21.
Mélia Wood
Chicago
9h34
Je cours avec ma valise jusqu'à l'entrée du grand aéroport de Chicago. Je manque de foncer dans plusieurs personnes et de tomber à terre.
Je sens que Sacha va me tuer à cause de mon retard, lui qui aime la ponctualité. Mais pourquoi ai-je oublié de mettre mon réveil?
Mes yeux zigzaguent à travers la foule de voyageurs à la recherche de mon patron. Ses iris froids se dessinent devant moi et je sens sa colère rien qu'à travers son regard. Merde...
Je tente un sourire mais plus il s'approche, plus ce sourire ressemble à une grimace. Il arrive à ma hauteur et de me considère de haut en bas.
-Bonjour, dis-je en tentant de faire redescendre la tension entre nous, ou plutôt la colère qu'il a envers moi.
Il continue à me regarder sans répondre me mettant mal à l'aise.
-Allons-y ou nous allons louper notre avion, lâche-t-il simplement en commençant à partir d'un pas rapide vers la douane.
Le temps que je comprenne, il était déjà à plus de cinq mètres de moi. J'attrape ma valise et tente de le rattraper.
Une fois dans l'avion, Sacha m'entraîne directement dans l'espace classe affaire près de deux sièges côte à côte. Ils sont séparés par un simple accoudoir. Une petite tablette avec des viennoiseries se trouve de chaque côté des sièges et un écran est placé juste en face. La classe affaire est pas mal par rapport à la classe éco.
-Mets toi du côté hublot, m'ordonne Sacha.
Je sors quelques affaires de mon sac à dos et les pose sur la tablette de mon siège. Puis je prends mon sac et essaye de le mettre au-dessus de nos sièges. N'y arrivant pas, je me mets sur la pointe des pieds. Je sens quelqu'un se faufiler derrière moi et prendre mon sac des mains pour le mettre dans le compartiment. Je ne me retourne pas tandis qu'il referme ce dernier. Puis, je sens ses doigts frôler mon bras. Doucement, tendrement. Ses caresses me donne des frissons qui vont se répercuter jusque dans mon bas-ventre. Mes yeux se ferment pour savourer ce simple contact qui me fait me sentir bien.
-Assieds-toi maintenant, dit-il tout en arrêtant son geste brusquement.
J'ai presque un sursaut en entendant ses paroles dures. Je lui jette un regard froid et m'en vais m'asseoir confortablement. Pourquoi a-t-il fait cela? Pour me provoquer? Me faire payer pour mon retard? Dans tous les cas, il n'avait pas le droit de s'arrêter aussi brusquement.
Je croise mes jambes faisant remonter ma jupe. Puis je jette un coup d'œil à Sacha qui regarde attentivement mon geste. Connard!
L'hôtesse de l'air commence à cataloguer les consignes de sécurité tandis que je passe, de manière tout à fait innocente, ma main sur ma cuisse. Je trace de petits cercles sur ma peau écoutant attentivement la jeune brune en uniforme. En vérité j'entends à peine ce qu'elle me dit beaucoup trop occupé à penser au regard de Sacha qui m'oppresse.
Je le sens s'approcher et se pencher au-dessus de moi. Une odeur boisée envahit mes narines. Ma respiration s'accélère. Son corps n'est qu'à quelques centimètres du mien. Sa main effleure ma cuisse. Son doux visage brouille ma vu. Mes sens s'affolent.
Puis, simplement, il prend un magazine coincé sur ma tablette, se relève et commence à le feuilleter.
Je me suis mise dans un tel état pour rien? Il m'a excité en ne faisant...rien? Merde Mélia!
Mal à l'aise, je regarde à travers le hublot et tire sur les manche de mon petit pull en laine.
-Tu ferras attention, ton collant est filé au niveau de ta cuisse, dis simplement Sacha.
Quel connard. Mes joues deviennent rouge. Il faut que je lui réponde, je ne vais pas me laisser faire comme ça.
Je tourne lentement la tête en direction de mon collant et voit effectivement qu'il est filé. Merde.
-Je vais aller l'enlever, je rétorque en me levant.
Mais une hôtesse de l'air me coupe dans mon geste en m'ordonnant de m'asseoir car l'avion va décoller. Je me rassois déçu et honteuse. Mais Sacha s'approche de mon oreille et me susurre:
-Enlève le ici.
Je tourne la tête pour planter mon regard mon regard dans le sien. Une lueur de défi traverse ses yeux tandis qu'il arbore un sourire en coin. Le même sourire prend place sur mes lèvres et je me détourne de lui afin de pouvoir enlever mon collant. Je décolle légèrement mes fesses du siège et passe discrètement mes mains sous ma jupe. Mon collant roule sur mes jambes jusqu'à tomber sur mes chevilles. Mes escarpins enlevés, je l'ôte. Je remets mes chaussures et pose mon collant sur ma tablette avant de lancer un sourire fier à mon voisin qui ne se gêne pas pour regarder mes cuisses nues.
Je décide par la suite de dormir un peu. Mon esprit divague et repense à ce qu'il vient de se passer. Je sens que ce voyage va être mouvementé.
