Je suis tellement en galère d'Internet, ça devrait être interdit d'être en galère comme ça. EN plus sincèrement pour les posts, ça va être complètement random pendant 4 mois je pense XD j'essaierai de poster aussi souvent que possible XD

M'enfin, là j'y arrive

Enjoy !

- Je te fais aimer le ciel, je te fais accepter notre mort prochaine, et toi en échange, pour le temps qu'il nous reste sur ce monde, tu m'apprends à vivre.

Jimin, troublé par le marché qui venait de lui être proposé, se redressa aussitôt, appuyant ses mains contre le sol derrière lui avant de tourner la tête vers le brun.

Il trouvait ce garçon de plus en plus étrange, sa manière de voir les choses, de voir le monde, et d'appréhender la mort, Yoongi était son exact opposé.

Pourtant, malgré cela, il était intrigué et il avait besoin d'en savoir plus sur lui.

Alors, comme bien entendu, il allait le suivre

- Qu'est ce qui te dit que je sais vivre Yoongi ?

Le plus vieux soupira avant de sourire faiblement, puis il ferma les paupières. Il semblait ressasser de vieux souvenirs qu'il avait enfouit de lui. Des souvenirs d'avant l'apocalypse.

Des souvenirs où lui aussi aurait pu être comme Jimin était au fond de lui, empli d'un désir ardent de vivre.

Sauf que Min Yoongi n'avait jamais été comme ça.

Min Yoongi n'avait jamais aspiré à plus que sa vie qui était toute tracée.

Il ne croyait pas au destin.

Il croyait seulement à la fatalité. Et il l'acceptait.

Qu'il fasse des efforts ou pas, qu'il veuille vivre ou non, son existence ne changerait jamais rien sur tard.

Et puis, il fallait bien mourir un jour, non ?

C'est pour ça qu'il était différent du blond.

Et c'est aussi pour ça qu'il avait été inévitablement attiré par lui.

On dit toujours que les contraires s'attirent et c'est ce qui est arrivé à Yoongi.

En fait, il admirait profondément son cadet.

Et en le voyant dire ouvertement qu'il n'était pas prêt à mourir le fit réagir tout à l'heure. Le brun aussi aurait voulu être capable de parler comme ça, de penser comme ça même.

Il voudrait, au moins une fois dans sa vie, se sentir vivant, et avoir peur de mourir.

Avoir peur oui.

C'est une réaction pourtant primitive qu'il n'avait jamais pourtant eu le privilège de ressentir.

Et pourtant, il le voulait.

C'est pour ça que sans réfléchir aux conséquences, il avait demandé à son cadet de lui apprendre à vivre.

- Ça se voit Jimin. Dès que je t'ai vu, je l'ai su. C'est comme si moi j'étais ce ciel sombre et que toi tu étais le soleil.

Le visage du brun se tourna alors vers le décoloré pour prononcer son dernier mot.

- Flambloyant

Et cette fois, il faisait plus référence à la personne qu'il avait devant lui plutôt qu'à l'astre lumineux.

Seulement comme à son habitude, Yoongi avait lâché sa voûte céleste depuis trop longtemps et son regard le quémandait.

Alors il se remit devant sa position initiale alors que Jimin reprenait, perturbé par les paroles de son aîné.

- Mais on le voit pas le soleil.

- Et alors ? Ce n'est pas parce que le soleil est caché qu'il n'existe plus.

Le brun pointa alors la planète rouge du doigt et souffla.

- Il est juste derrière cette grosse planète rouge. Et si tu regardes bien, on peut encore le voir. On peut encore voir ses rayons se poser sur notre monde.

Son bras, fatigué d'être en l'air retrouva sa place derrière sa tête et Yoongi continua, en parlant un peu plus fort.

- Même s'il sait pourtant qu'il ne pourra jamais surpasser cette planète rouge, il continue quand même d'essayer de rester encore un peu sur ce monde.

Le blond sourit alors sans rien dire. C'est vrai qu'il n'avait pas pensé à ça. Le soleil était toujours là.

Alors si le soleil était encore là, son espoir aussi.

C'est donc sans rien dire qu'il laissa Yoongi continuer de s'expliquer.

- Il essaye de toutes ses forces. D'une certaine manière, quand tu m'as dit que tu ne voulais pas mourir, c'est ce que tu m'as inspiré Jimin et je veux que tu me m'apprennes à être comme ça. Je veux que tu m'apprennes à ne pas me contenter d'accepter juste cette fatalité.

C'est vrai que Jimin avait toujours eu cette rage de vivre. L'annonce de l'apocalypse l'avait bien diminuée, mais elle était restée enfouie au fond de lui, attendant seulement le bon moment pour refaire surface.

Cette flamme de vie qu'il avait toujours eu était restée terrée trop longtemps, et elle ne demandait qu'à s'exprimer.

Attendant les bons mots, la bonne personne.

Et étrangement, c'est quelqu'un comme Yoongi qui avait réussi à le faire.

C'est quelqu'un d'aussi fataliste que lui qui avait réussi à trouver les mots faisant réagir le blond sur son avenir incertain.

Jimin ne voulait pas s'arrêter de vivre juste parce que la nature en avait décidé ainsi.

Jusqu'à la fin, jusqu'à ce que son dernier souffle s'exprime, il allait vivre comme il n'avait jamais vécu.

Et il avait aussi décidé que Yoongi serait avec lui.

Alors il se redressa complètement, se mettant debout en face de son aîné et lui cachant le ciel par la même occasion.

Le brun grogna légèrement mais étrangement il ne fit aucune réflexion. Il se contenta d'attendre patiemment la réponse de son cadet, qui venait de s'accroupir devant lui en lui tendant la main.

- C'est d'accord Yoongi, je vais t'apprendre à vivre.

La réponse de Jimin le fit sourire alors qu'il se mettait en position assise pour entremêler de nouveau ses doigts dans ceux de son cadet.

- Merci Jimin.

Le dénommé étira ses lèvres en un immense sourire, et cette fois, ce fût au cœur de Yoongi de rater plusieurs battements devant cette scène, chose à laquelle il n'était pas habitué. Ce qui laissa alors le temps au blond de prendre la parole.

- Mais tu sais Yoongi, je ne pense pas que tu sois comme le ciel.

Le brun leva alors un sourcil, interloqué par la question.

- Pourquoi ?

C'est alors qu'à ce moment, Jimin approcha leurs deux visages jusqu'à ce que leurs deux nez se frôlent, puis il murmura.

- Parce que le ciel, je le trouve laid.

Cet excès de franchise surpris Jimin autant que Yoongi. Le blond ne savait pas pourquoi, il avait en quelque sorte pensé tout haut, et le brun avait clairement été pris de court.

Tous les deux continuèrent alors à se fixer dans le blanc des yeux sans vraiment savoir quoi répondre.

Ils auraient pu s'écarter l'un de l'autre, et essayer de changer de sujet, histoire de détendre l'atmosphère.

Mais aucun des deux n'en avait réellement envie. Et puis, l'atmosphère n'était pas si tendue que ça. Elle était juste un peu étrange.

Alors c'est un peu étrangement qu'ils se contentèrent de se sourire, sincèrement.