✎ Chapitre 32 : Sans nouvelles
Pdv de Shoto :
-Les gars, venez voir dans la salle de bain commune ! s'écria Mineta dont la voix sortait de nulle part et arrivait vers nous à toute allure.
Assis proprement sur le canapé de la pièce principale, aux côtés de Kirishima et de Bakugo, mon classeur de français ouvert et posé sur mes genoux, je ne pris pas la peine de lever la tête. À l'évidence, il avait encore une de ces sales idées en tête.
-Qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit Kaminari, semblant intrigué.
-Momo est en train de se doucher ! répondit celui-ci, et je pouvais deviner, même sans le regarder, son sourire malicieux.
Qu'est-ce que je disais...
-Ouais, et ? rétorqua Bakugo d'un air agacé.
-Et bien on peut aller la mater en dessous de la porte ! J'ai vérifié, y a un petit espace !
Les phrases qui sortaient de sa bouche me donnaient la nausée.
-Fous lui la paix, putain, grommela Bakugo.
-C'est pas viril, ça, mec ! répliqua Kirishima avec ce qui semblait être une pointe de déception.
Quant à moi, je laissai échapper un simple soupir.
-Désolé Minoru, mais ça va pas être possible ! déclina le garçon à l'alter d'électricité. J'aime bien regarder les filles, mais pas à ce point là...
-Rooooh, vous êtes nuls !
Sur ce, Mineta s'éclipsa. J'espérais juste, pour le bien de Yaoyorozu, qu'il n'était pas parti en direction des douches pour l'espionner.
Alors que je souhaitais me reconcentrer sur mes cours, portant sur les figures de style, je fus interrompu par un bruit de porte qui s'ouvrait, puis par un froid de canard qui était en train d'envahir progressivement la pièce.
-FERMEZ LA PORTE, BORDEL DE MERDE !! hurla Bakugo, une nouvelle fois énervé. ON SE LES CAILLE !!
Cette fois-ci, je me forçai à lever les yeux. J'aperçus une silhouette qui s'approchait de nous, tenant quelque chose dans les mains.
-Le courrier est arrivé ! annonça gaiement -comme à son habitude- Ashido.
-Merci d'être allée le chercher, Mina ! répondit Kirishima sur le même ton.
Celle-ci lui rendit son sourire et, pour la peine, ce fut à lui qu'elle le donna.
-Ok mais évite de laisser la porte ouverte la prochaine fois, ajouta plus calmement le garçon à l'alter d'explosion, ce qui voulait sûrement dire "Merci" et "Désolé d'avoir crié" dans sa langue.
La fille à la peau rose lui adressa un "Pas de problème" en s'installant sur un fauteuil près de nous, tandis que le garçon aux cheveux couleur sang feuilletait tranquillement les nouvelles de la semaine.
Soudain, je me rappelai aussitôt de ce que ce journal était susceptible de contenir qui pourrait m'intéresser ; des informations sur T/p. Comment allait-elle ? Où est-ce qu'elle se trouvait, en ce moment même ? Était-il possible que je m'y rende ? Qu'allait-elle devenir, à présent ? Mille et une questions me tracassaient horriblement, telles une avalanche sous laquelle je manquais de me retrouver piégé. J'avais besoin de savoir T/p en sécurité et de, si possible, la voir. Je voulais pouvoir lui demander comment elle allait, certes, mais surtout la raison de toute cette mascarade. Je souhaitais comprendre pourquoi elle avait décidé de tout plaquer pour payer ses erreurs, alors que j'avais pris des risques pour l'aider à préserver sa liberté. Bien que je n'étais pas en colère contre elle, j'avais cependant besoin d'entendre des explications provenant de sa bouche.
-Alors ? fis-je à Kirishima, espérant obtenir des informations pertinentes.
-Pas grand chose, répondit-il. Un match de basketball a eu lieu hier soir au stade, une interview de Mount Lady devant la supérette, etc.
-Ah. Ok.
Son regard s'illumina un bref instant :
-Ah ! J'ai cru voir un truc sur T/p !
Si j'avais le don -tout comme lui- de montrer sans difficulté les expressions de mon visage, je crois que mon regard aurait imité le sien.
-Je peux voir ? lui demandai-je en posant mon classeur de français sur la table basse.
-Bien sûr !
Il se redressa et me tendit le journal, que je pris sans hésiter. L'impatience s'empara de moi, comportement qui était très rare chez moi. J'analysai la page de couverture, à la recherche de son prénom. Ne trouvant rien, je décidai de l'ouvrir et me mis à scruter de haut en bas la page. Quelques secondes plus tard, mon regard s'attarda sur un titre qui m'avait directement interpellé. Mes yeux descendirent vers le texte sur lequel il flottait, puis je me mis à le lire.
-Alors, tu trouves quelque chose ?
Je ne fis pas attention à cette voix, préférant me concentrer sur ma lecture.
Une fois cette dernière terminée, je laissai échapper un soupir, agacé.
-Non, il n'y a rien.
Et c'était la vérité. Tout ce qui était dit dans l'article n'était que la narration de ce qu'il s'était passé, comme quoi T/p était venue se rendre ici même. Ils n'avaient pas indiqué le lieu dans lequel elle se trouvait désormais, et encore moins ce qu'ils avaient décidé de faire d'elle. En même temps, quelque part, c'était bien pensé...
Pdv de T/p :
Et un de moins...
