XV

Jour 15
Thème : égoïste
Fandom : Inazuma eleven
Relation : Doug McArthur | Minamisawa Atsushi/Kurama Norihito | Michael Ballzack
Mot :1464

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Aujourd'hui, comme souvent, Atsushi s'était incrusté chez Norihito, comme les parents de son copain n'étaient pas chez lui. Le bleu avait d'ailleurs l'impression qu'Atsushi passait plus de temps chez lui que dans sa propre maison.

Ils étaient donc ensemble, la nuit était déjà bien entamée et le temps à l'extérieur était morose.

Atsushi était allongé sur les genoux de Norihito, qui passait distraitement ses doigts entre les mèches de ses cheveux. Ils regardeaient un dessin animé à la télé, enfin, Norihito regardait (et même, distraitement, il était fatigué et son esprit divaguait sur ses choses dont il ne se rendait même pas compte, tandis qu'Atsushi admirait son petit ami, ne prêtant même pas attention à ce qui se passait sur l'écran de la télé. Le bleu était habitué à ce qu'Atsushi le regarde des heures et des heures, mais aujourd'hui, c'était différent. Son regard avait quelque chose d'insistant. Mais il ne dit rien. Si Atsushi voulait lui parler, il parlerait.

Le temps passait, le seul bruit audible était celui de la télé, il faisait nuit dehors, ils avaient déjà mangés, et restaient juste paresseusement sur le canapé, c'était leur manière de passer de temps ensemble, ils n'avaient pas forcément besoin de faire des choses particulières ensemble, ni de parler.

Mais aujourd'hui apparemment, Atsushi avait besoin de parler.

— Norihito.

Le plus jeune ne pris même pas le temps de répondre. Atsushi savait qu'il l'écoutait, qu'il réagisse ou pas.

— Je suis désolé, souffla Atsushi, une vingtaine de secondes plus tard.

Cette fois, Norihito baissa la tête vers son copain, en fronçant des sourcils.

— Qu'est-ce que tu racontes encore ?

Le violet tourna le tête vers la télé, en restant silencieux quelques instants. Puis un long soupir lui échappa.

— Quand je suis parti de Raimon-

— C'est de l'histoire ancienne, le coupa immédiatement Norihito.

— Tu en es toujours affecté, malgré tout.

C'était vrai. En effet, il avait été profondément accepté, même si c'était un événement qui pourrait être considéré comme des moindres, ce n'était pas le cas, pour Norihito. Mais il ne voulait pas l'admettre, c'était arrivé il y a longtemps, et il préférait tout enterrer au fond de lui plutôt que d'avoir à en parler, encore. Cette histoire avait créé bien trop de problèmes entre lui et Atsushi.

— C'était quelque chose de terriblement égoïste, continua Atsushi. Je suis partie, sans prendre en compte les sentiments de qui que ce soit. Sans prendre en compte tes sentiments. Et j'étais tellement effrayé, et je ne pensais tellement qu'à moi, que j'ai complètement brisé le contact entre nous deux, j'ai été tellement lâche.

— Je le sais tout ça, marmonna Norihito.

— Non tu ne comprends pas, Nori', j'ai l'impression de ne m'être jamais excusé comme il le fallait.

— Tu l'as fait des dizaines et des dizaines de fois, durant des mois et des mois. Oublie cette histoire.

Atsushi se releva lentements, et fit face au bleu, qui essayait d'éviter son regard.

— Nori, tu ne veux tellement pas en parler, alors qu'à cause de ça on a arrêté de se parler pendant des mois justement, tu veux tellement éviter le problème, c'est important pour toi, autant que pour moi.

— Tu veux juste enlever ta stupide culpabilité de cette histoire, alors que je viens de dire que c'est passé, tu veux pas lâcher le sujet bordel ?!

Norihito se tut immédiatement, il détestait hausser la voie avec Atsushi, il détestait se mettre en colère, surtout contre lui, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Le bleu tourna la tête, et soupira.

— Pardon, soupira-t-il, après deux minutes de silence.

— Waouh, il t'en a fallu pour le sortir celui-là, ricana Atsushi.

— Ferme là.

Atsushi pouffa, il passa doucement son bras autour de l'épaule du plus petit, qui posa sa tête contre la poitrine du violet. Il renifla.

— Cette histoire t'affecte toujours, et c'est pour ça qu'on doit en parler.

— De quoi tu veux parler de toute façon, on a déjà tout dit.

— On s'en engueulé, on en a parlé calmement qu'une seule fois.

Norihito soupira.

— T'es horrible. Je ne veux vraiment pas en parler aujourd'hui.

— Norihito.

— Quoi ? Si tu veux je résume, t'es un connard égoïste, je suis un con trop sensible, on ne s'est pas parlé durant des mois, on s'est engueulé durant des semaines, on a parlé et voilà.

Atsushi leva les yeux au ciel avec un sourire.

— On a jamais parlé de ce que toi tu as ressenti. Certes, tu t'es énervé, mais tu ne m'as jamais dit ton ressenti, tu as juste tout enfoui, et je n'aime pas ça.

— Pourquoi tu veux qu'on parle de ça après plus d'un an ?

