Chapitre 38
Hey hey ~
Alors, qu'on se le dise, j'adore ce chapitre. Vous comprendrez pourquoi à la fin. Vous avez le droit d'appréhender pour le pourquoi...
Je vous fait marcher ou pas ? Telle est la question ~
En tout cas... J'attends vos commentaires ^^
J'en dirais pas plus ~
PS: J'aime Shawn Mendes *^*
***
PDV Alysia :
J'avais l'impression d'avoir dormi pendant une éternité. Judal et Hakuryuu semblaient tellement différents que seul leur physique me permettait de les reconnaitre. Mais ils n'étaient pas les seuls à avoir changé, moi aussi je n'étais plus la même. C'était un sentiment qui s'était emparé de moi depuis mon réveil, et cela ne m'avait pas quitté depuis. Cela me hantait jour et nuit sans que je n'en connaisse ni l'origine, ni la raison, ni le remède. La seule chose dont j'étais certaine, c'est que cela avait un étroit rapport avec ce qui m'avait conduit dans cet hôpital.
Mais quand mes deux compagnons m'avaient posés des questions à ce sujet, j'avais été incapable de les éclairer sur quoi que ce soit. Je ne me souvenais de rien, absolument rien. C'était le vide total dans ma tête entre le moment où ils étaient entrés dans ce donjon, et celui où j'avais ouvert les yeux en voyant ces yeux dorés penchés au-dessus de moi. C'était une sensation semblable à ces autres fois, où après avoir utilisé mon équipement du djinn, je m'étais réveillée sans même savoir où j'étais. Tout était trouble dans mon esprit, tel une nuit sans lune où l'on vagabondait sans savoir ce qui nous attendait.
Oui, c'était cela. J'avais peur. Peur de ce que le futur nous réservait. J'avais peur de cette chose affreuse, celle dont les six lettres semblent sceller notre existence toute entière, ce simple mot qui guidait nos vies, ce contre quoi je me battais constamment : le destin.
- Alysia ?
La voix de Judal me ramena ici, sur les terres reculées de l'empire Ko, celles de la capitale où j'étais venue bien des fois, dans la ville de Rakushou.
- Désolée j'étais perdue dans mes pensées. Dis-je en souriant pour m'efforcer de ne pas trahir mes idées noires.
- J'ai vu ça ! Il faut qu'on revoie notre plan encore une fois.
- Je suis concentrée c'est promis ! répondis-je en posant mes coudes sur la table derrière laquelle j'étais assise.
Hakuryuu, qui était assis en face de moi, se leva et regarda les autres personnes présentes à cette table ronde. Plus tôt dans la semaine, j'avais eu droit à un résumé de la situation actuelle.
Pendant mon sommeil, les deux garçons avaient conquis la capitale de l'empire, profitant de la réunion des grands membres de la famille Ren qui avait lieu à Balbadd. Les deux garçons s'en étaient tirés de justesse, arrachant la capitale des griffes des sbires d'Al Thamen. Cependant, la victoire n'était que temporaire. La sorcière d'Al Thamen, Gyokuen, était terrée on ne sais où et le pays était rapidement entré en état de guerre civile. Nous étions donc en train de réviser notre plan pour conquérir définitivement l'empire. Mais nous étions tous conscients que cela ne serait pas chose aisée.
- Nous avons ici réunis 3 utilisateurs de reliques et un magi.
Hakuryuu commença à expliquer le plan que nous avions élaboré ensemble, chaque détail tenant d'une importance capitale se devait d'être compris. La moindre petite erreur pour cet objectif pourrait avoir des conséquences désastreuses.
- Comme vous l'aurez compris, cette première attaque ne sera en fait qu'une diversion pour occuper les détenteurs de djinn ennemis. Pendant ce temps, les forces principales, à savoir Judal, Alysia et moi-même nous occuperons de la sorcière. Déclara-t-il d'un ton sérieux qui m'en glaçait les veines d'angoisse.
Il y avait cependant un point qui m'échappait dans sa présentation, et non des moindres. C'est pourquoi, sans plus y réfléchir, je levais la main pour interrompre le prince héritier.
- Alysia ?
- Comment allons-nous faire pour l'éliminer ... Au dernière nouvelles elle était introuvable...
Hakuryuu se mit à sourire et me regarda avec des yeux qui laissaient transparaître sa fierté. Il se contenta de me dire qu'il savait exactement comment faire, et qu'il était certain que cela marcherait. A la fin de la réunion, je restais hésitante, inquiète quant à l'issue de ce combat futur. Je vis chacun des invités particuliers sortir de la pièce, puis ce fut le silence. Un silence pesant. Le magi noir me tira de ce silence en m'emmenant à l'extérieur, agrippant fermement ma main sans me laisser opposer la moindre résistance. Je n'en avais de toute façon pas la force.
