Pdv de Shoto :

20h34. Le coucher du soleil avait complètement obscurci le ciel depuis une trentaine de minutes environ.

J'espérais sincèrement que la fille à laquelle je pensais incessamment ne s'était pas faite attraper, même si elle se rendait à un endroit que je ne pensais pas fait pour elle. L'idée de laisser une criminelle se balader dans la nature ne me dérangeait en rien, puisque je savais que c'était elle. Qu'il s'agissait de T/p. Celle qui avait un bon fond, qui ne croyait pas en la violence contrairement aux autres vilains, mais surtout, celle qui avait réussi à faire naître de drôles de sensations au creux de mon ventre.

Ce baiser hantait mes pensées, il me revenait sans cesse en mémoire. Il n'y avait pas moyen de faire mes devoirs en paix sans y songer.

Lorsque j'étais rentré, j'avais sorti une excuse plutôt crédible à mes camarades de classe, qui disait "Désolé, je suis allé m'entraîner au stade pour travailler mon feu". Ils n'avaient pas répondu, et je supposais qu'ils ne soupçonnaient en aucun cas mon acte.

En réalité, j'avais tort.

-Double-face !

Alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte de ma chambre, ma main n'étant qu'à seulement deux centimètres de la poignée, je me retournai pour faire face à la personne qui m'avait interpellé. À l'évidence, c'était Bakugo. Il était bien le seul à avoir l'habitude de m'appeler par autre chose que mon nom de famille, si on oubliait T/p.

-Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogeai-je.

-Viens là, faut qu'j'te parle !

Je m'approchai de lui, puis le suivis jusque dans sa chambre, où le silence régnait plus que jamais. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre, comme s'il craignait que quelqu'un nous voit ensemble. Je ne comprenais pas pourquoi. Quelles pouvaient bien être ses intentions ?

-Qu'est-ce que tu me veux ? lui demandai-je froidement.

-Tu l'sais très bien, répondit-il sur le même ton.

-Eh bien non, figure toi.

Je pouvais sentir son agacement même sans voir son visage.

-Fais pas le malin avec moi, Double-face ! Ça march'ra pas !

Il fit volte-face, se retrouvant désormais face à moi. Son regard noir me donnait presque la chair de poule.

-Je ne fais pas mon malin, je ne vois juste pas ce que tu essaies de me dire, rétorquai-je avec une pointe de lassitude. Alors viens-en au fait.

Le blondinet lâcha un "Tch", puis fourra ses mains dans ses poches.

-C'est toi qui a aidé T/p à s'enfuir, pas vrai ?

Mon sang ne fit qu'un tour. Comment avait-il bien pu deviner cela ? Ce n'était pas bon signe, pas du tout. Je ne devais en aucun cas laisser transparaître le moindre élément lui permettant de confirmer ses soupsons.

-Non, répondis-je en essayant de paraître innocent. Je suis simplement allé...

-J't'ai dis qu'ça marchait pas avec moi, tes bobards ! me coupa-t-il avec énervement. T'es sourd ou quoi ?!

Je laissai échapper un soupir.

-Je ne vais pas me dénoncer pour une chose que je n'ai pas faite.

Malgré mes efforts, Bakugo ne semblait pas convaincu le moins du monde. Au contraire, il paraissait déterminé à me faire avouer l'entièreté de mes actes, bien que mon acharnement à garder le secret avait l'air de l'irriter sérieusement.

-Tu crois que j't'ai pas vu te barrer en douce juste après que Tête-inexistante nous ait tout balancé à propos de la naine ?!

-C'était un simple hasard, fis-je, sachant pertinemment que j'étais loin d'être crédible. J'avais déjà prévu d'aller m'entraîner avant ça.

-Te fous pas d'moi, Double-face ! Quel genre de héro laisse une criminelle courir dans la nature sous prétexte qu'il a des trucs à faire ?!

Son regard était grave, foudroyant comme l'éclair d'un orage. Je m'efforçais de rester neutre et de ne pas me trahir, mais je savais pertinemment que cette comédie n'allait pas pouvoir durer longtemps. Son raisonnement était parfaitement logique. S'il m'avait vraiment vu m'échapper suite à l'annonce de Toru, alors tout le poussait à croire que j'avais aidé T/p à s'enfuir. Je restai donc silencieux, incapable de répondre quelque chose de censé.

