The World of Death VI

NDA : Je crois bien que ses deux p'tits gars vont toujours me faire battre des records d'écriture, me faisant toujours écrire plus. En tous cas j'avoue que ce chapitre m'a pas mal retourné les tripes, et j'ai p't'être bien verser mes quelques larmes en l'écrivant. J'attend vos avis, bonne lecture.

~-~

Disparaître, c'est faire savoir au monde qu'il ne vaut pas un adieu. - W.Shakespeare.

Mon ami, je voulais vous parlez d'une chose que je viens d'entendre et qui m'a beaucoup amusé. Une autre preuve que l'esprit humain est remplis de surprise et déborde d'une imagination amusante. En plus j'espère qu'avec un sujet comme celui là j'arriverai à vous faire réagir !

Très bien alors j'ai entendu dire que dans votre monde, il existait un état que l'on définit comme "coma" et qui vous laisse dans un état entre la vie et la mort. Vous êtes vivant, aidé de machine mais en apparence extérieur vous semblez mort. Dites moi si je me trompe. Donc en plus de cette notion que je trouve particulièrement intéressante, beaucoup aiment supposer qu'au moment de votre mort, vous apercevez une lumière, tel l'ouverture vers votre "autre monde". Si le coma est signe de l'entre deux, pouvons nous affirmer que cet état de veil vous plonge dans un visionnage constant de votre vie ? Mais c'est là que tous mon amusement arrive ; certains se plaisent à dire que le coma serait une sorte d'épreuve, un moyen de voir votre volonté. Ce que je veux dire c'est que le coma ne serait alors pas qu'une rétrospective de votre existence mais vous offrirait plutôt un monde tout droit sortie de vos fantasmes les plus secrets, des fantasmes dont même vous vous n'avez pas conscience. En gros un espèce de rêve utopique dont vous avez le choix : y rester ou le quitter. Vous réveillez ou mourir. Amusant n'est ça pas ?

...

