Chapitre 17 - Révélations, erreurs et culpabilité
"I'm sittin' eyes wide open and I got one thing stuck in my mind
Wondering if I dodged a bullet or just lost the love of my life"
• IDWLF - Zayn ft Taylor Swift
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Beaucoup de choses dans la vie m'étaient toxiques. Les secrets, certaines relations,... Pourtant ce petit sentiment que je ressentais, je n'arrivais pas à le placer dans cette catégorie. Certes, j'étais coupable. Coupable de l'avoir embrassé. Mais pour rien au monde, je ne l'aurais regretté.
Je renversai ma tête en arrière, touchant l'appuie-tête du siège de la Ferrari. L'odeur de mon père imprégnait encore chaque coin de l'habitacle et se mélangeait avec l'odeur du cuir.
Papa, pourquoi suis-je si perdue ? Je veux dire, je pourrais penser à d'autres choses, comme comment te venger et pourtant mon esprit est focalisé sur Bram. Bram qui me cache quelque chose. Aide-moi, Papa, j'ai tant besoin de toi.
Il était parti trop vite. J'étais seule et livrée à moi-même. Il avait toujours été le seul à pouvoir m'aider. Comme la fois où je pleurais dans la cour de récréation à sept ans parce que Théo m'avait volé ma barre chocolatée. Il avait été le seul qui avait compris que je ne pleurais pas vraiment pour ma sucrerie, mais parce que j'avais peur de ses disputes constantes avec Maman. Et que ça avait été la goutte qui avait fait débordé le vase.
Comment pourrais-je me relever alors qu'il y a moins d'un mois mon monde s'est effondré quand son coeur s'est arrêté. Mais je devais arrêter d'y penser et aller de l'avant. Parce que c'était mieux pour tout le monde.
Je revoyais le regard de Bram dans le mien. Je repensais à sa façon d'avoir éviter le sujet de son mystère, ma façon de l'avoir bêtement suivi. J'avais l'impression d'être manipulée depuis le début. Que rien de tout ça n'était réel. Alors je m'accrochais à Ky, car c'était la seule chose qui me tenait encore debout. Car si je me lâchais, je tomberais dans le vide. Et j'avais peur de prendre mon envol.
Une peur bleue.
Quitte à faire comme si rien ne s'était passé, comme si la culpabilité ne rongeait pas chaque part de mon être. Je garai la voiture en face de la grande porte en bois brut. Une boite aux lettres rouge cerise se dressait fièrement à côté d'une plante verte dont les longues feuilles se caressaient aux coins rouillés de l'objet.
Je frappai. Un coup. Deux coups. Trois coups.
La porte s'ouvrit dans un léger grincement, terrifiant.
- Tu devrais mettre de l'huile sur les machins de la porte, lançai-je en me composant un sourire qui fut, je l'espérais, normal.
Le jeune homme qui se dressait devant moi avait la mine fermée, et ses sourcils semblaient froncés depuis un bon bout de temps. Il posa ses yeux sombres sur moi et m'adressa un sourire éphémère.
Je ne sais pas si je pouvais m'exprimer ainsi, si mes mots étaient bien choisis, mais je sus. Précisément, véritablement. À ce moment donné, je sus que tout avait été faussé. Que l'amour que je ressentais par Ky avait juste été ma diversion. Que rien n'était vrai. Que ce n'était pas ma faute. Que tout était brouillé dans ma tête. Que j'avais perdu le seul point solide auquel je m'accrochais.
Et je voltigeais dans le vide.
La sensation des lèvres de Bram sur les miennes.
La chaleur de mes joues.
La sensibilité de chaque millimètre de ma peau à son toucher.
- Athéna ?
Je posai mon regard brusquement sur Ky, qui s'était retiré pour que je rentre. Je hochai la tête et m'enfonçai dans le long couloir. Une porte sur ma gauche donnait sur le salon et j'y entrai. Je m'installai dans le canapé beige et observai les tons chocolats, bruns, et clairs de la pièce. Tout pour ne pas croiser le regard du brun. Ça ne m'empêchait pourtant pas d'entendre sa voix résonner.
