-Tachez de revenir en vie ! nous lança Spinner, d'un air taquin.

-Compte sur nous, haha ! répondis-je en ricanant.

Même si je n'étais pas au meilleur de ma forme, morale comme physique, je me sentais quand même un peu reboostée à l'idée de sortir et non de rester cloîtrée dans notre repaire.

Derrière moi, Twice et Himiko me rejoignèrent en courant, laissant ainsi le bout de bois abîmé qui nous servait de porte d'entrée se refermer tout seul. Ensemble, nous nous dirigeâmes vers le point de rendez-vous.

Quand j'avais annoncé à Tomura que j'avais l'intention d'accompagner ma sœur et son meilleur ami, il semblait étonné, non seulement car je n'avais pas beaucoup été active dans l'alliance ces derniers jours, mais aussi car je pense qu'il avait remarqué que je n'étais pas trop dans mon assiette. À en voir l'expression de son visage, il était agréablement surpris. Il était extrêmement rare que j'arrive à le voir sourire. Et encore, après mon affreux échec à l'infiltration de Yuei, je ne m'attendais pas à ce qu'il me refasse confiance aussi facilement.

Cette courte mission qui nous avait été confiée consistait à récupérer un carnet contenant des recherches sur les alters, qui se trouvait entre les mains d'une organisation criminelle -tout comme la notre-. Avec mes deux camarades, nous nous étions déjà attribué nos rôles. J'avais été chargée de m'introduire dans la salle de gestion, là où devait se trouver toute la paperasse considérée comme importante, et récupérer le fameux carnet. Pendant ce temps là, Twice et Himiko allaient faire diversion avec les gardiens. Pour le moment, tout semblait réalisable. Après, si jamais tout ne se passait pas comme prévu, nous serions obligés d'en arriver jusqu'au combat. J'espérais sincèrement que cela n'arriverait pas.

Lorsque nous arrivâmes à destination, il nous fallut peu de temps pour nous mettre à notre poste. Je me glissai derrière un mur en ruine, non loin du bâtiment principal, pendant que mes compagnons s'avançaient vers les gardiens. Ils commencèrent à leur raconter je ne sais quoi, tout en riant innocemment. J'en profitai alors pour m'approcher discrètement et passer derrière ces derniers.

Pour une fois que j'arrive à passer secrètement sans foirer mon coup ! s'exclama une petite voix dans ma tête, fière.

J'espérais ne pas avoir à croiser d'autres personnes à l'intérieur. Avec un peu de chance, à cette heure-ci, ils devaient tous être en pause café...
Pour le moment, il n'y avait personne dans les parages. Je m'engageai donc dans les escaliers, guettant -une fois en haut- toutes les portes à la recherche de la bonne pièce.

Au bout de quelques essais, je finis par en trouver une qui portait une plaque avec inscrit "Gestion" dessus. J'en vins à la conclusion que je me trouvais face à la bonne. J'entrai discrètement, soulagée de ne croiser personne tout comme je l'avais fait dans les couloirs. Je me mis à fouiller les étagères remplies de classeurs, de cahiers, de portevus et de trieurs quelconques, jusqu'à ce qu'un objet attire mon regard.

Le carnet. Le fameux carnet de recherche... Il se trouvait là, juste devant mon nez. Il était d'un gris-bleu assez foncé, muni d'une bande blanche qui servait à le fermer. Il était exactement comme nous l'avait décrit Shigaraki.

Sans tarder, je l'attrapai. Je le posai sur la table et l'ouvrai, dans le but de vérifier si je ne m'étais pas trompée. En effet, c'était le bon. Tant mieux pour nous ! La mission avait été on ne peut plus simple.

Je fis un pas en direction de la sortie, lorsque je m'arrêtais subitement.

Il y avait quelque chose qui clochait. Tout cela s'était passé comme prévu, sans encombres. Hors, aucune de mes autres missions n'avaient eu le don de se montrer aussi peu complexe. Celle ci était beaucoup trop simple à mon goût. Cela ne sentait pas bon, pas bon du tout.

Soudain, la porte s'ouvrit brusquement devant moi. Après ça, un homme vêtu d'un costume sombre vint se placer dans l'encadrement de cette dernière.

-Alors comme ça, vous venez nous piquer quelque chose ? me lança-t-il, un sourire narquois dessiné sur les lèvres. On ne vous a jamais dit que c'était mal de voler ?

Je ne répondis pas, ne trouvant pas cela nécessaire. De toute façon, ce n'était que de la provocation.

Manifestement, j'avais vu juste. En réalité, cette organisation criminelle s'attendait à ce que l'on vienne leur "rendre visite". Mais comment l'avaient-ils deviné ? Qu'est-ce qui avait bien pu nous trahir ?