Je vois apparemment même ça, ça ne vous fait pas réagir. J'avoue ne plus savoir quoi faire. En tous cas je tenais à vous parlez de cette découverte et hypothèse amusante avant de devoir vous dire adieu.
Alors maintenant que c'est fait je vous le dis : Adieu mon ami.

~~~

Je rêvais d'une autre réalité.

Il a froid. Terriblement froid. Il a aussi du mal à bouger son corps. Beaucoup de mal. Une lourde impression d'être attaché depuis la nuit des temps. L'étouffante sensation que son corps se réactive douloureusement. Ça fait mal. Il a froid. Il fait noir. Et puis ses poumons qui explosent parce qu'ils se remplissent d'air, mais c'est trop d'un coup. L'air ressemble à de l'acide, il semble liquide et crame sa chaire qui se réchauffe. Ses poumons qui suffoquent et se sentent agressés . Ses veines qui hurlent parce que son sang s'affole et le parcours dans une course effrénée pour le maintenir en vie, nourrir son corps qui se réactive. Et puis son cœur et son cerveau se reconnectent, tel un réveil par électrochoc, ils ont peur et semblent exploser et supplier de voir la lumière du jour en se fracassant sur sa boite crânienne et sa cage thoracique. Mais ses yeux insolents et peureux préfèrent rester dans le noir, trop peur de faire face au feu du soleil qui brûlera ses rétines, trop longtemps plongé dans les abysses. Et puis ses oreilles, son ouïe, l'aide, cherche à rassurer son organisme qui panique. Alors il perçoit et ça paraît loin, très loin, trop loin. Serait-il dans un endroit à l'écart de tous ? Inconnu ou connu ? En tous cas, il entend mieux et le son se rapproche. Ce son pu le désespoir et le supplice. Mais ce son le rend nostalgique et ça apaise ses poumons, son cœur, son cerveau, son corps. Et alors, sa bouche s'entrouvre légèrement maintenant qu'il est calme. Elle laisse ses poumons se vider en douceur de cet air au goût d'acide pour ne pas les faire paniquer à nouveau et ça fait du bien. Alors il sent ses mains et ses pieds moins lourd, comme si l'air, dans un premier temps destructeur et maintenant extériorisé, agissait tel un poids sur eux. Il tente de les faire bouger mais il a encore du mal. La connexion n'est pas totale. En attendant qu'elle soit faite, il se concentre sur ses paupières prêtes à s'ouvrirent. Et elles s'ouvrent. Et sa brûle. Alors elles se referment. Une autre expiration puis elles se rouvrent et tout est flou et blanc, et après juste blanc et ça fait encore un peu mal. Il sent aussi pleins de trucs qui le touchent et semblent entrer en lui. C'est dérangeant. Ça l'irrite. Ça l'énerve. Il veut tout arracher et s'enfuir mais la connexion n'est pas terminée. Des bruits de machines qui ne cessent de le rendre sourd avec des bip à rendre fou un fou. Il veut vomir, mais ça lui brûle l'œsophage. Il n'a pas du se nourrir comme il faut depuis un moment. Il entend quelqu'un se rapprocher maladroitement de lui et passer une main dans ses cheveux. Il entend un cri qui ressemble plus à un mot soufflé sûrement à cause d'une émotion qui étouffe de par son intensité.

_Milo...

Il ne voit plus que du blanc parce qu'il a tourné sa tête avec son cou rouillé pour voir la personne qui s'est effondrée à son chevet et lui brise les os de la main. Il sent des mains douces et sèches à là fois. Il entend une voix qui ne veut y croire et qui a peur que tous ne soit qu'illusion. Et il voit un visage marqué, maigre, pâle, aux longs cheveux sales et châtains attachés négligemment. Des yeux marrons dévorés par le rouge, les cernes et les larmes.

_Maman.?

Sa voix lui fait mal à la gorge. Elle est étouffée et c'est à ce moment-là qu'il se rend compte à quel point sa bouche est sèche et a un goût de pourriture. Et ses lèvres qui lui font penser à l'une de ses plaine de terre fissurée du désert. Ça l'énerve. Mais il se calme quand sa mère ne se retient plus et se jette contre lui pour l'enlacer, même s'il a mal il profite de son odeur de miel et ignore ses oreilles qui lui transmettent les sanglots destructeur de sa mère. Et puis il entend une autre voix qui gueule à côté de sa pièce blanche. Il ne voit qu'une main qui s'accroche à l'ouverture de la porte.

_Merde un médecin ! Vite !

Et la personne à la grosse voix qui gueule dont il ne voyait que la main à tuer un bœuf, entre et il voit une masse énorme. Un homme chauve qui sous cette apparence physique de muscles impressionnante ne peut cacher ces yeux, ce visage bouffé pas le désespoir et la haine envers un monde, des hommes incapables de leur expliquer, de sauver leur fils qui les a abandonné sans crier gare. Cette masse humaine explose en larme et Milo ne peut s'empêcher de ce dire que ça ne lui va pas. Et ça l'énerve encore parce que la laideur de leurs larmes ne leurs vont pas. Mais il sent sa peau s'hydrater de ses larmes moches qui coule sur ses joues, et celles de sa mère qui ne le lâche pas, qui déferlent dans son cou. Et il se dit que ses retrouvailles sont laides et ne leurs vont pas. Mais ça ne l'empêche pas de se laisser aller dans les bras de sa mère et de plonger son regard dans celui de son père.

C'est après un interminable silence pour marquer ses retrouvailles incroyable que sa mère se redresse et s'installe de manière à ce que Milo se blottisse contre elle, qu'elle puisse caresser ses cheveux d'ébènes et tenir l'une de ses mains. Son père rapproche le seul fauteuil de cette chambre blanche pour être au plus près de son fils retrouvé, tout en lui tenant sa main de libre. Ils restent encore un instant dans le silence apaisant, laissant le temps à leur petit ange de mettre de l'ordre dans son esprit embrumé. Le temps pour lui de trouver les mots juste, comme s'il n'avait droit qu'à un nombre limité de mots.

_Qu'... qu'est-ce qu'il s'est passé ? souffle-t-il de a voix enroué.