- Athé', je dois te parler de quelque chose.
- Tu es vraiment sûr de vouloir en parler maintenant, il y a plein d'autres moments, tu sais, je peux toujours..., tentai-je pour éviter le sujet alors que je ne savais même pas de quoi il retournait.
- C'est à propos de Bram, me coupa-t-il.
Mon regard trouva cette fois-ci rapidement le sien.
- Bram ?
Il secoua la tête. Un petit rire amer s'échappa de ses lèvres.
- Tout de suite, ça t'intéresse rudement plus.
Je fronçai les sourcils.
- Je crains de ne pas comprendre, feignis-je.
Il passa la main dans ses cheveux noirs, ce rictus amer toujours plaqué sur son visage habituellement doux.
- Laisse tomber. Mais je dois vraiment t'en parler alors assieds-toi confortablement.
Je décidai de ne pas creuser plus ou éviter quoique ce soit et écouter ce qu'il avait à dire. Lui se contentait de m'observer.
- Vas-y, l'encourageai-je, je t'écoute.
- Tu te souviens que j'avais du partir durant un petit moment pendant que ton père était...
Je hochai hâtivement la tête, déglutissant et me rappelant de ces horribles souvenirs. Ky regarda ses Timberland.
- Et bien, j'ai trouvé ce que ton père m'avait demandé. Tardivement, puisque je n'ai pas pu lui transmettre l'info mais j'ai trouvé. Et en tant que son successeur, ça vaut mieux que tu connaisses les moindres détails. Tu veux un verre d'eau ?, s'interrompit-il.
- Non, accouche, le pressai-je, intriguée et complètement angoissée.
- Et si Jackson Jefferson n'avait pas un fils mais deux fils ?, lança-t-il, se penchant vers moi.
Je secouai la tête, incrédule.
- Impossible. J'ai bien vu les photos de mon père quand ils étaient encore dans une bonne entente et il n'a jamais été question de deux fils.
- Et si ?, insista Ky.
- Comment serait-ce possible ?, demandai-je, perdue.
Je voyais chaque photo, chaque image que j'avais trouvé et me souvenais parfaitement du petit Taylor. Puis je crus comprendre.
- Un fils illégitime ?, avançai-je.
Ky passa sa main le long de son visage.
- Pire que ça. Cette crapule est bien plus vicieuse.
- Explique-moi ce que tu as trouvé. Tout de suite.
Il rit légèrement devant mon ton catégorique.
- Oui, chef. Disons que j'ai trouvé un contrat d'adoption.
- L'adoption de qui ? Je ne comprends pas.
- Taylor. Taylor est adopté.
Je vis le visage de celui-ci dans ma tête. Plus j'y pensais, plus je comprenais. D'abord, il y avait évidemment l'absence de ressemblances physiques, mais pas seulement, il y avait le caractère. Je comprenais que parfois ça n'avait rien avoir dans la génétique, mais la manière dont Taylor semblait si fragile malgré son apparence de costaud.
- Mais tu disais qu'il y avait deux fils, n'est-ce pas ?
- Deux fils mais Jake est seulement le père d'un seul des deux. Et si ce n'est pas Taylor...
- C'est l'autre.
Mais qui était l'autre ? Et pourquoi Jake aurait chercher à le cacher de tous ?
Ky se pencha vers moi et posa les coudes sur ses genoux, plongeant la tête dans ses mains.
- Athéna, l'autre c'est Bram.
Je ne compris pas tout de suite. L'information mit quelques légères secondes à passer jusqu'à mon cerveau. Puis je m'arrêtai totalement de bouger.
C'était comme si chaque moment passer avec Bram se rejouait dans ma tête, je cherchais à trouver à quel moment j'avais été aveugle au point de ne plus me méfier de lui. Quelle idiote j'avais été... Je poussai intérieurement un cri de rage. Un moment précis se repassait en boucle dans ma tête : cet instant où ses lèvres s'étaient scellées aux miennes. Et je me sentais horriblement honteuse sauf que je ne savais pas si c'était parce que je m'étais laissée avoir ou parce que j'osais penser à ça, à ma tromperie, alors que mon petit-ami était en face de moi. Je me dégoûtais.
