🐉Pérgil🐉
LRDF ( Péril x Argil )
PDV Argil :
Affairé, je cherchais une place pour Péril dans les équipailes . Etant donné que l'explosion du cactus flamme-de-dragon avait tué Carmina, la remplacer par Péril était le choix le plus évident . Je savais que la jolie Aile du Ciel serait bien, surtout avec Kinkajou, Lune Claire, Triton et Qibli, très gentils . Winter serait hostile, au début, mais tout devrait aller . Il fallait aussi trouver un Aile de Nuit, pour remplacer Mastoc, un Aile de Glace pour la place de Frimaire, et deux Ailes de Boues pour celles de Jonc et Glaise . Pour les 2 Ailes de Boue, c'était facile. Roseau et Ocre, mon frère et ma sœur, avaient fini leur service pour la reine Esterre, et pourraient donc nous rejoindre. Pour l'Aile de Nuit, Destiny sera géniale, et pour l'Aile de Glace, Sunny avait proposé Phoque, un jeune dragon de glace dont les parents avaient été tués dans la Grande Guerre. Il fallait juste que je demande à Péril, si cela lui allait. Je sortis de ma grotte bureau, me dirigeant vers le Grand Hall. En chemin, je percutais Tsunami, qui m'arrêta .
- Holà Argil ! Tu vas où ? lança-t-elle .
-Voir Péril pour lui proposer la place de Carmina dans l'équipaile de Jade .
-Ca attendra . Comète, Sunny, Gloria et moi, on doit te parler .
-Oh ? Bon, très bien, soupirais-je, déçu de ne voir Péril que plus tard .
Nous rebroussâmes chemin, et Tsunami me conduisit dans notre grotte commune à tous les cinq . Gloria, Sunny et Comète étaient déjà là, et à voir leurs mines amusées, j'eus l'impression d'être un stupide humain entre les griffes de quatre dragons affamés . Je m'assis, mes amis en face de moi . Un silence gêné s'installa, sans que je sache quoi dire ou faire . Enfin, Gloria se racla la gorge, et ouvrit la gueule .
-Bon . Argil . Que penses-tu de Péril ?
La question me surpris autant qu'elle me mis mal à l'aise . Embarrassé, je baragouinais un lamentable ; "Elle est sympa, c'est tout !"
Tsunami soupira .
-Mais non, gros bêta !! Ce n'est pas ça que Gloria voulait dire !
Je le savais, mais je fis mine d'être dérouté, et de ne pas comprendre ce que mes amis essayaient de me dire .
-Ce que Gloria et Tsunami tentent de te demander, intervint Sunny avec douceur, c'est est-ce que tu apprécies Péril en tant qu'amie, ou est-ce que tu pourrais envisager d'en faire ta compagne ?
Suffoqué, j'ouvrais et fermais ma gueule sans savoir quoi répondre .
-Je pense - nous pensons - que Péril ressens la même chose, Argil, poursuivit Comète très sérieusement .
-Mais enfin ! finis-je par m'écrier . Qu'est-ce que vous me racontez ? Péril est une amie, rien de plus .
Tsunami leva les yeux aux ciel, et ses griffes crissèrent sur la roche tandis qu'elle venait pratiquement coller son museau au mien .
-Argil, mollusque sans cervelle !! On sait tous ici que tu es amoureux de cette Aile du Ciel, et qu'elle l'est de toi !! Ce qu'on veut savoir, c'est quand tu lui fais une déclaration d'amour enflammée ! Allez, grand-aile ! Fonce ! Elle ne t'attendra pas un siècle !
-Tsunami ! Doucement avec ton " mollusque sans cervelle " ! la fustigea Sunny . Mais elle a raison, Argil .
Je grognais en secouant la tête .
-Arrêtez ! Péril ne désire pas de compagnon, encore moins moi !
-Ah oui ? siffla Gloria en faisant les cent pas, ses écailles parcourues de vagues de rouge et d'orange, signe de son agacement, et de sa colère . Comment tu le sais, bon sang ?!
Elle donna un coup de queue rageur dans le vide, et plongea ses iris émeraude dans les miens .
-Va . Lui . Parler, articula-t-elle, les crocs serrés . MAINTENANT !!!!!
Et d'un coup d'ailes, elle me poussa sans ménagement hors de la grotte . J'atterris les naseaux dans la poussière . J'éternuais, sonné, avant de remettre en vacillant sur mes pattes . Indécis, j'hésitais . Et puis, prenant mon courage à deux pattes, je me mis à la recherche de la jolie dragonne .
PDV Péril :
Perchée au sommet d'une montagne avoisinant la Montagne de Jade, je fixais le monde qui s'étendait à perte de vue sous mes pattes . Le paysage était embrasé par le soleil couchant, c'était d'une beauté telle qu'elle me coupa le souffle . Et comme toujours, la cruelle réalité ma rattrapa, ses griffes acérées me labourèrent le cœur .
J'étais un monstre .
Destiné à détruire - brûler - tout ce qui se trouvait à mon contact .
Une abomination qui n'aurait pas dû survivre .