Ses parents se regardent comme pour être sûr qu'ils peuvent en parler et c'est sa mère qui commence d'une voix douce comme pour le rassurer et lui dire que tout ira bien maintenant. 

_Tu as eu un accident à la maison de ta tante. Avec Andy, ton cousin, vous êtes partis trop loin dans les champs, là où il y a les marécages, tu as glissé et t'es cogné la tête sur un rocher. Tu es tombé dans le coma. Aucun médecin n'a pu nous dire pourquoi tu y étais à part le choc mais tout les tests qu'ils t'ont fait passer non rien montré d'anormal Alors nous n'avions plus qu'à attendre, impuissant. termine-t-elle la voix brisé sûrement par tous ses souvenirs bien trop douloureux. 

Milo sent les tremblements de sa mère et la mains de son père qui se resserre sur la sienne. Il comprend la peur et le désespoir qu'ils ont ressentis et encore il sait qu'il n'en comprend que l'équivalent d'une miette. 

_Pendant combien d'temps..? ose-t-il demander.

_Six mois. répond son père les yeux dans le vague. Mais c'est terminé maintenant pas vrai ? Tu es là ? lui sourit-il.

_Oui. répond Milo à son tour en lui souriant avec un sentiment qu'il tente de cacher, impression de se sentir vide. Six mois... chuchote-t-il.

_Est-c'... Est-ce que tu te rappelles ? De quelque chose en tous cas ? 

Me rappeler ? 

_Nan. 

_Ce n'est pas grave .

_J'... j'me rappelle d'un champs plongé dans la nuit. J'me rappelle que j'avais pas froid pourtant il y avait du vent. Et il y avait... 

Sa phrase se coupe car sa tête lui fait mal. Les images lui reviennent petit à petit et ça fait mal. Et ça vide son corps déjà amoché et il tremble et il a de nouveau froid. Trop d'image et d'émotions qui le bouffent. L'impression de sentir des mains qui le touchent, le brûlent et le gèlent à la fois à chaque contact sous cette nuisette d'hôpital et son souffle se perd et ses parents s'inquiètent, paniquent même. Ils tentent de le calmer. Son père veut de nouveau aller gueuler au médecin  mais la poigne de son petit ange et si forte qu'il s'en dissuade et comprend qu'il faut rester à ses côtés. Et puis étrangement il continue.

_Il y avait cet homme à la voix sarcastique limite démoniaque. Et ensuite... il y a eut le jour et... lui ..? Lui

Son cœur s'affole ou du moins se qu'il en reste car la sensation que le trois quart a été bouffé l'achève. Et son regard se perd et devient fou. Ses yeux si peureux de rencontrer le feu du soleil sont maintenant apeuré de ne plus voir son ombre. Son ouïe n'aide plus son organisme à ce rassurer car elle même se sent perdu et est alarmée car elle ne l'entend pas. Son sang recommence sa course pour aider ses membres à revivre, les aider à retrouver leurs moitiés. Se débattre. Le chercher. Le trouver. Seulement ses poumons ont du mal à suivre la cadence alors il suffoque. Il sent ses lèvres aux allures de plaine de terre fissurée du désert, pourrir de ne plus sentir les siennes. Et même si sa tête s'apprête à exploser il se redresse tel un Saint qui fuit l'Enfer, se débat et cherche par tous les moyens à s'extirper des bras de sa mère, des mains de son père. Et il hurle à sent déchirer les cordes vocales. Parce que son crâne explose. Éclater la moindre de ses cellules. Il hurles pour se rendre aveugle mais ses yeux ne cessent de le chercher. Il hurle pour devenir sourd, ne plus entendre le souvenir de son rire, de son soupir.  Il hurle pour cramer son crâne qui le martyrise. Il hurle pour mourir. Et dans tous ce désespoir il tente de crier son nom pour qu'il le rassure de sa présence mais cette bave qui l'étouffe, mais ce vomi qui l'achève, mais ses larmes qui le noient, l'en empêchent. Dans sa descente en Enfer ses parents son impuissants. Les médecins sont bêtes. Le monde est inutile. L'univers est moche. Son existence est morte.

Dans son dernier cris de douleur son nom sort. Et le temps semble s'arrêter ou bien est-ce juste les médecins et leur médoc à la con qui le coupe ? Cela n'empêche pas les spasmes de son corps meurtri à force d'arracher ses branchements. Son cerveau lui continue d'hurler, il est sûr que le monde les entend, se sont les supplices d'une âme-sœur égarée. Alors que son corps ne parvient plus à lutter ses yeux s'encre dans celui de ses parents effrayé et impuissant.

_Retrouvez-le. J'vous en supplie...

Ce sont les derniers mors de ce jeune garçon qui aurait préféré ne jamais se réveiller.

Les jours ont passé. Tous comme les questions, les repas intouchés. Les mots absents. Les crises qui lui crament la chaire, l'étouffent et lui rendent ses visions du paradis perdu, se répètent sans cesse. 
Les parents ont toujours autant impuissant et sombre avec leur fils muet qui se laisse mourir. Les médecins sont toujours bêtes, ils ne comprennent rien. 
Et alors Milo mange la chose servit dans le plateau de sa chambre blanche. Et alors Milo ne parle toujours pas. Et alors Milo met ses crises sous silencieux. Et ses parent se rassurent, juste un peu. Milo veut sortir de cette chambre blanche, parce que dans cette chambre blanche il est bien trop surveillé. 
Ce n'est qu'une fois chez eux, après que deux mois soient passés que Milo sort de son silence. 

_Vous l'avez trouvé ? 

Le regard qu'il adresse à ses parents est vide. Sa mère est heureuse d'entendre ma voix de son fils mais anéantis par ses mots et se regard vide.

_Non. souffle son père.

Au fond ils ne savent pas, n'ont pas comprit sa demande. Dans son appel à l'aide il n'a hurlé qu'un nom, à peine audible. Ce nom du dieu de la guerre et de la destruction. Un nom jamais entendu. Un nom qu'il semble avoir connue pendant ses mois d'absence psychique. Un nom tout droit sorti d'un rêve.

_Très bien. 

Et  de nouveau le silence. Silence que les parents tentent de combattre. Combat entre la fourmis et la veuve noir. Inutile. Répétitif. Destructeur.

