𝐅𝐥𝐚𝐬𝐡𝐛𝐚𝐜𝐤
𝟏𝟔 𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐭𝐨̂𝐭
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La sonnerie retentit, interrompant mes pensées, tandis que je relève la tête du lavabo et plonge mes yeux fatigués dans le miroir. Je me sens mal, nauséeux, et je continue de vomir depuis que j'ai quitté le cours de sport. C'est une matière dans laquelle je ne suis pas doué, mais heureusement pour moi, ma moyenne scolaire est sauvée grâce aux cours d'art. Passer la majeure partie de mon temps à peindre des paysages ou à m'installer quelque part pour capturer sur toile la première chose qui me vient à l'esprit, c'est ma passion. Je suis un amoureux de l'art, et cela peut sembler ridicule aux yeux de beaucoup, surtout ici, dans cette école où la plupart des garçons sont inscrits aux cours de basket. Mais depuis mon enfance, l'art m'inspire, et c'est grâce aux cours d'art que je peux enfin me sentir pleinement moi-même.
À chaque coup de pinceau, à chaque mélange de couleurs, je me connecte à une part de moi qui reste souvent cachée dans la vie de tous les jours. L'art est ma façon d'exprimer mes émotions les plus profondes, de laisser libre cours à mon imagination et de créer un monde qui m'est propre. Malheureusement, cette école ne comprend pas toujours ma passion. Les regards désapprobateurs et les moqueries sont mon quotidien. Mais je m'accroche à ma passion, à cette étincelle qui brûle en moi, car elle est ce qui me rend vivant. J'ai choisi de ne pas me conformer aux attentes imposées par les autres, de suivre mon propre chemin et de me perdre dans l'art.
Les cours d'art sont mon refuge, mon havre de paix au milieu de la pression sociale et des jugements. C'est là que je me sens enfin accepté, entouré de personnes qui partagent ma passion et qui comprennent l'importance de l'expression artistique. Chaque instant passé dans l'atelier est un moment de liberté, où je peux me perdre dans la magie des couleurs, des formes et des textures. Je suis transporté dans un autre monde, où les règles et les limites n'existent plus. C'est là que je trouve ma véritable identité, où je peux être moi-même sans avoir à me justifier. Je sais que l'art peut sembler futile pour certains, mais pour moi, c'est ma raison de vivre. C'est mon échappatoire, ma thérapie et ma façon de me connecter avec le monde qui m'entoure. Alors, malgré les regards désapprobateurs et les incompréhensions, je continuerai à peindre, à créer et à me laisser emporter par cette passion qui brûle en moi. Parce que l'art est ma voix, ma façon de raconter mon histoire et d'explorer les profondeurs de mon âme.
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Je pose mes affaires à côté du chevalet, sur lequel repose son tableau blanc immaculé. Les autres élèves entrent en classe en même temps, posant leurs affaires avec hâte. Quant à moi, je suis là, attendant avec impatience l'arrivée de mon professeur préféré, celle qui a le pouvoir de me rendre meilleur, celle qui croit en moi et qui trouve toujours les mots justes pour me faire me sentir bien et à l'aise. Madame Kaulitz est mon inspiration, la seule personne qui est véritablement gentille avec moi. Elle est la raison principale pour laquelle je me réveille le matin, celle qui me motive à venir au lycée chaque jour de ma vie si morne. Sans elle, je pense que j'aurais déjà mis fin à tout cela.
Enfin, elle fait son entrée dans la classe, illuminant la pièce de son sourire chaleureux, révélant toutes ses dents éclatantes. Elle est belle aujourd'hui, comme tous les autres jours. Vêtue d'une tenue magnifique, qui reflète son amour pour l'art et son style unique. Elle porte une robe longue d'un rouge éclatant, qui met en valeur sa silhouette élégante. Les motifs floraux délicats s'étendent sur le tissu, donnant l'impression que les fleurs sont en train de s'épanouir sous nos yeux. Les détails raffinés et la finesse de la couture témoignent du soin avec lequel elle a choisi cette tenue. Ses cheveux sont relevés dans un chignon impeccable, laissant apparaître ses boucles d'oreilles en argent qui scintillent à la lumière. Son maquillage est léger et naturel, mettant en valeur ses traits délicats et son teint éclatant. Son sourire radieux illumine la pièce et apporte une énergie positive à chacun d'entre nous. Le cours d'art débute et elle nous révèle le thème de cette séance. Son ton doux et captivant attire immédiatement notre attention. Aujourd'hui, nous allons explorer l'expression de nos émotions à travers l'art abstrait. Elle nous encourage à nous libérer des contraintes de la réalité et à laisser parler notre créativité. Je sens mon cœur s'emballer, enthousiaste à l'idée de cette nouvelle aventure artistique.
