Entre un maître et son esclave
"Foire aux esclaves", ainsi se nommait l'endroit où je me trouvai. Pourquoi ne pouvaient-ils pas nous laisser chez nous, ont-ils tellement besoin de nous ? Et pour quoi faire ? Est-ce qu'ils ménageront Papyrus ? Il est trop jeune, et trop malade ! Entendront-ils mes requêtes... ?
Je baissai la tête vers mon petit frère, accroché solidement à ma jambe, me demandant des explications que je ne saurais lui fournir. "Qui sont ces gens ?" "Pourquoi on est là ?"
Une voix rauque s'éleva derrière nous, suivie par celle de l'esclavagiste.
"Le plus grand est-il déjà prit ?
-Hm, non. Mais c'est un lot, vous ne pourrez pas les séparer.
-Je vois. Bien, donnez vos prix à mon secrétaire, je les prend."
Hein ?! Quoi ?! I-il nous prend ? Mais pour aller où ?
"Vous deux là, venez avec moi."
Il s'adresse à nous ? On dirait bien oui. Je pris la main de Papyrus et lui intimai silencieusement de me suivre sans faire d'histoire. Nous suivîmes notre acheteur, un squelette à l'air inquiétant. le trou béant dans son crâne m'hypnotisai, la leur rouge sang dans son regard m'inquiétai. Il était vêtu comme un aristocrate, et la longue cape noire à revers rouge qui vole derrière lui me fasait penser à celle de Maman. Une larme coula sur ma joue à l'évocation de ma mère. Je me fiche de ce qu'il peut me faire, mais j'espère qu'il ne fera aucun mal à mon frère. C'est tout ce qui doit hanter mon esprit.
----Des années plus tard...----
Une petite sonnette tinta dans mon esprit alors que je m'acquittai de mes tâches. Maître a t-il besoin de moi ? On croirait bien oui. Alors, d'un pas rapide, je me dirigeai vers sa chambre, saluant d'un sourire mon frère qui nettoyait les vitres. Je frappai à la porte en chêne, et attendit la réponse de mon maître avant d'entrer. J'appréhendais. Allait-il me demander de jouer de mes dons pour l'amuser ? Je ne supportais plus ça. Pas que je ne souhaitais plus lui obéir, mais au fond de moi, il y avait un petit espoir qu'il comprenne mes sentiments.
"M'avez-vous appelé, Maître ?
-Effectivement. Lust, je veux que tu me parles de ton passé."
M-Mon passé ? Mais je ne sais pas ce que je pourrai lui raconter !
"J-Je crains de ne rien pouvoir vous apprendre...
-Tu es sûr ?"
Maître s'approcha de moi, un air assez étrange sur le visage. Il m'attira contre lui, avant de passer ses mains sous mon uniforme, caressant ma colonne vertébrale avec un douceur si incroyable qu'il m'en fit gémir. Je tentai de l'appeler, avant de sentir des dents de poser contre les miennes. Q-Qu'est ce qu'il fait ? Il... M'embrasse...? Je me laissai faire, trop heureux pour reculer, trop timide pour y répondre. Sa langue vint humidier mes dents, essayant de se frayer un passage entre celles-ci pour... Pour quoi faire ? Je lui facilitai donc l'accès à ma cavité buccale, et un long frisson me parcourut alors que sa langue vint caresser la mienne avec tendresse. La douceur était enivrante, et, étant très bon en apnée, je savourai ce moment si étrange mais pourtant si familier pour moi... Je l'avais déjà vécu dans mes rêves, la plupart du temps je devais être l'avouer, mes rêves n'avaient rien de chaste, et toujours c'était Maître qui me prenait, parfois par la force, d'autres par la douceur, toujours avec tendresse. Perdu dans mes pensées, je ne remarquai même pas l'absence des dents de Maître contre les miennes. Un filet de salive reliait nos deux langues, comme preuve qui se trouva irréfutable lorsque Madame arriva. Elle regarda d'abord Maître, puis moi, avant de partir, dans une fureur noire. Maître soupira longuement, me retenant de me jeter à la poursuite de la femme-chèvre qui était son épouse légitime.
"Laisse la Lust.
-Mais...
-Est-ce comme ça que je t'ai appris à me parler ?
-Désolé Maître...
-Tu vas devoir avoir une correction~..."
U-Une correction ? I-Il va me fouetter ? Hm, j'aimerais qu'il me fouette... Ou qu'il m'abuse... Qu'il m'enchaîne et qu'il... Lust tu pars en vrille... Oh j'aimerais tellement qu'il m'ordonne de me mettre à quatre pattes et de le... Lust on a dit quoi ? Dans tous les cas tu dois lui obéir. Maître me colla contre lui, ne facilitant pas ma respiration qui s'était enflammée en même temps que mon esprit. Une bosse s'était formée dans mon entrejambe, alors que j'essayais de la cacher de mon mieux, Maître abaissa une de ses mains, gardant l'autre dans mon dos afin de m'empêcher de fuir, et massa avec la délicatesse et la précision de ses doigts mon membre. Je ne pus retenir un faible cri de plaisir, et à cet instant ma conscience m'abandonna, me laissant seulement avec ma Luxure et Maître. Éventuellement des chaînes et d'autres objets, mais comme toujours ma mémoire défaillait quand on m'excitait trop. Je ne relevai que la respiration de Maître, ses rares mais délicieux gestes de tendresse, et cette plénitude dans laquelle je ne pouvais qu'être, dans les bras de mon Maître, dans les bras de celui qui m'avait arraché à ma région natale, mais qui m'avait fait découvrir le réconfort de l'amour, et ces vertigineuses nuances qui me faisaient perdre l'esprit.
Je revenai à ma chambre, sous les toits, chancelant et au bord des larmes. J'avais dû quitter maître avant son réveil, et je savais que je risquai gros à faire cela. Tu sais pourtant ce qu'ils font aux esclaves désobéissants, Lust. Ils leur coupent les bras. Il faut croire que j'aime le risque moi... Mes pleurs avaient alerté les autres, qui m'entouraient sans que je ne les voie, focalisé sur la porte décrépie qui menait à la seule pièce où je pourrai être seul. Je savais pertinemment ce qui me rendait nauséeux, et ce qui me faisait pleurer, mais l'admettre m'aurait été trop coûteux en dignité. J'avais très sûrement fait une énorme erreur, et j'allais en payer le prix seul. Refermant la porte derrière moi avant de m'écrouler, à bout de forces, je tentais de réaliser.
Moi, simple esclave, je portais l'enfant de ce grand duc. De Maître.
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