Une machine à tuer, jouet et pauvre pantin d'une reine déchue et folle à lier .
Haïe de tous les dragons, y compris de celui ( le seul ) qui compte à mes yeux .
Mais je n'ai pas le droit de l'aimer .
Je ne peux pas le forcer à aller contre ses amis ( qui me détestent ) .
Il serait rejeté, comme je le suis, juste parce que nous éprouvons des sentiments qui nous dépassent .
Je ne veux pas qu'il soit malheureux, encore moins que je soit la cause de son malheur .
C'est toujours de ma faute .
Quoi que je fasse, les regards accusateurs se tournent inévitablement vers moi .
Sur mon passage, c'est injures, railleries, commentaires désobligeant, voire même crachats .
Et comment leur en vouloir ?
J'ai tué des centaines de dragons, et sans doute décimé autant de familles !
Perdue dans ces sombres pensées, je sursautais en sentant quelqu'un atterrir près de moi . Je tournais la tête, et la détournais aussitôt en voyant que c'était Argil . Mon coeur fit des bonds, tout content de voir le dragon de boue . Bien trop consciente de la présence réconfortante et douce d'Argil, je tentais ( vainement ) de me reconcentrer sur le paysage .
-Désolé, je te dérange ? murmura-t-il .
-Non, pas du tout, répondis-je en me tournant vers lui .
-Ah... Tant mieux .
Il semblait gêné .
-Péril, voudrais-tu intégrer l'école ? J'ai une place, celle de Carmina, dans l'équipaile de Jade .
-Oh... Argil, c'est très gentil, mais je ne peux pas . Je pense repartir, quelque part où quelqu'un peut avoir besoin de moi .
Il digéra en silence la nouvelle .
-Péril... il me prit les pattes, et entrelaça nos griffes . Moi, je ne veux pas que tu partes . Moi, j'ai besoin de toi .
-Argil... ma voix devint subitement plus rauque, et je baissais le museau . Je suis un monstre, et toi tu es un héro . Je ne veux pas que tu sois malheureux à cause de moi, que tu te disputes avec tes amis, parce que je sais qu'ils me haïssent ! Tu ne me mérites pas, tu mérites tellement mieux que moi . J'aimerais que ce soit possible, nous deux . Mais ça ne l'est pas .
Je me reculais en dégageant mes pattes .
-Je suis désolée, Argil . Simplement, je t'ai déjà fait souffrir par le passé . Hors de questions de te causer plus de torts . Mais si c'est moi qui doit avoir mal, alors j'aurais mal pour deux .
-Non ! Si tu parts, Péril, je souffrirais bien plus que tu ne le penses . Je tiens énormément à toi, je me fiche des commentaires railleurs et du reste du moment que je peux être avec toi .
Ses yeux ambrés, luisants de sentiments intenses, me donnaient des frissons dans les écailles . A mesure qu'il parlait, il prenait de l'assurance; semblait plus à l'aise . Il se rapprocha encore de moi . Il était si près que je n'avais qu'un pas à faire pour me blottir contre lui . Malgré tout, je résistais, secouant la tête .
-Je ne peux pas, Argil . Je suis désolée, répétais-je, larmes au bord des yeux . Je... adieu...
Je pris appui sur mes pattes arrières, prête à m'envoler, mais il me retint encore .
-Péril... son souffle chaud m'effleura le museau, m'arrachant un tremblement . Je t'aime....
Non, je ne pleure pas ! Ah... si . Les larmes roulèrent sur mes joues écailleuses . Doucement, il essuya mes pleurs, et laissa sa patte sur ma joue . Je laissais libre cours à ma douleur, et avant que j'aie compris ce que je faisais, j'étais lovée contre lui, il me serrait contre lui, ses ailes m'enveloppant dans un cocon de douceur, de tendresse et d'amour . Je ne sais combien de temps je pleurais contre Argil, mais lorsque mes larmes se tarirent enfin, il faisait nuit . Des lucioles et autres bestioles lumineuses volaient autour de nous, la lune et ses étoiles nous éclairaient d'un éclat complice et romantique . Je posais ma tête contre l'épaule d'Argil, savourant ce moment .
-Je t'aime aussi, Argil . Je t'aime depuis notre première rencontre . Tu n'avais pas peur de moi, et tu m'as touchée, sans hésitations, sans a prioris, pour la première fois depuis ma naissance . Mais acceptes-tu ce que je suis ?
-Oh oui, Péril, parce que tu es une dragonne merveilleuse et... je serais enchanté que tu sois ma compagne .
Je lui adressais un sourire radieux .
-Avec grand plaisir, Argil .
Et sur ce, je posais mon museau sur le sien, l'embrassant avec une tendresse infinie .
Nous pûmes rester là, enlaçés, à s'embrasser avec amour pendant un siècle, ou juste une seconde .
Et ce que je savais, c'est que Argil était avec moi, que j'étais avec Argil, et que c'était tout ce qui comptait .
FIN...
Premier chapitre publié !!
1593 mots ( sans la note )
Alors, vous en dites quoi, mes p'tites étoiles du matin ?
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