Assise sur une chaise installée à mon bureau, je laissai ma tête s'appuyer contre le bois de celui-ci, tout en fermant les yeux. À l'instant, je venais de terminer mon tout premier livre sur une bonne vingtaine, alors que cela ne faisait que deux jours que j'etais arrivée dans cet endroit. Est-ce que j'allais m'ennuyer au point de tous les dévorer en un seul mois ? Bonne question. Pour le moment, c'était bien parti pour. Cependant, j'espérais que les choses allaient changer d'ici là.
De plus, je trouvais qu'il faisait atrocement froid dans cette chambre. Pourtant, nous n'étions même pas en hiver. À moins que ce soit la solitude dans laquelle je me noyais depuis quelques jours qui refroidissait mon âme et me rendait plus frileuse. Ce qui était sûr, c'était que je manquais de réconfort. J'avais terriblement besoin de la chaleur qui émanait du corps de Shoto lorsqu'il m'enlaçait.
Et dire que c'est dans cette pièce que je vais vivre seule pendant six mois... se plaint une voix dans ma tête.
Ou alors, ce n'était que l'absence de chauffage dans cet établissement et ses conséquences, même s'il faisait entre dix et vingt degrés à l'extérieur, températures qui étaient pour le moins supportables.
L'extérieur. Plus j'y repensais, plus mon moral s'aplatissait. J'avais atrocement besoin de voir le jour, non pas derrière une fenêtre sur laquelle reposaient des barreaux, mais en mettant un pied dehors. Je voulais sentir l'air frais caresser ma peau, faire virevolter mes cheveux, (NDA : Si t'es chauve, autant pour moi-) sans qu'il soit imprégné de l'odeur des médicaments d'ici. Quant au soleil, je voulais revoir sa lumière éblouissante qui avait le don de me redonner le sourire dans les moments difficiles.
Malheureusement, tout ça ne m'était pas accessible pour le moment.
Soudain, j'entendis quelqu'un frapper à la porte de ma chambre. Très rapidement, celle-ci s'ouvrit et laissa apparaître l'infirmière psychiatrique qui avait été chargée de s'occuper de moi.
-T/p, est-ce que ça te dirait d'aller faire un tour dans la salle commune ?
Je demeurai perplexe.
-La salle commune ?
-Oui, répondit-elle en souriant tendrement. C'est un espace surveillé où les malades peuvent se rendre en journée. Il y a des jeux de société, si tu veux.
-Ah, ok.
On ne m'avait jamais parlé de cet endroit. À vrai dire, je n'avais pas été mise au courant de quoi que ce soit en ce qui concernait cet hôpital psychiatrique.
-Eh bien... Pourquoi pas, repris-je en me levant de ma chaise.
-Super ! conclut-elle. Dans ce cas, suis-moi.
C'est donc ce que je fis. Après être sorties de ma chambre, nous partîmes en direction du couloir de droite. Nous passâmes devant une lignée de portes qui semblaient être des cabinets et entrâmes dans une nouvelle pièce qui était délimitée par une large arche. Celle-ci était vaste, délimitée par quatre murs peints en bleu pastel. Sur le sol, reposaient d'innombrables tapis aux couleurs douces. Dans un coin de la salle se tenaient plusieurs canapés, à côté desquels se dressaient deux grandes étagères en bois blanc, remplies de boites de jeux de société et de bouquins. Un bon nombre de malades mentaux étaient installés aux tables présentes dans la pièce et étaient présentement en train de me dévisager.
Tout en les ignorant, je m'avançai vers les canapés et m'assis sur l'un d'eux. Je jetai un rapide coup d'œil à l'infirmière, qui était partie se placer dans un coin de la pièce en compagnie de ses collègues. Je m'approchai de l'étagère la plus proche et, alors que ma main commençait à tâter les livres qu'elle abritait, l'entente d'une voix qui m'était inconnue me fit sursauter :
-Je peux m'asseoir vers vous ?
Je tournai la tête en direction de cette mystérieuse personne, et pus constater qu'il s'agissait d'une femme aux cheveux blancs mi-longs et à la peau claire. Elle semblait tout au moins avoir la quarantaine, bien que cela ne m'empêchait pas de la trouver belle.
-Bien sûr, répondis-je gentiment.
Elle m'adressa un petit sourire, puis se posa sur le canapé, à côté de moi.
Mon regard fit le tour de la salle, et cette action ne fit que confirmer mes doutes. Cette personne était la seule, parmi tous les gens présents dans la pièce, mise à part moi, qui semblait normale. Par normale, je voulais dire "Pas malade". Si c'était bel et bien le cas, je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire ici.
-Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle sans que je ne m'y attende.
-T/p, répondis-je en lui souriant légèrement. Et vous ?
La femme me rendit mon sourire.
-Enchantée, T/p. Mon nom à moi est Rei.
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Hey ! Comment ça va ?
J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3
Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !
Et un chapitre de plus qui touche à sa fin !
Peut-être que certains vont se demander pourquoi il s'arrête à cet instant, alors qu'il n'y a pas vraiment de suspens...
Alors je m'adresse à vous : Est-ce que vous savez qui est Rei, au moins ?
Si oui, vous savez sûrement ce qui est susceptible de se produire par la suite 😌
Et si non, eh baaaah... Cherchez sur Internet !
J'rigole, vous donnez pas cette peine- Je vais vous le dire, moi !
Alors voilà : Il s'agit de la mère de Shoto, Rei Todoroki 😇 Si vous avez vu l'animé, normalement, vous savez qu'elle est dans un hôpital psychiatrique-
Donc, à votre avis, qu'est-ce qu'il va probablement se passer dans les prochains chapitres ?
Si tu trouves pas, là... 😶
Bah t'as le QI de mon chat-
Allez, kiiiissss ❣️
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