✎ Chapitre 20 : Méchants présentateurs TV

Mes paupières s'ouvrirent malencontreusement, remplaçant ainsi les ténèbres qui imprégnaient mon champ de vision par un plafond on ne peut plus familier, à savoir celui de ma chambre.
Dès que ma vue devint plus nette, je me débarrassai de la couette qui recouvrait mon corps et quittai mon lit. Lorsque mes yeux se dirigèrent sur la vitre qui composait ma fenêtre, ils virent à travers celle-ci le même décor que la veille : des immeubles abîmés, des arbres déracinés, des véhicules accidentés abandonnés, etc. Encore une fois, pas l'ombre d'un humain à l'horizon...

À peine m'étais-je réveillée qu'une première question fusa dans mon esprit :

Est-ce que la situation est enfin revenue à la normale ?

Autrement dit, je voulais savoir si les personnes à qui j'avais adressé la parole hier étaient enfin redevenues elles-mêmes. Car en ce qui concernait l'état dans lequel la ville se trouvait, il n'allait certainement pas changer du jour au lendemain. Ça, j'en étais parfaitement consciente. Une nuit était loin d'être suffisante pour qu'elle soit reconstruite.

En fait, la seule chose qui aurait pu me confirmer que les choses s'étaient bel et bien arrangées, c'était la présence d'humains à l'extérieur. J'aurais alors directement compris qu'ils avaient pris connaissance de la situation, et étaient en train d'essayer de l'arranger. Sauf que ce n'était pas le cas. La rue était un véritable désert.

Si ça se trouve, les héros sont occupés ailleurs, ce qui fait qu'ils iront inspecter cette zone un peu plus tard...

J'avais beau essayer de me rassurer, mince était l'espoir que j'abritais au fond de moi.

Soudain, mon ventre se mit à gargouiller, m'arrachant à mes pensées. Je décidai de mettre de côté mes tracas et me dirigeai dans la cuisine, dans le but de satisfaire mon estomac pour le moment vide.

-Bonjour, ma puce. Tu as bien dormi ?

Je levai les yeux en direction de cette voix étrangement douce, qui n'était autre que celle de mon père.

-Ouais, ça va.

Je n'avais d'autres choix que de voir la vérité en face : À en juger par son attitude, aussi inhabituelle que celle qu'il avait adoptée hier, la situation n'avait manifestement pas évolué...

-Je t'ai préparé un petit déjeuner de roi, regarde !

Suite à sa demande, je dirigeai mon regard sur la table qui trônait dans la cuisine. Un croissant ainsi que deux petites tartines de beurre se tenaient sur celle-ci, posés dans d'étroites assiettes, accompagnés d'un verre rempli de jus de fruits ainsi que d'une tasse qui devait probablement contenir du chocolat chaud.

Ok, je devais bien avouer que ce petit déjeuner typiquement français me donnait l'eau à la bouche.

-Wow... Je... Merci beaucoup !

Cette réponse eut le don de faire sourire mon père.

Sans ajouter le moindre mot, je m'assis à table et commençai à déguster tout ça.

-Au fait, T/p...

-Qu'est-ce qu'il y a ? fis-je, avant de mordre une première fois dans mon croissant.

-Le courant est revenu, ce matin.

***

Une fois que je fus rassasiée, je m'empressai de débarrasser la table puis me précipitai dans le salon, où mon père avait allumé la télévision.

-Les infos arrivent juste après la météo, expliqua-t-il.

J'acquiesceai.

Soudain, la publicité laissa place à cette dernière. L'habituel fond bleu s'afficha à l'écran, ainsi que la carte du Japon.

« Bonjour à tous. »

Qu'est-ce que...

« J'espère que vous avez bien profité du soleil, car celui-ci ne sera plus d'actualité dans les prochains jours... »

Spinner ?!

Alors là, c'était le comble du comble...

« Dans le Sud du Japon, nous aurons de la pl... Quoi ? Qu'est-ce que tu m'veux, toi ? »

Quelqu'un semblait l'avoir interpellé, derrière la caméra.