J'aurai voulu exprimer ma rage contre Bram, contre moi,... mais la seule chose que j'arrivai à prononcer faiblement dans un souffle fut :
- Bram...
Ky hocha la tête puis se leva. Je ne demandais pas où il allait, à vrai dire j'étais trop perdue dans mes pensées pour m'en soucier. Mais je le vis tout de même rentrer dans la cuisine.
- Tu veux quelque chose à boire ?, me cria-t-il depuis la pièce.
- Un peu d'eau, merci !, lui répondis-je en haussant la voix à mon tour.
J'hésitais. Devais-je lui dire ou non ? Et qu'en deviendra-t-il des Hells sans Bram pour les diriger ? Je n'étais pas prête à le faire mais je ne pouvais pas me résoudre à garder ce traitre parmi mes rangs. Mais il y avait Ky, il m'aiderait surement. Simplement je me sentais d'autant plus coupable de lui demander tant de choses. Il était si gentil, si parfait. Trop bien pour moi.
Il revint très vite, un verre d'eau dans les mains. Il me le tendit.
- Tiens, mon ange.
A l'entente de ce surnom, ma gorge se serra et je ne pouvais pas me retenir plus longtemps. Je ne pouvais pas lui cacher le baiser. C'était trop dur. Je ne pouvais pas rester avec lui en pendant pouvoir faire comme ci de rien n'était.
- Ky, s'il te plait... Je dois absolument te dire quelque chose.
Il fronça les sourcils et se rassit.
- Oui ?
J'inspirai, expirai. Allez, Athéna, aie un peu de courage pour une fois. Je me détestais.
- Je...J'ai..., commençai-je prudemment avant que la son de la sonnette se fasse entendre.
Ky se releva et se dirigea dans le couloir de l'entrée.
Ce n'était pas possible... Pourquoi juste à ce moment précis, un crétin avait du venir. Cela ne fit qu'augmenter la boule d'angoisse dans le creux de mon ventre.
J'étais égoïste. Ky allait m'en vouloir, il allait être mal. Mais il ne m'aimait pas. Personne ne peut m'aimer. C'était fou comme imaginer que quelqu'un puisse ressentir quoique ce soit pour moi était si inconcevable. Il y avait réellement un problème chez moi. Le seul raisonnement que je pouvais me permettre de faire était que ça ne lui ferait aucun mal, il ne tenait pas à moi.
"- Tu es amoureux d'elle ?, avait demandé Bram.
- Je ne sais pas. Peut-être."
- Comment oses-tu venir chez moi ?, s'indigna Ky, Dégage !
Quand j'entendis ce haussement de ton, je me dépêchai d'accourir dans l'entrée. Je vis Ky. Et derrière lui Bram. Mon coeur se mit à battre violemment et mes jambes commencèrent à devenir fébriles. Je m'appuyai contre le mur. C'était simplement incroyable toutes les sensations qui surgissaient dans mon être. C'était la première fois que je ressentais autant de sentiments. J'avais envie de me réfugier dans ses bras, alors que j'étais dégoûtée de l'actuelle vérité. Bram était un traitre, mais pas autant que mon coeur. Pourtant c'était des sentiments irrépressibles. La joie de le voir, la haine de savoir qu'il avait trompé tout le monde depuis le début, l'angoisse de savoir que Ky était dans la même pièce, se dressant entre nous, me protégeant de lui alors que quelques heures plus tôt, pas même un centimètre ne nous séparait. Puis il y avait les plus forts : la culpabilité, plus que tout. Et un autre, dont je n'avais même pas envie d'évoquer mais qui surmontait tous les autres, inévitablement.
- Je dois voir Athéna, je sais qu'elle est ici. Tu as dû lui dire des choses affreuses à mon sujet, elle doit entendre..., s'arrêta soudainement Bram.
Il m'avait vue, cachée par Ky, et ses yeux m'éblouirent, il semblait plus déterminé que jamais. Un autre jour, j'aurai pu faire un blague sur le cliché qu'il représentait avec sa veste en cuir et ses airs de badboy. Mais pas aujourd'hui. Non aujourd'hui, j'étais juste hypnotisée par ses yeux verts qui luisaient plus que jamais.
