part1 / avant la tempête
- Ne rends pas la chose aussi dure qu'elle ne l'est déjà, Gen, lui dis-je en croisant les bras autour de ma poitrine, mon anneau de la famille Lightwood scintillant dans mon col de crop top prune.
Je le regardais, du haut de mon 1 mètre 65, et le défiais du regard du mieux que je pouvais même si c'était peine perdue. Gen, de son vrai nom Genesis Takashi Crossway était un chasseur d'ombre du même âge que moi, c'est à dire 15ans, aux cheveux blonds cendrés repoussés en arrière, aux yeux bruns clairs, et haut de 1 mètre 87 toujours habillé avec une chemise en flanelle autour des hanches. Il avait cette musculature de coureur, et avait des allures de surfeur malgré ses parents Canadiens et Japonais. Il me regardait en baissant le menton, et n'avait jamais fait de remarque par rapport à ma petite taille (disons qu'avec un père haut de 1m85 étant directeur de l'institut de New York, l'autre de 1m90 voir plus étant le grand sorcier de Brooklyn, un grand frère plus grand d'une tête, j'étais comblée. Seul restait le benjamin, mais lui avait 6ans et l'ange soit loué il était encore petit).
- Ily.. tu sais très bien que je fais ça pour toi. Pour te protéger, répondit-il de sa voix chaude, au tac au tac, posant ses mains sur mes épaules.
C'était toujours comme ça avec Gen. Quoi que je faisais, il était toujours mon cran de sûreté avant de me lâcher dans le vide. Et, même si je ne lui avait jamais avoué.. je l'aimais pour ça.
Je l'amais pour ces petites attentions, même si nous n'étions pas ensemble. Je l'aimais pour son regard songeur, l'attitude qu'il avait quand il regarde le paysage ou dans le vide. Je l'aimais pour son sourire chaleureux qui illuminait mes journées, même si j'avais une famille pas comme les autres formidable et une parabatai d'enfer. Je l'aimais, je l'amais, je l'amais.. et ne lui avais jamais avoué.
Mon coeur battit la chamade en sentant le contact de ses paumes sur mes épaules à découverte. Ma tante Izzy m'avait acheté un ensemble, un crop top prune sur un débardeur gris foncé, et ainsi mes épaules restaient nues à cause du col bateau du crop top. Je perçu une méfiance dans son regard et il retira ses mains.
- Gen.. tu sais que je peux le faire. Qu'on peut le faire. Nous sommes entraînés pour depuis qu'on peut tenir une arme dans nos mains !
- Je le sais Ily, n'empêche qu'il faut revoir la stratégie ! On ne peut pas foncer dans ce niz la tête baissée et tuer tout ce qui bouge, non ! Même toi tu le sais, et tu t'en voudrais de devoir tuer tous ces vampires, annonça-t-il calmement.
- Bien sûr que je m'en voudrais, mais après un crime pareil..
Pas plus tôt que ce matin, mon oncle Jace avait sonné l'alerte. Mon père, Alec Lightwood, était en déplacement à Idris alors Jace s'occupait de l'Institut. Cette semaine j'avais dormis à l'Institut donc, sous les demandes de mon oncle qui voulait paufiner mon entraînement. J'aurais pu rester au loft avec mon second père, Magnus Bane, mon petit frère Max à la peau bleue, aux yeux bleu limpide et ses petites cornes grise argent, et mon grand frère Rafael, mais Jace avait tenu à ce que Rafe et moi restions, alors nous avons obéi, sous l'oeil accusateur de notre père sorcier envers notre oncle, qui lui aurait voulu avoir ses enfants pour la semaine.
Aux aurores donc, la quasi totalité de l'Institut de New York s'était levée pour se rassembler dans la bibliothèque, la nef de l'église étant trop peu éclairée à cette heure si. Le grand blond aux yeux dorés nous avait expliqué qu'un groupe de vampires marginaux s'étaient rassemblés dans le Bronx pour faire sévir leur lois et tuer comme bon leur semblait, les rendant hors la loi. Il s'était entretenu avec les adultes, Isabelle, Simon, Clary, et les parents de Gen, Aoi et Adrian, de voyage ici pour un court temps, et ils avaient décidés de nous faire passer un test d'aptitude pour évaluer nos capacités, à nous les adolescents de l'Institut, soit Gen, mon grand frère Rafe de 17ans, ma parabatai Zoe de 16ans et moi. Nous allions devoir faire équipe tous les 4 et ainsi trouver un moyen de percer le niz à jour. C'était risqué, Jace avait dû se prendre la tête avec notre père sorciee pour que Rafael et moi puissions nous joindre à la mission, mais approuvé par l'Enclave.