De jours ses parents ne le lâchent pas, ça l'étouffe plus qu'il n'étouffe déjà seul. Ils essayent de le stimuler par tous les moyens, se montrant compréhensif mais lui est non coopératif.
De nuit Milo s'enfuie. Nuit après nuit il vagabonde entre les rues à la recherche d'un indice. Nuit après nuit il retourne au champs de son accident, au champs de l'homme narcissique, et rien. Nuit après nuit de retrouver des lieux et rien. Et cette nuit il retourne au champs pour respirer ou mourir et un nouveau souvenir apparaît. Il se rappelle du nom de là rue où ils habitaient. Il connait cette rue. Il sent l'excitation lui ronger les os et de l'électricité lui parcourir les muscles. Il cour à perdre haleine, jusqu'à brûler ses poumons qui se laissent envahir par l'air frais de la fin de l'automne. Arrivé sur les lieux , son regard s'assombrit , il est prit de vertige. Il vomit les trois cuillères de petit pois que ça mère lui a fait 4h plus tôt, sur le trottoir. Il préfère laisser son corps faible s'effondrer, son corps vide. Ses larmes vident. Son existence vide. Ce lieu vide.

Après cette nuit il ne cherche plus à manger pour paraître. Après cette nuit il continue d'errer simplement sans chercher plus. Etre présent que de son corps. Etre absent par son esprit et son âme. Il ne cherche plus non-plus à cacher ses crises rendant fou ses parents déjà meurtris. Alors dans un dernier effort pour ses parents qu'il aime, il s'enfuie plus tôt la nuit pour hurler à la lune la salope, aux étoiles les connasses, au champs l'enfoiré, à ce monde l'enculé. Et une fois que cet effort s'éteint, il se laisse submerger par lui, leurs souvenirs. Son sourire, ses caresses, ses mots vulgaires, ses moments d'idioties, d'amour. Leur engueulades absurde juste là pour se donner le courage de ce dire tous ses mots d'amours, ses mots de passions, ses mots qui signaient le contrat de leur réveil assuré dans les bras de l'autre. Des mots qui sonnaient le soleil éternel et la voie lactée infinie. Il rit en souvenir de ses idioties. Fort. Pour montrer à ce champs de malheur qu'il le hait, qu'il devient fou. Il se laisse englober de l'illusion de ses mains qui parcouraient son corps, de ses lèvres qui le dévoraient, de ses yeux qui le consumaient. De sa voix du malin qui souillait ses oreilles de ses mots d'appartenance possessive qui lui faisaient perdre la raison. Et ses cheveux qui lui caressaient la mâchoire lorsqu'il se nourrissait de son cou ou bien dans lequel ses mains aimaient se perdre pour lui montrer tous l'effet qu'il lui faisait. 

_Me cherches-tu ? 

Ce n'est que trois mois alors que rien ne s'arrange et que tous s'aggrave, que tous s'enclenche.

Autour de la table, une femme désespérée. Un homme prêt à toute violence. Un corps vide, juste là pour acte de présence, un corps qui ne prend même plus la peine de regarder son assiette, où n'importe quelle chose qui l'entoure. Sale gosse égoïste qui tue ses parents à cause d'un amour imaginaire. Pauvre fou !

_Combien de temps ça va encore durer ? souffle son père à bout.

_Vous n'avez plus besoins de chercher. Je n'ai rien trouver. Laissez tombé.

_Merde !

Son père à bout succombe à ses vices et se jette sur son petit ange qui ne réagit pas le moins du monde  quand son père le soulève par le col, pas de réaction face aux yeux inondés de son père.

_Tu ne peux pas nous demander de laisser tomber ! On ne peut pas t'abandonner ! Alors merde ouvre les yeux ! Ce n'était qu'un rêve un peu trop long ! Un moyen de te rassurer pendant ses six mois plongés dans le noir ! Réveilles-toi Milo ! Regardes-nous ! Regardes ta mère qui ne se nourrit plus comme toi ! Regardes-moi qui fuis le domicile familiale comme toi la nuit ! Regarde autour de toi ! Tous ça c'est dans ta tête ! Cet Arès n'existe pas !

_Ta gueule ! Il existe ! J'le sais qu'tous ça n'est pas qu'dans ma tête parc'que j'l'ai vécu ! Vous étiez pas là alors la ferme ! Vous pigez juste que d'al comme n'importe quel abrutis d'ce monde ! Comme les médecins et leur médoc à la con ! Vous êtes stupides à croire que c'que vous voyez ! Votre putin d'rationalité d'merde ! Mais vous arrivez même pas à m'croire ! Moi ! Votre propre fils qui est entrain d'ce laisser crever juste à cause de sa pseudo imagination apparemment. Vous en avez pondu un beau d'abrutis. 

C'est une gifle qui le stoppe dans sa folie.

_Je t'interdis de dire tous ça ! commence sa mère. Nous faisons tous pour que tu te remettes et ça fait trois mois que ça dure et c'est pire ! Et tu oses nous balancer toutes ses conneries ? Tu n'as pas le droit de nous reprocher de ne pas comprendre, tu ne nous parles pas ! Tu ne veux rien nous dire ! Et parce que nous sommes peut être bien encore les seuls à ne pas e considérer comme un fou ! Nous faisons tous pour que tu te déconnectes de tous, de ça

_Arès. Il s'appelle Arès.

L'ouragan se calme. Ses parents qui semble plus tenter de maîtriser un animal que leur fils, le jaugent du regard et se surprennent à aimer voir cette flamme de colère dans se yeux. Enfin des émotions. Alors ils se calment d'une certaines manière et se disent qu'il est peut être temps de lâcher prise. Que c'est le meilleur moment, que le "plus tard" n'existe pas pour ce genre de chose. Alors sa mère qui tente de surpasser sa voix gouvernée par la souffrance de voir la chair de sa chair aussi souffrant commence de sa voix et son regard le plus doux.

_Mon ange, racontes nous, je t'en supplie...

