✎ Chapitre 21 : Déplacement en folie
Sans perdre de temps, je me ruai dans le garage de notre maison. En chemin, je pus entendre quelques paroles prononcées par mes parents, telles que "Où est-ce que tu vas ?" ou encore "T/p, reviens !". Néanmoins, je n'y prêtai pas attention.
Une fois que j'eus pénétré la bonne pièce, il ne me fallut que quelques secondes pour la traverser pour ensuite grimper sur le véhicule qu'ils m'avaient offert. Heureusement pour moi, les clés de celui-ci étaient posées sur la selle (c/p). Je ne mis donc pas longtemps à les trouver.
C'est ainsi que, sans aucun permis ni expérience, je quittai ma maison sur une mobylette.
Si je prends tous ces risques, c'est pour eux. Pour mes amis.
Voilà quels étaient les mots qui me poussaient à braver les interdictions et à me mettre en danger.
Hormis le démarrage qui avait eu le don de me faire sursauter, j'avais plutôt bien commencé ma course contre la montre. Je tenais fermement le guidon, si bien que les virages étaient assez bien gérés. En revanche, en ce qui concernait les vitesses, je devais avouer que je me sentais complètement larguée et impuissante, face à celle à laquelle avançait la mobylette.
Jusqu'ici, les rues avaient été longues, vastes et les virages légers. Je n'avais eu qu'à éviter les quelques obstacles qui se dressaient sur ma route. Mais lorsque je rencontrerais un angle mort, l'affaire se corserait considérablement.
J'avais déjà parcouru plusieurs rues sans encombres, bien qu'en avançant à toute allure. Seulement, la suivante fut nettement différente. En effet, elle était largement plus étroite que les précédentes.
Ne sachant toujours pas comment diminuer la vitesse du véhicule avec lequel je me déplaçais, je redoublai de prudence en m'engageant sur cette nouvelle voie. J'évitai tant bien que mal les poubelles placées à l'entrée des immeubles, les quelques individus qui s'y promenaient, ainsi que le bon nombre de voitures accidentées qui la peuplait.
On se croirait presque dans un film d'action, là !
Je me demandais bien d'où me venait ce talent pour la conduite à risques.
Quelques minutes plus tard, j'aperçus le lycée Yuei au loin. Je poursuivis donc ma route dans le but de me garer juste devant celui-ci. Seulement, un détail m'avait -je ne savais comment- échappée...
Comment est-ce que je vais pouvoir m'arrêter ?
Si je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait actionner pour freiner, comment allais-je faire pour me garer ?
Je n'eus pas le temps de trouver une réponse à cette question qu'une silhouette entra dans mon champ de vision, et -par la même occasion- marchant là où je me dirigeais à toute vitesse.
Shoto, pousse toi !!!
J'ignorais pourquoi, mais ces mots n'étaient pas réellement sortis de ma bouche.
L'adrénaline que j'avais ressentie plus tôt s'était aussitôt métamorphosée en peur ardente, qui eut le don -à ce moment là- d'alerter mon corps tout entier. Le cœur battant la chamade, je vis Shoto s'arrêter brusquement en chemin, probablement sous l'effet de la surprise. Alors que je me rapprochais dangereusement de lui, ma main chercha désespérément un frein quelque part sur le véhicule...
... qu'elle finir heureusement par trouver. Celui-ci enclenché, la mobylette se stoppa brusquement, me faisant bondir en avant. Inconsciemment, j'effectuai une sorte de salto pendant ce brusque saut, avant de retomber lourdement dans les bras de mon petit copain. Nous nous écroulâmes aussitôt, le garçon ayant été pris au dépourvu par le poids de mon corps.
-Désolée !!
Il avait -volontairement ou pas, je l'ignorais- amorti ma chute.
Lorsque je levai les yeux en direction de ma mobylette, je constatai avec horreur que celle-ci ne se trouvait qu'à seulement un ou deux mètres de nous.
Un peu plus et je lui fonçais dessus... songeai-je, sous le choc.
-Wow, euh... commença le garçon aux cheveux bicolore. Ça, c'était une entrée... spectaculaire !
Je laissai échapper un soupir de soulagement.
-Tu m'étonnes...
Si on oubliait le fait que j'avais failli renverser mon petit copain, en réalité, la balade avait été plutôt plaisante.
-Je savais pas que tu avais une mobylette ! ajouta-t-il en se relevant.
Il me tendit une main, que je saisis presque aussitôt.
-Mes parents me l'ont offerte hier soir...
-Ah, je vois !
Il se mit à ricaner.
-Et je suppose que tu ne sais pas t'en servir...
-Waw, comment t'as deviné ?
Il rit de plus belle.
-Peut-être parce que t'as manqué de me renverser ?
-Haha...
Ma main droite passa dans ma nuque, signe que j'étais un peu mal à l'aise.
-Pourquoi t'es montée dessus si tu ne sais pas la conduire ?
-Et bien, c'était le meilleur moyen d'arriver le plus rapidement possible ici, pour...
Tout à coup, mon objectif initial me revint en mémoire.
-Pour ?
Ignorant ce que Shoto 2.0 venait de dire, je fis volte face.
-Dis, t'aurais pas vu un type avec le visage à moitié cramé ? l'interrogeai-je, tandis que mon regard épiait les environs à la recherche de Dabi.
-Euh... Moi ? répondit-il d'un ton amusé.
Mais...
-Non, fis-je. Un mec avec des agrafes partout et accompagné d'un cameraman !
Mes yeux continuaient de balayer le paysage, en vain.
-Ah, lui... Il était là y a 5 minutes !
Je me tournai vivement vers lui.
-Était ?
-Il a dû rentrer, depuis !
Merde...
-Tu sais quelle direction il a prise ?
-Nope, j'en ai aucune idée.
Exaspérée, je laissai échapper un nouveau soupir.
Et dire que je me suis pourtant dépêchée...
-T/p, je peux savoir pourquoi ça t'intéresse tant ? s'enquit Shoto 2.0, qui semblait quelque peu agacé. T'as déjà un petit copain, que je sache...
Cette dernière phrase avait été prononcée d'une voix volontairement sensuelle, qui avait le don de me repousser.
-Non, c'est pas du tout ce que tu crois ! répliquai-je, tandis qu'il s'approchait dangereusement de moi. Il fallait juste que je...
Il ne me laissa pas le temps de terminer ma phrase, car il décida de rompre l'espace qui séparait nos lèvres. Toujours autant habile en matière de baisers, il parvint à me faire apprécier cet instant. L'une de ses mains vint caresser ma joue, tandis que l'autre était appuyée sur ma taille. Quant à moi, je ne fis pas le moindre geste -toujours prise au dépourvu- et me contentai de lui rendre son baiser.
Au bout d'un moment, nous finîmes par nous retirer.
-T/p, commença-t-il. Il faut que je te dise un truc...
-Oui ? répondis-je, toute ouïe.
-Alors, en fait...
__________________________________
Hey ! Comment ça va ?
J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3
Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !
Suis-je clairement sadique de stopper ce chapitre sur ça ? Oui, totalement.
Est-ce que j'avais prévu beaucoup plus de choses pour ce chapitre ? Oui totalement. M'enfin, ça change pas de d'habitude 🤣
Je suppose que vous commencez à être frustré de ne pas avoir de réponses, non ?
Si c'est le cas, alors rassurez-vous : dans les prochains chapitres, on va apprendre quelques trucs :)
Sur ce, je vous laisse ! Bye bye !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top