- Soit, tranchais-je finalement apres l'avoir jugé du regard, en évitant de rougir. Il faut rejoindre les autres et expliquer le plan alors.
- Je te suis, et ainsi, nous sortions d'une salle inoccupée près de l'infirmerie pour rejoindre le reste du groupe dehors, nous attendant sur les marches de l'église.
Zoé était assise, coudes sur la marche au dessus d'elle, tête en arrière et faisant mine de bronzer, tandis que Rafe lisait Un conte de deux villes de Dickens, sur un muret.
- Alors ? lança notre ainé et levant le nez de son livre. Les grands esprits ont trouvé une façon de vaincre les forces du mal suceurs de sang ?
- Ah bah enfin ! S'exclama Zoe, se tournant, et me regardant avec son air moqueur, passant de Gen à moi.
Gen s'asseya un peu plus bas que la jeune Herondale aux cheveux brun terracota remonté en queue de cheval au t-shirt blanc et ligné de bleu au col, plein de raccordement, et je resta debout en hauteur, pour pouvoir dire notre idée. Les regards étaient braqués sur moi, et chacun savaient que ça comptait beaucoup lorqu'on m'écoutait.
- À la tombée de la nuit on va aller se promener dans le Bronx, chercher le niz. Rafe, dis je en me tournant vers mon frère, tu seras notre guide, connaissant ce coin mieux que personne. Lily (la nouvelle chef du clan de l'hôtel Dumort, une vampire aux cheveux bleus au fort caractère mais très gentille et fort sympa) nous a déjà localisé leur planque, dans un vieil immeuble autrefois planque d'un gang. Aux dernières nouvelles ce ne sont que des brutes mais qui n'hésiteront pas à faire couler le sang. J'avais l'impression de débiter les mots sans m'arrêter, et en jetant un bref coup d'oeil à Zoe j'ai vu qu'elle me demandait de déscélérer la cadence, ce que je fis en raclant ma gorge. Il nous faut encore faire approuver le plan, mais ça devrait marcher. On ne tue que si nous y sommes obligés, et ceux qui restent devrons êtres livrés à l'Enclave. C'est d'accord ?
Les trois têtes hochèrent la tête, et l'adrénaline monta en moi. On se regroupa tous ensemble et entrèrent en même temps. Gen se désigna à aller raconter notre plan, ce que l'on acceptèrent tous, et Rafe fila dans sa chambre. J'allais prévenir Zoe que j'allais m'entraîner mais une boule au ventre me fit changer d'avis. Ma parabatai me regarda en arquant un sourcil, elle comprennait que quelque chose me tracassait.
- Em ? Ça va pas ?
De tout ceux que je connaissait, on m'appelait toujours Emily pour faire simple, Emilia quand c'était professionnel ou un rappel à l'ordre, Lily comme surnom et Ily pour mes proches. Zoe était l'exception, et le surnom qu'elle me donnait me plaisait bien.
- Je sais pas Zo, articulais-je en m'appuyant le dos sur un mur. J'suis en même temps excitée pour la mission, et de l'autre.. j'ai l'impression que tout va foirer.
- Hey, regarde moi Em (elle posa sa main sur mon épaule, et je redressa légèrement la tête pour la regarder droit dans ses heux verts, bleus et gris toute à la fois). Ça va le faire, okay ? Ne stresse pas. Tu vas gérer comme la chasseuse d'ombre génialissime que tu es, d'accord ?
- D'acc, lui répondis-je alors, la bouche pateuse.
- Essaye de te changer les idées, Lightwood Bane. Reste un peu avec Gennnn ?
Sa façon de dire son prénom me fit monter le sang à la tête, et je lui donna un coup de coude, auquel elle réponda en explosant de rire. Elle me fit signe qu'elle allait s'entraîner, comme à son habitude, et je la vis partir dans le couloir.
Je souria, d'une moue fatiguée, et rejoignit ma chambre. J'y ouvra mes fenêtres à double battants vieille comme le monde, et vis le ciel se teinter de rose et de bleu, l'horizon devenant orangée suite au soleil qui se couchait derrière les buildings de New York, laissant place à la lumière blanche et criarde des lampadaires de la ville qu'on surnommait la Grosse Pomme. Je n'avais pas faim et était décidée à rester dans ma piaule, aux murs repeints en blanc et ornés d'une multitude de stickers dorés et multicolores. Je ferma doucement ma porte et pris soin de marcher jusqu'à ma coiffeuse en passant à côté soit d'une pile de livre, de calepins plein de dessins ou d'une paire de botte, et me prépara pour la nuit qui allait venir. Je chopa une barre de céréales dans un tiroir de ma coiffeuse et commença à me démaquiller doucement, prennant mon temps.
