Chapitre 27 :

Je fulmine, je ne parviens pas à me calmer. Comment a t'il pu se le permettre?

Je ne peux pas, je ne peux plus comprendre cet homme. Je fais les cents pas dans notre chambre essayant de contenir ma rage et par la même ocasion, mon aura.

Depuis que je suis dans cette meute, j'ai fais de gros progrès, niveau gestion de mon aura et de mes pouvoirs.
J'aime la politique qu'entretiennent les loups de cet état, ils sont solidaires, soudés et fiables.
Du moins c'est le cas de cette meute, quand ils ne décident pas d'exclure un membre par pure discrimination...

Oublions ce mauvais souvenir avant que je m'énerve de nouveau. Ou plutôt que je m'énerve davantage.

J'entreprend de fermer les yeux pour me concentrer sur ma respiration dans le but de me calmer.
Ma tentative aurait pu être efficace, cependant, un traitre met une méthode qui l'est encore plus en pratique.

Ses bras musclé s'enroulent délicatement autour de moi et une tête vient se nicher dans mon cou, je frissonne.

Des lèvres douces et attentionnées viennent picorer doucement mon cou, mon épaule en remontant jusqu'à ma mâchoire.

-Tu me chatouille.

Je le sens sourire.
En plus monsieur jubile?

-T'es adorable quand tu te fais du soucis.

-Et en plus tu te réjouis de mon désespoir?

-Non, je le comprends, je connais la situation, mais je pense que tu devrais te détendre et prendre du recul.

-Prendre du recul?

-Oui, peut-être que tu as la tête dans les problèmes et que tu ne vois pas ce qui les entoure.

Je fronce les sourcils, j'ai peur de comprendre son discours.

-Qu'est ce que tu essaie de me dire?

-Peut-être que tu devrais essayer de lui pardonner et de le comprendre...

Je m'éloigne soudain de lui, m'arrachant à son étreinte. Je me retourne pour lui faire face.
J'analyse son visage pour savoir s'il est vraiment sérieux.
Il n'a pas l'air de plaisanter.

-Tu es en train de le défendre? Alors qu'il a débarqué hier et qu'il a craché ses mots pleins de mépris sur nous? Sur nos enfants!?

-Kanae... Attends... essaie de comprendre, calme toi...

-Non, Non Nathan, je ne comprends pas, je ne peux pas comprendre. Après tout le mal qu'il nous a fait, tu me dit d'essayer de le comprendre?

-Kanae... Il... Peut-être qu'il ne sait pas comment exprimer ce qu'il pense...

-Il a plus de quatre-vingts-deux ans, tu pense pas qu'avec tant d'années d'expérience il devrait avoir appris à s'exprimer comme il faut?

-Des fois les mots du cœur sont les plus dur à dire...

-Alors il est plus simple de rabaisser? De dénigrer? C'est bien trop simple.

-Mais Kanae....

-J'en ai entendu assez... je vais prendre l'air... Je vais à la clinique, de toute façon je ne devais pas tarder à aller bosser... À ce soir Nathan.

-Essaie quand même d'y réfléchir...

Je le contourne pour sortir de la pièce, j'ai la boule au ventre, la gorge nouée et je retiens mes larmes en enfilant mes chaussures.

Comment peut-il défendre un homme pareil?
Cet homme a manipulé ma vie, sous tous les angles, il est responsable de la mort de ma mère-Accessoirement- Sa propre fille.

Il est allé jusqu'à manipuler et sélectionner mon entourage, ma meilleure amie, pour pouvoir arriver à ses fins.

Je ne vois pas comment on peut faire ça à sa propre fille, à ses enfants, à ses petits enfants et ses arrières petits enfants.

Je serre les dents.
Je sais que les loups vivent plus longtemps, mais, ça ne donne pas le droit de manipuler la vie des autres.

En quatre-vingt-deux ans d'existence a t'il été honnête une seule fois?

