-Sabito, tu veux que je te resserre un bol de nouilles ? lança une voix.

-Non merci, ça ira ! répondit une autre.

-Dites, vous avez entendu parler de ce qu'il se passe autour de Musutafu ?

-Non, pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se trame, là-bas ?

Alalah, si vous saviez...

-Justement, le problème c'est qu'on ne sait pas !

-Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

-Il paraît que cette ville, et même toutes celles qui la bordent, sont plongées dans le chaos depuis quelques jours, mais on n'en sait pas plus.

-Ah oui, c'est vrai ! Ça me revient, maintenant !

-On n'a plus aucun contact avec les autorités de celles-ci, que ce soit les maires ou la police. Du coup, on ne peut pas savoir ce qu'il se passe...

-Oui, et comme le gouvernement a autre chose à faire que de s'occuper de petites villes comme celles-là, on n'en saura pas plus avant un bon moment !

-Mais c'est horrible ! Si ça se trouve, elles vont très rapidement devenir des villes fantômes !

-Et les héros, pourquoi ils n'interviennent pas ?

-Aucune idée.

-Imaginez qu'ils aient tous été neutralisés ! Ce serait catastrophique !

-Quoi ? Tu veux dire que même All Might aurait perdu ?

-Peut-être bien...

J'arrêtai subitement d'écouter, préférant passer maintenant à mes analyses.

Le point positif, c'était qu'il s'avérait que les habitants de Tsumiku avaient bel et bien échappé à l'inversement. En revanche, s'ils avaient toute leur conscience, ce n'était pas pour autant qu'ils détenaient les réponses que j'espérais obtenir en venant ici.

Déçue, j'entrepris de faire demi-tour. Je me mis à marcher en traînant des pieds, ne sachant pas où me rendre. Je ne comptais pas chercher une quelconque bâtisse pour en faire notre planque, non seulement parce que j'avais la flemme, mais également parce que j'étais convaincue que les autres en trouveraient une en moins de 2h. Ils n'avaient pas besoin de moi pour ça.

Alors que je longeais une lignée de jolies maisons, un mal de crâne vint soudainement m'assaillir. Je plaçai aussitôt mes mains sur celui-ci, les yeux baissés. Puis, la tête commença à me tourner si violemment que je dû me cramponner à un grillage pour ne pas tomber en avant. Mais lorsque ma vue se brouilla subitement, ce fût la goutte qui fit déborder le vase. Mes pieds perdirent le contrôle, me faisant vaciller l'espace de quelques secondes, avant que je ne m'écroule comme un château de cartes dans lequel on aurait buté.

Début de la vision

Lorsque mes paupières se levèrent dans le but de laisser la lumière se montrer à mes pupilles, je cru d'abord qu'elles avaient besoin d'être refermées et rouvertes de nouveau, tant ce que je percevais était flou.

Je me relevai tant bien que mal, mes muscles encore tout endoloris me ralentissant. Je scrutai les alentours, dessinées d'un trait si vague qu'il m'était impossible de reconnaître l'endroit où je me trouvais. Puis je tournai la tête sur ma droite, et c'est là que je parvins à distinguer quelque chose de plus alarmant : Trois personnes dont la silhouette était presque imperceptible. L'une d'entre elle gisait au milieu du sol, tandis que les deux autres semblaient penchées au dessus d'elle.

On aurait dit qu'il s'agissait d'une scène de meurtre.

Quant aux sons, je n'en distinguais que très peu. J'entendais des chuchotements, mais ceux-ci semblaient mêlés à quelque chose de plus strident, comme... des sanglots.

Qui étaient ces trois personnes ?
Que faisaient-elles ici ?
Est-ce qu'elles se connaissaient toutes ?
Que venait-il de se passer ?
Quand cet incident avait-il eu lieu ?
Laquelle des trois personnes était en train de pleurer ? De murmurer ? De reposer sur le sol ?
Et pourquoi est-ce que j'assistais à ça, ici et maintenant ?