J'appliquai une fine couche de gloss sur mes lèvres quand on frappa à ma porte. J'avais opté pour un léger fard à paupières foncé, du gloss, un peu de mascara marron et mes paillettes dorées habituelles sur mes joues. Ma tenue m'attendait, suspendu sur un patère derrière mon paravent rouge et noir venant d'Espagne, quand Gen rentra dans ma chambre, déjà en tenue de combat.
- Tu vi..
Sa phrase resta en suspens. Il était là, main sur ma poignée, la bouche entre ouverte, et me regardait, yeux grands ouverts, alors qu'il me voyait ainsi presaue tous les soirs depuis qu'il était arrivé là.
- Et bien.. je vais me changer et je vous rejoins en bas, dis d'une petite voix, comprennant que j'avais laissé mon crop top par terre et que j'étais seulement en débardeur gris foncé et jean troué noir.
Je n'avais pas un corps de rêve, mise à part ma poitrine qui pouvait s'avérer généreuse, quelques formes et un visage ovale. J'avais même les oreilles pointues, dû à mes origines, la peau translucide par endroit et mâchoire carrée, j'avais l'impression de me sentir desirée pour une fois. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine.
- Ouibiensûrjet'attendslà, avaitil sortit d'une traite avant de fermer la porte.
Je me dépêcha d'enfiler ma propre tenue, un pantalon d'un tissu epais et résistant, renforcé aux genoux, sur les fesses, les mollets et derrière les cuisses ; un t-shirt de sport noir anti transipirant sous une veste moulante qui allait jusqu'au bout de mes pouces, laissant les autres doigts libres, me permettant de bien attraper la corde de mon arc, renforcé pzr endroits aussi et du même tissus que le pantalon ; et une veste en cuir venant tout droit d'Italie rapporté par mes pères après l'un de leurs voyages. Je jetta un coup d'oeil au mirroir dans le paravent, et après avoir approuvé mon look et refait ma natte de cheveux longs et brun chatain, faisant attention à mes cheveux plus courts de bien les faire tenir en une queue de cheval au dessus de la natte, j'alla chercher ma paire de botte chaînée de doré et sans talons, et me voilà fin prête.
Je sortis de ma chambre, commençant à avoir chaud, et Gen m'attendait là, ses dagues et poignards rangés un peu partout, son tantõ (dague japonaise d'une vingtaine de centimètre) accrochée à sa jambe droite et sa stèle sortant de sa veste.
- Attention elle va tomber, dis-je en m'approchant sans m'en rendre compte de lui et fermant la fermeture de la poche.
Je ne m'étais pas rendye compte de la proximité de nos corps en faisant ça, si bien que je sentais son souffle sur mon front. Il décala quelques mèches de cheveux qui tombaient devant mes yeux pour les décaler derrière mon oreille, et il releva mon menton.
- Ily..
- Vas-y, dis je d'un coup. Qu'est ce su'il te retient ?
J'avais par erreur activée ma rune sans peur en me changeant. J'avais refaite celle de la force, de la vitesse, mon endurance et précision aussi, et passé ma stèle sur la sans peur au niveau de mon bassin. Jamais je ne pensais que les événements tourneraient ainsi.
- J'ai si peur de te perdre tu sais, commença-t-il en balbutiant, je ne veux pas. Je ne me le pardonnerais jamais, tu sais ?
- Oui, je le sais.
Mon coeur battait la chammade. Je sentais le sien, mes mains étant sur son torse. Et même par delà le tissus de sa combinaison je pouvais sentir son sang aller et venir.
- Alors pourquoi je ne..
Je coupa sa phrase en posant mon doigt sur ses lèvres, en signe de se taire. Je me lèva sue la pointe des pieds et joignirent mes lèvres au siennes. Je l'embrassait. Enfin. Les mots ne pouvaient décrire l'instant. Je voulais juste le vivre.
~
Nous attendions à deux toits de leur planque de nous lancer dans le vide. C'était tentant, mais il fallait attendre encore un peu. Zoe avait un poignard séraphique dans chaques mains, même si nous n'affrontions pas de démons ce soir. Elle était toujours sur le qui vive, très rapide et endurante. Rafael avait son détecteur allumé, préparé à toute éventualité pendant qu'il tenait une miséricorde dans sa main droite. Gen avait dégainé son tantõ, et je tenais mon arc, un genoux au sol, carquois dans le dos, une flèche prête à être lancée. Nous attendions que les vampires sortent de leurs planques.
