✎ Chapitre 30 : Une rencontre indésirable
Contrairement aux autres, je ne me ruai pas dans les allées de la supérette. Dans un premier temps, je me dirigeai à l'entrée de celle-ci et saisis deux gros sacs de courses qui étaient suspendus au mur.
Ça aurait été bête de prendre pleins de boîtes de conserves dans les bras et de devoir les garder tout le long du trajet en mobylette !
Sauf que dans ce cas là, cela voulait dire que toute la seconde A manquait de neurones...
-Astucieux !
Je fis volte-face dans la direction de la personne qui venait de prononcer ces paroles, ayant tout de suite reconnu sa voix.
-Merci ! répondis-je avec fierté.
Il me rendit mon sourire, puis s'avança à son tour pour attraper un sac.
Enfin, toute la seconde A... sauf Shoto !
-Tu ne veux pas en prendre un deuxième ? m'enquis-je.
-Je peux conduire à une main, oui ! Mais si les deux sont prises, c'est un peu plus compliqué, tu vois ! expliqua-t-il.
-Ah oui, effectivement... haha...
Ça me rassurait de voir que, bien qu'il eût perdu son incroyable personnalité, son intelligence était cependant toujours d'actualité.
-Bon, allons-y ! déclara-t-il, au bout d'un moment.
-Ouais !
Sur ce, nous nous saluâmes et partîmes aussitôt dans des directions différentes. Lui décida de se diriger vers le fond du magasin - là où personne n'avait osé s'aventurer -, tandis que je m'engageai quant à moi dans un des rayons qui bordaient l'entrée de celui-ci.
Pas de chance, il s'agissait du rayon des aliments surgelés !
J'abandonnai donc ce dernier pour pénétrer dans celui qui se trouvait à côté de lui. À peine y avais-je mis un pied que j'avais constaté avec satisfaction qu'il s'avérait être celui des boîtes de concerves. Ce que tout le monde cherchait, actuellement.
Parmi le peu qu'il restait, j'en saisis un maximum. Je remplis alors un premier sac de haricots rouges, verts, blancs et de flageolets. En avançant, je tombai également sur la dernière boîte de raviolis restante.
Alors que je m'apprêtais à la glisser dans mon sac, je sentis l'angoisse m'assaillir une nouvelle fois.
Il faut vraiment que je me calme !
De toute évidence, j'avais peur de reproduire ce que ma sœur et moi avions été forcées de faire, lors d'un de nos vols...
-Pas si vite, ma belle.
...à savoir d'assassiner d'autres voleurs.
Pour ma part, je n'avais fait que les combattre. C'était Himiko qui avait achevé le travail. Mais la culpabilité m'avait quand même envahie, quelques heures plus tard...
Avant que je n'ai le temps de faire quoique ce soit, un couteau vint se placer sous ma gorge.
-Elles ont l'air bonnes, tes raviolis...
Rien qu'au timbre de sa voix, je parvins à déterminer sa tranche d'âge - c'était quelque chose que j'avais naturellement appris à faire, à l'époque où je faisais partie de l'alliance des supervilains, à force d'espionner des inconnus lors de mes missions. Il devait avoir entre quarante et cinquante ans.
-...Tout comme toi, d'ailleurs.
Cette allusion au sexe eut le don de me faire frissonner, tandis que la sensation de son souffle sur mon oreille ne fit rien d'autre que me dégoûter.
-Voilà c'que je te propose, ma belle, reprit l'homme. Tu vas gentiment me donner tes sacs, ainsi que tous les vêtements que tu portes actuellement. Et après, à voir ce que je vais faire de ton corps...
-Même pas en rêve !
Il resserra son emprise sur le couteau, et celui-ci se rapprocha un peu plus de ma gorge. Je déglutis, avant de lever les yeux - comme je le pouvais - et de découvrir un visage ridé et qui inspirait le sadisme.
-Tu penses réellement pouvoir négocier avec moi, là ?
Je ne répondis rien.
-Tu ferais mieux d'obéir à mes ordres, ma belle. Sinon, tu peux dire adieu à la vie.
Sur ces mots pour le moins alarmants, il planta le bout de sa lame dans mon cou. Je lâchai un petit cri de douleur, tandis que quelques gouttes de sang se mirent à ruisseler sur mes vêtements.
-Alors ? T'as perdu ta langue ?
Nul mot ne franchit la barrière de mes lèvres, encore une fois.