Elle nous guide avec des techniques et des conseils, nous encourageant à explorer différentes approches pour exprimer nos sentiments intérieurs. Sa présence bienveillante et ses encouragements sincères nous motivent à sortir de notre zone de confort, à prendre des risques et à exprimer nos émotions les plus profondes sur la toile. Les pinceaux dansent sur la palette, capturant les nuances de couleurs qui révèlent notre monde intérieur. Je me perds dans le processus, oubliant les tracas du quotidien et me laissant emporter par l'expression de mon âme. Madame Kaulitz passe parmi nous, observant attentivement nos créations, apportant des conseils précieux et des encouragements inspirants. Le temps file à toute vitesse, et bientôt la cloche sonne, annonçant la fin du cours. Je contemple mon œuvre, un tourbillon de couleurs et d'émotions qui reflète mes pensées les plus profondes. Je ressens une satisfaction profonde, une sensation de libération et de connexion avec mon moi authentique. Alors que je range mes affaires avec soin, je suis rempli d'une gratitude infinie envers elle. Son amour pour l'art et sa bienveillance ont créé un espace où je me sens en sécurité et capable de m'exprimer pleinement. Elle m'a montré que l'art est un langage universel qui transcende les mots et qui permet de partager notre essence la plus profonde. Ce cours d'art avec elle est bien plus qu'un simple enseignement, c'est un refuge, un endroit où je peux être moi-même sans jugement ni crainte. Je quitte la classe, inspiré et reconnaissant d'avoir une telle personne extraordinaire qui m'apporte beaucoup. Et je sais que grâce à elle, je continuerai à explorer les profondeurs de mon âme à travers l'art, pour toujours. Une fois dans le couloir du lycée, je me dirige machinalement vers mon casier, perdu dans mes pensées. Cependant, une voix douce et féline vint soudainement m'appeler au loin, me sortant de ma rêverie. Je lève les yeux et là, je la vois. Toujours avec ce sourire radieux qui illuminait son visage, elle avait réussi à me rattraper en quelques mètres à peine pour me parler. Sans aucun doute, elle avait quelque chose à me dire.
Elle s'arrête à ma hauteur, prétendant être essoufflée par la course qu'elle venait de faire pour me rejoindre. Je la contemple, captivé par ses yeux verts qui semblaient briller d'une lueur magique. Mon cœur s'emballe et je perds momentanément tous mes moyens, ainsi que l'usage de la parole. Je n'étais pas à l'aise avec l'idée qu'elle me parle en public, alors que les élèves se pressaient dans le couloir, discutant avec leurs amis. Mais malgré cela, je me rappelai que les seules fois où nous avions échangé des mots, c'était dans sa salle d'art, à la fin de ses cours, lorsque je restais pour discuter d'art avec elle. Ces moments étaient précieux pour moi. Nous nous retrouvions seuls, enveloppés par les murs colorés de son atelier. Elle était passionnée et inspirée par son métier, et chaque fois qu'elle parlait de l'art, son enthousiasme était contagieux. Je l'écoutais avec une oreille attentive, baignant dans sa voix enjouée. Les heures semblaient passer si vite alors que nous nous perdions dans des discussions sur les différentes formes d'expression artistique, les maîtres de la peinture et les nouvelles tendances. J'étais épanoui, reconnaissant de pouvoir partager ces moments privilégiés avec elle. Je me sentais enfin compris et accepté, car elle comprenait ma passion pour l'art. Elle ne me jugeait pas pour mes choix inhabituels, comme préférer les pinceaux aux ballons de sport, mais elle m'encourageait à suivre mes passions et à m'épanouir dans ce qui me rendait vraiment heureux. Alors, dans ce couloir bruyant et animé, je me surpris à sourire en la regardant. Malgré mon malaise d'être le centre de l'attention, sa présence avait le pouvoir de dissiper mes doutes et mes craintes. Elle était un rayon de soleil dans ma vie, une personne qui me comprenait et qui m'inspirait à poursuivre mes rêves artistiques.
Je me trouve face à elle, mes mains légèrement moites et mon cœur battant à la chamade. Sa présence à mes côtés crée en moi un mélange d'inconfort et de joie indescriptible. Malgré cette sensation de malaise, je suis reconnaissant d'être si proche d'elle, de pouvoir ressentir son énergie vibrante. J'essaie de retrouver mon calme et de trouver les mots justes pour engager la conversation. Mon esprit tourbillonne, essayant de prévoir ses intentions, ses paroles. Je rassemble mon courage et je lui demande doucement ce qu'elle veut, avec une pointe d'anxiété dans ma voix. Son regard se pose sur moi, empreint d'une douce curiosité. Elle sourit légèrement avant de prendre la parole. Sa voix, si familière et pourtant si envoûtante, résonne dans mes oreilles, apaisant mes inquiétudes. Elle exprime son désir de discuter, de partager un moment privilégié avec moi. Mon cœur bondit de joie à cette proposition. Je suis à la fois surpris et enchanté qu'elle veuille discuter sincèrement avec moi. Un mélange de doute et d'excitation m'envahit. Je lui réponds d'une voix légèrement tremblante, essayant de cacher mes émotions.
