✎ Chapitre 36 : La vérité était sous mon nez

-Bon, beau gosse, t'es toujours partant pour aller chez moi ou tu préfères finalement rester avec ta nana défectueuse ? s'enquit la peste, qui commençait à s'impatienter.

Shoto ne lui offrit aucune réponse, pas même un regard. Manifestement, il n'avait pas réalisé qu'elle s'adressait à lui.

-Eh, oh ! J'te parle !

Je ne pus m'empêcher de ricaner, face à son air outré.

-T/p, tu pourrais me dire ce qu'on fait ici ? me questionna-t-il, sans prêter attention à elle, encore une fois.

Ah oui, c'est vrai... J'avais oublié qu'il était fort possible qu'il ne se souvienne de rien !

-Oh, et ben... Il faut dire que c'est assez compliqué, comme histoire...

-À ce point ?

-Oui.

Bien évidemment, sa curiosité ne semblait pas avoir été attisée.

-Il y a beaucoup trop de bruit, ici, ajoutai-je. Viens, on va dehors ! Je te promets de tout t'expliquer une fois là-bas !

-D'accord.

Je lui pris la main et l'entraînai avec moi, traversant l'immense foule à toute vitesse. Je lui jetai de rapides coups d'oeil pendant que nous le faisions, et c'est en voyant son visage lors de ces derniers que je compris qu'il semblait aussi mal à l'aise que moi, au milieu de tout ce monde.

-Bon, maintenant qu'on est au calme, place aux explications... repris-je, une fois que nous nous fûmes installés contre un des murs extérieurs du bâtiment.

Alors que je m'apprêtais à commencer mon récit, une voix stridente retentit non loin de nous :

-REGARDEZ, JE VAIS M'ENVOLER COMME UN MAGNIFIQUE PA-PI-LLON !!!

Tokoyami était en train de courir au milieu de la route comme un écervelé, en même temps d'activer son Alter et de laisser Dark Shadow le soulever pour le faire voler.

-AHAHAHAH, IL EST TROP CON !!! commenta Koji, hilare.

Mon regard croisa celui de Shoto, qui semblait complètement déboussolé.

-Qu'est-ce qui leur prend ?

-Eum, justement... ça fait partie des choses que j'ai à t'expliquer, répondis-je nerveusement.

-Ah, ok... Dans ce cas, je t'écoute.

Je pris une grande inspiration, puis décidai de me lancer.

Je lui contai donc l'histoire dans son entièreté. Je lui parlai de la dispute qui avait éclaté entre mes parents et moi à propos de ma demande de réintégrer le lycée Yuei, le soir de notre sortie au parc. Je lui expliquai que le lendemain, j'avais été frappée d'horreur quand j'avais vu dans quel état se trouvait Musutafu. Je mentionnai aussi les personnes que j'avais rencontrées pendant que je m'étais rendue à pied au lycée pour m'assurer qu'il allait bien - à savoir monsieur Kitoko, la foule de révolutionnaires dont j'ignorais l'objectif ainsi que la bande d'imbéciles qui avaient écrit des insultes sur sa façade, le proviseur Nezu et son air blasé, Aizawa qui dansait le wap ou encore All Might le supervilain qui voulait cambrioler Yuei. Je lui fis également part du "changement subit de personnalité" dont toute la classe avait été victime, des informations que m'avait fournies Himiko sur la nuée noire, ainsi que du reste des choses qui me semblaient être les plus nécessaires si l'on voulait mettre fin à tout ça.

Une fois que j'eus terminé de tout lui dire, c'est-à-dire après une quinzaine de minutes durant lesquelles je n'avais cessé de m'embrouiller dans mes explications, Shoto resta silencieux pendant de longues secondes. À l'évidence, il avait besoin de temps pour assimiler toutes ces révélations pour le moins difficiles à encaisser.

-Je comprends mieux ce que tu voulais dire par "histoire assez compliquée", finit-il par lâcher.

En guise de confirmation, je laissai échapper un léger rire.

À présent, Shoto était on ne peut plus pensif. Les secondes avaient beau défiler, il n'avait pas l'air prêt à se détacher de ses réflexions. Pas de doute, quelque chose dans mon récit semblait le tracasser...

-Tout va bien, Shosho ? m'enquis-je, légèrement inquiète.

