I- Emma
Je me réveille en sursaut, la peau du dos dégoulinante et toute essouflée.
J'ai fait un cauchemars. Lequel ? Je ne me souviens plus. Mais j'ai une désagréable sensation dans le ventre, il est comme tordu de peur.
J'essaye de calmer ma respiration essoufflée en fermant calmement les yeux.
Quand je les ouvres de nouveau mon souffle se coupe. Je ne suis pas dans ma chambre.
Je suis entourée par des choses que je ne connais pas. Illuminée par la lumière blafarde d'un lustre de cristal j'observe avec effroi ce qui m'entoure.
Un lit de fer, un petit secrétaire style Louis XV, une table de chevet en bois avec une lampe à abat-jour. Un ensemble bien spartiate.
Je repousse les draps du lit dans lequel je me trouve et me lève. Je suis déjà toute habillée.
Aussitôt la pensée d'être enfermée m'effleure l'esprit. Je me dirige avec espoir vers les rideaux et les ouvre d'un coup dans l'espoir de recevoir sur mon visage la lumière du jour. De recevoir sur mon visage l'espoir d'une échappatoire. Mais je tombe sur un mur de brique.
Machinalement je pose la main dessus désespérée. Ce n'est pas un simple papier peint poser sur un mur mais un vrai mur de brique.
Je m'élance avec espoir vers une petite porte à ma droite. Je tombe sur une salle de bain. Sans issue, pas de fenêtre, aucune ouverture si ce n'est une misérable petite bouche de la taille d'un bout au dessus de la douche pour évacuer la chaleur.
La panique commence à me prendre les tripes. Et si j'étais vraiment enfermée ?
Je sors de la salle de bain et je jette sur la dernière porte que j'ouvre sans hésitation.
Derrière la porte un couloir noir avec plusieurs portes semblables à la mienne. Et au bout une lumière venant d'un escalier.
L'espoir d'une sortie possible porte mes jambes à courir vers cet escalier et à le descendre aussi vite que possible. Si je descend en bas il doit logiquement y avoir une porte d'entrée et donc une sortie.
Je veux sortir, cet endroit qui m'est inconnu m'oppresse de plus en plus.
Je me dirige vers l'escalier lorsque le murmure de voix me fige. Y aurait-il d'autres personnes ? Peut-être mon ravisseur ? Pour en avoir le cœur net je pose ma main sur la rambarde de l'escalier en colimaçon et commence ma descente.
Plus je descend les marches plus les voix deviennent claires et il me semble percevoir parmi elles des pleurs.
Au bout des escaliers un couloir sombre sans aucune fenêtre. la source de la lumière que j'avais pris comme espoir de sortie venait d'une grande double porte entrouverte.
Je m'apprête à l'ouvrir lorsque je me retrouve brusquement poussée contre un mur. Je suis prise dans un étau et sent un corps m'immobiliser contre le mur et une main menaçante sur mon cou, prête à serrer.
- Qui es-tu ?
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