Quand j'arrive à la clinique je me rends compte que j'ai presque couru tout le long du trajet.
Il faut vraiment que je me calme.
Je passe le seuil de la clinique vétérinaire et Camilla, ma nouvelle secrétaire m'accueille avec un grand sourire.

Elle ne travaille ici que depuis une semaine, elle fait du bon trav

Un jour je lui dirai que je suis marié et que j'ai des enfants... Je ne suis pas nécessairement obligé de lui dire que j'en ai dix, de plus elle ne comprendrait pas, je suis marié à un homme...

Pour me justifier, la plupart du temps, je préfère dire à ce genre de personne que je suis transgenre...
Comment expliquer qu'un homme puisse avoir accouché de dix bambins autrement?

Je soupire, finalement, elle n'est pas obligé de le savoir, je pourrais supporter l'exhibition de son opulente poitrine encore quelques mois, jusqu'à la fin de son contrat.

-Docteur Knock-Out?

-Oui Camilla?

-La salle d'attente est pratiquement pleine... deux personnes sont arrivés sans animaux de compagnie, mais ils insistent pour vous voir, de toute urgence.

Je fronce les sourcils, il n'y a pas cent six possibilités. Ce sont des Garou, ou des êtres surnaturels...

Quand j'arrive dans la salle d'attente, je suis assaillis par l'odeur acre du sang.

Ok, il y a vraiment quelque chose qui cloche.

Immédiatement, mon regard tombe sur les deux loups garous positionnés sur les chaises les plus proches de la porte de la salle de consultation. Ils sont serrés l'un contre l'autre.
Le premier semble à l'affût du premier danger, le second est livide, visiblement mal en point.

Pour qu'un loup garou soit dans cet état... ce n'est pas une simple maladie...

Je me positionne juste devant eux et les scrutes quelques secondes.

-Allons-y messieurs, entrez dans la salle de consultation.

Ils m'accordent un regard et semblent comprendre rapidement qui je suis.
J'ouvre la porte de mon cabinet et leur fait signe d'entrer.
Alors que j'allais entrer moi aussi, une voix me coupe dans mon élan.

-Mais... Docteur Knock-Out... j'étais là avant eux! Mon Didi chéri est bien plus mal en point.

Avant d'avoir pu entrer,je ferme la porte de la pièce, me tournant vers la vieille dame qui s'est accroché à ma manche.

-Madame cartin... Dites moi, qu'est ce qui est encore arrivé à Didi.

-Voyons! Je ne peux pas dire ça en publique...

-Madame Cartin...

-Bon... d'accord... Et bien... Il a recommencé... Ce n'est vraiment pas normal... Je vous assure.

-Madame... je vais vous répéter une fois de plus ce que je vous dit à chaque fois: Votre chat n'est pas malade, s'il lèche ses parties génitales et son anus ce n'est pas parce qu'il est atteint d'une maladie psychologique... C'est comme ça que les chats font leur toilette... les chats et pas mal d'autres animaux.

-Mais...

-Madame! Ça suffit! Ne venez pas dépenser votre argent ici si votre animal de compagnie n'a pas besoin de soins. Je suis vétérinaire, le temps me manque souvent, et vous m'en faites perdre, parce qu'à chaque fois que je vous dit quelque chose, vous n'écoutez pas. Maintenant, ça suffit, je ne veux que vous sortiez de ma clinique, et je ne veux pas vous revoir si votre chat n'a pas de réels soin à recevoir.

Je laisse la pauvre vieille dame sur le pas de la porte et je m'en vais retrouver mes patients.

-Vous êtes bien Kanae Knock-Out?

-Oui, messieurs ne perdons pas de temps. Expliquez moi la situation.

J'entame un mouvement pour m'asseoir sur mon fauteuil de l'autre côté du bureau, mais je me stratifie, quand le jeune homme livide soulève son t-shirt, dévoilant un bandage saturé de sang.
Je me redresse et co tourne le bureau me plantant devant eux.

-On nous a dit que vous pourriez nous aider.

