Sa question me laisse bouche bée et confuse. C'est plutôt lui qui s'amuse à m'exciter. Surtout là avec ses mains sur moi, son souffle qui me chatouille la nuque et ses yeux qui me déshabillent.

Bordel!

Je ferme doucement les yeux m'abandonnant à ces douces sensations. Traversée par des pensées malsaines, je me colle encore plus à lui. Il resserre son emprise, me faisant fondre littéralement de plaisir. Un simple mouvement et ma serviette peut tomber par terre me laissant nu. Mes yeux s'entrouvrent pour regarder son beau visage au moment où sa langue passe sur ses lèvres dans un geste si sexy. Je veux bien que cette langue lèche autre chose...

Pourquoi mon patron m'excite-t-il autant? Merde, mon patron!

Je reprends soudainement mes esprits, le regarde confuse et le repousse. Je m'en vais me réfugier dans la salle de bain tandis que je l'entends rire. C'est ça marre toi, connard!

-Dépêche toi de te faire belle, M. Hamilton nous attend.

***

C'est un peu mal à l'aise que je me tiens aux côtés de Sacha. Sa main est posée dans le creux de mon dos tandis que j'attends avec impatience que l'ascenseur s'arrête.

Une fois arriver, nous sommes tout de suite accueillis par un homme d'une cinquantaine d'année, cheveux grisonnant et costume noir.

Le costume va mieux à Sacha... Arrête penser à lui Mélia. Mais à quoi penser d'autre alors qu'il est juste à côté en train de me toucher. J'essaye de porter mon attention sur M. Hamilton et sa femme qui nous font face.

Lui est très grand et très costaud. Ses yeux rieurs de couleurs marrons nous scrutent attentivement. Il dégage un certain charisme malgré son âge. Sa femme est tout aussi élégante dans sa robe verte. Ses traits sont un peu plus marqués que ceux de son mari. Par rapport à ce dernier, elle paraît très petite. Mais son haut chignon brun parfaitement fait viens lui donner un peu plus de hauteur. Ses iris de la même couleur que sa robe dégagent quelques choses de chaleureux. Ils ont l'air vraiment gentils.

J'arbore mon plus beau sourire tandis que l'homme à mes côtés entame la discussion.

-M. Hamilton, je suis heureux de vous revoir!

-De même! mais appelez moi Emile. Je vois que vous êtes venus en très bonne compagnie, dit-il en me regardant gentiment.

-Je vous présentes Mélia Wood, ma secrétaire et petite-amie, balance Sacha.

Pardon?! Depuis quand je suis sa petite-amie? Je lui lance un regard noir d'incompréhension. Ce à quoi M. Hamilton réagit en riant.

-Elle n'a pas l'air d'accord avec vous.

Bien sûr que je ne suis pas d'accord. C'est quoi ces conneries?! J'ouvre la bouche pour protester mais mon cavalier me pince. Surprise, je reste sans voix tandis qu'il en profite pour répondre à notre interlocuteur.

-Elle ne voulait pas trop que cela se sache, elle sort quand même avec le patron d'Attraction, ricane-t-il.

Je vais l'encastrer dans le mur d'ici deux minutes. Pourquoi il raconte tous ces bobards?

Je ne peux que sourire, ou plutôt grimacer. Si je le contredis ils vont me prendre pour une folle. Mais ne t'inquiète pas que je me vengerai Sacha.

-Il ne faut pas avoir honte de sortir avec un charmant jeune homme comme lui mademoiselle, renchérit la femme de M. Hamilton.

Je pince Sacha à mon tour pour l'empêcher de raconter un autre mensonge. Je le vois se retenir de sourire. Connard!

-Mais ne vous inquiéter pas, continue M. Hamilton, nous ne le dirons à personne.

Je souris gentiment à nos interlocuteur alors que de l'intérieur de bouillonne de rage. Il faut vraiment qu'il m'explique à quoi il joue. D'abord il me taquine, puis il m'ignore, il me taquine à nouveau et maintenant il raconte que je suis sa copine. Je suis perdu...

M.Hamilton nous propose d'aller nous asseoir et boire un verre. Chose que je ne peux refuser vu comme Sacha me fait perdre la tête. Un petit cocktail ne fera que du bien.

Tandis que la discussion s'anime, la serveuse vient nous déposer nos boissons. Cette dernière doit avoir mon âge. Grande, élancée avec des cheveux auburn regroupés en un magnifique chignon. Sa forte poitrine est à l'étroit dans son chemisier blanc et Sacha ne se gêne pas pour admirer la vue. Il lui fait de grand sourire pour la remercier tandis qu'elle ne reste pas insensible au charme de mon cavalier.

Vous le dites si on vous dérange...

-C'est quoi cette tête Mélia? Vous êtes jalouse? Ricane M.Hamilton une fois la serveuse partie.

Pardon?! Tous à la table se mettent à rigoler tandis que mes joues commencent à chauffer. Je ne suis pas jalouse! Je trouvais simplement l'attitude de Sacha vulgaire. Cela ne sert à rien de trouver des excuses pour les contredire, ils trouveront forcément quelque chose à redire pour me déstabiliser encore plus et ne me croiront absolument pas.

-Vous savez, moi aussi j'étais très jalouse au début de ma relation avec Émile, me confie Mme.Hamilton. Nos hommes sont si séduisants qu'aucune femme ne leur résiste.

Mon embarras ne cesse de s'accroitre... Je bois un peu de mon cosmopolitan pour me donner un peu de courage.

-C'est vrai que Mélia est très jalouse, mais c'est ce qui fait son charme, lance l'homme à mes côté en posant sa main sur ma cuisse.

