✎ Chapitre 40 : Entretien avec Yuei

-C'est bon, je l'vois !

Sur ces mots, Shoto me prit la main et m'entraina avec lui, au milieu d'une foule de gens déconcertés.

Après que nous eûmes mis fin à l'inversement, tout était allé très vite : Himiko avait rejoint les membres de l'alliance et leur avait annoncé qu'ils étaient désormais à découvert, et qu'ils devaient immédiatement changer de planque. Les habitants de Musutafu, qui avaient soudainement repris leurs esprits, s'étaient réunis un peu partout dans la ville. Ils se questionnaient les uns les autres sur ce qu'il s'étaient passé, cherchaient à comprendre pourquoi leur look avait changé et même parfois ce qu'ils faisaient chez leurs voisins.

Quant à nous, nous n'avions pas perdu de temps. Bien décidés à tout avouer aux autorités, nous nous étions précipités au lycée Yuei. Et en ce moment même, nous nous dirigions en direction de la petite souris se trouvant à sa tête, que nous avions repérée quelques secondes plus tôt.

-Monsieur le proviseur !!

Celui-ci avait l'air de m'avoir entendue, puisqu'il cessa de marcher.

-Bon... Bonsoir ? bredouilla-t-il en se retournant.

Il avait l'air complètement perdu, chose assez compréhensible.

-Il faut impérativement qu'on vous parle, fis-je.

Le tact, T/p... Le tact...

-Ça ne peut pas attendre ?

-Non, vraiment pas !

-C'est au sujet de ce qui est arrivé à la ville, annonça brutalement Shoto. On est au courant de tout.

-C'est vrai ?!

-Oui.

L'animal nous dévisagea longuement, avant de déclarer :

-D'accord. Allons dans mon bureau, dans ce cas !

C'est donc ce que nous fîmes.

-Quel bazard !! s'exclama-t-il, une fois que nous l'atteignîmes, lorsqu'il vit une masse de fiches éparpillées sur le sol.

-Désolé... murmura Shoto à voix basse, paroles que le proviseur n'avait probablement pas entendues.

Après qu'il eût enjambé ce chemin de papiers imprimés, il sauta sur son bureau et s'y assit en toute tranquillité.

-Bon alors dites-moi, qu'est-ce que c'est que ce déluge ? s'enquit-il.

Je pris une grande inspiration, puis lui contai - à lui aussi - l'histoire dans son entièreté.

Heureusement pour nous, le proviseur avait l'air de nous croire. Bien qu'il osait tout de même me demander quelques précisions, probablement pour vérifier si mon récit était logique, il ne se montrait pas pour autant incrédule. Si j'étais surprise par cette confiance quasiment aveugle de sa part - surtout quand on savait que j'avais infiltré son lycée dans le but d'assassiner un de ses professeurs -, celle-ci me faisait chaud au cœur.
Peut-être qu'auparavant, Shoto avait réussi à le convaincre du fait que je n'étais pas une si mauvaise personne, finalement ?

-C'est pour cette raison que nous sommes venus vous voir, ajouta mon petit copain, une fois que j'eus terminé de tout expliquer en détails. Si sa famille est bel et bien responsable de tout ça, alors c'est l'occasion parfaite pour l'enfermer, non ?

Maintenant que j'y pense, je ne suis pas au courant de tout... songeai-je. Shoto a peut-être eu la confirmation que ma famille cachait des trucs lorsqu'il a fouillé les dossiers de Yuei, mais pas moi !

-"Enfermer" est un bien grand mot, monsieur Todoroki ! répliqua la souris. Mais ça peut déjà nous permettre de la soupçonner, et donc d'obtenir un mandat de perquisition.

-Vraiment ?

-Et oui, mademoiselle ! Car voyez-vous, avec l'aide d'un ami de la police, nous avons trouvé bon nombre d'éléments compromettants sur votre famille. Alors si on les additionne à ce que vous venez de me raconter, nous pouvons être sûrs de percer les mystères qui vous entourent !!

Mes yeux s'ouvrirent en grand. Quant à ma bouche, elle refusa de laisser sortir le moindre commentaire.

-Donc, dans un premier temps, je vous invite à aller tout raconter à la police !

Nous acquiesçâmes, puis optemperâmes.

***

-Tu as bien dormi ? me demanda doucement Shoto, qui venait tout juste de se réveiller.

-Je dors toujours bien avec toi, répondis-je en me blotissant un peu plus contre lui.

Allongés l'un contre l'autre dans le grand lit de Shoto, nous venions de passer une nuit ensemble dans la maison de ce dernier. Comme il était préférable que je ne rentre pas chez moi, il m'avait suggéré de venir dormir chez lui, hier soir. Bien évidemment, j'avais accepté sa proposition puisque je ne voulais désormais plus le quitter une seule seconde.

La veille, nous avions donc fait un tour au commissariat de police pour que, comme nous l'avait recommandé le proviseur Nezu, j'aille déballer ce qu'il m'était arrivé pendant cette semaine mouvementée. Celui-ci nous avait même accompagnés, parce qu'apparemment, il comptait lui aussi partager les informations dont il disposait avec les autorités.

Tandis que je savourais les multiples baisers que déposait Shoto dans mon cou, j'entendis son téléphone vibrer.

-Attends, je vais le mettre en mode silencieux, murmura-t-il.

