Je me réveillai avec la sensation que mon lit était plus dure et froid qu'avant. Sauf qu'en ouvrant les yeux je ne vis pas la chambre que je louais dans la petite auberge de Wistar mais juste une petite cave faiblement éclairée par les rayons du soleil filtrant à travers une.petite fenêtre sale à barreaux. Nous étions donc le matin, en déduisis-je grâce à l'orientation de la limite filtrant à travers la petite fenêtre. En me redressant contre un mur je vis d'autres femmes autour de moi. Elles semblaient toute endormies et avaient également toutes les poignets liées dans le dos comme moi. Je me redressis difficilement sur mes pieds et jetais un coup d'œil à travers la fenêtre de la cave. Non seulement je m'étais trompée dans mes estimations, le soleil était déjà haut dans le ciel, mais en plus je vis tout de suite de la neige par terre. Donc nous sommes dans le nord... Laxd peut-être ?

Vérifiant qu'il n'y avait personne d'autre que les femmes avec moi j'en profitais pour essayer de défaire mes liens en les frottant contre une pierre semblant un peu pointue dépassant du mur. Les liens lâchent finalement et tombèrent au sol. Instinctivement ma main se porta au fourreau de mon épée, mais, bien sûr, elle n'y était plus. Je mis quelques secondes à me rappeller que je l'avais laissé dans la chambre de l'auberge. En espérant qu'ils ne l'ont pas prise. En entendant des bruits dans le couloir derrière la porte je me rallongeais rapidement à la place où j'étais en mettant mes mains dans mon dos pour les cacher. J'entendis une porte s'ouvrir puis la voix de deux hommes.

- Elles dorment encore... Mais t'es sûr que c'était une bonne idée d'amener celle aux cheveux rouges jusqu'ici ? Surtout si elle est amie avec le deuxième Prince...
- C'est bon, arrête de stresser pour rien. De toute façon on nous retrouvera pas. il s'arrêta avant d'ajouter. Bon, de toute façon le Boss veut qu'on vérifie si elles dorment toujours.
- D'acc', je m'occupe de ces deux-là, occupe-toi des deux autres.

J'entendis les deux hommes se dirigeaient chacun d'un côté. Je savais que j'étais face à la porte et que si j'arrivais à me débarrasser de l'homme se dirigeant vers moi l'autre n'auraient sans doute pas le temps de réagir avant que je ne m'enfuis. Quand je sentis que l'un des deux hommes se penchaient vers moi je lui mis un coup de genou dans le ventre assez fort pour lui couper le souffle pendant un moment. Il se plia en deux de douleur et je me levai d'un bond pour courir jusqu'à la porte... Avant de m'étaler de tout mon long par terre quand l'autre homme me fit un croche-pied. Je n'eus pas le temps de me relever avant que l'homme qui m'avait fait un croche-pied ne me bondissent dessus pour me plaquer fortement au sol.

J'essayais de me dégager, en vain. L'homme était trop lourd pour que j'y parvienne. Il sortit un mouchoir de sa poche et me le mit sous le nez. En comprenant ce qu'il faisait je me débattis de plus belle.

- Ne te débat pas cheveux rouges, ce n'en sera que plus désagréable pour nous deux. me murmura-t-il à l'oreille.

Ne pouvant pas lui répondre, je me contentais de lui jeter un regard noir avant que le somnifère ne fasse effet et que je retombe une nouvelle fois dans un sommeil profond.

Je rêvais. Mais les sensations de mon rêve me semblaient inhabituellement réalistes. Je sentais le vent dans mes cheveux, sur mon visage. Je sentais des bras fermes et puissants qui me tenaient. Je sentais que j'étais calé contre un torse musclé. Mais je ne voulais pas ouvrir les yeux, de peur que tout ceci soit un rêve. Cependant je finis tout de même par entrouvrir les yeux... Pour voir le visage de Obi qui semblait en colère ou... Inquiet ? Je refermai les yeux en rougissant. Je les rouvris quelques secondes plus tard, espérant que mon visage n'était plus rouge.

- Obi...

Il baissa les yeux vers moi. Je vis plusieurs émotions indéchiffrables passés dans son regard, de l'inquiétude, du soulagement, de la colère et... de l'amour. Toutes ces émotions semblaient se mélangeait dans son regard l'espace de quelques instants.

- Shirayuki...

Il se tût quelques instants en faisant ralentir le cheval pour le mettre au trot.

- Comment m'as-tu retrouvée ?
- J'ai entendu du bruit dans l'une des caves... J'étais en train de faire un dernier tour avant de partir mais je t'ai vu au sol, en train de te débattre pendant que l'homme t'endormait. Alors je n'ai pas hésité mais tu n'étais déjà rendormie...

Je baissai la tête en regardant mes mains, posées contre son torse.

- Ma tentative de fuite n'a pas marché comme je l'espérais. Merci Obi. dis-je finalement d'une toute petite voix.

Il me regarda surpris, puis releva les yeux. Il semblait... gêné ? Lorsqu'il rebaissa les yeux vers moi, il souriait tendrement.

- Shirayuki... Repose-toi... Tu as l'air épuisée... Je vais veiller sur toi.

Je le regardais, en me disant que si je continuais de rougir je deviendrais aussi rouge que mes cheveux. Cependant j'acquiesçais avant de me blottir de nouveau contre son torse et de m'endormir, bercée par les battements de son cœur et sa chaleur protectrice qui m'entourait.

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890 mots dans le chapitre !

Obi est venu sauver Shirayuki mais quel sera la réaction de Zen quand ils seront de retour au Palais ?

À suivre dans le chapitre 9 !