***
Quelques heures plus tard, l'avion atterrit me tirant brusquement de mon sommeil. Du coin de l'œil j'observe Sacha scotché sur son téléphone. Une fois l'avion à l'arrêt, nous prenons nos valises cabines et rentrons dans l'aéroport. C'est dans un silence de plomb que nous attendons nos autres valises.
Il reste sur son téléphone sans me jeter un simple regard. Pourquoi m'ignore-t-il? Juste avant le décollage monsieur me draguait ouvertement et maintenant c'est comme si je n'existais plus.
Il jette quelques rares coup d'œil vérifiant l'arrivée de sa valise. Je me mords la lèvre, un peu mal à l'aise. Puis, apercevant ma valise, je m'approche doucement du tourniquet. Mais Sacha me devance, et attrape la poignée avant de soulever la valise.
Je le remercie timidement, et pour toute réponse, il me fait un bref hochement de tête. Nous partons ensuite vers la voiture qui nous attends. Sacha reste toujours sur son téléphone tandis que j'observe avec admiration les rues d'Italie. Le rayons du soleil, qui traversent les nuages, scintillent sur les fenêtres des anciennes maisons. Les italiens se promènent dans les rues, tous avec un sourire qui réchauffe cette journée de mars.
-Qu'a-t-on de prévu aujourd'hui? me demande Sacha, me tirant brusquement de ma rêverie.
Je me tourne vers lui. Ses yeux ont quitté son écran et se retrouvent à présent plantés dans les miens. Je déglutis difficilement. J'étais en train de rêver comme si j'étais ici en vacances alors que c'est un voyage d'affaire en présence de mon sexy patron.
Je commence à fouiller dans mon sac à la recherche de mon agenda tandis que d'un oreille, j'entends Sacha s'impatienter.
-Un ami à toi, M.Hamilton, voulait que vous passiez la soirée ensemble, lisais-je. Sinon rien de prévu par rapport au gala, les cérémonies et activités commencent demain seulement le temps que tout le monde arrive. Mais des petites soirées sont organisées, notamment ce soir, pour les personnes déjà présentes pour les divertir avant l'ouverture. M.Hamilton vous attendra là-bas vers 20 heures.
Je m'en suis plutôt bien sorti comme secrétaire.
-Très bien, merci.
La voiture nous dépose à Venise, là où il n'est possible de se déplacer qu'en marchant ou en gondole. Des hommes en costumes, avertis de notre arrivé, viennent prendre nos valises et nous conduire jusqu'à notre hôtel.
Je regarde avec admiration la ville. Les bateaux circulent avec élégance sur l'eau pendant nous traversons plusieurs ponts. Un vent frais se déplace dans les rues me rappelant la nudité de mes jambes.
-Tu prendras une douche chaude dès que nous arriverons à l'hôtel. Je ne veux pas que tu attrapes froid, lance soudainement Sacha d'un ton neutre.
Je reste muette face à ces paroles. Sacha voudrait-il prendre soin de moi? Non, impossible, il ne veut pas que j'attrape froid parce qu'il a besoin de moi pour travailler. Rien de plus. Il ne faut pas que je commence à me faire des films.
Après s'être rendu à l'hôtel, récupérer les clés de la chambre, discuter avec quelques personnes et décharger les valises, l'eau chaude de la douche coule enfin sur mon corps. Je ferme les yeux savourant cette sensation. Mes jambes étaient frigorifiées.
L'hôtel est d'un luxe admirable. Le hall est immense et possède un énorme lustre en cristal. Les murs des couloirs sont ornés de tableau anciens. Et la chambre...Mon dieu, la chambre est magnifique. Un énorme lit domine la pièce, deux petits bureaux ainsi qu'une table et un canapé accessoirisent l'entrée, et une grande baie vitrée dévoile tout les charmes de la ville.
Je sors de la douche et enroule la serviette en coton autour de moi. Je pars ensuite à la recherche de mon tanga que visiblement j'ai du oublié dans ma valise.
Merde! Mon patron va me voir avec une simple serviette sur le dos en train de sortir une petite culotte de ma valise. Plus gênant on fait pas.
J'ouvre timidement la porte, mais ne voit pas Sacha. Il est peut-être parti. Tant mieux pour moi, je vais en profiter. Je cours jusque ma valise et me penche pour fouiller. Bingo! Mon bout de tissu en dentelle noir dans la main, je me relève pour retourner dans la salle de bain.
Mais je rencontre ses iris bleus remplis de désirs et mon cœur fait un bon. Fais chier!
-Heu je...j'avais oublié..., hésitais-je en montrant mon tanga.
Bordel mais pourquoi je lui montre?! Plus cruche tu fais pas.
Sans dire un mot, il s'avance dangereusement. Je recul mais il fait de plus de grandes enjambés et m'attrape par la taille pour m'immobiliser.
Mon cœur commence à battre plus fort, mes sens s'affolent, ma respiration se coupe et je sens même mes tétons pointés. Plus aucune pensée cohérente ne traverse mon esprit, il n'y a que des pensées pas très catholique qui s'y bousculent.
J'ose, à mon grand regret, planter mes yeux dans les siens.
-Pourquoi tu t'amuses à m'exciter autant?
1668 mots
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Des avis?
Que pensez-vous qu'il va se passer dans le prochain chapitre?
Maureen
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