Chapitre 35:
L'assemblée était enfin parvenue à trouver une solution.
Visiblement, Grindam avait peur de la meute, tant que la majorité restait soudée, aucun problème semblable à leur premier assaut ne pourrai se produire.
La seconde décision avait été de resserrer les rangs.
La meute avait commencé à sombrer à l'individualisme. C'est Salomond lui même qui l'avait reconnu. Il n'y avait plus aucun événement commun à la meute depuis qu'ils étaient venu s'installer ici.
Ce manque de cohésion n'avait pas favorisé notre insertion au sein de la meute. De plus, une chose supplémentaire inquiétait les membres: "le lien de meute" s'effaçait.
Je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être, bien sur, le nom en lui même parle tout seul, mais au delà de ça, je suis dans le flou.
-Le lien de meute, c'est ce qui unit les loups, par le ressenti.
Je tourne la tête vers Sylan, surpris qu'il ait repondu à la question que je me posais sans que je l'ai formulé.
Il se contente d'hausser les épaules dans la même incompréhension que moi.
-C'est comme si j'avais su ce qui te tracassait... comme je sens tes troubles...
Étrangement celà ne me déplaît pas... Au contraire, je dirai même que ça me donne envie de me lover contre lui et de ronronner.
Ce qui m'étonne c'est que je ressens moins souvent ses émotions que lui ressent les miennes.
-Je pense que c'est parce que les tiennes sont plus intenses...
-Tu essaie de me dire que je ressens plus fort que toi?
-Uhm... pas exactement, je pense que tu es troublé ces derniers temps... je le suis moins, ma seule source de trouble c'est toi.
Je reste dubitatif devant sa phrase, qu'est ce que je suis supposé comprendre?
-Tu regrette?
-D'être avec toi?
-Ouai...
-Comment?
-Quoi?
-Comment pourrais-je regretter?
Ses yeux se plantent dans les miens et une vague de sentiments qui ne sont pas les miens me parviennent comme une vague... Un tsunami.
Une forme de tendresse prédomine, celle qui pousse a vouloir serrer une personne contre soi chaque seconde de notre vie. Elle emplit mon coeur et éclipse presque tous les autres signaux que j'ai perçu. Malgré tout, je vois ce qu'il a essayé de me cacher en décuplant ce sentiment.
Amour et joie notamment, mais je n'ai pas besoin de ressentir ce qu'il ressent pour le savoir, ses yeux le reflètent bien assez.
Je commence à me dire que monsieur est pudique. Il est timide, c'est étrange, comme si ces sentiments étaient bien trop personnels pour qu'il les partages, et ce, même avec moi.
Je fermes doucement les yeux savourant le flux doux de ce qu'il m'envoie. Celà me rend étrangement calme. C'est en me faisant cette réflexion que je perçois ce qu'il a vraiment cherché à me cacher.
Un sourire en coin je me redresse sur un coude et replonge mon regard dans le sien. Je hausse doucement un sourcil pour lui annoncer que je l'ai vu. Cette petite étincelle qu'il a cherché à camoufler.
Il se racle la gorge gêné. Il détourne le regard se soustrayant à la pression de mon regard.
-On devrait rentrer... il fait froid... être allongés dans l'herbe à cette heure ci ce n'est pas sérieux.
-Restons... s'il te plaît.
Je déglutis quand je m'aperçois que le ton que je viens d'employer. C'est à mon tour de détourner le regard.
-Nael.
-Je... n'en parlons pas, pas maintenant, plus tard.
-Je m'en veux, je n'aurai pas du être du côté de mon père pendant cette réunion, mais du tiens.
-N'en parlons pas... s'il te plaît...
J'ai finis par me redresser en position assise pour faire partir le sentiment qui oppressait mon cœur.
La bouille de Sylan apparaît dans mon chant de vision et un sourire apparaît sur mes lèvres.
-Alors comme ça monsieur a honte de son désir et il cherche à me le cacher?