Il se redressa et se pencha sur sa table de nuit, m'offrant une belle vue sur son dos musclé.

-J'ai reçu un message du proviseur.

Instinctivement, j'imitai son geste précédent.

-Et qu'est-ce qu'il dit ?? m'enquis-je avec impatience.

Mon petit copain se mit alors à lire son contenu :

-"En début de matinée, la police a obtenu un mandat de perquisition et est allée fouiller la maison de la famille Toga. Et devinez quoi ? Derrière une cloison, elle y a trouvé un laboratoire secret. Les parents ont donc été arrêtés, et sont actuellement en salle d'interrogatoire. Avec toutes les preuves que nous avons fournies à la police, ils se retrouvent coincés, alors ils vont forcément être amenés à dire la vérité. C'est pourquoi je pense qu'il est important que vous y alliez, si vous voulez l'entendre de leur bouche."

Je restai interdite.

Un laboratoire ? Chez moi ?

Bon nombre de questionnements s'étaient ajoutés à ceux qui me tracassaient déjà, aggravant ma soif de réponses. Il fallait impérativement que je me rende au commissariat, ce n'était pas négociable.

-Tu veux qu'on y aille ? me demanda Shoto.

Ma réponse fut immédiate :

-Évidemment !

Sur ce, nous nous extirpâmes du lit de mon amoureux et nous habillâmes en vitesse, avant de quitter sa demeure au pas de course. Pas le temps pour le petit déjeuner, ma faim passait après mes problèmes familiaux !

***

C'est au bout d'une quinzaine de minutes que nous arrivâmes à destination, à bout de souffle.

-Bonjour, est-ce qu'on peut faire quelque chose pour vous ?

Manifestement, un des "gardes" du commissariat avait compris que nous n'étions pas des sportifs en plein footing.

-Nous voudrions assister à l'interrogatoire de monsieur et madame Toga, expliqua Shoto. Est-ce que c'est possible ?

-Ça dépend, vous êtes de la famille ?

-Moi non, mais ma copine oui. C'est même leur fille.

-Ok, répondit l'homme. Dans ce cas, elle peut y aller. Mais pas vous, désolé.

-D'accord, je comprends...

Mon beau garçon aux cheveux bicolore se tourna vers moi, une pointe de désolation se lisant sur son expression :

-Ça te dérange d'y aller toute seule ? Parce que si oui, on peut toujours rent...

-Aucun souci, ne t'en fais pas ! le coupai-je.

-Si tu le dis.

Je le pris dans mes bras, puis lui offris un baiser pour lui dire au revoir.

Comme je ne savais pas combien de temps cette garde à vue allait prendre, je lui avais dit de ne pas m'attendre pour rentrer chez lui. Après tout, je connaissais le chemin qui y menait. Une fois qu'elle toucherait à sa fin, je n'aurais qu'à le rejoindre là-bas.

Bien décidée à assister aux imprévisibles aveux de ceux qui me servaient de parents, je pénétrai dans le bâtiment et suivis une procédure - expliquée par une policière qui se trouvait à l'accueil - afin de le permettre. Ensuite, je n'eus qu'à trouver la bonne porte au milieu d'un long couloir.

Cette dernière s'ouvrit sur deux hommes - des policiers, eux aussi, sans aucun doute - qui se tenaient face à une vitre teintée. Après que je leur eûs expliqué la raison de ma venue ici, ils m'invitèrent à prendre de place près d'eux. C'est alors que, derrière cette fameuse plaque de verre, j'aperçus ma génitrice.

-On les interroge séparément, afin qu'ils ne puissent pas savoir ce que l'autre dit, m'informa l'un des observateurs. De cette façon, on a plus de chances de remarquer des différences ou même des failles dans leur version.

-Ah oui, je vois... répondis-je.

Assise face à une policière qui paraissait pour le moins intimidante, ma mère n'avait pas l'air d'avoir bonne mine.

-Vous êtes prise au piège, lui annonça-t-elle. Vous n'avez plus d'échappatoire, car nous savons désormais toutes les atrocités que vous avez commises. Et croyez-moi, vous allez payer pour tout ça.

Ma génitrice sembla déglutir.

-Je vous laisse une dernière chance, madame Toga, reprit-elle d'un ton glacial. Si vous voulez ne serait-ce qu'alléger un tout petit peu votre peine, je vous conseille de tout avouer ici et maintenant.

Et presque aussitôt qu'elle eût poussé un soupir, ma mère avoua.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

BORDEL DE CHIOTTES !!!
ON ARRIVE ENFIN AU MOMENT QUE VOUS ATTENDEZ TOUS (ENFIN, J'ESPÈRE) !!!
JE PARLE BIEN ÉVIDEMMENT DE CELUI DES RÉ-VÉ-LA-TIONS :D

Mais pas des petites révélations de rien du tout - comme des visions ou des indices trouvés je ne sais où, non -, des VRAIES RÉVÉLATIONS !!! LA VÉRITÉ SUR LA FAMILLE TOGA, ALIAS LA FAMILLE DE LA MALTRAITANCE !!!

Faut vrm que j'y aille molo sur les majuscules moi...

Le chapitre qui suit a été écrit des mois à l'avance (quand je n'étais qu'au début de l'histoire 😂), donc autant vous dire que j'avais vraiment hâte de le poster.

Sur ce, je vous laisse :b
Biz 💓

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