-Pourquoi tu dis plus rien ? m'interrogea Bakugo, même s'il savait déjà la raison de mon abstention. J'ai touché dans l'mille, c'est ça ?

Je baissai le regard, scrutant le sol de mon plein gré. Je n'arrivais plus à mentir. Et puis, de toute façon, je n'avais rien à répliquer pour décrédibiliser ses preuves. Tant pis, j'avais raté mon coup. À présent, je devais en assumer les conséquences.

-Tu as raison, Bakugo, avouai-je en plongeant mon regard dans le sien. J'ai aidé T/p à s'enfuir avant que les autorités n'arrivent.

Bien évidemment, il ne fût aucunement surpris par ma révélation. En revanche, je remarquai qu'il s'était légèrement calmé, sans doute parce que j'avais arrêté de le prendre pour un imbécile.

-Pourquoi t'as fait ça ? me questionna-t-il d'un ton sec.

-Elle ne méritait pas de se faire arrêter.

Il me dévisagea avec incompréhension.

-Tu t'fous d'moi, là ?!

Je laissai échapper un soupir, puis décidai d'approfondir mes explications :

-Elle fait partie de l'alliance, mais ce n'est pas une vilaine. Elle ne fait que rester auprès de sa sœur parce qu'elle y est très attachée.

-Et alors ? Ça justifie pas l'fait de vouloir buter All Might !

-Peut-être, mais ça reste une fille qui a beaucoup souffert, et qui a fini entre de mauvaises mains. Tout ce qu'elle a besoin, c'est de quitter le monde de la délinquance pour se recentrer sur elle même et sur ce qu'elle veut réellement. Ce n'est certainement pas dans un hôpital psychiatrique qu'elle y parviendra, tu comprends ?

-Non.

-Je n'avais pas confiance en elle, au début, ajoutai-je. C'est vrai, je n'ai pas menti, tout à l'heure. Seulement, j'ai essayé de la comprendre, et j'ai finalement découvert qu'au fond, elle ne partageait pas les mêmes valeurs que ses amis les vilains. Elle n'était même pas sûre de vouloir poursuivre sa mission.

-Mouais, j'y crois moyen.

-C'est pourtant la vérité.

-Si tu l'dis. Mais pourquoi tu tiens tant qu'ça à l'aider ? Tu la kiffes ou quoi ?

-Je la quoi ?

-Tu la kiffes, répéta Bakugo. T'es amoureux d'elle, pas vrai ?

-Si... Si je suis amoureux d'elle...?

Il était vrai que ce que j'avais ressenti lorsque ses lèvres s'étaient posées sur les miennes m'avait vraiment plu. La sensation était très différente de celle que j'avais eu lors du baiser avec Yaoyorozu. Néanmoins, je ne savais pas s'il se pouvait que j'éprouve de l'amour pour T/p. Après tout, ça n'avait jamais été le cas avant. Comment l'identifier ? Peut-être était-ce simplement de l'attachement que je ressentais vis à vis de cette fille ?

-Laisse tomber, lâcha Bakugo, remarquant ma perplexité. Écoute, j'vais pas t'balancer car j'sais que t'es pas du genre à te laisser berner aussi facilement, et donc que si tu lui fais confiance, c'est qu't'as une bonne raison.

-C'est vrai.

-Par contre, si j'vois que tu commences à aider tous les vilains du coin, là j'compte bien agir ! Faudra pas v'nir pleurer !

-Entendu. Merci beaucoup, Bakugo.

-Tch.

Sur ce, je laissai le blondinet seul dans sa chambre pour regagner la mienne. Même si la soirée avait été compliquée, tout s'était finalement bien terminé. Du moins, pour moi.
__________________________________

Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Ça fait du bien, un petit chapitre uniquement sous le pdv de Shosho 😌

Il est trop mim's olalah 🥺 Il nous défend et tout...

Hum hum, BREF. Bakugo est de notre côté hihihi c'est pas cool ça ?
Pour celles qui crush aussi sur lui 😏

Du coup, la signification du titre est pas compliquée du tout ! Comme on l'apprend ici, Shoto a voulu être discret en s'éclipsant pr aider t/p mais il a totalement foiré son coup lol. Ça vous rappelle pas quelqu'un ?

Bah si ! Même pas besoin de dire qui c'est haha !

Et c'est justement pour ça que le titre du chapitre est "Qui se ressemblent s'assemblent" 😂

Voili voilou !

Biiiiz ❤️