Nous arrivions finalement vers une cour pavée, vide et déserte, aussi grise que mes pensées l'étaient. Il tenait toujours mon bras, maintenant son emprise sur moi. J'avais l'impression de voir une angoisse dans son regard. Je me trompais sûrement, mais j'avais le sentiment que c'était comme s'il avait peur que je disparaisse d'une seconde à l'autre.
- Dis-moi ce qu'il y a.
Sa voix était sèche, froide, et trahissait l'inquiétude. Son regard rouge perçait mes yeux, et je savais que je ne pourrais pas lui mentir.
- J'ai peur de ce qui nous attend...
Ses cheveux noirs ondulaient au gré du vent qui se manifestait depuis quelques jours. Il sembla hésiter à répondre. Son esprit était aussi tiraillé que le mien.
- Du destin ?
Sa question creusa un vide entre nous, quand bien même nos deux corps étaient si proches.
- Du destin, mais pas seulement. Et si tout ce plan ne fonctionnait pas ? Si on était forcés à abandonner, ou ...
- A mourir ?
Mourir. C'était cela qu'il me manquait depuis le début. La crainte de mourir qui n'était apparue qu'après cet accident dont je ne me souvenais pas. Pourquoi étais-je si effrayée, moi qui me vantais de devoir venger toutes les injustices que ce monde m'avait faites subir. Pourquoi étais-je incapable de tomber dans la dépravation alors que je haïssais ce monde autant qu'eux, autant que lui. Jamais ces questions ne m'avaient autant bouleversé l'esprit que maintenant. J'étais désespérément perdue. Tout était affreusement trouble dans mon esprit, mélangeant des centaines de figures sombres, d'ombres obscures, de tourbillons de fumée noires qui m'oppressaient, envahissaient mes souvenirs, mes pensées, mon âme.
J'étais enfouie au milieu de ces idées noires quand une sensation de chaleur me ramena, brisant les murs qui cachaient la lumière autour de moi. Il me serrait contre lui, ses bras comprimant mon dos pour me coller à lui sans que je puisse me dérober.
- Je ne peux pas te garantir quoi que ce soit. Car après tout, je ne suis pas doué pour tenir mes promesses et tu le sais. Commença-t-il à dire d'une voix tremblante.
Mes lèvres se déformèrent en un sourire, repensant à toutes les situations que nous avions vécues ensemble, attestant de son affirmation.
- Mais je vais te promettre une chose Alysia, et soit sûr que cette promesse-là, je la tiendrais. Continua-t-il avant de marquer une pause.
Je sentais son souffle caresser doucement ma nuque, ses mains caressaient doucement mon dos en y traçant des petits cercles.
- Je te promets, que quoi qu'il arrive. Je serais à tes côtés jusqu'aux bouts. Nous nous battrons ensemble corps et âmes, jusqu'à la dernière seconde.
Sa voix était si sérieuse, et ses gestes si doux, que je me suis sentie immédiatement convaincue. Je me sentais protégée dans ses bras, et je savais qu'il était sincère. C'est pourquoi quelques secondes plus tard, des larmes se mirent à couler le long de mes joues. Les sanglots que j'avais trop longtemps retenus étaient enfin libérés, me délivrant des doutes qui subsistaient au fond de moi.
Nous restions ainsi pendant un moment, seuls au milieu du vent qui semblait se déchainer autour de nous. Sa présence me soulageait, et quand je fus enfin apaisée je me reculais légèrement. Il me regarda intensément, son visage toujours aussi proche du mien, puis posa ses deux mains sur ma tête.
- Ça va mieux ? demanda-t-il avec un léger sourire en essuyant la dernière larme qui perlait sur ma joue.
- Oui, merci... répondis-je en souriant légèrement.
- Si tu n'es pas convaincue, et si ça peut te prouver que je suis sérieux, je suis prêt à manger des légumes pour te le prouver ! dit-il en affichant un sourire en coin dont lui seul avait le secret.
Face à sa proposition, j'explosais immédiatement de rire et il ne tarda pas à suivre. Sachant à quel point il détestait cela, c'était définitivement une grande preuve d'affection.
Une fois tous les deux calmés, son visage redevint un peu plus sérieux. J'haussais un sourcil en voyant son air et il reprit de nouveau la parole.
Il détourna le regard, observant les alentours. Nous étions en plein hiver, alors il faisait nuit depuis déjà un moment. Tout était calme hormis le vent qui faisait voler nos cheveux et quelques feuilles mortes qui trainaient au sol. Je l'entendis prendre une grande inspiration avant de poser de nouveau les yeux sur moi.
- Il faut que je te dise quelque chose. C'est important et je veux que tu le saches, avant qu'on ne s'engage dans la fin de cette histoire.