Je sens mon cœur s'emballer alors qu'elle m'invite à entrer dans sa salle de classe. Son regard bienveillant et son sourire encourageant me donnent le courage de franchir la porte et de la suivre à l'intérieur. La salle est calme, les bureaux vides, et une douce lumière traverse les fenêtres, créant une atmosphère apaisante. Je m'installe sur une chaise près de son bureau, tandis qu'elle prend place en face de moi. L'intimité de cet instant suscite une légère nervosité en moi, mais je me concentre sur le fait que c'est une opportunité pour échanger en toute confiance. Mon regard se pose sur elle, attendant avec impatience de savoir ce qu'elle souhaite me dire. Sa présence apaisante me permet de retrouver un semblant de sérénité, même si l'incertitude persiste. Je m'efforce de cacher mon anxiété, mais mes mains tremblent légèrement et ma respiration s'accélère. Les secondes s'étirent, tandis que l'angoisse grandit.
Finalement, elle brise le silence en prenant la parole d'une voix calme et posée. Elle m'explique qu'elle ressent une grande admiration pour mon travail artistique, pour ma passion dévouée à l'art. Ses mots bienveillants m'envahissent de soulagement et d'étonnement. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Elle poursuit en me faisant part de son désir de m'aider à développer mon talent artistique, de me guider vers de nouvelles perspectives et de m'offrir des opportunités d'exploration créative. Mon esprit est submergé d'une vague d'émotions mêlées : la gratitude, l'étonnement et l'excitation se mêlent dans mon être. Elle m'assure qu'elle croit en moi, en mon potentiel artistique, et qu'elle souhaite être un soutien précieux dans mon parcours. Ses paroles résonnent en moi comme une symphonie d'encouragements et d'inspiration. Je réalise que mes craintes étaient infondées, que cette rencontre est un véritable tournant dans ma vie artistique.
Les paroles de Madame Kaulitz résonnent en moi, créant une ébullition d'émotions. Participer à un concours d'art d'une telle envergure et avoir la possibilité de montrer mon talent au monde entier est une opportunité inestimable. La perspective de remporter une bourse étudiante pour financer mes études artistiques ne fait qu'amplifier mon excitation.
Elle m'explique les détails du concours, il se déroulera à New-York et le thème choisi et les critères d'évaluation. Elle me parle des autres participants, des artistes talentueux qui ont marqué les éditions précédentes. J'écoute attentivement, absorbant chaque information, et je réalise l'ampleur de cette compétition. Le délai d'un mois semble court, mais je suis déterminé à saisir cette opportunité. Je me sens galvanisé par le défi qui se présente à moi. Une fois de plus, Madame Kaulitz me fait part de sa confiance en mes capacités artistiques. Ses encouragements résonnent en moi comme une mélodie inspirante. Je lui exprime ma gratitude, les mots sortant difficilement de ma bouche émue. Je lui promets de travailler dur, d'exploiter cette opportunité au maximum pour faire honneur à sa confiance en moi. Elle me sourit chaleureusement, un sourire empreint de bienveillance et de fierté. Ce moment partagé, cette discussion inattendue, éclaire ma route d'une lueur nouvelle. Je sens que je suis sur le point de vivre une véritable métamorphose artistique, sous l'aile protectrice et inspirante de cette professeure qui m'est si précieuse. Un élan d'énergie et de détermination m'envahit, prêt à relever tous les défis qui se dresseront devant moi.
— Le thème du concours qui se déroulera dans un mois se portera sur le thème "Les Mirages de l'Âme".
Annonce-t-elle d'une voix calme mais pleine d'émotion. Un frisson parcourt mon échine alors que j'absorbe ces mots, me demandant comment je pourrais traduire cette idée complexe en une œuvre d'art.
Elle poursuit en expliquant que ce thème nous invite à explorer les profondeurs de l'âme humaine, à capturer les émotions les plus intimes et à les traduire visuellement. Elle m'encourage à puiser dans mes expériences, mes souvenirs et mes rêves pour créer des tableaux qui révèlent ma propre essence.
Elle partage des exemples d'artistes célèbres qui ont abordé ce thème avec brio, utilisant des techniques variées pour exprimer les tourments, les joies, les peurs et les espoirs qui résident en chacun de nous. Elle mentionne des œuvres qui ont marqué l'histoire de l'art, telles que "La Nuit Étoilée" de Van Gogh ou "Les Baigneuses" de Picasso, qui ont réussi à captiver les spectateurs en transmettant l'essence même de l'âme humaine.
Alors que j'écoute les paroles de Madame Kaulitz, je sens une vague d'inspiration m'envahir. L'idée de plonger dans les profondeurs de l'âme, de peindre les émotions brutes et les sentiments les plus profonds, me stimule créativement. Je me sens prêt à relever ce défi artistique et à créer une œuvre qui résonnera dans les cœurs de ceux qui la contemplent. Je prends une profonde inspiration pour calmer mes pensées agitées. Je regarde Madame Kaulitz droit dans les yeux et lui répond avec détermination.