Ses lèvres formèrent mon nom mais aucun son ne sortait. Les larmes vinrent facilement remplir mes yeux, comme à l'habitude, mais je les chassais d'un clignement d'yeux vif.
Ky se retourna vers moi. Je compris qu'il pensait que je me sentais trahie d'avoir appris sa réelle identité. La seule vraie raison était que je revivais chaque moment, chaque fois que ses lèvres sont rentrées en contact avec les miennes. Certaines personnes penseraient que ce n'était que de simples baisers. Pour moi, c'était comme si les autres que j'avais pu recevoir auparavant n'existaient plus, éclipser par la perfection de ses derniers, par la douceur de ses lèvres, par son odeur se mélangeant à la mienne.
J'étais définitivement perdue, irrécupérable. Trop accro sûrement.
- Je ne crois pas qu'elle veuille te voir. Va-t-en, ordonna Ky en se postant devant moi.
J'étais trop chamboulée pour riposter. N'importe quoi.
Évidemment, Bram n'en fit qu'à sa tête et bouscula Ky.
- Laisse-moi passer, crétin.
Je le vis s'approcher de moi et sans même m'en rendre compte, je reculai. Mais le mur m'arrêta bien vite. Il attrapa mon poignet et je frissonnai à son contact puis il me tira jusqu'à la dernière pièce du long couloir, après
avoir dépassé le salon : la salle de bain, et verrouilla la porte.
- Qu'est-ce que tu fous, bordel ! Ouvre cette foutue porte !, cria Ky depuis le couloir.
Je me réfugiais dans un coin. J'avais ce besoin imminent de me faire petite, d'être oubliée. Définitivement. Ma respiration était lourde.
- Ferme-la, Ky, j'en ai pour deux minutes. Je t'en prie.
Ses yeux verts se posaient à cet instant sur mon corps menu recroquevillé à côté de la douche. Et j'eus l'impression, rien qu'en regardant l'expression de son regard, je ne serai jamais oubliée. Evidemment, je me trompais. Je me demandais si Bram avait murmuré cette dernière phrase pour Ky... ou bien pour moi.
- Je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, murmura-t-il. Dis-moi ce qui ne va pas.
J'étais si troublée par la faiblesse qu'il semblait avoir devant mes yeux. Puis je me souvenais de son jeu d'acteur, de sa triste mascarade : est-ce que, ça aussi, c'était faux ? Sa gentillesse envers moi, c'était aussi des conneries ?
De plus, j'en avais marre de pleurer. Marre de montrer ma vulnérabilité à des gens comme lui. À des gens sans pitié.
J'étouffais un sanglot.
- Hé, princesse, ça va aller. Explique-moi. Ky t'a déjà tout raconté ? Ou dois-je le faire ?
Il essaya de toucher ma joue.
- Ne me touche pas, lui interdis-je, sachant parfaitement que ma voix s'était cassé sur le dernier mot.
Bram recula vivement.
- Je ne comprends pas pourquoi tu réagis comme ça, me confia-t-il. A la rigueur, que tu sois en colère mais pourquoi tant de tristesse.
- Mon père, murmurai-je, mon père est mort à cause de toi, Bram. Comment as-tu... Comment as-tu pu faire ça ? Il te faisait confiance. Il avait foi en toi. Et toi, tu l'as juste...trahi.
Bram passa la main dans ses cheveux puis marcha dans la pièce de long en large. Je voyais bien que ses poings étaient serrés comme jamais. J'avais envie de crier. Ma plaie au coeur, à cause de la perte de mon père, s'était réouverte, pire que jamais.
- Ce n'est pas ça, Athéna.
- Tais-toi !, m'écriai-je.
- Mais je... Laisse-moi t'expliquer !, s'indigna-t-il. Laisse-moi au moins te dire que...
Je me relevais, retrouvant soudain ma contenance, la rage m'animant entièrement. J'étais face à lui. Je voyais sa mâchoire se contracter, ses pupilles se dilater. Sa respiration se mélangeait avec la mienne, je sentais son souffle chaud sur ma joue.