Quand tout à coup, une fumigène apparu de nulle part tomba à nos pieds. Gen se mis à tousser, en garde, et Rafael avait déjà commencé à faire des mouvements pour degager la fumée. Zoé sauta dans les airs et cria.
- Samandriel ! Saraqael !
J'allais tiré dans les airs à mon tour quand quelque chose m'attrapa le pied. Ce n'etait pas une main mais une tentacule visceuse, et l'air sentit tout à coup les ordures, le sal et.. le sang séché.
- Des démons ! Criai-je alors, pour les prévenir, mais le cri sortit de mes entrailles comme si j'étais surprise de les voir là.
Le détecteur de Rafe n'avait pas réagi ! Mais quelle était cette chose ?
Je tira à l'aveuglette sur la créature qui me tirait, sans pour autant perdre mon sang froid. Gen et Rafael s'approchèrent, et Zoe les devança pour trancher la tentacule verdatre.
- Ça va ?? Demanda-t-elle, aussi surprise que nous tous.
- Ouais.. merci, dis je en me redressant.
- Ce n'était pas un demon, Ily, répondit mon frère. Pas ça, pas cette chose.
- Même pas un demon Junk ? Demanda naïvement Gen, non habitué aux grandes villes.
- Non, pas ça.. continua Rafael. On reste groupé, au moindre problème, vous criez. D'accord ?
Nous acquiescèrent tous. Je rangea mon arc dans mon dos, et pris ma propre miséricorde, attachée à mon plastron. On resta dos à chacun, tous les quatres, un moment avant de suivre Rafe qui nous fit suivre de descendre. On sauta les uns après les autres, moi la première, fuyant la fumée grise et toxique, et je dû mettre ma main devant ma bouche en voyant le spectacle sui nous attendait en bas.
Les vampires, repérables grâce à leur peau pâle, étaient tous éventrés en train de giser dans un coin de la ruelle, soit sur des sacs poubelles, soit à même le sol. Hommes et femmes, car il n'existe pas d'enfants vampire, par l'Ange je ne le souhaite pas, tout y était, et tous entaillés grossièrement au niveau de l'abdommen.
Rafael ferma la marche, serrant les dents, et nous nous engagèrent dans l'immeuble.
Il y faisait froid, ce n'était pas éclairé. Je sortis ma pierre de rune, et pendant que nous continuont de progresser dans le rez de chaussé, on voyait des traces de sang sur les murs, le sol, et un liquide noir un peu partout, sentant le sang pourris. De l'ichor. Du sang de démon. Nous continuons d'avancer tout de même, retenant nos hauts le coeur. Même si ces vampires méritaient une correction, ils ne méritaient pas ça.
- Attendez, nous avertissa Zoe.
On retena notre souffle. Nous nous attendions au pire. On braqua nos regards sur elle, et elle ressera Samandriel et Saraqael.
- Nous ne sommes pas seuls, ajouta Gen.
La tension monta. On était tous à l'affût, du moindre bruit, mouvement, odeur. Nos sens aiguisés étaient à l'affût plus que jamais. Nous avions été entraîné toute notre vie. Mais pas à ça.
Puis tout à coup, l'étage s'est remplie. On n'a pas vu ni compris de quoi au début, puis des êtres nous ont rejoins. Ils étaient tous reconnaissables.
Des vampires avec les ongles pointus, tous crocs dehors. Des lougs garou avec leurs yeux étincelants et leurs mâchoires claquantes. Des sorciers de tout rang avec leur ailes, peaux de couleur, étincelles aux creux des mains. Des fées, elfes et créatures féeriques, avec leurs peau translucides, oreilles pointues, sourires carnassiers. Ils avaient un point commun. La rune démoniaque sur leurs épaules.
Je ne saurais dire ce qu'elle représentait, mais elle m'inspirait la peur, l'autorité, le sang, la vengeance.
Ils étaient tous là, guettant le moindre mouvement. Je ne voulais pas les attaquer. Ils avaient autant de droits que nous, et c'était notre devoir de les protéger. Hors là nous étions pris au piège.
Je ne reconnaissait aucune de leurs têtes. Mais ça ne changeait rien à l'ampleur du dégât à venir.
Rafael se mis à respirer fort. Il stressait. Zoe avait le coeur qui battait la chamade. Gen essayait de se calmer. Et moi j'évitais de plonger mon regard dans la créature en face de moi de peur de reconnaître le visage d'un ami.
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