— Madame, je suis tellement honoré que vous me proposiez de participer à ce concours. C'est une opportunité incroyable que je ne veux pas laisser passer. Malheureusement, il y a un obstacle que je dois surmonter : ma mère. Dis-je en baissant la tête.
Elle fronce légèrement les sourcils, signe de son inquiétude face à ma déclaration. Je poursuis, essayant d'expliquer la situation avec clarté.
— Ma mère ne voit pas l'art comme une voie viable pour moi. Elle ne comprend pas à quel point cela compte pour moi et elle s'oppose souvent à mes aspirations artistiques. Participer à ce concours signifierait voyager à New York, à des kilomètres de Los Angeles, et je sais qu'elle ne me laissera jamais faire.
Un instant de silence s'installe entre nous, laissant mes paroles résonner dans la pièce. Je peux voir dans les yeux de Madame Kaulitz qu'elle comprend ma situation délicate. Elle réfléchit un moment avant de déclarer.
— Je comprends tes préoccupations, mais tu ne devrais pas abandonner si facilement, Daniel, Parfois, il faut se battre pour ses rêves, même si cela signifie affronter des obstacles familiaux. L'art est une passion qui ne devrait pas être étouffée. Dit-elle en posant ses mains sur mes épaules.
Ses paroles résonnent profondément en moi. Je réalise qu'elle croit en moi, en mon talent artistique, et elle est prête à me soutenir dans cette bataille personnelle. Je lui souris timidement, reconnaissant de son encouragement.
— Je sais que ce ne sera pas facile, mais je sais aussi que tu as le talent et la détermination pour réussir. Je serai là pour te soutenir tout au long du processus. Ajoute-t-elle.
— Mais comment faire ? Comment puis-je convaincre ma mère de me laisser participer à ce concours ? lui demandé-je, cherchant des conseils dans ses yeux bienveillants.
Elle réfléchit un instant, puis me dit d'une voix douce mais ferme.
— La clé, c'est la communication. Parle à ta mère, explique-lui l'importance de cette opportunité pour toi. Montre-lui combien cela signifie, combien tu es passionné et déterminé. Elle peut ne pas comprendre tout de suite, mais avec le temps, elle peut changer d'avis.
Je hoche la tête, absorbant ses paroles avec gratitude. Je sais que ce ne sera pas facile, mais je suis prêt à faire face à ma mère, à lui montrer mon amour pour l'art et ma détermination à poursuivre ma voie artistique.
— Je suis prête à parler à ta mère si tu le souhaites. Je peux lui expliquer l'importance de cette opportunité pour toi, la passion qui brûle en toi et les compétences exceptionnelles que tu as développées grâce à ton travail acharné. Peut-être qu'une conversation entre adultes lui permettra de comprendre ton désir de participer au concours. M'annonce-t-elle dans un sourire.
— Merci, pour vos paroles d'encouragement. Lui dis-je avec gratitude. Je sais que ma mère ne comprendra peut-être pas tout de suite, mais je ne peux pas abandonner ma passion. Je vais lui parler et lui expliquer à quel point ce concours à New-York est important pour moi.
— Je suis convaincue que tu peux le faire ! N'oublie pas que tu as le talent et la détermination nécessaires pour réaliser de grandes choses. Je suis là pour te soutenir à chaque étape. Dit-elle en secouant la tête fièrement.
Je remercie Madame Kaulitz une dernière fois pour son soutien précieux et je quitte sa salle de cours avec une nouvelle énergie. Je suis déterminé à aborder le sujet avec ma mère, à lui expliquer mon désir de participer à ce concours et à lui montrer combien l'art est important pour moi.
*
Je m'assois timidement à côté de ma mère, qui est absorbée par son monde de fumée. Je sens l'atmosphère pesante qui règne dans la pièce, mais je suis déterminé à partager cette nouvelle avec elle. Mon cœur s'accélère dans ma poitrine, mes mains tremblent légèrement, mais je me force à rester calme.
— Bonsoir, maman. Dis-je d'une voix douce mais ferme. Elle lève les yeux vers moi, ses yeux injectés de sang exprimant un mélange de surprise et d'indifférence. Je rassemble mon courage et je lui annonce :
— J'ai une nouvelle importante à te partager. J'ai été choisi pour participer à un concours d'art à New-York. C'est une opportunité incroyable pour moi, maman.
Un silence épais s'installe dans la pièce. Les volutes de fumée flottent dans l'air, ajoutant une atmosphère irréelle à la situation. Ma mère me regarde fixement, sans un mot. Je peux lire l'incrédulité et la désapprobation dans son regard.