_Mais merde  vous comprenez rien ! Vous comprendrez jamais ! Et d'toute manière vous m'croyez pas ! Alors arrêtez d'faire genre vous souhaitez qu'mon bien ! Et merde t'façon vous voulez que j'vous dises quoi ? Il s'appelle Arès ! Quand j'l'ai rencontré il avait 24 ans et moi ça faisait 1 an et 363 jours qu'j'étais dans c'monde où la mort n'existe pas ! Ses habitants n'en connaissent  même pas l'terme ! J'l'ai rencontré dans la rue, j'ai été hypnotisé par c'qu'il dégageait à tel point que j'l'ai suivi dans cette putin d'rue jusqu'à voir qu'il allait s'faire renverser et j'lui ais sauvé la vie ! il rit à cette notion absurde. J'me suis grillé en deux s'conde pourtant j'avais jamais cherché à sauver personne dans c'monde sans mort et c'con il m'a limite insulté parce que j'avais tiré sur son col d't-shirt. il rit à ce souvenir. Et c'est là que j'ai... qu'j'ai vu... il s'essouffle et lâche toute ses barrières. Sa peau halé, sa mâchoire saillante avec des joues légèrement creusées. J'ai vu son nez en trompette et sa bouche pulpeuse et rêche. C'est là qu'j'ai vu ses quelques mèches de cheveux corbeau qui retombaient devant ses yeux lui donnant un air si sauvage à la limite du négligé mais qui  faisait ressortir ses yeux de loup noisette remplient d'animosité tendre, entouré d'long cils aussi noir qu'le fond d'un puit et c'grain d'beauté juste au centre en dessous de son œil droit. En cette minute qui m'a semblé durée une vie, j'ai cru qu'l'oxygène avait quitté c'monde qui n'était pas l'mien. Que j'pouvais m'laisser tomber dans l'existence vide qui m'dominait jusqu'à ma rencontre avec lui et qu'il me rattraperait. Après cette minute j'me suis enfui, beaucoup trop peur d'ce loup sauvage. Et j'ai cru dur comme fer qu'tous s'arrêterai là ! Mais on s'est revu le soir même par la faute de s'foutu hasard guidé par c'destin d'merde !  J'ai voulu fuir mais lui et son vocabulaire à la con et son instinct égoïste mon retenue et moi comme le plus gros des tordus j'suis resté sagement et c'est lui qui a fui parce qu'il a lu l'danger que représentait notre rencontre. Le lendemain j'suis même pas sorti d'chez moi ! J'avais mon esprit qui était dominé par tous les fantasmes possible ! Tous sûr lui ! Avec lui ! Toujours ! Déjà hanté par son regard animal qui souillait mon esprit et brûlait déjà mes poumons d'une passion obsessive ! J'suis sorti d'chez moi que l'soir pour retourner dans c'bar et il était là, aussi paumé qu'moi et ses quand nos regard s'sont croisés qu'j'ai compris qu'lui aussi m'cherchait. Tous comme lui qui répondait qu'à ses instincts, j'ai répondu aux miens. C'type aurait pu être qu'un simple fantasme, une fois fait terminé ! Mais nan ! Dès l'lendemain d'notre nuit j'ai comprit en voyant l'regard qu'il m'portait qu'c'était qu'la première ligne d'la préface de tous c'bordel ! J'ai emménagé l'jour même. Voilà comment ça s'est passé ! Vous m'dîtes qu'j'ai passé six mois dans l'coma ! Mais j'vous répond qu'j'ai passé sept ans dans c'monde et six ans avec Lui. Alors dîtes-moi ! Dîtes-moi comment j'pourrais accépter un temps soit peu qu'tous ça n'soit qu'pure imagination ? Répondez !

Le salon de nouveau englober dans un silence pesant, ses parents tentent de digérer et comprendre cette histoire fantasque rien que par l'évocation d'un autre monde où la mort n'existe pas. Ils regardent leur fils à deux doigts de l'effondrement dont la flamme s'est éteinte et dont les yeux sont un supplice à le laisser sombrer. Et dans tous ce terrible bordel sa mère ne trouve rien de mieux que de se laisser tomber sur une chaise pour pleurer pendant que son fils trop faible pour en supporter d'avantage s'effondre inconscient continuant de laisser tomber ses larmes. Et son père décide de porter son fils, son bébé, son grand garçon, son petit ange détruit jusqu'à son lit. Pleurer une bonne partie de la nuit face à son incapacité à aider son petit ange. Passer la nuit à son chevet  pour veiller sur son âme tourmentée. Jamais sans lâcher sa main qui s'accroche à lui.

Deux jours à rester enfermé dans sa chambre emprisonné dans son lit froid, piégé dans son esprit qui crame. Deux jours où les parents discutent, font des recherches et tentent de se persuader que leur fils n'est pas fou. Deux jours pour que Milo émerge et se présente face à cette mère abandonnée par son père qui poursuit ses obligations familiale. Leurs regards se décryptent.

_Raconte m'en plus. termine sa mère.

Et alors Milo ne crie pas. Et Milo se laisse encercler par les bras de sa mère. Et Milo parle.

_Arès n'est pas quelqu'un d'très fréquentable. Il est vulgaire, violent et a même eu une période de sa vie où il faisait des combats de rue. T'sais quand j'l'ai rencontré la deuxième fois et qu'il a su que j'faisais des études de cinéma il m'a direct proposé d'faire un film sur lui pare qu'il était un mec qui s'fichait de tout, qui n'avait aucun diplôme et qui tenait pas plus d'un mois dans un taf. Honnêtement, caractériellement, habituellement, jamais je m'serai intéressé à un type comme lui, pas du même monde. il rit. Mais c'est pas un "type comme ça" justement. Il est bête et a vraiment une culture G aussi élevé qu'une poule. Il peut pas s'permettre de rentrer dans de grandes réflexions parce qu'il déconnecte du monde, vraiment. Y a que moi qui l'fait s'arrêter. Une fois j'ai pas réussi à l'ramener tout de suite sur terre et j'ai bien cru mourir. Comme tous les couples nous avons eut des hauts et des bas. Arès est associable, il n'a aucun amis et n'en a jamais eut. Il n'en veut pas et méprise tous ce qui l'entoure. Il a un égaux surdimensionné et estime qu'il peut faire ce qu'il veut, un véritable loup solitaire. Il parle terriblement mal et arrive à inventer des expressions qui n'appartiennent qu'à lui et m'ont plus d'une fois fait mourir de rire. Il ne sait que répondre à son instinct et lorsqu'il décide, il t'laisse pas l'choix. Il peut être très possessif, j'l'ai vu m'refuser comme un môme, d'approcher l'chaton qu'il avait récupéré dans la rue parce qu'il avait peur que j'l'aime plus que lui. Il a vite arrêté quand il est rentré et qu'il m'a vu endormis sur l'canap' avec le chaton et que j'l'ai