Ce dernier poussa un très faible soupir, avant de répondre d'un ton grave :

-Je crois que j'ai enfin compris.

Malheureusement pour moi, cette phrase n'eut pas de suite.

-De quoi ? le questionnai-je, et l'inquiétude se solidifia en moi.

-Ça aussi, c'est compliqué...

-Sérieux ? Tu commences vraiment à me faire peur, là...

Ses yeux vairons plongèrent dans les miens, pour leur part (c/y).

-Il faut qu'on se rende à Yuei, déclara-t-il soudainement. Maintenant.

-Pas sûr qu'on trouve grand chose, là-bas... répliquai-je. Le lycée a lui aussi été saccagé, tu sais...

-Il faut quand même qu'on aille voir. Avec un peu de chance, les réponses que l'on cherche s'y trouveront et seront encore lisibles.

-Tu penses que la vérité est à Yuei ? m'étonnai-je.

-J'en suis presque sûr.

Cette affirmation eut le don de faire monter l'adrénaline dans mon corps.

-Ok, alors allons-y ! déclarai-je avec détermination, et ces quelques mots firent naître un petit sourire sur le visage de mon bien aimé.

Une fois que nous eûmes trouvé ma mobylette, nous grimpâmes dessus et quittâmes le parking de la boite de nuit, abandonnant derrière nous une première A toujours victime de l'inversement.

***

-T/p, tu pourrais faire le guet pendant que je fouille dans ses papiers ? demanda Shoto.

-Bien sûr ! répondis-je, avant de lui tourner le dos et de me placer à l'entrée de la pièce.

Après avoir parcouru de longs kilomètres - tout en ayant fait une petite pause, le temps de remettre du carburant dans le véhicule -, nous avions enfin rejoint Yuei. L'état dans lequel le lycée et toute la ville se trouvaient avait laissé Shoto sans voix, bien évidemment. Puis nous nous étions aventurés à l'intérieur, jusqu'à atteindre le bureau du proviseur Nezu. Heureusement pour nous, nous n'avions pas croisé grand monde en chemin. Mais quoi qu'il en soit, il était plus prudent de couvrir nos arrières.

-T'as trouvé quelque chose d'intéressant ? m'enquis-je, au bout d'un moment.

-Pas pour l'instant, répondit-il.

Le son émit par les tiroirs lorsqu'ils étaient ouverts se poursuivit, tandis que mes yeux surveillaient les couloirs qui bordaient la pièce.

Les secondes défilèrent, et les bruits émanant des rangements s'ensuivaient sans qu'un mot daigne sortir de la bouche de Shoto et m'avertir d'une quelconque trouvaille intéressante.

D'ailleurs, comment se faisait-il qu'il se montre aussi sûr de lui quant au fait de trouver des réponses ici, à Yuei ? Pourquoi s'investissait-il autant dans cette recherche, au point de me léguer le second rôle ? Est-ce que ça voulait dire qu'il savait quelque chose que moi j'ignorais ?

Soudain, les bruits cessèrent. Le silence régna dans la pièce pendant de longues secondes, ne faisant qu'accentuer ma curiosité.

Et ce fût au bout d'une ou deux minutes - durant lesquelles je l'entendis feuilleter des pages - que Shoto entreprit d'ouvrir la bouche, et ce pour déclarer :

-C'est bien ce que je pensais...

Je me retournai vivement.

-Quoi ? l'interrogeai-je. Qu'est-ce que t'as trouvé ?

Je m'approchai de lui, abandonnant soudainement mon poste de surveillante de bureau. Penché au dessus d'un trieur grand ouvert qui regorgeait de papiers, Shoto avait l'air tendu.

-La cause de tout ça, T/p...

Il détacha son regard de la fiche qu'il scrutait et le plongea dans le miens, avant de lâcher :

-La cause de l'inversement, ce n'est pas un supervilain. C'est toi.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

YESSSSS ENFIN FINI CE FOUTU CHAPITRE !!!

Les gars, on passe dès maintenant aux révélations ! Le moment que j'attendais tant !

J'vous préviens, vous êtes pas prêts 😭

Dans le prochain chapitre, on aura droit à un petit flashback en pdv de Shoto, cette fois-ci ! :b

Sur ce, bisou sur votre fesse gauche :3

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