— Faire de l'art ne mènera à rien. Murmure-t-elle finalement d'une voix chargée d'amertume. Tu devrais plutôt penser à un vrai travail, une carrière stable. C'est ça qui compte.
Mes épaules s'affaissent légèrement, mais je refuse de me laisser abattre. Je lui réponds avec assurance.
— Maman, l'art est ma passion, mon essence même. Participer à ce concours est une occasion de montrer mon talent, de me faire reconnaître dans le monde artistique. C'est ce que je veux faire de ma vie, et je suis prêt à me battre pour cela !
Ma mère me fixe intensément, son visage marqué par la lassitude et l'incompréhension. Elle semble sur le point de dire quelque chose, mais elle reste silencieuse. Je décide de continuer, de lui parler de mes espoirs et de mes rêves.
— Je sais que tu t'inquiètes pour moi, maman, mais je veux te prouver que je peux réussir dans ce domaine. Je suis prêt à travailler dur, à me former, à apprendre. Ce concours est une occasion en or pour moi, une chance de me faire remarquer, d'obtenir des opportunités pour mon avenir artistique. Je te demande juste de me soutenir, de croire en moi.
— Ça ne sert à rien. Tu ne seras jamais un grand artiste alors trouve toi un travail qui sera bien payé à l'avenir !
Les mots de ma mère résonnent dans ma tête, comme un écho amer qui menace de briser ma détermination. Je la regarde fixement, sentant une tempête d'émotions s'embraser en moi. La tristesse, la colère et la frustration se mêlent dans mon esprit, mais je refuse de les laisser me submerger. Je prends une profonde inspiration, tentant de trouver les mots justes pour exprimer ma passion et mon désir d'être artiste. Mais ma mère reste impassible, ses yeux empreints de scepticisme fixés sur moi. Je peux sentir sa résistance, son refus d'accepter mes aspirations artistiques. Pourtant, je suis prêt à lui montrer que l'art a une valeur inestimable. Je lui parle avec calme et conviction, cherchant à lui faire comprendre ma vision. Je lui explique que l'art est bien plus qu'une simple occupation ou un passe-temps futile. C'est une forme d'expression qui transcende les limites du langage et qui permet de communiquer des émotions, des idées et des réflexions profondes.
Je lui parle des artistes renommés qui ont laissé une empreinte indélébile dans l'histoire, de leur capacité à provoquer des émotions intenses à travers leurs créations. Je lui fais part de mon rêve de faire partie de cette lignée, de contribuer à l'enrichissement culturel et émotionnel de la société. Mais ma mère reste campée sur ses positions. Elle insiste sur l'importance de la sécurité financière et de la stabilité dans la vie. Pour elle, l'art est un luxe, une frivolité dont on peut se passer. Elle me met en garde contre les difficultés et les sacrifices auxquels je devrai faire face si je choisis cette voie. Pourtant, je ne peux pas ignorer l'appel de mon âme d'artiste. Je lui parle de ma passion brûlante, de la joie que je ressens lorsque je crée quelque chose de nouveau, lorsque je suis capable de capturer la beauté du monde à travers mes pinceaux ou mes crayons. Je lui parle également de l'importance de suivre ses rêves, de trouver sa véritable voie dans la vie. Je lui dis que je préfère vivre une existence épanouie et passionnée, même si cela signifie affronter des défis et des incertitudes, plutôt que de me résigner à une vie insipide et conformiste.
— Dans mes tableaux, maman, je trouve un moyen de m'exprimer, de montrer qui je suis réellement. Je commence d'une voix tremblante. L'art est ce qui me rend vivant, ce qui me fait me sentir complet. Je comprends tes préoccupations, mais je ne peux pas abandonner cela.
Elle soupire profondément, ses yeux se perdant dans le lointain.
— Tu ne comprends pas, Daniel. Je veux juste que tu aies une vie stable, une carrière qui te permette de bien gagner ta vie. L'art est un chemin incertain, plein de difficultés et de rejets. Et nous savons tous les deux que tu ne seras jamais un grand artiste. Dit-elle en riant.
Je sens une pointe de frustration monter en moi. Je sais qu'elle veut le meilleur pour moi, mais elle ne peut pas comprendre la passion qui brûle en moi. Je m'assois près d'elle, essayant de contenir mes émotions.
— Maman, je sais que l'art peut être difficile. Je sais que ça ne garantit pas une vie facile. Mais si je ne tente pas de suivre ma passion maintenant, je me sentirai toujours incomplet, toujours en train de me demander "Et si... ?" Je ne veux pas vivre avec des regrets.
