après ça, ils démarrèrent le véhicule et quittèrent aussitôt le village de Tsumiku.

Monsieur et Madame T/n ne revirent jamais leurs enfants. À la place, ils découvrirent avec horreur le corps sans vie de la baby-sitter qu'ils avaient embauchée. La mère sanglota pendant de longues minutes, penchée au dessus de lui, alors que le père décida de mettre de côté sa tristesse pour prévenir la police. Mais, pour celle-ci, cela ne faisait qu'un enlèvement de plus par les Alters Makers.

Ces derniers n'avaient qu'une seule et unique obsession : mixer des Alters, afin en créer des surpuissants. Mais pour se faire, ils avaient besoin d'un cobaye résistant. Et plus l'être humain était jeune, plus son corps était modelable. Alors ils s'étaient mis à séquestrer des enfants âgés de cinq à dix ans, les arrachant soudainement à leur famille. La femme commençait par leur dérober leur Alter à l'aide du sien - qui consistait à le retirer de leur corps pour le matérialiser sous forme d'une boule d'énergie -, puis son partenaire se mettait à mélanger ces puissances dans son laboratoire, avant de lui demander de leur réinjecter pour observer les résultats de ses expériences. Bien évidemment, les enfants qui leur servait de source de pouvoirs comme de cobayes mourraient les uns après les autres, leur corps ne supportant pas d'être le réceptacle de nouveaux Alters aussi incontrôlables.

Pourtant, ce ne fût pas le cas de T/p et de sa sœur, Himiko. Même si elles souffraient tout autant que les autres, la réinjection ne parvenait jamais à les tuer. Leur corps s'avérait être bien plus résistant que celui de leurs anciens cobayes. Et ce, pour le plus grand bonheur des Alters Makers.

C'est à ce moment là qu'ils stoppèrent une bonne fois pour toutes leurs kidnappings. Ayant stocké suffisamment d'Alters dans leur laboratoire et bénéficiant dorénavant de cobayes fiables, ils n'avaient plus besoin de prendre ce genre de risque pour mener à bien leurs expériences.

Afin de se fondre dans le décor et de ne plus avoir à se cacher, le couple de supervilains décida de faire de ces deux filles leurs enfants. Désormais, ils formeraient une véritable famille aux yeux du monde entier : la famille Toga.

Personne ne se doutait qu'à l'intérieur de cette jolie maison enfouie dans une des multiples rues de Musutafu, il se produisait des choses qui en auraient choqué plus d'un. Après chaque expérimentation, l'homme de la famille utilisait son Alter pour effacer la mémoire de ses filles - en passant par la perte de connaissance -, afin qu'elles ne se rappellent jamais de ce qu'ils leur faisaient subir. En revanche, pour ce qui était de la violence infligée à Himiko, ils n'avaient rien fait pour la masquer aux yeux de sa petite sœur.

-Son attirance pour le sang se fait de plus en plus grande, c'est mauvais signe ! En la gardant à nos côtés, on prend le risque d'attirer le regard des gens ! s'était plaint le père. Il faut à tout prix qu'on évite ça !

-Je sais bien, chéri... Mais qu'est-ce qu'on peut y faire ? avait rétorqué la mère. Himiko résiste tellement bien à l'accumulation d'Alters, on ne va quand même pas la jeter. Ce serait du gâchis.

-C'est vrai, tu as raison...

-Je ne vois qu'une solution, c'est de la conditionner.

-Comment ça ?

-Montre-lui que c'est toi qui décides, que c'est toi qui as le contrôle. Ordonne-lui de refouler sa passion pour le sang. Et si elle refuse, tu n'auras qu'à faire usage de tes poings pour la convaincre.

-C'est une bonne idée ! Merci, mon amour !

C'est à partir de cet instant que l'enfer avait commencé pour Himiko et sa sœur, en omettant le fait qu'elles avaient déjà été victimes d'expériences auparavant.

Au moment où T/p et elle avaient pris la fuite, à savoir neuf ans plus tard, les deux sœurs étaient loin de se douter qu'elles abritaient un nouvel Alter en elles ; Celui que l'on avait nommé Inversement.
Et ce qu'elles savaient encore moins, c'est que ce dernier allait s'activer deux ans plus tard, lorsqu'elles viendraient de se disputer avec les personnes avec lesquelles elles vivaient, et chambouler les environs dans un rayon de 40km.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

J'avoue que je suis assez (pour ne pas dire 'très') fière de mon idée de scénario !!

Oui, je sais, ça fait BEAUCOUP d'infos à digérer d'un coup. J'en suis consciente.

Néanmoins, si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser ! J'ai essayé d'expliquer les choses en toute simplicité, mais si ça se trouve j'ai écrit un truc incompréhensible 😂

C'est la première fois que j'écris un livre où il y a une sorte de suspens et de mystère à élucider, du coup je sais pas si j'ai bien mené mon intrigue... Ni si avoir tout déballé dans un seul chapitre était une bonne idée...
J'ai besoin de votre avis 😭

Bref, je vous abandonne là dessus !
Bye bye~