✎ Chapitre 17 : Une brise réconfortante

Les jours passèrent, tandis que Shoto et moi commencions sérieusement à sympathiser. Malgré cela, je pouvais quand même percevoir un petit fossé entre nous, qui venait sans doute du fait qu'il était un héros et moi une vilaine.

Ce soir-là, je ne parvenais pas à m'endormir. Je ne faisais que me retourner sans cesse dans mon lit, cherchant désespérément à tomber dans les bras de Morphée, mais il fallait croire que je n'avais pas sommeil. Mes pensées étaient toutes tournées vers le beau garçon aux cheveux bicolore, le même qui apparaissait dans chacun de mes rêves. Comment se faisait-il que je sois à ce point obsédée par lui ?

Ne désirant pas continuer à peiner à m'endormir, je décidai d'aller prendre l'air. Je sortis de ma chambre en essayant d'être discrète ; ce qui, manifestement, n'était pas possible quand on s'appelait T/p. Je dévalai les escaliers, passai la porte d'entrée de l'internat et vins me poster sous un des arbres qui longeaient le bâtiment, non loin d'une lignée de buissons. La fraîcheur de l'air venait caresser ma peau ; un peu trop, même. La Lune était en forme de croissant, et la lumière qu'elle volait au soleil illuminait le ciel nuageux.

Soudain, j'entendis la porte s'ouvrir derrière moi. Je fis furtivement volte-face, comme si j'avais peur d'être surprise pendant un acte criminel, et pus apercevoir la silhouette de la personne qui se tenait juste devant l'internat.

Shoto.

-Oh, c'est toi ! m'exclamai-je, soulagée. Tu m'as fait peur.

Il s'avança vers moi, silencieux comme la nuit sans les crickets.

-Comment as-tu su que j'étais sortie ? le questionnai-je.

-J'ai entendu des bruits de pas, et puis je t'ai vue par la fenêtre.

-Ah, d'accord.

Notez la discrétion sur dix...

Un ange passa.

-Et pourquoi es-tu venu te joindre à moi, au juste ?

-Je n'arrivais pas à dormir. Encore.

Encore, effectivement. Comme cette fameuse nuit...

-Je vois, fis-je. Figure-toi que c'est pareil pour moi...

Nous restâmes bouche cousue pendant un long moment, trop occupés à scruter la nature qui nous encerclait.

Nous n'étions que tous les deux. Personne ne pouvait nous entendre discuter. Alors, n'était-ce pas le moment idéal pour lui poser la question qui me démangeait depuis plusieurs semaines ?

-Tu veux bien me faire part de tes démons ?

Il me dévisagea, perplexe.

-Mes démons ?

-Je vois bien que cette cicatrice cache quelque chose de douloureux, et j'aimerais savoir quoi. Je suis sûre que ça te soulagerait d'en parler à quelqu'un...

-Si tu veux.

-C'est vrai ? m'étonnai-je, ne m'attendant pas à ce qu'il accepte si facilement.

Et moi qui pensais que j'allais devoir insister !

-Oui.

Je m'assis dans l'herbe et il fit de même. Il passa sa main dans ses cheveux, puis se tourna vers moi :

-Pour commencer, mes parents n'ont jamais été amoureux. C'est mon père qui a arrangé ce mariage dans le but de faire des enfants capables de surpasser All Might.

Il marqua une courte pause, cherchant sûrement à calmer la haine qu'il abritait.

-Dès mon plus jeune âge, disons quatre ans, il m'a fait travailler dur afin d'atteindre cet objectif. Forcé à dépasser mes limites, il m'arrivait de m'évanouir ou bien de vomir ce que je venais de manger. Ma mère trouvait cet entraînement trop intensif, elle a donc essayé de le dissuader de le poursuivre, en vain. Tout ce qu'elle récoltait, c'était des coups de la part de mon père. Il faut croire que son ambition allait bien au-delà de ce que l'on imaginait.

Il s'arrêta de nouveau. Nos regards se croisèrent subitement, et je pus déceler toute la douleur brillant dans ses yeux. Il les détourna peu de temps après, visiblement gêné.

-Un jour, alors que je voulais parler à ma mère, je l'ai entendue discuter au téléphone. Elle disait qu'elle ne supportait plus mon père, et qu'elle était à deux doigts de craquer. Elle a même avoué que mon côté gauche la dégoûtait car il le lui rappelait.

Le pauvre...