Ma mère reste silencieuse, ses yeux fixés sur moi. Je peux sentir la tension dans l'air, le conflit intérieur qui la consume. Finalement, elle lâche un soupir et se lève, s'éloignant de moi sans un mot. Je reste là, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Je sais que ma mère ne changera pas d'avis du jour au lendemain, mais je refuse de renoncer à mes rêves pour autant. Je suis prêt à travailler dur, à m'investir corps et âme dans mon art, afin de prouver à ma mère et à moi-même que je peux réussir en tant qu'artiste. Je reste là, figé devant sa réaction, mon cœur se serrant douloureusement. L'odeur de l'alcool emplit la pièce, mêlée à la fumée persistante de ses cigarettes. Elle revient dans le salon en s'enfonçant dans son fauteuil, son regard évitant le mien. Je sens la lourdeur de l'incompréhension et de la tristesse peser sur mes épaules. Je m'approche d'elle avec prudence, essayant de trouver les mots justes pour briser ce mur de silence. Je sais que je ne peux pas la forcer à comprendre ma passion, mais je ne peux pas non plus rester indifférent à sa réaction désinvolte.
— Je suis prêt à assumer les risques. Même si je rencontre des échecs, je considère chaque expérience comme une opportunité d'apprentissage. Je sais que je peux me relever et continuer à avancer. Je suis prêt à persévérer et à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour réussir.
Je reste planté là, face à ma mère qui refuse catégoriquement de me laisser partir à New York pour participer au concours. Son visage est crispé, rempli de colère et d'incompréhension. J'essaie de garder mon calme, mais ses paroles me blessent profondément.
Elle éclate de rire, un rire cynique et glacial qui résonne dans toute la pièce.
— Tu penses réellement que tu peux réussir ? Tu es naïf, mon enfant. Le monde de l'art est impitoyable, et tu finiras par te brûler les ailes.
Je serre les poings, sentant la frustration monter en moi. J'ai tant espéré qu'elle puisse comprendre et soutenir ma passion, mais ses mots résonnent comme une sentence d'échec.
— Tu ne comprends pas ! Participer à ce concours est une opportunité unique pour moi. C'est ma chance de montrer au monde ce dont je suis capable, de faire entendre ma voix à travers l'art ! Je lui réponds d'une voix ferme, bien que ma voix tremble légèrement.
Elle ricane sarcastiquement, comme si tout cela était ridicule.
— Arrête de rêver en couleur ! La vie n'est pas faite de peintures et de pinceaux. Tu dois être réaliste et trouver un travail qui te garantira un avenir stable. Tu es pathétique, un incapable ! Me lance-t-elle d'un ton méprisant. Penses-tu réellement que tu peux réussir dans ce concours ? Ne te fais pas d'illusions, tu n'es pas à la hauteur.
Je sens les larmes me monter aux yeux, mais je me retiens de les laisser couler. Je refuse de lui montrer ma vulnérabilité. Je lui fais face avec détermination.
— Maman, l'art n'est pas juste un passe-temps pour moi. C'est ma passion, c'est ce qui me donne un sens, une raison de me lever chaque matin. Je ne peux pas simplement l'abandonner pour un travail qui ne me rendra jamais heureux.
— Tu es ingrat ! Je t'ai donné la vie, je t'ai élevé, et voilà comment tu me remercies ? En suivant tes chimères d'artiste ! Tu n'as aucun talent, tu ne seras jamais un véritable artiste. Poursuit-elle avec dédain. Arrête de perdre ton temps avec tes illusions et concentre-toi sur quelque chose de concret, de rentable.
Je sens une boule d'émotions se former dans ma gorge, mais je me force à garder ma voix calme et posée.
— Je te respecte et je suis reconnaissant pour tout ce que tu as fait pour moi. Mais je ne peux pas sacrifier mon bonheur et ma passion pour satisfaire tes attentes.
Elle s'approche de moi d'un pas menaçant, son regard rempli de colère.
— Tu vas rester ici, dans cette maison, et tu vas te concentrer sur tes études. C'est la seule chose qui compte.
Je soutiens son regard, sentant mon cœur battre de plus en plus fort dans ma poitrine.
— Je suis désolé si tu es déçue, mais je dois suivre mon propre chemin. Je ne peux pas vivre ma vie en fonction des désirs des autres. Je veux me réaliser en tant qu'artiste, peu importe les obstacles.
Elle lève sa main dans un geste menaçant, mais je ne bouge pas, lui tenant tête avec courage. Finalement, elle baisse la main, semblant vaincue.
— Va donc, pars à New York pour ton concours stupide. Mais ne compte pas sur moi pour te soutenir quand tout s'effondrera !
Les paroles cinglantes de ma mère résonnent dans ma tête, comme des lames acérées qui percent mon cœur. Son rire moqueur, empreint de mépris, me fait douter de mes capacités et de ma valeur en tant qu'artiste. Une tristesse profonde m'envahit, mais je refuse de me laisser abattre. Je me redresse, luttant contre les larmes qui menacent de couler. Je suis déterminé à lui prouver qu'elle se trompe, qu'elle ne connaît pas ma véritable essence créative. Les mots blessants qu'elle a prononcés ne feront que renforcer ma résolution à réussir dans le domaine artistique.
