Hey mes magis ^^ 

Désolée de ne pas avoir posté de chapitres depuis une éternité, mais j'ai beaucoup de mal à écrire sur mes fics ces derniers, j'écris beaucoup mais sous formes de petits textes qui expriment plus ce que je ressens x) Alors forcément, quand il s'agit de devoir se plonger dans un autre univers avec des persos que t'aime et que t'as pas envie de faire souffrir (tout de suite xD) eh bah c'est que ça devient chaud xD

Donc bref, je me suis motivée, surtout parce que les gens, le dernier chapitre de Magi (est déjà sorti en coréen apparemment) sort bientôt en anglais et que quand je vais le lire je vais être DEVASTEE !! Donc ça voudra sûrement dire que je pourrais pas publier non plus XDD 

Donc je prends les devants et vous publie un peu la suite avant XD

Sur ce, bonne lecture, et ne me criez pas dessus please XD

***

PDV Judal :

Le sol s'était effondré sous nos pieds, ne laissant entrapercevoir qu'un épais nuage de fumée noire. En rouvrant les yeux, nous nous tenions sur les ruines de ce qui était, quelques secondes plus tôt, le donjon du Djinn Bellial. Cherchant Hakuryuu des yeux, je remarquais rapidement qu'il avait atterri quelques mètres plus loin de moi, toussant à cause de la poussière qui virevoltait autour de nous. Je me dirigeais avec un sourire fier, fier qu'il ait conquis ce donjon, fier qu'il ait choisi la même voie que la mienne. Je voyais les petits oiseaux noirs voltiger tout autour de lui alors qu'il se relevait avec difficulté. Son regard se tourna dans ma direction et je pouvais y discerner cette étincelle, celle qui me laissait deviner la flamme qui brûlait au fond de lui. J'avais en face de moi un tout nouvel homme, plein d'une détermination sans faille, prêt à donner corps et âme pour accomplir ce qui lui semblait juste.

- Où est Alysia ?

Sa question me prit totalement au dépourvu. Avec tout ce qui s'était passé dans le donjon, j'avais réussi à oublier pendant un moment que j'avais laissé Alysia derrière nous. Je lui avais dit qu'elle devait rester non loin du donjon pendant que nous l'explorions, alors logiquement elle ne devrait pas être trop loin. Enfin, si elle n'avait pas fait sa tête de mule, ce qui était loin d'être un fait certain. Hakuryuu et moi avions donc commencé à chercher partout autour de ce qui restait du donjon, mais plus j'avançais, plus une étrange sensation s'immisçait en moi. Ce genre de sensation qui ne s'explique pas, mais qui vous tord les entrailles de douleur. Et la raison de ces sensations désagréables s'offrit à moi, sur un plateau d'argent ensanglanté. Ce qu'il avait devant ses yeux était sûrement un spectacle dont il se rappellerait jusqu'à la fin de ses jours. Quelques mètres en contrebas d'un immense fossé qui s'était creusé à cause du lieu sacré disparu, gisait Alysia. Il ne fallut pas plus de quelques secondes avant que Judal se précipite vers elle, trébuchant dans sa hâte avant de parvenir vers la jeune femme.

- Hakuryuu !

J'avais crié sans même m'en rendre compte que ma voix était rauque, brisée par les sanglots que je tentais de retenir. Le prince ne tarda pas à me rejoindre et la surprise se vit immédiatement sur son visage.

- Qu'est-ce qui lui est arrivée ?

- Je n'en sais rien !

Je m'énervais, alors qu'il n'y était pour rien, et je le savais. Mais la voir comme ça, cette vision m'était tout simplement insupportable. Du sang coulait de sa fine bouche, et une flaque du liquide rougeâtre entourait son corps sans aucune plaie visible. Evidemment, elle était inconsciente, et pour ne pas arranger la situation, Judal ne voyait plus aucun rukh tourner autour d'elle. Le magi étant bien placé pour savoir que ceux-ci étaient l'essence même de la vie d'une personne, il savait que quelque chose de grave était arrivé. Tout cela n'était absolument pas bon signe.