-Je pense que je peux essayer de faire quelque chose pour vous... mais avant ça, pouvez vous me dire dans quoi je m'embarque?

-Bien sûr, nous faisons partit d'une meute plus au nord, nous sommes les Lunam, votre meute et la notre avons une meute frontalière commune.

-La quelle?

-Les Atrox-dolore

Je fronce davantage les sourcils. Mes poings se serrent compulsivement. Étant accroché au bord de mon bureau en bois, je l'entends craquer sous la force de ma poigne.

Ceux là... si je remets la main sur eux et leur foutu Alpha Grindam... je peux vous dire, que je garderais des trophées, de douloureux trophées.

Mes dents sont serrées et mon regard parle sûrement à ma place.

Je vais leurs arracher tout ce qui a la forme d'un globe. Les yeux, la tête... et...
Ils ont osé toucher à mon fils, mon petit Nael, ils l'ont torturé, ils lui ont fait du mal.

Mes dents grince dangereusement et je sens mon aura dévastatrice frôler les limites que je lui impose.

Un gémissement douloureux me ramène à la réalité. Le jeune loup a l'air encore plus mal en point, son petit copain qui jusqu'ici semblait fort et vaillant, a les larmes au bord des yeux.

-Et... C'est eux... qui ont...

-Avec quoi vous ont-ils blessé?

-Une lame étrange, elle brillait étrangement, elle était aussi fine qu'une lame de cuter, et la blessure qu'elle a causée ne cicatrise pas. Ils ont... déjà tué l'un des notre, ils... l'ont... éventré...

Mes yeux deviennent ronds comme des billes.

-Une lame qui empêche la cicatrisation...

-Oui...

-Peut-être y a t'il un poison? Ou un alliage de métaux spécifiques...

-nous n'en savons rien... mais Dyen est sévèrement blessé... et...

Le petit copain du blessé commence sérieusement à paniquer.

-Calmez vous, je vais regarder ça, asseyez vous et ne gigotez pas, vous me stresseriez.

Le jeune homme suit les consignes à la lettre et s'assoit, son anxiété toujours si palpable.

Quand je soulève son partenaire pour l'allonger sur la table d'auscultation, je l'entends grogner de mécontentement sous l'effet de la jalousie.

-Roh, ne faites pas une crise, je suis marié et j'ai des enfants, le corps de votre ami ne m'intéresse pas.

Tout en parlant, je retire le bandage pour constater l'étendue des dégâts.

-Qu...quoi? Mais nous ne sommes pas...

Je m'affaire sur mon patient à retirer l'excès de sang et prodiguer les premiers soins.

-Ah bon? J'aurais juré pourtant.

-Et bien... non...

-Vous n'êtes pas âmes soeurs?

-Uhm... si... mais...

Le blessé lui coupe la parole d'un ton visiblement énervé.

-Nous le sommes, mais... cet abruti flippe, il ne veut pas être gay.

-Il ne veux pas être gay? Mais il grogne quand je vous porte? Que étrange comportement...

La plaie n'est pas belle a voir, ce n'est pas beau du tout. Je ne laisse rien paraître et continue à prodiguer mes soins. D'une voix calme j'annonce alors:

- Il va falloir que j'opère...

-Quoi? C'est si grave?

-Ça va aller, seulement, il y a deux trois petites choses à remettre en place.

-Oh...

-Je vais devoir vous anesthésier..

-Anes...mais...

-Navré mais il le faut, et plus on tarde, plus la situation sera tendu.

Plus elle deviendra irrécupérable, oui...

J'enffile mes gants et prépare le matériel.

La vérité est que je suis terrifié, j'ai peur pour ma famille, je suis parti ce matin en me disputant avec Nathan.

Vu la tournure que prend cette journée, je vais rentrer chez loi très tard ce soir.

Il faut que je trouve deux minutes pour les prévenir...

Pour le moment, j'ai une vie à sauver...


✩✩✩✩
1850 mots pour me faire pardonner de ce retard!!😅😅😅

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top