"Tu m'as regardé droit dans les yeux et tu m'as menti" ou l'amour selon Magnus

"Magnus... Je suis désolé. Personne ne devait être au courant, j'ai promis."

"Je ne suis pas personne Alec !"

Il n'a jamais été aussi furieux après Alexander.
Jamais.
Même quand il avait décidé d'épouser Lydia ou de lui demander une mèche de cheveux.
Jamais il ne s'était senti aussi trahi par son chasseur d'ombres.

Il y avait quelque chose d'effrayant dans le fait d'aimer, particulièrement quand on est immortel. C'est choisir de souffrir longtemps pour une joie éphémère. Magnus était tombé amoureux de plusieurs hommes, de plusieurs femmes.

D'une seule immortelle.
Camille Belcourt, belle et éternelle.
Comme lui.
Il avait cru avec elle qu'il n'aurait plus jamais à souffrir ou à craindre le temps. Il pensait pouvoir aimer continuellement, éternellement.

Un amour sans fin.
Camille lui avait ri au nez.
Elle n'y croyait pas, elle le trompait.

Mais Alec, malgré sa mortalité, l'avait attiré. Et Magnus s'était métamorphosé en un papillon attiré par sa lueur, si faible, si dangereuse pour lui. À quoi bon lutter contre ses sentiments ? Magnus ne voulait qu'Alec. Il n'avait pas de sang d'ange, il ne songeait pas à sauver l'humanité. Il voulait sauver les siens. Seulement ceux qui comptaient. Contrairement à Alec. Alec était ce genre de héros qui pense au plus grand bien. Il questionne la volonté des anges.

Il avait cru en Alec.
En sa détermination.
En son courage.
En sa sincérité.

Sa vie était brodée de mensonges, construite sur des histoires passées. Alec n'avait aucune expérience dans les relations, c'était un idéaliste. Magnus n'avait pas connu de chasseurs d'ombres aussi bons et honnêtes.

Mais Alec avait menti.
Il lui avait caché la vérité.
Une vérité grave.
De celle qui mettait sa propre vie en danger.
De celle qui pouvait tuer tous ses amis.
Catarina.
Tessa.
Raphaël.
Même Shelton... Ou quelque chose dans ce goût là.
Tant des siens... Des créatures obscures encore une fois menacées.

Alors Magnus sentait sa colère dans ses veines, il sentait sa déception appeler sa magie. Il avait la sensation... Non... C'était plus fort que ça... Il ressentait le besoin d'exploser.

L'Enclave n'avait pas l'épée mortelle. Ils étaient tous condamnés.
Qui les sauverait ?
Un chevalier servant du ciel ?

Mensonge.
Tout ça, ce n'était que des mensonges.
La politique de transparence d'Alec aussi.

Il l'avait défendu devant les fées, il l'avait choisi chaque argument pour Alec. Parce qu'il avait confiance en Alec.
Il a trahit les siens.

- Message à Catarina :
"Rejoint le Labyrinthe en spirale. S'il te plaît, c'est primordial' ne joue pas à la sorcière bien aimée."

Devait-il la rejoindre ? Elle et Tessa ? C'était la meilleure option, celle la plus sûre. N'était-ce pas son rôle de défendre chaque sorcier New-yorkais ?

Voilà pourquoi il était en colère.
Alec l'avait mis face à un choix. Celui de partir, ne pas combattre, sauver sa peau ou de rester et de combattre. Magnus devait choisir entre ses amis ou son amour pour Alec.

Alec ne l'avait pas choisi.
Il avait choisi l'Enclave et ses secrets.
Voilà pourquoi la magie de Magnus hurlait et vibrait dans tout son corps.

Magnus aurait voulu qu'Alec le choisisse.
Parce que lui, il le choisirait toujours.

- Message de Catarina :
"Viendras-tu ?"

Non.
Il reste.

- Message à Catarina :
"Je ne peux pas."

Aimer c'est accepter de tout abandonner, de tout risquer.

Qu'importe le temps qu'il nous reste, mortel ou immortel, car sans amour la vie mérite-t'elle d'être vécue ?

- Message de Catarina :
"De nous deux, qui joue à la sorcière bien aimée ?"

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