— Ça me tient à cœur.

— Mais oui, bien sûr. La conversation tourne en rond est-ce qu'on ne peut juste pas-

— Arrête d'essayer de détourner le sujet, Norihito. Je ne rigole pas, j'ai l'impression que cette histoire n'a jamais été réglée, il faut en parler.

— Je ne veux pas en parler, qu'est-ce que tu comprends pas la dedans ?

Norihito s'éloigna légèrement et se pencha en avant, alors qu'Atsushi frotta son visage.

— Écoute, on a chacun des envies compléments opposé, et je comprend que tu n'ai pas envie d'en parler, mais je pense que c'est important.

Norihito se releva en soupirant.

— Norihito, s'il te plaît.

— C'est trop dur, Atsushi, je peux pas le faire, je veux pas me souvenir de ça.

La voix du bleu se brisa, Atsushi se leva immédiatement, et s'approcha de son copain, il attrapa sa main, puis le tira vers lui, et le prit complètement dans ses bras, comme pour le protéger.

— C'était la pire époque de ma vie, Atsushi, et j'avais l'impression que personne ne comprenait à quel point ça comptait pour moi. Et je voulais qu'on me comprenne, je voulais qu'on fasse attention à moi, qu'on comprenne ma douleur, mais il n'y avait personne. Et tu sais pourquoi ? Parce que j'essayai de ne rien montrer ! À quoi je m'attendais, en restant un connard agressif, qui ne disait jamais rien à ses amis, à de l'attention.

Norihito ravala sa salive difficilement.

— J'étais désespéré, Atsushi. Parfois, je remonte nos conversations et je revois les trentaines d'appels manqués, les tonnes et les tonnes de messages que je t'envoyais', en espérant un jour avoir une réponse. J'avais besoin de toi Atsushi, j'avais besoin de toi !

Le violet resserat son emprise sur son copain, le laissant parler. Norihito en avait besoin.

— Et quand ça s'est échangé, après le Holy Road, quand c'était à ton tour de me harceler de messages, je me suis dit que je ferrai la même chose que toi, que je te ferai souffrir, comme tu m'a fait souffrir, mais c'était tellement douloureux, c'était horrible, je n'en pouvais plus, j'avais besoin de te répondre, mais c'était tellement compliqué pour moi.

Le bleu enfonça son visage contre le torse d'Atsushi, agrippant son t-shirt.

— Un fantôme, un putain de fantôme, t'es complètement disparu de la population, pour réparaitre comme de rien n'était contre nous, contre moi, Atsushi. Contre moi. Tu m'as abandonné alors que tu savais que c'était une de mes peurs, alors tu que savais que tu comptais pour moi, que j'avais des sentiments pour toi. Putain, Atsushi.

Le bleu prit une respiration compliquée.

— Mais j'étais aussi en tord, complètement, et je m'en suis rendu compte. On aurait pu tout régler tellement rapidement. Et moi... j'ai juste décidé de remettre complètement la faute sur toi.

— C'était de ma faute.

— Ferme ta gueule, je sais que tes parents te mettaient aussi beaucoup la pression, pour ton bultin et tout. Et j'étais aussi d'accord avec toi au début, mais l'idée que tu m'ai abandonné, je n'ai même pas pu réfléchir, j'ai tout de suite pris ça comme une trahison.

Norihito s'arrêta, et Atsushi savait qu'il en avait fini pour aujourd'hui.

C'était une douche froide complète pour lui. Bien sûr, c'était lui qui avait demandé à son petit ami d'en parler, et il savait que ça le refroidirait, et il s'attendait évidemment à ça, mais c'était toujours quelque chose d'horrible pour lui, et il savait que ça l'était encore plus pour Norihito.

L'ambiance était tendu, Norihito était tant bien que mal en train d'essayer de retenir ses larmes, Atsushi passa lentement sa main sur la joue de son copain et sourit.

— Au final, j'ai bien l'impression qu'on est incapable d'avoir une conversation sérieuse et calme.

— Ferme là, soupire le plus petit avec un sourire, avant qu'Atsushi ne rit et ne l'embrasse lentement.

— Merci de m'en avoir parlé, Nori.

Décidément, même dans des soirées les plus banales, un an après les évènements, ils continuaient de parler de tout ce qui s'était passé. Mais après tout, c'était peu être une bonne chose, ce moment, c'était sans aucun doute ce qui avait permis à leur relation de s'établir, malgré tout les problèmes que ça avait causé, et que ça causait toujours.

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Guess what is the cartoon.

Je ne cesserait jamais d'écrire sur ce événement de leur vie (c'est la 412 ème fois que j'écris sur ça, arrêtez moi.)

Vous vous rendez compte, ça fait la moitié du mois et j'ai pas écrit un seul Minakura ? Quelle honte, quelle honte.

Bilan du jour 15 : j'ai été un peu trop ambitieux avec ce os je pense, mais honnêtement, je trouve que le thème est bien intégré sans qu'on le dise forcément noir sur blanc, avec les actions des persos et tout, bref, dites moi ce que vous en pensez.

Merci d'avoir lu, prenez soin de vous, à demain <3 !

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