Voilà le premier vrai chapitre. Le format est d'environ 1000 mots, et je pense que je veux le garder pour cette histoire, je veux pas m'étendre sur de long chapitres parce que le but de cette fic. C'est vraiment basé sur la relation entre Jimin et Yoongi et leur manière de voir la fin du monde alors, je pense que la taille des chapitres est celle qui convient le mieux à mon histoire. J'espère que ça ne vous dérangera pas.

En plus, vu que les chapitres sont assez courts, je pourrais porter plus souvent. :)

Enjoy ! 

Cela allait bientôt faire six mois que la fin du monde avait été annoncée.

Six mois qu'un scientifique de renommée internationale avait pris possession de toutes les chaînes de télévision mondiale pour annoncer un message de la plus haute importante.

La destruction de la Terre.

Et que, malgré tous leurs efforts et toutes leurs recherches, il nous annonçait avec regrets et tristesse que personne ne pouvait rien faire contre cela.

La planète rouge, faisant un tiers de notre monde, qui se rapprochait jour après jour de plus en plus de nous, était trop grosse, trop rapide, trop lourde pour pouvoir être arrêtée, déplacée ou même détruite.

Il n'y avait rien à faire.

Rien hormis attendre patiemment et profiter des derniers instants qu'ils nous restaient dans ce monde. Profiter de notre famille, de nos amis, de tout ce que nous avons aimé dans notre vie.

Il y a six mois, le sort de la Terre avait été scellé.

Et aucune solution n'était envisageable pour la sauver.

Lorsque que la planète rouge entrera finalement dans notre atmosphère, tout se passera extrêmement vite de toute façon.

Une gigantesque lumière blanche consumant tout sur son passage. Être vivants comme choses sans vie.

En mourant, il n'y aura pas de douleur, pas de larmes, même pas le temps d'avoir peur, tout se passera extrêmement vite.

Comme le flash d'un appareil photo.

Aussi rapide que ça. Personne ne sentira rien. Seulement quelques petits fourmillements avant l'impact, rien de plus.

En apprenant cette nouvelle, les réactions furent nombreuses et divergentes.

Les plus riches firent immédiatement construire des bunkers, même si cela ne servait pas à grand-chose puisque la planète rouge allait, en s'écrasant, littéralement réduire en miette la notre.

D'autres, plus fortunés encore, avaient réussis à trouver la seule solution envisageable.

S'envoler.

S'envoler plus loin et plus haut que la voûte céleste.

Réfugiés dans l'espace, ils seront au premier plan pour voir la fin de leur planète.

Mais ils seront aussi ensuite pris au piège, dans une boite de métal, attendant patiemment leur propre mort.

Attendant que le manque d'air ou de nourriture se fasse ressentir.

Et en pensant de cette façon, la mort sur Terre est peut être préférable.

Oui, parce que la technologie n'était pas encore assez avancée pour envisager de pouvoir vivre et survivre dans l'espace.

Il n'y avait rien à faire.

Notre mort était inévitable.

Et il fallait l'accepter, aussi dur cela était il.

En ce qui concerne les gens résignés à mourir sur la Terre, leurs réactions après la funeste nouvelle ne se firent pas attendre.

Seulement certaines étaient plus surprenantes que d'autres.

Dans la plupart des régions du monde, surtout les plus peuplées, des conflits faisaient rage. Les gens réglaient leurs comptes les uns contre les autres sans se soucier d'aucune forme de justice. Les bâtiments tombaient en ruine. Les grandes villes étaient désertées.

Certains endroits ressemblaient maintenant à des lieux fantômes, sans âmes qui vivent à des kilomètres.

En bref, les gens s'entre-tuaient ne laissant pas le temps à la planète rouge de leur épargner ce travail et de le faire pour eux.

Mais c'est la nature humaine, que dire de plus.

La peur et le désespoir faisaient perdre la raison à la grande majorité de la population.