Surprise, ma main se resserre autour du pied de mon verre. Je ne sais pas si je dois être comblée ou en colère. Dans tout les cas, ses sales pattes n'ont rien à faire là. Je tente discrètement de l'enlever mais Sacha n'est pas du même avis. Après quelques secondes de chamailleries, je me retrouve main dans la main avec mon patron.

Il m'énerves. J'ai besoin d'explications, et tout de suite.

Je sers un peu plus fort la main de Sacha qui me regard satisfait. Je mets un énorme sourire sur mon visage et prends mon verre. Avant de l'amener à mes lèvres, je dis très confiante:

-Comment ne pas être jalouse lorsque votre homme est un Don Juan.

Tous à table commencent à rigoler. J'arrive à enlever ma main de celle de mon "petit-ami" puis je la pose sur sa cuisse. Je m'approche dangereusement de lui. Mon visage n'est qu'à quelques centimètres du sien. Il ne bouge pas, ne me regarde pas. Je suis tellement proche que me lèvres effleurent sa joue. Même s'il n'a aucune réaction, je peux sentir son cœur battre un peu plus fort. À moins que ce ne soit le mien.

Je suis comme dans une petite bulle en cet instant. J'en oublie même les Hamilton. J'aimerais tellement l'embrasser, le toucher, le lécher. J'aimerais qu'il me fasse ces choses qu'il me faisait il y a 10 ans. Pendant quelques secondes, le souvenir de nos nuits passées ensemble refont surface.

Mais je reprends vite mes esprits. Je prends une grande inspiration et lui susurre :
-J'ai envie de toi.

Je le vois se raidir puis, il me jette un regard noir de désir. Avant qu'il ne puisse dire ou même faire quoi que ce soit, je renverse malencontreusement mon verre au niveau de don intimité.

-Merde, Mélia ! jure Sacha.

-Oh non, je suis vraiment maladroite, je m'exclame. Je suis désolée.

Je prends une serviette sur la table et commence à frotter doucement la tâche de cocktail. Je le sens bander légèrement sous ma main. Un énorme sourire vient prendre place sur mes lèvres lorsque je le vois complètement désemparé. Il ne contrôle plus la situation. Pauvre Sacha.
Il enlève sèchement ma main puis se lève nous indiquant qu'il se rend dans notre chambre se changer.

-Je vais l'accompagner, il a peut-être besoin d'aide, je lance au couple en face de moi.

Pour toute réponse, M.Hamilton me lance un clin d'oeil. Je cours presque pour rejoindre Sacha qui monte déjà les escaliers. J'arrive dans la chambre tandis que mon cavalier enlève son pantalon trempé. Je ferme la porte avant de le regarder attentivement. Il est en boxer, un bas propre à la main.

-Tu peux m'expliquer c'était quoi ça ? m'interroge Sacha sèchement.

C'est l'hôpital qui se fout de la charité.

-C'est plutôt à toi de m'expliquer !

Je commence à m'emporter. Je veux des explications. Parce que j'en ai marre de jouer à son petit jeu.
Un lève un sourcil m'incitant à continuer.

-Depuis quand je suis ta petite-amie ?

Il rigole. Ça le fait rire en plus. Je sens que je vais le claquer.

-Mélia, dit-il tout en s'approchant, tu n'as toujours pas compris que tu n'es pas ici en tant que secrétaire mais en tant que cavalière.

-Pardon ? je demande d'une petite voix ne comprenant rien.

Il s'approche encore mais cette fois, je recule.

-Je n'ai aucunement besoin d'une secrétaire à ce genre d'événement. La seule chose dont j'ai besoin, c'est d'une jolie femme à mon bras.

La colère monte en moi en un rien de temps. Il est clairement en train de me traiter comme une escorte.

-Tu peux payer des femmes pour faire cela, je rugit.

Il avance et je recule jusqu'à percuter le lit. Je bouillonne de rage tandis que lui, a l'air confiant, presque serein. Quelle enflure! Il réduit à néant la distance entre nous, frôlant son torse contre le mien.

-Sûrement, il chuchote à mon oreilles, mais la seule personne dont j'ai envie, c'est toi Mélia.

Son souffle chaud embrume mon esprit. Ma respiration s'accélère. Mon désir grandi dans le bas de mon ventre. Il faut que je m'éloigne de lui, il me fait beaucoup trop d'effet. Je ne peux pas retomber dans ses bras.

Alors que je suis en plein dilemme, le repousser ou le laisser faire, Sacha me pousse sur le lit. Puis, il monte à califourchon sur moi. Toute envie de le repousser s'envole. Je suis toujours aussi faible face à lui.
Je ne bouge pas, je ne fais que l'observer. Ses pupilles sont dilatées à cause du désir, une mèche rebelle tombent sur son doux visage et sa langue ne cessent de passer sur ses lèvres. J'ai terriblement envie de lui. Avant c'était pour lui faire perdre ces moyens, je ne le pensais pas vraiment, mais cette fois, c'est réelle.

Il prend possession de mes poignets qu'il vient positionner au dessus de ma tête. Son torse vient se coller au mien. Je sens son érection contre ma cuisse. Bordel, j'en veux plus.

Il approche son visage du mien. Nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètres. Nous nous observons tandis qu'il s'avance vers moi. Ma respiration est irrégulière. Je sens que je vais exploser.

Embrasse moi Sacha, je t'en supplie.

1763 mots

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J'attends vos avis dans les commentaires.

À quoi vous attendez vous pour la suite?

Est-ce que Mélia va réellement retomber dans les bras de Sacha?