Toutes ces questions m'assaillissaient comme un tsunami venant déferler sur une ville. Malheureusement, je ne pouvais répondre à aucune d'entre elles. Si je n'arrivais même pas à déterminer le sexe de ces individus - tant cette vision était vaporeuse -, comment pouvais-je en trouver le contexte ?

Tout à coup, ce qu'il y avait sous mes yeux disparut, laissant place à l'obscurité qui régnait derrière mes paupières.

Fin de la vision

J'ouvris doucement les yeux, et ce fut un décor que je connaissais qui m'accueillit : le village de Tsumiku.
Je me relevai avec difficulté, cette fois-ci pour de vrai, et scrutai les alentours. Rien n'avait l'air anormal.

De toute évidence, j'avais fait un malaise à cause du trop plein d'émotions de ces derniers jours, et c'est là qu'un rêve incensé avait fait son entrée. Rien de plus.

Du moins, c'était la conclusion que j'avais trouvé en premier lieu. Mais quelque chose au fond de moi m'intimait qu'il s'agissait de quelque chose de bien plus important.

Seulement, je n'avais pas assez d'éléments pour élaborer une hypothèse plus poussée, et encore moins avec cet insupportable mal de crâne qui était sorti de nulle part.

Je décidai donc de sortir de cette rue, dans le but de trouver un petit coin tranquille où me poser.

Combien de temps avait duré mon malaise ? Était-il l'heure de rejoindre les autres dans la ruelle ?

C'est dans ces moments-là que j'aimerais vraiment avoir un téléphone portable... soupirai-je intérieurement.

N'ayant pas moyen de répondre à ces questions, j'entrepris de les mettre de côté pour le moment. Ce n'était pas ma priorité, loin de là.

Dans l'urgence, je devais réfléchir à ce que j'allais faire quant à la suite de ma quête. Je parlais bien évidemment de celle qui consistait à débusquer l'auteur de l'inversement, et à l'arrêter. Parce qu'étant donné que je venais d'atteindre la limite de la nuée noire, j'aurais normalement dû en apprendre un peu plus sur tout ça. Malheureusement, même en dehors du chaos, personne n'avait la moindre information sur celui-ci. Pas même une idée de ce qu'il pouvait bien s'être passé pour que nous en arrivions là. Pire encore, certains ignoraient complètement l'état dans lequel se trouvait ma ville natale !

Je passai donc à la question suivante : Quel était le but de toute cette mascarade ? Quel intérêt y avait-il à transformer les trois quart de la population des environs en supervilains ?

Pour former une armée ?

Possible... Mais pourquoi choisir Musutafu en particulier, et non pas la capitale du Japon, Tokyo ?

Parce que...

Cette fois-ci, la réponse semblait moins évidente. Cependant, je finis tout de même par la trouver :

...parce que Musutafu abrite Yuei, le lycée où l'on trouve les meilleurs alters ! Et qui dit bons alters, dit supervilains puissants !

Mais oui, bien sûr !

Et si l'auteur de l'inversement avait pour but de s'emparer des lycées de super-héros les plus réputés du Japon, alors le prochain sur la liste était...

Le lycée Shiketsu ! C'est le numéro deux !

Bon sang, pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ? C'était pourtant évident !

C'est ainsi que je me dirigeai en direction de la ruelle où j'avais quitté la première A - avec l'objectif de les attendre, étant donné que j'ignorais l'heure qu'il était -, sachant désormais quelle serait ma prochaine destination.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Allez, hop ! Quatrième chapitre de la journée !

(J'ai plus de jus...)

Nous avons enfin compris quel était l'objectif du mec de l'inversement ! Maintenant, reste plus qu'à convaincre les autres d'y aller tous ensemble 😂 Parce que bon, c'est loin quoi ! Et comme en plus, personne ne nous aime, on part perdantes !
Espérons que Shoto nous vienne en aide...

Bon, on se rapproche dangereusement de la fin, là ! Il doit rester encore quelques chapitres (entre 5 et 10, je sais pas encore trop) et après c'est fini :')

Je passerai ensuite à mon Norman x Reader, ou alors à mon roman Purple eyes, jsp 😭 L'indécision est ma meilleure amie-

Sur ce, je vous abandonne une nouvelle fois ! Good bye !