Pourtant, certaines régions, certaines petites villes ou certains villages surtout, réussissaient à survivre malgré tout.

Et encore, survivre est un mot trop faible pour décrire ce qu'il en était.

En vérité, jamais les habitants n'avaient connus une vie aussi paisible.

La population, au lieu de se battre, se rassemblait et s'unifiait pour faire de leurs derniers instants sur Terre les plus beaux de leurs vies. Elle faisait preuve d'une réel empathie et bienveillance pour l'être humain.

Une bonté qu'on avait jamais connue avant le début de l'apocalypse.

On disait toujours que face au danger, la nature profonde et véritable des gens ressortait.

Et ces derniers temps, cette citation ne s'était jamais avéré aussi véridique.

Yoongi et Jimin avaient d'ailleurs la chance de vivre dans l'un de ces lieux.

Leurs vies étaient calmes et suivaient leurs cours. Comme si rien n'avait vraiment changé depuis l'annonce de la fin.

Tous les jours, chacun passait le long du canal, observant le ciel plus ou moins longtemps, avant de reprendre leurs marches vers leurs domiciles respectifs

Sans jamais se croiser.

Sans jamais se voir.

Chacun étant un parfait inconnu pour l'autre.

Seulement ce soir, Yoongi avait décidé de s'éterniser.

Appuyé contre la barrière en métal, ses yeux levés vers le ciel, il ne pouvait décrocher son regard de la voûte céleste.

Il ne se lassait jamais de la regarder.

Et jamais il ne se lasserait.

Ce soir aussi, Jimin avait pris du retard sur son programme quotidien.

C'est alors plus tardivement qu'il prit la route du canal.

Marchant à vive allure sur le béton, il ne regardait pas le ciel lui. Il préférait regarder droit devant.

Seulement, une silhouette appuyée contre la rembarre le força à tourner les yeux.

La silhouette d'une personne qu'il ne connaissait pas.

La silhouette de Yoongi.

En voyant le jeune homme aux cheveux noirs détailler avec tant de passion le ciel, un sourire dessiné sur ses lèvres, Jimin fut presque contrait de tourner son regard dans la même direction que cet inconnu.

Seulement, ses yeux à lui ne brillaient pas d'admiration face au spectacle qui s'étendait devant lui.

Non, son regard à lui était rempli de jugement et de haine. Ce ciel ne lui inspirait que dégoût et ennui.

Il ne comprenait pas comment le jeune homme pouvait avoir l'air aussi heureux en regardant son destin et sa mort en face.

Alors, après avoir, lancé un dernier regard au brun, le blond cendré reprit sa route en marmonnant.

Yoongi, qui avait senti la présence de Jimin depuis déjà quelques instants l'interpella alors que ce dernier passait derrière lui.

- Il est beau le ciel non ?

Aussitôt le décoloré se stoppa, surpris que le jeune homme lui ai adressé la parole. Puis dans un long silence, il s'avança vers son interlocuteur qui n'avait pas quitté sa rembarre.

Jimin s'appuya alors à côté de Yoongi.

Leurs deux coudes se frôlèrent l'espace d'un instant avant de se séparer comme si de rien était.

Les yeux du blond explorèrent le visage et les traits du brun. Il était vraiment sérieux en lui posant cette question alors.

C'était pourtant évident que Jimin n'aimait pas le ciel.

C'est alors qu'il répliqua fortement.

- Tu te fous de moi, il est affreux ton ciel, t'es bigleux ou quoi ?

Un nouveau sourire étira la commissure des lèvres de Yoongi, qui leva sa main vers le visage de Jimin. Dans un mouvement calme, il lui releva le menton en le pointant droit vers l'immense sphère rouge. Puis il souffla.

- C'est que tu ne le regardes pas bien.

Ses doigts retombèrent délicatement de la peau du blond qui déglutit bruyamment avant de faire de nouveau face au brun qui reprit calmement.

- Si tu veux, je peux t'apprendre à mieux le regarder.