Votre rencontre (son PDV)[Pt 1]


Greg : 

Avant que je ne sois seulement capable d'esquisser le moindre geste, la jeune femme s'écroula sur le pavé, gémissant de douleur. "Mon dieu, Anderson ! Elle saigne !"

Elle était là, inerte sur le sol froid et graveleux. Si vulnérable. Pendant un moment, j'eus du mal à reconnaître celle qui, juste quelques secondes plus tôt, était sur le point de me tuer.

"Ugh, elle a essayer de vous tirer dessus !, Philip secoua la tête.

- Sérieusement, Anderson ?! Vous avez trouvé ça tout seul ? Impressionnant ! Maintenant je comprends pourquoi Sherlock ne vous aime pas : il est jaloux de votre capacité d'analyse, cela ne fait aucun doute !"

Je suis parti appeler une ambulance, car la malheureuse venait de s'évanouir. Anderson grommela que l'attitude du détective consultant était en train de déteindre sur moi. Enfin, la fille fut emmenée à l'hôpital St Bart sur un brancard. 

Je poussai un soupir et me grattai le crâne. "Tenez-moi au courant si jamais elle se réveille", dis-je.


Sherlock :

Quand John me vit froncer les sourcils, il s'arrêta net.

" Continue d'avancer, et sois naturel.

-  Quoi ? Qu'est-ce que...", il demanda, mais je le doublai de vitesse. Comme je ne prêtais pas attention à lui, mon ami poussa un léger soupir. Il me suivit en silence, regardant sans cesse en arrière. Pour ma part, j'essayai de ne rien laisser transparaître. 

" Sherlock ! Vas-tu m'expliquer ce qu'il se passe, au juste ?

- Elle a un pistolet. Surtout, garde ton calme et tout se passera b-

- UN PISTOLET ??!", John ne put s'empêcher de crier. Je me facepalmai mentalement à sa remarque. La silhouette féminine se rapprochait de plus en plus. Fermant les yeux, je me mis à péter un plomb :

"MAIS À QUOI DIABLE PEUX-TU BIEN PENSER, JOHN HAMISH WATSON ??! TU VIENS DE HURLER COMME UN POSSÉDÉ ! ET MAINTENANT, ELLE ARRIVE POUR NOUS TUER ! BEAU TRAVAIL, DOCTEUR !!!"

La rue entière nous fixait à présent. John mordit sa langue, rouge de honte, et arborait maintenant un air penaud. 

Satisfait, je souris. Bien. Au moins, maintenant, elle ne risque plus de nous chercher des ennuis !


Irène :

C'était une matinée fraîche et nuageuse. Je me promenais dans les rues de Londres, fumant nonchalamment ma cigarette, lorsque j'entendis un éclat de voix. Curieuse d'en connaître l'origine, j'accélérai ma cadence. Mes yeux s'agrandirent sous le choc. 

Devant moi se tenait une jeune femme un peu plus jeune que moi, les yeux rougis d'avoir trop pleuré. Ses bras et ses épaules étaient couverts d'hématomes. Une femme battue. Presque inconsciemment, je serrai les poings : comment de telles injustices pouvaient-elle encore se produire sans que personne ne levât le petit doigt ?! Ce genre de scènes me dégouttaient. L'humanité ne valait rien pour moi, et ça venait de se vérifier une fois encore. Malgré tout, certaines personnes ne méritaient pas ma haine, et s'il y avait bien une cause que je m'étais promis de défendre bec-et-ongles, c'était celle-ci : une femme n'est en aucun cas inférieure à un homme par nature. Soupirant, je marchai vers la fille afin de lui proposer mon aide, ou tout du moins une oreille attentive et réconfortante.

Elle se figea au contact de ma main sur son épaule. Ses yeux vacillèrent, et je remarquai les nombreuses meurtrissures à son visage. Cette vue seule me mit hors de moi. "Où est-il ?", l'interrogeai-t-elle soudain.  Elle ne parut pas comprendre ma demande. "Le bâtard qui t'as fait ça, où est-il ?", répétai-je. 

L'homme me tournait le dos, avançant en bombant le torse pour se donner un air fier. Je me précipitai à sa suite, lui donnant un puissant coup dans le dos. Il se retourna, et se fut au tour de son nez. Pris au dépourvu, il s'affala sur le trottoir. "...Pétasse !", cracha-t-il. Je l'observai, souris et, du bout de mon talon aiguille, le maintins face-à-terre. 

" Ne t'avises plus jamais de la toucher !

- Qui... Qui es-tu ?

-  Regarde-moi. regarde-moi bien. C'est le souvenir que je veux que tu garde de moi. Le souvenir de la femme qui t'as battu."


John :

La jeune femme fit un pas de côté, titubant légèrement. Les yeux ronds comme des soucoupes, elle avait laissé tomber cigarette et briquet. 

L'homme, toujours étalé sur le sol, ne bougeait plus. Manifestement inconscient. J'avais dû cogner un poil trop fort... ^^" 

" Il... Il est ..., la voix féminine me surprit, me faisant sursauter

- Hein ? Euh... Non, il est juste évanoui, murmurai-je alors. 

- Comment pouvez-vous en être sûr ?

- C'est que, voyez-vous... je suis médecin", souris-je. Elle me rendit mon sourire et me serra timidement la main. 

" Y/N L/N.

- John Watson", répondis-je naturellement.

Se passant une main fébrile dans les cheveux, la fille jeta un regard à son agresseur, étendu sur le pavé. "Je ne vous remercierai jamais assez, John Watson."

(NB : C'est court, dsl >w< Mais je ne pouvais pas mieux faire !!! Suite au prochain épisode :D)

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