menacé d'ramener un chien alors qu'il a horreur de ça. ils rirent et Milo reprend doucement. J'imagine qu'avec tous c'que j'viens d'te dire sur lui tu dois t'dire que c'est un monstre instable qui m'frappait et m'dominait psychologiquement mais nan. Il ne m'a jamais touché autrement que pour de la tendresse. Il a jamais usé d'sa vulgarité pour me vexer même sous la plus grand colère. Jamais son regard ne s'est détourné de ma personne. Il n'y a pas eut un jour où il ne m'a pas montré tous l'amour qu'il me portait. Si on peut encore appeler ça de l'amour à ce niveau là... il s'arrête sentant l'émotions l'envahir. Tu... Tu sais... les mots se perdent dans sa gorge qui lui fait mal. J'ai jamais été aussi heureux en sa présence, j'pensais savoir ce qu'était l'bonheur avant Lui mais tous c'que j'ai vécu avec Lui et d'une tel intensité qu'aucun mots méritent de s'poser sur notre vie. les larmes coulent et s'échouent. J'ai vécu ses six ans pour Lui et c'est encore le cas aujourd'hui. Il.. Il me consume peu importe l'endroit où il est... et j'sais mam' que j'pourrais jamais retrouver c'que j'avais avant Lui. Il est et sera pour toujours l'homme qui me possédera et que je posséderai. Ça peut pas être autrement...

Ça mère aussi pleure face au récit de son fils qui succombe à nouveau et elle comprend que même si tous lui semble inimaginable, son fils lui, y croit de tout son coeur et semble être animé d'une t-elle passion à l'égare de ce garçon que rien de tous ça ne pourrait être faux ou même le résultat d'un traumatisme. 

_Mon ange... qu'est-ce qu'on peut faire ? Comprend nous aussi, nous ne pouvons pas te laisser mourir...

Dis-moi, pourquoi tous doit faire si mal ? 

_Je... j'sais pas. Tu sais... j'étais et suis tellement heureux d'vous retrouver que j'me trouve monstrueux de pas parvenir à vous l'montrer et de vous faire tous ça ! De vous insulter. Mais j'contrôle plus rien mam' ! J'deviens fou et son absence me ronge le bout de coeur qu'il me reste et qui vous est destiné ! Tout est si fade et mes yeux n'acceptent de m'montrer que c'monde que j'considère plus comme le mien,  pourrir. J'pourrais être aveugle, voir c'qui m'entoure en noir et blanc mais nan tout est coloré et m'brûle la rétine ! J'vois ses gens qui m'entourent et que j'méprise parce qu'ils ne sont pas Lui et qu'ils connaissent pas Arès cet être divin qui m'a montré c'qu'était la liberté et les vraies couleurs de l'amour passionnel, ce qu'était que les rires qui te précipitent vers la folie joyeuse, ou encore qui t'pousse à la jalousie meurtrière tellement tu hais les gens qui osent respirer le même air que Lui. Cet homme m'a pas juste permis de me sentir chez moi dans c'monde inconnu où vous n'étiez pas là pour me guider, il m'a donné tous c'qui fait d'lui un homme ; sa confiance, son coeur, son âme et a toujours fait passer mes désirs avant les siens... Je... merde... j'arrive pas à mettre de mots sur tous c'bordel... merde...

De nouveau à deux doigts du précipice de la folie, alors qu'il s'arrache les cheveux et veut tous détruire autour de lui, sa mère l'emprisonne dans ses bras et tente d'aspirer tous les maux de son petit ange.

_Je t'écoute... toujours. souffle-t-elle entre les gémissement de son fils qui se consume.

_J'... j'deviens fou mam'... j'vais finir par vous faire du mal, vraiment... j'le sens que rien n'va s'arranger. C'est comme ma rencontre avec lui, j'savais qu'tous changerai... j'dois simplement le retrouver... je... 

Ce n'est pas le monde qui s'arrête mais bien tous les univers qui se figent face à la pensée de ce jeune homme qui comprend.

_Mon ange arrête. J't'en supplie, arrête tes pensées sombre. Nous sommes là ton père et moi et nous t'aiderons alors ne fais pas n'importe quoi. s'agite sa mère qui tente de contenir le plus de larmes et qui essuie les larmes de son petit ange pour le toucher et se rassurer de sa présence.

_Je sais où aller.. J'ai comprit. il lui sourit, un sourire moche qui dégoûterait même un montre.

_Quoi ? Non ! Milo, mon ange, écoute-moi ! s'empresse sa mère qui panique.

_мама*. il lui sourit et lui prend la main. Я не умру*,parce que je sais où le trouver, où du moins être le plus proche de Lui. sa mère le regarde perdu, inquiète. Tu sais, une fois pour rire il m'a dit que si j'devais disparaître, étant donné que son "putin d'monde" lui permettait pas d'mourir, il n'aura pas d'autre choix que d'se faire interner et s'laisser consumer par la folie. Les médocs le chouteront assez pour qu'il ne pense plus. C'est ma seule solution мама.

_Tu me demande d'accepter que l'on te mette en asile et te bourre de médoc pour te transformer en légume..? Milo merde... tu peux pas nous demander une telle chose ! Mon ange arrête s'il te plait...

_мама, tous va bien. il lui sourit amoureusement et lui remet une mèche de cheveux derrière son oreille. J'vais pas m'défoncer au médoc, parce que j'veux pas oublier.

_Alors pourquoi..? pleure sa mère qui se perd dans le regard de son fils.

_Pour me rapprocher de Lui, parce que je sais qu'il y est de son côté et que ça fait trois mois qu'il m'attend. Mais aussi parce que j'ai peur de vous faire plus de mal que je ne vous en fait déjà.

_Sarah ? Sa'...

Et un père qui entre et se fige face à la scène sous ses yeux. La femme de sa vie en larme qui ne veut rompre le contact entre ses yeux et ceux de son fils qui lui, lui sourit. 

_Notre petit ange a prit sa décision. Il... il...