Hakuryuu n'avait clairement pas mieux réagi que moi, son visage était aussi pâle que les cheveux de l'assistant de Sinbad. Je le regardais, perdu dans ses pensées alors qu'il la regardait, inerte et comme trop paisiblement endormie.

- Qu'est-ce qu'on est censés faire hein ?!

- Judal...

- Je ne sais même pas utiliser correctement la magie de guérison et on est clairement au milieu de nulle part ! Et même avec ma magie on arrivera pas à Ko avant au moins une bonne demi-journée alors je-

- JUDAL !

Il venait de hurler mon prénom pour me faire revenir à la réalité. J'étais complètement paniqué, je ne savais pas quoi faire, et je ne comprenais pas pourquoi j'étais dans un tel état. Comment en étais-je venu à m'attacher autant à elle ? J'en étais venu à la conclusion que ce n'était certainement pas ce que je pensais au début. Je ne pouvais pas me sentir affecté à ce point, déchiré en mille morceaux de la voir dans cet été, si je la considérais seulement comme un moyen de détruire les personnes qui ont fait de ma vie un enfer. Non j'étais certain que ce n'était pas cela, j'avais même sûrement au courant de ce que je ressentais vraiment. Je savais pertinemment quel était le nom que je devais donner à ces sentiments, mais l'incertitude de la revoir ouvrir les yeux m'empêchait de dire ce mot.

Finalement après, un moment, je réussissais à reprendre mon calme et Hakuryuu pris Alysia dans ses bras, la soulevant tout en se relevant.

- Il faut qu'on la fasse soigner, alors tu nous emmène à l'endroit sûr le plus proche ! s'exclama le prince avec autorité.

J'acquiesçais sans même me soucier du fait que c'était lui qui arrivais mieux à prendre les décisions qui s'imposaient, celle qui étaient les plus appropriées pour prendre soin d'elle. En fait si, je m'en souciais. Je m'en souciais mais ce n'étais vraiment pas le moment de laisser mon égo prendre le dessus. J'avais utilisé ma magie nouvellement apprise pour nous téléporter vers un village qui se trouvait non loin. Une fois arrivé j'avais repéré une vieille femme qui passait et m'étais précipité vers elle.

- Où se trouve le médecin de la ville ?! m'étais-je exclamé.

La dame comprit immédiatement la situation en jetant un coup d'œil à Hakuryuu, se tenant désormais juste à côté de moi avec Alysia dans ses bras. Sans attendre plus, elle nous emmena vers une ancienne demeure où un homme d'une trentaine d'année nous accueillit. En voyant la brune inconsciente, il nous fit aller vers une chambre au premier étage où Hakuryuu déposa Alysia sur un lit vacant. Peu après, le docteur blond arriva et nous demanda de sortir de la pièce. J'avais tenté de protester, je ne voulais pas la laisser entre les mains de cet inconnu. Mais j'avais dû m'avouer vaincu, après tout c'était de ma faute si elle était dans cet état, j'en étais fermement persuadé.

Nous avions attendu jusqu'au lendemain matin, derrière la porte, assis dans le couloir. Le jeune prince avait tenté de me rassurer pendant tout ce temps, car l'angoisse de ne rien entendre de ce qui se passait dans la pièce me rendait complètement fou. Je ne savais rien, j'étais dans l'inconnu, et personne ne nous avait informés de la situation depuis tout ce temps. D'habitude si paresseux, j'avais été incapable d'avaler quoi que ce soit, ni de fermer les yeux une seule seconde sans que son visage vienne me hanter. C'est au moment où je commençais sérieusement à désespérer, et qu'Hakuryuu n'étais pas loin de me rejoindre sur ce point, que la porte de la petite chambre s'ouvrit. Le docteur blond sortit avec une mine fatiguée mais soulagée.

- Votre amie semble tirée d'affaires, néanmoins je suis incapable de vous dire ce qui a pu lui causer cela c'est pourquoi je ne peux pas être certain que cela ne va pas se reproduire. D'autre part, elle semble être dans un état d'inconscience que je n'ai jamais rencontré chez aucun patient précédemment, alors je ne peux pas vous garantir qu'elle va se réveiller dans les jours à venir, ni même si elle va se réveiller.