Qu'est-ce que je devais faire ? Fallait-il que je lui règle son compte maintenant, ou alors vallait-il mieux attendre que mes camarades me retrouvent ? À l'évidence, ils n'allaient pas tarder à rappliquer au rayon des boîtes de concerves. C'était clairement ce qu'ils devaient voler en priorité.
Mais, quand bien même ils arriveraient dans les secondes à venir, qu'est-ce qui me garantissait qu'ils allaient me porter secours ? À part Shoto, personne ne semblait un tant soit peu tenir à moi - du moins, sous l'effet de l'inversement.
Non, je ne pouvais pas faire ça. Cette solution comportait bien trop de risques. Cette fois-ci, je ne pouvais plus me permettre de compter sur l'aide des autres.
C'est à moi et à moi seule de me sortir de cette situation !
Alors je me mis à réfléchir.
-Bon, et bien je vais me servir moi-même, dans ce cas... finit-il par dire, et sa main se dirigea lentement vers la boîte de raviolis que je tenais d'une main.
Soudain, ma première course poursuite avec monsieur Kitoko me revint en mémoire. Je me revis courir à en perdre haleine, trébucher sur un caillou et me retrouver en dessous de lui, et... toucher les points sensibles.
Profitant de ce moment d'inattention de sa part, je balançai ma jambe en arrière jusqu'à ce que mon pied heurte ses parties génitales. Comme mon voisin à ce moment-là, l'homme s'effondra derrière moi, lâchant au passage son arme qui vint s'échouer sur le sol. Il mêla des insultes à ses grognements de douleur, mais je décidai de les ignorer. Pareil pour la petite nuée de fumée qui me fit tousser l'espace de quelques secondes.
Par précaution, je ramassai son couteau et l'insérai dans l'un de mes sacs. Je me mis ensuite à fouiller ses poches, et constatai avec soulagement qu'il ne possédait aucune autre arme. Ainsi, je laissai cet homme répugnant se tortiller de douleur à l'entrée du rayon pour continuer mes courses à côté de lui. Et ce, en vitesse. Pas question de le laisser se relever avant d'avoir déguerpi.
-T/p !
-Quoi ? répondis-je instantanément, avant même d'avoir levé les yeux vers le nouvel arrivant.
Je venais de tomber nez à nez avec Katsuki Bakugo, la personne qui était chargée de surveiller nos véhicules.
-Qu'est-ce qu... Qui c'est ? balbutia-t-il en parlant sûrement de mon agresseur, qui gigotait sur le carrelage.
-Euh... Rien de spécial !
Il n'eut pas l'air convaincu.
-Il m'a attaquée, alors je lui ai réglé son compte, c'est tout !
-Ah, d'accord...
À nouveau, je me mis à tousser.
-P-Pourquoi tu m'as appelée, du coup ? m'enquis-je, tout en agitant mes mains pour tenter d'éloigner la fumée de mon visage, en vain. Et qu'est-ce que tu fais là, d'abord ? T'étais pas censé surveille nos...
-Ah oui... dit-il dans un souffle. Euh, si, mais il se trouve qu'on a un léger problème...
-Comment ça ?
Cette fois-ci, en plus de me faire tousser, la fumée décida de me brouiller la vue.
-Ooh, mais d'où vient cette foutue fumée, bordel ?! m'écriai-je.
-C'est justement ça, le problème...
Je le fixai tant bien que mal, mes yeux subissant des picotements pour le moins désagréables.
-Quoi ? Vas-y, crache le morceau !
-Il y a le feu.
-Hein ?
-Il est en train de dévaster la ville toute entière.
-HEIN ?!
-C'est pour ça qu'il faut prévenir les autres et partir d'ici avant qu'il ne soit trop tard.
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Hey ! Comment ça va ?
J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3
Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !
Bon, eum... C'est la merde !
(Tout comme les scans de MHA :D
Chapitres 362 et 363, oui je vous parle !)
Ça me fume, j'ai vraiment écrit ce chapitre en une soirée et au feeling, alors que j'avais même pas prévu d'écrire aujourd'hui 😭 Genre ma motivation elle s'est pointé comme ça au calme-
Bref... c'est plutôt cool, remarque 😂
De base je pensais écrire un combat entre T/p et un mec, mais finalement ça s'est fini en menace de viol 💀
J'espère que ce chapitre vous aura plu, même si je suis pas sûre que vous l'ayez trouvé très intéressant-
Sur ce, à très vite pour la suite ! Biz <3
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