Son visage vire au rouge pivoine une fois de plus.
-Uhm... C'est à dire que... Uhm...
Je me tourne pour être face à lui. Assis, front contre front nos jambes forment un sac de nœuds. J'ai glissé mes mains sur ses hanches alors que les siennes se placent doucement sur chacune de mes cuisse.
Cette proximité me fait un bien immense. Mon coeur est envahit d'un sentiment que je mets quelques secondes à identifier tant il est intense. Quand enfin je parviens à mettre un nom dessus, je me sens niais. Je dirais même que je suis l'incarnation de la niaiserie.
Mon cœur est plein d'amour, il déborde par toutes les issues.
Plus fort que jamais, il s'insère dans chacune de mes cellules et je sais que je ne pourrai jamais m'en débarrasser, même si je le voulais de tout mon être.
-Je t'aime.
Ces trois petits mots que je viens de prononcer ne me semblent cette fois ci pas niais du tout.
-Je sais.
Je hausse un sourcil devant cet échantillon d'égo démesuré.
-Tu sais?
-Tu me l'as déjà dit... et puis, je meurs sous le poids de ton sentiment.
Monsieur se la joue comme ça? Je lui fais une déclaration d'amour qui vient du plus profond de mon cœur et il la balaie ainsi?
Mes mains remontent de ses hanches à ses côtes et je me mets à agiter mes doigts en le nargant d'un haussement de sourcils.
Sa réaction ne se fait pas attendre, dans un couinement aiguë il se met à gigoter dans tous les sens.
-Mais, mais Mais.... pourquoi tu ne torture comme ça?
Je vois des larmes de rire pointer aux coins de ses yeux. Il tente de se débattre mais quand son corps bascule et qu'il se retrouve allongé dans l'herbe, je le surplombe, à quatre pattes pour pouvoir continuer à le chatouiller.
Je dois admettre que j'ai une petite pensée pour le danger que cette position représente pour mes parties génitales, un coup de genoux ça se perd vite, surtout sous l'effet des chatouilles.
Quand j'estime qu'il a suffisamment souffert, j'arrête la torture et positionne mes mains de chaque côtés de sa tête.
Ses joues sont rouges, il a le souffle court et cette image stimule mon imagination plus qu'elle ne le devrait.
L'étincelle de désir qui brillait dans ses yeux quelques minutes plus tôt apparaît dans les miens, ravivant la dite étincelle de son côté.
Désirer quelqu'un signifie toujours coucher avec la personne immédiatement dans la précipitation?
Je le désire, mais je ne ressens pas l'envie de coucher avec lui.
Son regard bicolore est encré dans le mien.
-Moi non plus. Pas maintenant, pas tout de suite.
-On a tout notre temps, rien ne presse.
-Je suis d'accord. Je n'ai pas envie d'une relation basée sur le sexe.
-Mais....
-Oui? Exprime le fond de ta pensée.
-Je ne veux pas que ce soit un tabou entre nous. Je peux que tout soit au clair et qu'on puisse en discuter sans ressentir de gêne.
Son regard ausculte mon visage quelques secondes avant qu'il n'acquiesce un sourire au lèvres.
-Je veux qu'on en parles moi aussi.
-On peut entamer le sujet maintenant....
Je sens mes joues rougir en même temps que les siennes.
-Il faut bien que l'on commence un jour. Tu as... des questions?
Avant de répondre, je me redresse pour me mettre en tailleur et il suit le mouvement. Cependant, il ne s'arrête pas là il grimpe sur mes cuisse et vient s'y assoir. Son corps est lové contre le mien et nos visages sont particulièrement poches.
L'arbre contre lequel je refusais de m'adosser quand nous sommes arrivés dans la petite clairière me semble soudain accueillant et mon dos y trouve sa place rapidement.
Je profite de notre proximité pour déposer un baiser léger sur ses lèvres. C'est lui qui se rapproche à nouveau pour en échanger un nouveau un peu plus long.