Il nous annonça la nouvelle avec une voix neutre et posée, contrastant durement avec la gravité de la situation qu'il venait de nous exposer. Je ne savais même pas comment réagir. D'un côté j'étais soulagé que sa vie ne soit plus en danger pour le moment, mais d'un autre il avait bien dit qu'il n'était pas sûr qu'elle puisse se réveiller ? C'était une blague de mauvais goût ou une punition pour toutes les erreurs que j'avais faites dans ma vie ?

- Eh, c'est une battante, elle va revenir okay ?

La voix d'Hakuryuu me tira de mes pensées et je forçais un sourire. C'est vrai, elle devait revenir, je savais qu'elle s'en voudrait sinon. Il fallait que je croie un peu en elle, je lui devais bien ça après tout. Le docteur nous avait laissé depuis quelques secondes quand nous décidions d'aller à son chevet. Elle avait l'air si paisible qu'on aurait presque pu oublier tout le sang dans lequel il baignait la veille. Je m'étais assis sur la chaise qui était juste à côté du lit sur lequel elle reposait, prenant entre mes mains une des siennes. Elle était pâle et froide.

Je restais ainsi pendant un long moment, les heures passaient sans que je m'en rende compte. Je savais qu'il fallait que cela cesse, que je me ressaisisse. Mais la voir comme ça, c'était plus fort que moi, je me sentais brisé. Comme si enlever sa joie et son ivresse de vivre avait emporté mon âme dans d'autres lieux. Il ne me restait qu'une chose à laquelle me raccrocher, Hakuryuu. Alors dans un éclair d'esprit, j'avais lâché la main d'Alysia et m'étais relevé, attendant le retour du jeune prince qui était sorti prendre quelque chose à boire. Quand il revint, l'expression de son visage me confirma qu'il était surpris de me voir debout.

- Tout va bien ? demanda-t-il en posant sa main sur mon épaule d'un air inquiet.

- Ecoutes Haku, j'ai réfléchi et je pense qu'on devrait laisser Alysia ici quelques temps.

- Hein ? Mais de quoi tu parles ? Je croyais que tu étais inquiet pour elle et tout d'un coup tu veux l'abandonner ? s'exclama-t-il en écarquillant les yeux.

- Non tu m'as mal compris, je veux dire que ça ne servira à rien de rester là sans rien faire à attendre qu'elle se réveille. Et puis on ne va pas la mettre en danger en l'emmenant avec nous... Donc je pense que pendant qu'elle se rétablit, on devrait continuer à faire avancer notre plan.

Hakuryuu soupira de soulagement et baissa les yeux vers la brune endormie, l'air pensif. Après tout, la laisser en sécurité était une bien meilleure idée que de la mettre à la merci de l'empire que nous voulions commencer à éradiquer. Notre plan ne nous permettrait pas le moindre faux pas, et mettre en danger Alysia encore une fois n'étais pas envisageable pour aucun de nous deux. Le seul hochement de tête de la part du prince me fit comprendre que lui et moi étions sur la même longueur d'onde.

- Tu es sûr de vouloir faire ça ? demanda-t-il un long moment plus tard, après que nous ayons discuté de notre marche à suivre.

- J'en suis certain.

- Il n'y aura plus de retour en arrière possible une fois qu'on se sera lancé là-dedans, tu t'en rends bien compte.

Je fis une pause, vérifiant ma motivation en laissant mes yeux s'attarder sur le visage de la brune qui m'était si chère. Puis après quelques instants je relevais les yeux vers le prince qui tenait fermement les quelques affaire qu'il avait avec lui.

- J'ai attendu ce moment pendant dix ans, alors je suis bien conscient de ce que cela va nous coûter.

Le prince corrompu laissa un léger sourire se profiler sur son visage avant de sortir de la chambre. Et je fis de même après m'être retourné une dernière fois, ne remarquant pas les gouttes de sang qui perlaient de nouveau sur le sol.