Les mots sont imprononçable pour cette mère qui accepte la décision de son fils. Et elle ne peut s'empêcher dans tous ce désespoir de haïr ce monde et de lui demander silencieusement pourquoi leur infliger de tels épreuves. De nombreuses fausses couches, une grossesse catastrophique pour perdre un de ses petits anges dès la naissance. Un petit dominé par une santé fragile mais en meme temps un survivant qui affronte les épreuves et se surpasse. Anéantir de nouveau ses parents en foutant leur petit ange sur le fil qui sépare la vie et la mort. Six mois que même l'Enfers a craint. Six mois où ses parents ne parlaient plus, ne mangeait plus, ne dormaient plus tel des coquilles vident. Six mois où la moindre sonnerie, le moindre mot ou bruit qui leur faisait penser à l'hôpital ou à leur fils endormit, faisait s'arrêter le monde et la nausée les submergeait. Au réveil de leur petit ange ils ont remercié le Dieu à qui ils avaient déjà tourné le dos dans le passé. Mais c'est honteusement qu'ils ont pensé pendant une fraction de seconde qu'il n'aurait peut être pas dû se réveiller en voyant l'état dans lequel il était et surtout que ça ne s'arrange pas. Et maintenant voilà que le seule solution pour leur petit ange est de se faire interner. Pourquoi infliger tant d'épreuve à des parents des plus basique qui ne demandaient qu'un enfant à aimer ? 

_Я буду интернирован, папа.*

Ce jeune adulte résolue ne parvient qu'à exprimer sa décision à son père dans sa langue d'origine. Et ce père face aux mots symbolique de son fils et sa femme qui continue de pleurer en silence, n'arrive qu'à prendre son petit ange dans ses bras, le serrer fort quitte à lui briser les os, respirer son odeur sucré qui lui rappelle sa mère, pleurer pour accepter et lui glisser toutes les tendresses et l'amour du monde tel un soupir à travers son oreille qui reçoit, honteux de faire subir ça à ses parents qu'il aime d'un amour inconditionnel. 
Milo, aussi dur soit sa décision, sait que c'est le mieux pour eux. Il sait que la raison va finir par le quitter et il refuse d'infliger ça à ceux qui lui ont donné la vie. Il se trouve tout de même horrible, eux qui lui ont tant donnés, lui n'a jamais su les remercier et les rendre fières, il n'a su que les insulter, les rejeter et leur faire endurer son absence et sa folie naissante. Fils indigne.

Il a fallu endurer deux mois pour parvenir à la volonté de leur petit ange. Deux mois où dans les bons moments, Milo parvient à faire des efforts pour ses parents. Discuter, faire des activités, des sorties. Parler de ce monde aussi fantastique qu'identique. Raconter des anecdotes sur cet homme qui porte le nom d'un dieu, parler de leur vie qui finit toujours par plonger Milo dans une certaine détresse et le mur dans un silence lourd. Deux mois également où la raison de Milo s'échappe. Des matins avec la crainte pour tous les habitants de cette maison ; une nouvelle crise, une humeur qui échappe toute conscience et fait se déchaîner le fou qui sombre de par l'absence de son amant d'une éternité. Le temps qui aggrave l'état du petit ange qui perd toutes notions d'humanité et se laisse dévorer par la violence démente, les sons incompréhensible de l'agonisant. Une régression affolante qui s'échappe du plus profond des entrailles du petit ange qui souffre. Ses parents s'habituent sans s'habituer. Contrôlent sans contrôler. Subissent en subissant. 

Deux mois passés. Deux mois aux allures de siècles apocalyptique. Deux mois de moment aux profit de derniers instants égoïstes. Deux mois de moment terrifiant. Deux mois pour le rejoindre.

_Ne vous inquiétez pas. Vous pourrez toujours venir me voir. sourit Milo pour rassurer l'univers.

C'est devant l'accueil de ce bâtiment de malheur que les mots de l'oublie tombe. Prononcé par son père au creux de son oreille pendant qu'il lui brise les os de son étreinte alors que sa mère suffoque intérieurement.

_Мой сын*. Pourras-tu nous pardonner de n'être que de simple humain incapable de comprendre et sauver leurs propres enfants ? Arriveras-tu à combattre ses souvenirs qui te tuent ? Parviendras-tu à sourire sans te forcer ?

_папа*, comment l'égoïste tortionnaire pourrait se permettre d'accorder son pardon. Je suis le pêcheur, le souilleur de ceux qui lui ont donné la chaire. Si mon âme et mon esprit m'accordent la paix je ne pourrais que me prosterner pour espérer votre pardon. C'est encore égoïstement, que je vous demande de ne pas vous sentir fautif. Je ne vous demande pas non-plus de me croire, continuer votre vie mais s'il vous plait ne m'oubliez pas. Je vous aime. Vraiment. Et je ne vous le dis pas seulement parce que j'ai prit énormément de médoc pour être sur de pas disjoncter maintenant. J'avais simplement besoins de vous le dire une dernière fois. sourit-il en s'éloignant de ses parents qui pleurent. Vous savez, j'aurai aimé vous l'présenter. termine-t-il en criant lorsqu'il se retrouve face à la porte de son avenir. 

Il entre d'un pas mi-assuré, mi-apeuré dans cette nouvelle pièce. Nouvelle chambre blanche entièrement molletonnée avec seule présence d'un matelas blanc. Après tous il a effectué plusieurs tentative contre sa vie pendant ses crises à ne plus connaitre son nom. Et c'est lorsque la porte se ferme qu'il voit. Et c'est lorsqu'il voit qu'il sourit. Et après avoir sourit, il éclate de rire. Un rire qui résonne dans tous le bâtiment et traverse chaque artère des fous moins fou que lui qui l'entoure.

-

C'est sur ce rire de fou d'un rêve qui n'est pas lui que son corps à moitié nu se réveil dans l'obscurité en sueur. Ce n'est aucune de ses chambres blanches qui l'entourent. Pas de mur, de plafond et de sol matelassé, mais un matelas sur un sommier. Sommier entouré de tables de chevets surplombées de lampes et de réveils. Et une porte ouverte qui dévoile la lumière du jour provenant d'une autre pièce. Et les volets derrières cette fenêtre qui montre un brouillard de lumière. Et cette armoire. Et ce tableau moche. Et cette vie qui bouge à ses côtés. Tout est surprenant alors que tous devrait être normal. Et cette vie qui grogne de sa voix enroué et grave.

_Milo..?