Après quelques secondes de silence à se fixer je finis par prendre mon courage à deux mains et aborder le sujet.
-Je dois t'avouer que j'ai peur.
-Pour quelle raison?
-J'ai peur de ce que le sexe implique, premièrement parce que je suis fertile...
Il cligne des yeux quelques secondes semblant étranger à mes préoccupations.
-En quoi est-ce un problème? Tu ne veux pas d'enfants?
-Non... enfin! SI! Mais... pas tout de suite...
Il hoche la tête calmement.
-Je suis d'accord avec toi, on est jeune on a le temps.
-Nos parents nous ont eus, Niel Nial et moi, à dix-neuf ans, je trouve que c'est déjà très tôt... je ne me vois pas assumer les responsabilités de la parentalité avant au moins vingt-deux ans.
-Tout à fait d'accord, de toute manière, il te suffira de prendre la pilule. On ira voir Carla, c'est elle la spécialiste.
-C'est possible?
-Bien-sûr, heureusement que tous les Omégas ne donnent pas autant d'enfants que ton p...ta mère, on serait en surpopulation depuis plusieurs siècles.
-Oh... je ne savais pas... je suis rassuré...
-Tu es rassuré... mais pas sur tout... qu'est ce qui te tracasse?
-Mes... Chaleurs....
-Oh...
-Uhm...
-Je vois....
-Oui...
-Tu sais... les chambres des nouveaux appartements sont insonorisés...
-Oh... c'est une bonne nouvelle... mais...
-Tu t'inquiètes pour mon ressenti vis à vis de ça?...
-Et bien... tu semble préférer être celui qui est prit que celui qui prend....
-Ce... n'est pas tout à fait ça....
-Hein? Comment ça?
-Et bien... je dirais... que je voudrais que pour ma première fois... ce soit toi qui me... enfin...voilà quoi.... mais en dehors de ça... les deux positions me conviennent.
Sa voix s'éteint et il rapproche sa bouche de mon oreille pour pouvoir me chuchoter la phrase qui suit.
-L'idée de te posséder tout entier ne m'est pas du tout désagréable.
Un frisson me parcourt l'échine et mon souffle se voit brutalement coupé.
Je me sens durcir dans mon caleçon et il n'y a pas moyen qu'il n'est rien remarqué, son bassin étant collé au mien.
Très vite je sens son corps faire écho à la réaction du mien.
Doucement j'expire l'air contenu dans les poumons...
-Tu es certain que parler de sexe toi et moi ne va pas nous tuer? ....
-J'étais certain... mais... Je n'ai pas envie de passer à l'acte immédiatement pour autant... même si... je ... vais avoir beaucoup de mal à... faire passer... cette.... Érection.
-On sera deux.
Je glousse doucement. Nous savons tout deux à quelle activité nous allons nous adonner une fois chacun dans sa chambre.
-Ok... je suis beaucoup moins inquiet... même si cette histoire de chaleur... me tracasse...
-Tu ne devrais pas t'en faire... nous gèrerons.....
Mes mains posés sur ses hanches serrent doucement sa chaire. "Nous" se mot créant un univers qu'entre lui et moi me fait un bien fou.
-Cette fois on devrait rentrer... et discrètement, pour que personne ne vois nos... petits problèmes.
-Je suis d'accord... allons-y...
Avant que j'ai pu faire un mouvement, il plante son regard dans le mien, encadrant mon visage de ses mains.
-Nael...
-Oui?
-Je t'aime....
Je lui fais un petit sourire narquois.
-Je sais... Je patiente quelques secondes pour pouvoir savourer son expression outrée. Moi aussi.
✩✩✩✩✩✩
Voilà ce 35 e chapitre! Après un certain labs de temps d'attente je tiens à m'excuser une fois de plus... 😅😅
J'attends vos commentaires avec impatience!
1860 mots! Pour me faire pardonner du temps d'attente! 😅😅😅
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