Naître sans parents, c'est naître sans identité, sans repères. On vous prend en charge parce que l'État l'exige. On vous nourrit parce que l'État l'exige. On vous éduque parce que l'État l'exige. Vous grandissez avec des centaines de frères et sœurs, certains ne sont que de passages et d'autres restent à l'orphelinat de leur naissance à leur majorité, ensuite vous devez faire les bons choix dans votre vie. Aucune figure paternelle ou maternelle n'est là pour vous pousser à prendre un chemin en particulier. Tout repose sur vos épaules.

- Tu es sûre de vouloir prendre cette voie, ma belle ?

J'opinai de la tête sagement.

- Faire partie d'un gang n'est pas un simple jeu où les tricheries sont toutes punies. Des missions te seront confiées et tu devras les mener à bien si tu ne veux pas que des problèmes te tombent dessus, poursuivit la trentenaire.

Zhenya Lipovesky passa une main dans son carré blond pour glisser quelques fines mèches derrière son oreille puis me scruta du regard, à la recherche de la moindre faille. J'étais prête. Il me fallait vite un toit, de quoi payer mes factures, de quoi manger et me vêtir. La solution de facilité... Une part de moi le savait et ma naïveté avait porté mes jambes jusqu'au bureau de cette femme de grande classe dirigeant un empire bâti dans les bas-fonds de Stockton.

- Tu devras te méfier des Holders, plus particulièrement de leur chef Serena Williams et de son bras droit, Leon Knight. Des fois, il arrive que nos boulots se croisent. Être une voleuse d'œuvres d'art n'est pas aisé.

- Bien sûr, travailler pour vous signifie rigueur, sérieux et méfiance, répondis-je calmement.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. L'excitation ? La peur ? Un mélange des deux. Même si avant notre rencontre je ne faisais pas officiellement partie des Artists, je baignais déjà dans cette organisation criminelle depuis des mois et mon initiation s'était déroulée à merveille. Un sourire étira ses lèvres pulpeuses peintes d'un rouge vif, mais elle se leva et avança à pas de velours jusqu'à moi. Me surplombant de sa hauteur, dos à elle, je serrai discrètement les accoudoirs de mon fauteuil. Avec la plus grande des délicatesses, elle souleva ma crinière brune et un métal froid glissa sur ma peau chaude. Lorsque mes doigts effleurèrent ma poitrine, je compris qu'elle venait de m'offrir le médaillon en argent avec l'insigne du gang gravé. Elle m'engageait.

Que me réservait cette vie de criminelle ? Naïve, j'ignorais qu'un bouleversement aux traits masculins changerait ma vie.

Je suis de retour pour vous jouer de mauvais tours !

J'espère sincèrement que ce prologue vous a intrigué, alors n'hésitez pas à me donner votre avis ♡

D'ailleurs, je crois que c'est la première fois que je fais un prologue aussi "long" aha

Je poste le premier chapitre au plus vite ♡

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Caroline.

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