C'est à minuit que tout s'arrête.
Tout ira bien à la fin. Si ca ne va pas c'est que ce n'est pas encore la fin. - Ed Sheeran
23h40.
Tu montes dans ta chambre. Tu ouvres la porte. Tu te figes et frissones en sentant l'air frais. T'as fenêtre est ouverte. Tu la regardes quelques secondes puis te diriges d'un pas lent vers cette dernière pour la fermer. Une fois devant, ton regard s'arrête sur le trottoir d'en face éclairé d'un seul lampadaire. Tu diriges ensuite ton regard vers le thermomètre sur le rebord de ta fenêtre. 25°C. Tu as froid pourtant. Tu soupires et baisses le regard. Tout en restant devant ta fenêtre que tu n'as toujours pas fermé, tu regardes ton vieux réveil.
23h42. Juste devant se trouve un joint que tu as roulé plus tôt dans la matinée. Tu as le temps. Tu lâches alors la poignée de ta fenêtre et par saisir cette douce tentation. Tentation entre tes lèvres, tu prends un gillet en laine et éteins la lumière au passage. Maintenant dans le noir. Seul éclairage, le lampadaire du trottoir d'en face. Tu t'asseois au bord de ta fenêtre et saisis ton briquet. Tu marques cependant un arrêt, comme dans une soudaine réflexion. Tu descends soudainement du rebord de ta fenêtre. Tu ouvres le tiroir de ta table de nuit et prends ton enceinte portable. Tu retournes sur le rebord de ta fenêtre. Tentation toujours en bouche. Tu l'allume et prend une premier bouffée, yeux fermés. Tu connectes ton téléphone à l'enceinte et sélectionnes un air de musique. Un air de piano assossié au violon. Les cigales extérieur semblent chanter en totale harmonie avec cette air qui s'intensifie, prend possession de toi, rendant ton coeur euphorique. Ton cerveau fou. Laisse ta peau se faire dominer par de multiples frissons. Tu as l'impression de te décomposer. De fusionner avec se qui t'entoure. Ça fait mal. Mais merde c'est si agréable à la fois. Tu veux que cette douce souffrance s'arrête. Tu veux que cette douce tentation continue. Mais... cet air se calme et te laisse dans un desespoir affirmé. Te laissant comme seul remède le soin de tâcher ta lèvre inférieur. Cet air s'arrête soudainement alors que tu souffles ta dernière bouffée. Ta lèvre te brûle au contact de la fumé.
Tu entends un son. Une sonnerie. Elle semble venir de loin. Très loin. Tu sais que la sonnerie vient juste de ton téléphone qui se trouve à côté de toi. Pourtant la sonnerie te paraît loin. Un faible sourir se dessine sur ton visage. Un sourire amère et révolue. Tu souffles laissant cette sonnerie que tu entends à peine résonner dans la rue. Tu laisses ta tentation consumée tomber et s'écraser sur le beton en bas. Un geste lasse et révolue comme ton sourire. Tu rouvres enfin les yeux doucement. Au meme moment le réveil programmé s'arrête.
Tu te dis que tu n'as plus besoins de regarder l'heure.
23h53. Ton regards remonte pour se poser sur le lampadaire d'en face et tu te dis que lui aussi s'éteindra, mais se rallumera. Sauf si il tombe en panne. Tu souris bêtement à cette pensée et ramène tes jambes contre toi, les entourant de tes bras, cachant ta tête dans ces derniers. Tu tournes doucement ta tête pour te permettres de regarder le lampadaire d'en face. Au pire quelqu'un viendra le réparer. Tu l'espères. Il a de la chance. Par réflexe tu regardes l'heure sur ton téléphone.
Et tu ne souris plus.
23h55. Tu laisses ton bras retomber lâchement comme abandonné de toutes énergies contre ton corps et laisse également ton téléphone s'échouer sur ton lit qui se trouve juste en dessous de ta fenêtre où tu es toujous assis. Ta peau frissonnes. Tu as froid. Ce n'est pas grave, tu profites et veux continuer de sentir ta peau s'anesthésier sous se froid que seul toi peux ressentir. Tu entends de nouveau un son. Il te semble encore loin même plus qu'il y a quelques minutes. Ce n'est pas un autre réveil programmé. Non c'est une musique. Une simple voix d'homme d'une intense douceur sur un simple air de piano. Tu comprends quelle musique s'est et souris. Parfait.
23h58. Tu redresses la tête difficilement et sens ton corps, ton coeur, ton crâne lourd. Tu respires. Tu respires lourdement. Tu respires difficilement. Fortement. Douloureusement. Mais ça va. Tout va bien. Tu respires. Encore. Un peu. Tu suffoque mais tu as aussi froid. Tu ne sens plus que ça. Difficilement. Le froid qui n'a pas eut le temps de t'anesthésier les organes comme tu l'aurais voulu. Pas grave. Tu aurais du t'y prendres plus tôt. Pas grave. C'est mieux ainsi.
23h59. T'es yeux te font mal. Tu as du mal à les garder ouvert et tentes de faire disparaître la douleur en fermant avec force tes yeux. C'est inutile tu le sais. Tu parviens encore à réfléchir et hésites. Subir les yeux fermés ? Subir les yeux ouvert ? Douce querelle se forme dans ta tête. Qu'un supplice de plus. Ce n'est pas grave. Il est temps.
00h00. Tu as décidé de garder les yeux ouvert pour tous voir. Mais par un réflexe stupidement humain tu as fermé les yeux. Jusqu'au bout tu seras resté stupidement humain. Et tu souris amèrement. Tu te laisses tomber. Tu laisses ton corps choisir là où il s'achouera.
Dans une dernière pensée tu insultes ton corps. Il a choisie la facilité. Le stupidement humain. Tu aurais préféré rejoindre la tentation écrasé sur le beton. La prochaine fois tu ne lui laisseras pas le choix.
Ah.
C'est vrai il n'y aura pas de prochaine fois.
C'est à minuit que tous s'arrête.
~~~
Tu oses ouvrir les yeux. C'est tous noir. Du moins tu en as l'impression. Le lampadaire s'est-il éteins tous comme toi ? Pas grave il sera réparé lui.
https://youtu.be/N1pcj3tZ63U
.Stigma.
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