Ce n'est pas la joie de s'apercevoir que tout n'était qu'imagination cauchemardesque de la nuit qui le fait ce jeter dans ses bras. Qui lui fait planter ses ongles dans sa peau halée. Qui le fait suffoquer qui lui fait dévorer ses lèvre, ses jumelles.

_M' !?

_Arès... montres-moi..

C'est plus la terrifiante pensée que tous ceci n'est que le rêve de sa folie.

_Fais-moi l'amour... montres-moi que c'est réel...

Tous n'est que respiration absente. De baisers qui claquent l'air endormit de cette pièce. Et de mains qui s'impatientent de toucher cette peau de satin qui lui avait manqué.

_Bébé... qu'est-c'... qu'est-c'qu'y s'passe..? parvient à articuler Arès dans l'impatience des gestes et les baisers sauvages de son amant terrifié. 

_J't'en supplie... fais-moi l'amour. Montres-moi que ce n'est pas un rêve...

_Mais... mais explique. tente de terminer Arès en rejetant le visage de Milo ravagé par les larmes et tremblant d'une impatience affolante de vivre.

_Baises-moi. souffle le désespéré dans un dernier supplice qui met hors de lui son aimé et se jette sur lui pour le plaquer contre le matelas et le surplomber.

_La ferme ! Répète plus jamais ça devant moi. Maintenant tu t'calmes et tu m'expliques. Merde !

Il ne faut patienter que quelques secondes pour que Milo laisse de nouveau ses larmes couler, sa voix se briser, planter ses yeux vairons dans les pupilles noisettes de cet homme qu'il idolâtre et dont les yeux ne reflètent qu'une inquiétude ravageuse, prêt à détruire le fautif de cet état. Seulement le fautif c'est son esprit, juste lui. Alors pour se rassurer, aussi bien lui que sa plus grande merveille, Milo glisse avec hésitation et inquiétude sa main dans ses cheveux décoiffés, sur sa joue légèrement rougis,  sur sa mâchoire saillante énervé, et ses lèvres gonflée et rouge. 

_Tu es réel..? Ce n'est pas un rêve ? 

_Bien sûr que j'suis réel. dit d'un ton doux Arès alors qu'il a plutôt envie de l'insulter d'abrutis parce qu'il trouve sa question stupide et qu'il pige que d'al.

_Promet-le. demande doucement Milo qui laisse glisser sa main dans son cou marqué par leur ébat de la veille, sur son torse qui frissonne à son touché.

Et c'est pour toute réponse que Arès cèle ses lèvres aux siennes avec toutes la tendresse de l'univers. Il sent pendant ce doux baiser Milo inspirer tous l'air du monde comme s'il était entrain de lui redonner de l'oxygène. Et pour appuyer sa promesse, il se sépare de lui après lui avoir légèrement mordu la lèvre. Leurs yeux fusionnent, comme leurs doigts qui s'emmêlent et font devenir leur mains blanche à force de se serrer. 

_Explique-moi. ordonne Arès qui n'a pas calmé sa colère à cause des larmes incessantes de Milo.

_Un cauchemar où j'te perdais... Où j'retournais dans l'autre monde.

C'est plus fort que lui. Après une seconde où le monde a semblé brûler de la haine passagère et destructrice d'Arès qui s'est imaginé être séparé de lui. Il se jette à nouveau sur ses lèvres, comme si lui aussi avait maintenant besoins d'être rassuré de sa présence qu'il souhaite éternel. 

_J'te ferai pas l'amour. affirme-t-il en séparant leurs lèvres, collant leurs fronts, fermant avec force ses yeux pour ne pas s'imaginer. J'sais pas, merde, c'est à toi d'me ressentir. Milo... sens ma chaleur, mon odeur. Parle-moi. Regarde-moi. Touche-moi. Ecoute-moi. Embrasse-moi. J'veux pas t'faire l'amour alors qu't'es terrifié, qu'tu pleures et j'veux pas passer ça comme une dernière fois, parce que c'est réel Milo !

_Excuse-moi de t'avoir inquiété mais j'ai tellement paniqué. Ça avait l'air tellement réel. explique Milo en essuyant ses larmes, caressant la joue d'Arès qui se calme.

_J'sais. souffle Arès en l'embrassant à nouveau avant de se rallonger à ses côtés sans pour autant le lâcher.

Milo se blottit contre son amant, se rassure de son odeur, de sa peau contre la sienne, de sa chaleur et de pouvoir le toucher se laissant aller à quelques baisers tendres et regard passionnel à cause d'un sommeil qui ne veut pas revenir. Tant pis ils ont besoins de toutes ses niaiseries à ce moment précis.

_Comment ça s'termine ta connerie ? 

_J'trouve le moyen d'te retrouver.

_Et c'est ? 

_Emménager dans un asile.

_J'aurai pas trouver meilleur logement. sourit Arès.

_Tu sais avec ce cauchemar, j'ai revu mes parents. rajoute Milo après avoir retrouvé le sourire.

_Ils vont bien ? demande Arès après avoir sentis un frisson le parcourir en pensant à eux.

_Oui. Je pense que ça ira maintenant. répond Milo après quelques secondes de reflétions. Mais j'pense que j'suis quand même un bien mauvais fils égoïste.

Arès ne préfère pas poursuivre. Il comprend sans vraiment comprendre ce qu'il veut dire. Alors pour toute réponse il l'embrasse encore. L'embrasser pour lui promettre son entière dévotion. Son soutien éternel. Son amour infini. Et sa colère torrentielle s'il venait à le perdre. La promesse d'un monde incendier par celui qui porte le nom d'un Dieu. 

 ~~~

Quel courage vous avez décidé de rester ! Je suis assez content je vous l'avoue et j'aimerai vous demander pourquoi mais vous ne répondrez pas. En tous cas à voir votre tête vous semblez sceptique sur l'hypothèse du coma. Vous ne me croyez pas n'est ce pas ?
Haha ! Je vous imagine me répondre que je fais partir de ce genre d'individu à tous savoir donc qui ne peut parler d'hypothèse. J'en suis fort heureux je vous avoue. Je pensais parvenir à vous faire peur avec de tel propos mais à ce que je vois vous êtes plus malin que ce que je pensais. Je suis heureux de vous avoir rencontré.

Alors à la prochaine mon ami.


*мама : maman en russe.

*Я не умру : je ne mourrai pas.

*Я буду интернирован, папа : je vais me faire interner, papa.

*Мой сын : mon fils

*Папа : papa.

.Stigma.

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