« Nan mais ferme ta gueule en fait, tu vois pas que j'suis occupée à la présenter, ta putain de météo ?! »

Lui qui est si poli et mature, en temps normal... Ouais, en temps normal, quoi.

« POURQUOI TU VIENS ME FAIRE CHIER ?! »

À mes côtés, mon père paraissait tout aussi perdu que moi. Sauf que lui, il n'avait même pas conscience que le présentateur météo était un supervilain.

« Ouais, bah tu sais quoi ? J'me tire ! Débrouille-toi tout seul avec ton fond bleu à deux balles ! Moi, en attendant, j'vais graille McDo ! »

Sur ce, Spinner disparut de l'écran.

-Hey ! lança ma mère, qui -au vu de la serviette enroulée autour de son corps- semblait tout juste sortir de la douche. Alors, ça dit quoi ?

-Euh...

Subitement, une nouvelle publicité s'afficha sur la télévision.

-Rien de spécial, répondis-je en soupirant, jugeant inutile de lui faire part de ce foutoir. Ça n'a pas encore commencé.

-Ah.

À l'évidence, les gérants avaient décidé de faire abstraction de la présentation météo après ce qu'il venait de se passer.

Ma mère s'affala sur le canapé, à côté de moi.

D'ailleurs, je me demandais bien combien de personnes avaient assisté à ça...

Quelques minutes plus tard, une nouvelle image apparut à l'écran, et ce n'était pas n'importe laquelle ; Il s'agissait du lycée Yuei.

-Ça commence, annonça mon père, comme si ce n'était pas évident.

Cette fois-ci, à mon plus grand étonnement, il s'agit d'un autre de mes anciens alliés qui fût chargé de présenter les faits.

« Bonjour bonjour ! » débuta Dabi, tout en affichant un étrange sourire chaleureux.

On aurait dit qu'il essayait d'imiter All Might...

« Comme vous avez pu le constater, Musutafu se retrouve dans un état déplorable. Mais que s'est-il passé ? Telle est la question que nous nous posons tous ! »

-Ah ça oui ! s'exclama ma mère, puis elle posa ses pieds nus sur la table basse.

Si Dabi a lui aussi été victime d'une espèce de changement de personnalité, ça m'étonnerait qu'il puisse m'être d'une grande aide...

« Nous avons essayé d'interroger des civils, mais aucun n'a voulu témoigner. Certains ont commencé à menacer notre équipe avec un poignard, tandis que d'autres se sont enfuis en courant. Cela dit, nous... »

Tout à coup, la télévision s'éteint.

-Ooooh, putain... se plaint ma mère, en faisant de drôles de gestes avec ses mains.

-À mon avis, l'électricité a de nouveau été coupée, expliqua mon père calmement.

-Sûrement...

On va jamais y arriver...

Pourtant, une idée me traversa l'esprit ; Et si je me rendais à Yuei, là maintenant ? Dabi se trouvait devant le lycée, lorsqu'il parlait. Avec un peu de chance, j'allais arriver à destination avant que lui et son équipe ne partent... Mais, pour cela, il fallait que je sois rapide et efficace. Or, la veille, ça avait été tout sauf le cas. Si je voulais y parvenir cette fois-ci, une option s'offrait à moi : la mobylette offerte par mes parents.

J'espère juste qu'elle n'a pas été sabotée... songeai-je, dubitative.

-Il faut que j'y aille ! déclarai-je à l'intention de mes géniteurs, avant de sortir de la maison à toute allure.

Puisque je désirais des réponses à mes questions, chose que Dabi semblait finalement détenir, c'était l'occasion parfaite ; Une chance inespérée ; Une opportunité que je me devais de saisir.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Dire que j'avais prévu pleins de trucs pour ce chapitre, et que finalement, j'ai pus mettre que les choses qui étaient censées être courtes à écrire-
Il faut croire que je rédige des pavés de plus en plus gros 🤣

J'espère néanmoins que vous n'avez pas trouvé ce chapitre trop ennuyeux-
(Oui je dis ennuyeux et non ennuyant, jsp le 2e mot me stresse de fou)

Sachez que concernant l'alliance des supervilains, vous n'êtes pas au bout de vos surprises... 😭 Mais vraiment-

Bref bref bref... À plus !

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