-Je suis donc entré dans la cuisine en l'appelant, et cela l'a surprise. Sans réfléchir, elle m'a balancé une bouilloire qui était en train de chauffer en pleine face.

Le vent commença à souffler, laissant un puissant frisson me parcourir de haut en bas.

-Après ça, elle a été envoyée dans un hôpital psychiatrique et je ne l'ai revue que douze ans plus tard. Depuis, j'ai toujours ressenti une immense haine envers mon père. Mais heureusement, grâce à Midoriya, j'ai trouvé le courage d'aller m'expliquer avec elle. Je ne lui en veux pas et ne lui en ai jamais voulu, à elle. C'était un accident.

C'était donc ça, ce fameux rapprochement au championnat de Yuei...

-En revanche, je n'ai pas encore pardonné à mon père pour tout ça, même si je sens que la blessure est en train de cicatriser. Mais c'est en bonne voie, en tout cas.

Tandis que je grelottais en silence, torturée par la brise qui venait de se lever de sa sieste, Shoto, dont les cheveux dansaient au gré du vent, me dévisageait avec perplexité.

-Ça ne va pas ? s'enquit-il avec une pointe d'inquiétude qui vint chouchouter mon cœur.

-J-J'ai froid, bredouillai-je.

-Oh.

J'aurai apprécié qu'il me passe sa veste, comme dans les films clichés. Hélas, il se trouve qu'il n'en avait pas sur lui.

En même temps, pourquoi étais-je sortie en chemise de nuit alors qu'il faisait moins de douze degrés ?

-Je n'ai rien à te prêter, désolé.

Déçue, même si cela était prévisible, je fis la moue intérieurement.

Soudain, j'eus une idée de génie. Je me décalai de quelques centimètres en direction de là où Shoto était assis, et vins me poser contre lui en ramenant mes jambes vers mon cou. Un nouveau frisson me parcourut, mais cette fois-ci, il ne provenait pas de mon manque de chaleur. Surpris par ce rapprochement subit, le garçon aux cheveux bicolore hésita un petit moment avant de passer ses bras autour de mon corps.

Nous restâmes dans cette position pendant quelques minutes, savourant cette proximité exceptionnelle, lorsqu'il décida de rompre le silence :

-On peut aller à l'intérieur, si tu préfères...

-Non, merci. Je suis bien, là, répondis-je tandis que ma tête reposait sur son torse.

Une seconde...

Qu'en était-il de Momo ?!

Je m'écartai subitement de lui, si bien qu'il me dévisagea avec cette expression perplexe habituelle.

-Qu'est-ce qu'il y a ? m'interrogea-t-il.

Il doit vraiment me prendre pour une folle, des fois, songeai-je.

-Pardon, je ne voulais pas...

-Hein ? De quoi tu parles ?

L'innocence qui imprégnait son regard était irrésistiblement irrésistible. (NDA : LOL)

-Eh beh, tu sais, avec Momo...

Pas de réponse.

-C'est officiel entre vous deux, non ?

Toujours pas de réponse. Juste le bruit des crickets, du vent et le regard intimidant du garçon posé sur moi. Il me dévisageait encore plus qu'avant.

-C'est bien ce que je pensais, soupirai-je. Pardon, vraiment.

Sur ce, je me relevai et me dirigeai en direction de l'entrée du bâtiment dans le but de sortir le plus rapidement possible de cette situation gênante.

Même si j'aimais Shoto de tout mon cœur, je ne pouvais pas m'interposer entre lui et Momo. C'était elle qu'il avait choisi, pas moi. Je devais me faire une raison.

Alors que ma main allait atteindre la poignée de la porte, sa belle voix retentit une dernière fois derrière moi :

-Si tu parles de Yaoyorozu et moi, eh bien sache que non, nous ne sommes pas en couple. Son amour n'est pas réciproque.

J'avais dit quoi, déjà ?
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

Tu peux aussi me donner des conseils d'écriture, ou bien tout simplement me dire ce que tu as pensé de ce chapitre !

Yeeeesss, T/p a enfin compris que Momo et Shoto --> 🚮

Cool, t'façon j'aimais pas ce couple. Et puis on est dans un Shoto x Reader, merde !

Breeeef, que pensez vous de ce nouveau rapprochement ?

Vive les amours compliqués ! C'est tellement croustillant ❤️

Sur ce magnifiak cœur, je vous laisse et vous dit à tt à l'heure pour le 18e chapitre ;3

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