Je détourne le regard, ne voulant plus me confronter à son mépris. Je décide de prendre mes distances, de trouver refuge dans mon propre univers artistique. Je m'échappe de la maison, cherchant un endroit où je pourrais me ressourcer et laisser libre cours à ma passion.
Je me dirige vers un parc à proximité, où les arbres majestueux se dressent fièrement et où l'air est empli d'une certaine sérénité. Je trouve un banc isolé, m'assois et ferme les yeux pour me connecter à mon essence artistique. Dans le silence paisible du parc, je laisse mon esprit vagabonder. Les souvenirs des moments où l'art m'a procuré de la joie et du réconfort affleurent. Je me rappelle ces moments de création intense, où je me suis senti vivant et en harmonie avec moi-même. Je sens une vague de détermination grandir en moi. Je refuse de laisser les paroles négatives de ma mère me définir. Je sais que l'art est ma passion, ma voie, et je ne peux pas me laisser décourager par ceux qui ne comprennent pas son importance dans ma vie.
Je rouvre les yeux et observe attentivement le monde qui m'entoure. Les détails des fleurs colorées, la danse des feuilles dans le vent, les jeux de lumière qui filtrent à travers les branches... Tout cela m'inspire, me rappelle pourquoi je suis un artiste dans l'âme. Je sors mon carnet à croquis et mon crayon, et je laisse ma main suivre les mouvements dictés par mon cœur. Les lignes prennent forme, les contours se précisent, et petit à petit, je vois naître une œuvre qui reflète mes émotions et ma détermination. Je me perds dans ma création, oubliant le monde qui m'entoure. Chaque coup de crayon est une affirmation de ma valeur en tant qu'artiste. Je suis capable de créer quelque chose de beau et de significatif, même si ma mère ne le reconnaît pas. Au fur et à mesure que je dessine, mes doutes s'estompent et ma confiance revient. Je suis prêt à affronter les obstacles et à me battre pour réaliser mes rêves artistiques. Peu importe les critiques ou le manque de soutien, je sais que mon art a de la valeur et qu'il mérite d'être partagé avec le monde.
En rentrant, je marche d'un pas décidé vers ma chambre, déterminé à me préparer pour ce concours qui représente une opportunité unique pour moi. Chaque coup de pinceau, chaque éclaboussure de couleur sur la toile, sera un acte de résistance contre ceux qui ne croient pas en moi. Je sais que ce chemin sera difficile, parsemé de doutes et de défis, mais je suis prêt à les affronter. Je me rappelle les mots de Madame Kaulitz, mon inspiration et mon soutien. Elle croit en moi et en mon talent artistique, et cela me donne la force de continuer à avancer. Dans ma chambre, je m'entoure de mes pinceaux, de mes toiles et de mes rêves. Je me plonge dans mon art, cherchant refuge et réconfort dans chaque coup de pinceau. C'est là que je me sens vraiment moi-même, libre de m'exprimer et de créer.
Peu importe les obstacles qui se dressent sur mon chemin, je suis résolu à poursuivre ma passion artistique. Je sais que ce n'est pas facile, mais je refuse de renoncer à mes rêves. Je suis déterminé à prouver à tous, y compris à ma mère, que l'art a sa place et sa valeur dans ma vie.
Avec chaque toile que je peins, je m'échappe de la réalité et je crée mon propre monde, un monde où ma passion est appréciée et respectée. Je sais que le chemin sera solitaire et semé d'embûches, mais je suis prêt à affronter tous les défis pour réaliser mes rêves d'artiste.
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Je suis assis dans ma chambre, les larmes coulant doucement sur mes joues. Je suis en proie à une colère bouillonnante et à une tristesse profonde. Je ne peux pas comprendre pourquoi ma mère semble si réticente à me laisser suivre ma passion artistique, alors qu'elle est si indulgente avec mon frère, son fils préféré.
Je repense à toutes ces années où j'ai essayé de trouver ma place dans le monde de l'art. J'ai consacré des heures et des heures à parfaire mes compétences, à exprimer ma créativité sur toile et à me nourrir de l'émotion que seule l'art peut susciter. Cela a toujours été ma voie, ma source de bonheur et de réalisation personnelle. Pourtant, chaque fois que j'essaie de partager cette passion avec ma mère, je me heurte à un mur de résistance et de désapprobation. Elle me dit que l'art n'est qu'une perte de temps, une voie incertaine et peu prometteuse. Elle souligne constamment les difficultés financières auxquelles je pourrais être confronté en poursuivant une carrière artistique.