Je souriais tendrement et le regardais en hochant la tête, l'encourageant à continuer. Il semblait chercher ses mots, indécis sur la façon de prononcer ce qu'il voulait dire.
- Je sais que c'est assez soudain. Mais les évènements récents qui ont eu lieu m'ont poussé à accélérer les choses.
Sa voix devenait claire, ses yeux ne quittaient pas les miens et pourtant je voyais sa lèvre inférieure trembler légèrement.
- Quand tu as eu cet accident. J'ai cru que je ne pourrais plus jamais te revoir. J'ai cru que je ne pourrais plus jamais entendre le son de ta voix, j'ai pensé que jamais je n'aurais l'occasion de t'avouer ce que je ressens pour toi.
A ces mots je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine, ma respiration s'accélérait au même rythme que les battements de mon cœur. Mais je n'avais pas le temps de m'attarder là-dessus, tous mes sens étaient monopolisés par ce qu'il me disait, par la façon dont il me regardait.
- Tout cela m'a rendu complètement fou. J'ai été blessé un nombre inconsidérable de fois dans ma vie, mais cette fois-ci j'ai cru que je ne m'en remettrais pas.
Alors qu'il parlait et que j'attendais patiemment la suite de ses paroles, je sentis des gouttes d'eau perler sur moi. Il commençait à pleuvoir, mais ce n'était pas important, ni pour lui, ni pour moi.
- Alors quand tu t'es réveillée, je me suis dit que je n'aurais pas deux secondes chances. Que des vies comme les nôtres étaient bien trop courtes pour les gaspille à essuyer des regrets. C'est pourquoi je...
Il fit de nouveau une pause, levant les yeux au ciel comme pour y puiser du courage. Bien qu'il pleuvait, le ciel était magnifique, orné de milles étoiles, et la lune complétant les quelques lanternes qui éclairaient faiblement la cour. J'étais tellement admirative qu'il fallut que je sente sa main prendre la main entre les siennes pour que je revienne à moi. Je le vis alors s'agenouiller devant moi, tenant délicatement ma main, ses yeux incandescents brillaient en me regardant. C'est seulement à cet instant que je compris ce qu'il allait faire et que la surprise fut lisible sur mon visage. La pluie se mêla aux larmes qui coulaient de nouveau sur mes joues, restant muette pour le laisser terminer ce qu'il avait entrepris.
- Je t'aime Alysia, à un point où des mots ne suffisent pas pour le décrire ou le montrer.
Je tremblais des pieds à la tête, ayant du mal à respirer tellement sa déclaration me prenait au dépourvu. J'étais tellement heureuse en cet instant qu'il me devenait difficile de le faire attendre, et d'attendre moi-même qu'il ait terminé. Je me jetais au sol, le prenant dans mes bras en sanglotant de joie.
- La réponse est oui ! m'exclamais-je en le serrant fort contre moi.
Cependant il me prit par les épaules et se mordit la lèvre, faisant une moue boudeuse.
- Eh ! Laisse-moi finir ! Ca fait des jours que j'attends le bon moment pour faire ça dans les formes alors je veux faire ça bien ! dit-il en râlant, les sourcils froncés pour renforcer son air insatisfait.
Je le regardais avec un sourire puis me mettais à rire légèrement. J'aurais toute l'occasion de le taquiner là-dessus plus tard.
- C'est bon je te laisse finir, désolée. Répondis-je simplement en me remettant debout, ne voulant pas ruiner sa demande.
Il se mordit de nouveau la lèvre inférieure et me regarda intensément, un grand sourire sur le visage.
- Alysia, veux-tu bien me faire l'honneur de devenir ma femme ?
Je posais ma deuxième main sur les siennes et souriais sans le quitter des yeux.
- Oui je le veux ! répliquais-je en pleurant de nouveau.
Sans perdre un instant il se releva et sortit une bague de sa poche. Alors qu'il l'enfilait à mon doigt, j'allais protester en remarquant que la bague était en or, et qui plus est ornée d'un rubis. Il ne me laissa pas le temps de dire quoi que ce soit et pris possession de mes lèvres. Immédiatement, toute autre pensée s'évanouit dans mon esprit, et je passais mes mains derrière son cou. Il me colla à lui en m'embrassant pour la première fois. C'était un baiser désespérément passionné, ses lèvres étaient chaudes et contrastait avec la pluie qui refroidissait nos corps. Nous savions tous les deux que ce serait peut-être éphémère, mais en cet instant j'étais la plus heureuse du monde.
***
Voilà voilà ^^
Et pour illustrer ce chapitre, comme wattpad n'a pas voulu que je mettes l'image en haut -emmerdeur- je mets des montages faits par ma chère Wingil48, judaliste fidèle ;P
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