J'étais si proche de lui. Je savais que Ky était dans le couloir, juste derrière cette porte. Pourtant, quelle tentation j'avais là. Ma rage s'effaçait juste par sa présence si proche. Je ne voulais pas, je ne voulais pas du tout qu'elle s'en aille. J'aimais cette force qui m'avait rendue si déterminée, pourtant je retrouvais toute cette faiblesse.
Cette odeur qu'il dégageait et qui était si envoûtante, ses yeux si verts braqués dans les miens, ses lèvres si roses qui ne demandaient qu'à les embrasser... Juste une fois... Une seule... Puis j'arrêterai, pour Papa. Pour tout le monde. Pour Ky.
Il m'observait si fortement, si profondément.
- Il n'y a pas que ça, Athéna. Dis-moi, je t'en supplie.
Je sentais mon coeur battre à toute vitesse.
- Tout à l'heure. Nous deux. Je ne savais pas qui tu étais réellement, murmurai-je.
- Ça change quelque chose ?, demanda-t-il.
- Non, répondis-je catégorique.
Juste.
- Alors pourquoi ça te chiffonne ?
Une.
- Je ne sais plus à qui attribuer ma confiance. Tout le monde me lâche.
Dernière.
- Pas tout le monde. Pas moi.
Fois.
- Je suis avec Ky, dis-je comme une dernière tentative de m'échapper de son emprise.
- Ça n'a jamais été un problème, chuchota-t-il.
- Si !, m'écriai-je. Ça a toujours été
Nous entendîmes Ky pousser un grognement derrière la porte.
- L'histoire n'a pas d'importance, Bram, savoir qui tu es me suffit.
- Et qui suis-je, Athéna ?
- Jacob Jefferson.
A l'entente de son nom, je le sentis se crisper.
- Tu sais que je ne suis pas comme tu le pense en ce moment, Athéna, tu sais aussi qu'un nom ne définit pas une personne. Tu me connais.
C'était quoi cette manie de toujours répéter mon prénom, cela ne faisait que plus me perturber.
- J'ai bien peur que non. Je crains que tout soit faux depuis le début. Comment as-tu pu mentir effrontément à mon père comme ça ? Tu devrais avoir honte.
Avant que j'aie pu réagir, il passa sa main autour de ma taille et me colla à lui. Ses lèvres se pressèrent contre les miennes, rapidement.
- Ça, c'était faux, ça ?, chuchota-t-il, de façon à ce que Ky n'entende pas.
Je reculais mon visage mais il me tenait toujours fermement contre lui. Je sentis mon coeur se briser comme jamais auparavant à cet instant précis. Je savais que je devrai ramasser les morceaux.
- Non, ça, c'était une erreur, murmurai-je si bas que je ne m'entendis presque pas moi-même. J'espérais qu'il ne capte pas les tremblements de ma voix.
Il me lâcha, comme si je l'avais soudainement brûler. Son visage laissa transparaître son sentiment d'être blessé ou bien triste, je ne savais pas réellement expliquer, il était si complexe à déchiffrer, puis il reprit son rictus habituel. Sauf qu'il semblait simplement amer.
- Sois heureuse avec Ky, lâcha-t-il sèchement.
Il déverrouilla la porte et s'évanouit dans le couloir. Un court instant plus tard, j'entendis la porte d'entrée claquer. Ky me regardait depuis le couloir, perdu. Je me relevais, reprenant par je ne sais quel moyen ma contenance. A l'aide de ma manche, j'essuyai mes lèvres, en pensant simplement que ça pouvait suffire à effacer la moindre trace de Bram sur mon être. Voyant que Ky continuait de me fixer, je résumais la situation en une seule et unique phrase :
- Disons simplement que JJ est hors-jeu.
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Je ne sais pas pourquoi je me sens autant stressée à l'idée de publier ce chapitre. Peut-être parce que j'ai peur que vous ne l'aimiez pas. Personnellement je n'en suis pas très fière.
J'espère que vous voudrez bien me donner votre avis, merci du fond du coeur. ❤️
Lara xxxxxxxxxxxxxxxxxxx
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