Mais ce qui me blesse le plus, c'est de voir qu'elle ne ressent pas la même passion et le même soutien envers moi que pour mon frère. Il a toujours été son favori, recevant tous les éloges et les encouragements, quels que soient ses choix. C'est comme si ma mère avait des attentes différentes pour moi, comme si elle ne voyait pas la valeur de mes aspirations et de mes rêves. La frustration grandit en moi, l'injustice et le sentiment d'être incompris me submergent. Je me demande pourquoi ma mère ne peut pas simplement accepter qui je suis réellement, pourquoi elle ne peut pas me soutenir dans ma quête d'épanouissement et de bonheur. C'est déchirant de voir que sa préférence pour mon frère teinte son regard sur moi et m'empêche de réaliser mon plein potentiel. Pourtant, malgré la colère et la tristesse qui m'habitent, je refuse de laisser ma mère éteindre la flamme qui brûle en moi. Je sais au fond de moi que l'art est ma voie, ma véritable passion, et je suis prêt à me battre pour la faire valoir.
Je me promets d'aller de l'avant, de persévérer malgré les obstacles et les désapprobations. Je vais continuer à travailler dur, à développer mes compétences artistiques et à chercher des opportunités pour montrer au monde ma véritable valeur en tant qu'artiste. Peut-être que ma mère finira par comprendre un jour, peut-être que ses yeux s'ouvriront enfin à la beauté et à l'importance de l'art dans ma vie. Mais même si cela ne se produit pas, je sais que je suis le seul maître de mon destin. Je suis déterminé à suivre ma voix intérieure, à vivre ma passion et à prouver à tous, y compris à ma mère, que je peux réussir en tant qu'artiste, peu importe les obstacles qui se dressent devant moi. Ainsi, avec un mélange de tristesse, de colère et de détermination, je me lève de ma chaise, essuie mes larmes et regarde ma palette de couleurs avec une lueur d'espoir dans les yeux. Je suis prêt à faire face à tous les défis et à tracer mon propre chemin vers le succès artistique, en dépit des désaccords familiaux.
Je suis toujours perdu dans mes pensées, lorsque soudainement la porte s'ouvre brusquement, sans même un léger coup frappé en signe de politesse. Je me redresse, surpris, pour apercevoir mon frère Daryl se tenir devant moi, les bras croisés et une expression déterminée sur le visage. Il semble chercher quelque chose, mais je ne peux pas deviner ce que c'est.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? Demandé-je, légèrement agacé par cette interruption impromptue.
Daryl me regarde avec un mélange de curiosité et d'urgence dans les yeux. Il est toujours un mystère pour moi, avec sa personnalité rebelle et son attitude distante. Nous sommes si différents l'un de l'autre, comme deux pièces d'un puzzle qui ne semblent pas s'emboîter parfaitement.
— J'ai entendu maman parler de toi. Dit-il d'un ton sérieux. Elle a dit qu'elle ne te laisserait pas aller à ce concours d'art à New York.
Je suis surpris d'apprendre que Daryl est au courant des discussions que ma mère a eu avec moi. Habituellement, il se tient à l'écart des conflits familiaux, préférant se réfugier dans sa propre bulle musicale et échapper aux réalités de notre vie quotidienne.
— Comment t'es au courant ? Demandé-je, curieux de savoir comment il a pu entendre une conversation qui s'est déroulée en privé.
Daryl hausse les épaules, son expression se radoucissant légèrement.
— J'ai entendu votre dispute depuis ma chambre. Je ne pouvais pas m'empêcher d'écouter.
Je reste silencieux un instant, absorbant cette révélation. Daryl est souvent resté à l'écart, mais cela ne signifie pas qu'il ne se soucie pas de ce qui se passe. Peut-être que derrière son attitude rebelle, il y a un brin de compassion pour moi ?
— Alors, pourquoi es-tu ici ? Demandé-je finalement, curieux de savoir ce qu'il a en tête.
Daryl déplie lentement les bras, ses épaules se relâchent légèrement. Il fixe son regard dans le mien et ses yeux reflètent une lueur de compréhension.
— Écoute, je sais que nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d'onde, mais je vois à quel point l'art et ce concours débile est important pour toi. Dit-il d'une voix plus douce. Je ne veux pas te voir renoncer à ton rêve à cause de notre mère. Je sais que c'est dur, mais tu dois te battre pour ce en quoi tu crois.
Je reste bouche bée, ne sachant pas comment réagir aux paroles inattendues de mon frère. Daryl, qui a toujours semblé se soucier davantage de lui-même, montre soudainement une facette plus compatissante et encourageante. C'est comme si nous avions trouvé un terrain d'entente, même si ce n'est que pour un bref instant.
— Merci. Dis-je finalement, la voix légèrement tremblante. Cela signifie beaucoup pour moi.
Daryl esquisse un léger sourire, puis se détourne en direction de la porte.
— Fais ce que tu dois faire, peu importe ce que maman dit. Je serai là pour toi, quoi qu'il arrive.
Et avec ses paroles réconfortantes, il quitte ma chambre aussi brusquement qu'il y est entré, me laissant avec une nouvelle dose de détermination et une lueur d'espoir dans mon cœur. Peu importe les obstacles qui se dressent devant moi, je sais maintenant que j'ai un allié inattendu dans ma propre famille.
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