-Vous croyez qu'on vous a pas vu arriver ? ajouta l'inconnu. Oh, bien sûr que si ! Dès l'instant où on vous a aperçus, on a direct compris vos intentions.

Il fit un pas dans ma direction, me faisant systématiquement reculer.

-Allez, sois gentille... Donne moi ce carnet.

-Tu peux toujours rêver, répondis-je froidement.

L'homme croisa tranquillement les bras sur sa poitrine, comme s'il se sentait totalement décontracté. Il affichait encore et toujours ce sourire narquois.

-Tu es sûre de vouloir jouer à ça ? s'enquit-il. À moins que tu ne tiennes pas à la vie de ces deux là...

Sur ces paroles, un autre individu vint se placer derrière le premier. Il tenait fermement Himiko et Twice entre ses aisselles et ses bras. Mes compagnons semblaient affaiblis, ils n'avaient pas l'air d'être en bon état pour combattre. Pas le choix, j'allais devoir nous sortir de là toute seule...

Sans perdre une minute, je mis mes mains face à moi et déplaçai en vitesse les rayons lumineux dans une autre direction, de sortes à ce que je me retrouve invisible à leurs yeux, mon corps tout entier plongé dans l'obscurité. Pendant qu'ils essayaient de comprendre ce qu'il venait de se passer, j'enfouis le carnet de recherches dans une de mes poches et me décalai vers la droite, à l'opposé des fenêtres.

Je me ruai sur l'homme qui tenait mes deux camarades, mais celui-ci devina mon intention et forma une sorte de bouclier devant lui, que je heurtai violemment. Je fus alors propulsée en arrière, cognant le mur au passage. De nouveau éclairée par la lumière, voilà que je redevenais visible par mes ennemis. L'un d'eux en profita pour se précipiter vers moi, mais j'eus le réflexe de lui déplacer une grande partie des rayons en plein dans le visage. Aveuglé, il s'arrêta brusquement et perdit l'équilibre. Le laissant ainsi dans cet état déplorable, je me ruai vers son allié, qui tenait fermement mes compagnons, et lui assénai un coup de poing dans la tête sans lui laisser le temps d'esquiver. Il s'effrondra immédiatement sur le carrelage qui recouvrait le sol, lâchant au passage ses prisonniers.

Je fouillai mes poches, souhaitant vérifier la présence du carnet de recherches. Je remarquai, affolée, qu'il avait disparu. Comment cela se faisait-il ? Je l'avais encore il y a quelques secondes ! Mon regard scruta les alentours, inspectant la pièce, et s'attarda finalement sur un coin. L'objet était en réalité posé par terre, à l'opposé de là où se trouvait l'homme hurlant à cause du trop plein de lumière. Je me dirigeai tranquillement vers le carnet, puis me penchai pour le récupérer.

À ce moment là, tout se passa très rapidement...

Alors que je m'étais avancée sans pression vers ce carnet, pensant que la bataille était terminée et que je ne craignais plus rien, l'homme avait réussi à se déplacer suffisamment pour que les rayons ne l'atteigne plus. Ces quelques secondes avaient suffit pour qu'il se relève et se dirige vers mes deux camarades mal en point. Tout ça, sans que je ne m'en rende compte.

Au moment où je me retournai, je le vis, tenant désormais ma sœur par la nuque. Je pouvais distinguer des traces de doigts sur son cou, des griffures parsemées de sang encore frais. Ses yeux ambrés étaient embués de larmes et semblaient m'appeler au secours. Le visage de mon adversaire inspirait quant à lui la rage, il était brûlé à certains endroits, sans aucun doute à cause de mon alter.

Je ne pouvais pas abandonner Himiko... Je devais à tout prix la sauver, avant qu'il ne la serre trop fort.

-PERSONNE NE TOUCHE À MA SŒUR !!! hurlai-je, hors de moi.

Sans réfléchir aux conséquences, je me précipitai sur lui, le faisant tomber à la renverse ainsi que sa prisonnière. Je lui assénai un bon nombre de coups dans la gorge, dans les épaules, dans le visage et sur le crâne. Ma main rencontra le couteau de ma sœur qui était accroché à sa ceinture, et ne put s'empêcher de l'empoigner. Et voilà que, sans pouvoir contrôler mon corps ni l'arrêter, je le levai en l'air pour ensuite le planter atrocement fort dans le front de mon ennemi.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Sacré chapitre...

Un peu gore, n'est-ce pas ? 😶

J'ai un peu galéré à trouver cette mission... Mais il fallait vraiment que j'ajoute ce chapitre pour accentuer la suite de l'histoire-

Je suis sûre que vous avez littéralement rien compris à mon charabia, mais bon, vous allez voir ;v;'

À bientôt <3