Mélia Wood
Chicago
9h56

Je me repasse la soirée du gala dans la tête avant de regarder l'heure. Je grogne voyant qu'il n'est à peine dix heures et que la pile de document sur mon bureau ne baisse pas de volume.

Il faut que je fasse autre chose sinon je vais devenir folle. Puis je me rappelle de ce que Shannon m'a dit il y a quelques minutes.

Je rentre dans le bureau de mon patron après avoir toquer. Il m'a signalé qu'il voulait me voir pour quelque chose d'urgent.

-Ah Mélia! Il s'exclame, installe toi je dois te faire part de quelque chose.

Je m'assois sur le fauteuil gris en cuire face à lui et l'écoute attentivement.

-Je ne vais pas tourner autour du pot ou encore jouer au devinette, il annonce.

J'appréhende son annonce. Qu'est-ce qu'il va me sortir encore comme âneries?《Ho mademoiselle Wood j'aimerais que vous triez tout les documents des archives par ordre alphabétique》, il va sûrement me déclarer un truc du genre ou encore un truc comme...

-Nous partons tous les deux à Venise car un festival à lieu là-bas.

Je m'attendais à tout, sauf à ça. À Venise! Mais c'est trop bien! Mais c'est un festival de quoi en fait? Je délaisse mon énorme sourire pour laisser place à de la curiosité.

-Le festival porte sur quel thème? Je l'interroge.

Il sourit, sûrement content que pour une fois je ne pose pas une question conne ou inutile.

-Sur les magazines bien sûr, tous les grands du magazines y seront présent. De plus il y a un hommage qui est fait en mon honneur alors je ne peux le manquer, il sourit.

Il a toujours son petit sourire narquois accroché depuis quelques jours déjà à son visage quand il s'adresse à moi.

-Mais pourquoi dois-je t'accompagner au juste? Vu que l'hommage est pour toi et non pour moi, je réplique.

Il rit. Je ne sais pas ce que je cherche à faire. Pourquoi renoncer à Venise? Un magnifique ville? Sûrement parce que ce n'est pas pour faire du tourisme ou parce que je serais seule avec monsieur Rise.

-Mélia, tu es mon assistante non? Alors tu te dois de m'accompagner.

Je hoche simplement la tête en signe de réponse. Après tout un voyage à Venise ça ne se refuse pas.

-Parfait! Mais par contre, petit détaille, j'ai demandé à ce qu'on est là même chambre vu qu'on aura beaucoup de travail. Le bémol c'est que l'hôtel ne dispose que de chambre de deux personnes avec lit double non séparable. J'espère que ça ne te dérange pas?

Mes yeux s'agrandissent pour ressembler à deux grosses boules de bowling. Moi, partagé un lit avec lui? Hors de question!

-Il n'y a pas une autre solution? Je demande.

-Je suis navré mais à moins que tu ne veuilles dormir par terre sur un matelas, je crains qu'il n'y ai d'autres choix possible.

-Et moi je suis navré mais je ne dors pas dans le même lit qu'un homme si celui-ci n'est pas mon petit-ami, je réplique.

-Arrête tes chichis Mélia, je sais très bien que tu as une folle envie de dormir avec moi.

C'est une blague?! Comment je suis censé réagir devant cette provocation.

-Je n'ai envie de dormir qu'avec un homme que j'aime et qui m'aime en retour, j'affirme.

-Vous n'êtes peut-être pas celle que j'aime mais vous pouvez facilement me faire bander mademoiselle Wood, il déclare sensuellement.

-Allez vous faire foutre monsieur Rise! Je réplique.

-En étant désobéissante comme cela, je pourrais bien vous punir, il ajoute.

Je ne sais plus quoi répondre. Il m'a littéralement cloué le bec. Ce mec m'énerve et il le sait très bien. Mais une idée me vient.

-Quand est-ce que cela a lieu?

Il semble d'abord surpris par ma question mais ce ressaisi vite. C'est sur qu'il ne s'attendait pas à cela.

-Dans deux semaines.

-Très bien, je viendrais. Mais j'ai mes conditions.

Un grand sourire s'affiche sur sa gueuler d'ange.

- Je t'écoute.

-Je veux la semaine juste avant de partir. J'aimerais rendre visite à ma mère.

Cela fait longtemps que j'ai cette idée en tête. Ma mère me manque énormément et la revoir avant de partir me ferais vraiment du bien.

J'avoue qu'avec cette requête j'avais un peu envie de l'énervé. Mais voyant sa mine indifférente et son sourire en coin, je me dis que ça n'a sûrement pas marché.

-Avec Scott, je rajoute.

Cette fois, c'est moi qui souris. Son visage se décompose. Je vois son point se serrer autour d'un stylo quatre couleurs.

Puis il inspire lentement et son éternel sourire narquois reprend place sur son visage.

-Très bien.

-Très bien? je répète bêtement.

-Oui, Scott et toi pouvez partir une semaine dans le Massachusetts. Nous nous retrouverons à l'aéroport de Venise. D'ailleurs il faudrait que tu t'occupes d'acheté les billets.

Je reste abasourdie. Il n'a même pas perdu le contrôle. Il est resté calme. Il y a dix ans il m'aurait déjà crié dessus. Il a vraiment changé.

- Je vais tout de suite le faire, je réponds hâtivement.

C'est complètement décontenancé que je repars de son bureau.

Je m'installe à mon ordi et achète deux billets: un Chicago-Venise et un autre Boston-Venise.

J'hésite à acheter des billets pour Chicago-Boston mais il est préférable d'aller en parler à Scott dans un premier temps.

Je lui envoie donc un message.

Moi: Faut que je te parle.

Scott: Houla, j'aime pas trop quand les filles m'envoient ce genre de message.

Je rigole toute seule devant mon écran en lui répondant.

Moi: Ne t'inquiète pas c'est juste une demande plutôt cool :)

Lui: Je suis content que tu ai enfin accepter de sortir avec moi ;)

Moi: Rêve pas trop non plus.

Lui: :(

Je repose mon téléphone après lui avoir répondu qu'on se retrouvait dans le hall à midi pour aller manger. En attendant, j'ai une tonne de dossier à m'occuper.

C'est deux heures plus tard que je retrouve Scott. Un énorme sourire se dessine sur son visage lorsqu'il m'aperçoit. Malgré ça, je sens son angoisse.

- Salut, je commence.

-C'est quoi cette demande?

Il essaie de garder un air confiant mais au fond, il panique.

-Tu ne veux pas attendre qu'on soit installer dans un bon resto d'abord?

- Si tu veux. Mais sache que j'angoisse vraiment.

- Je t'ai dis de ne pas t'en faire. C'est rien de grave. Bon sushis ou pizza? Je demande souriante.

Scott a finalement choisi pizza. Je dois dire que ces pizzas sont vraiment les meilleurs de Chicago. Une simple margherita un peu revisité est un vrai délice pour les papilles.

Nous commandons puis Scott commence à me regarder d'un oeil inquiet.

-Ok je pense que maintenant je peux te le dire.

Il ne répond pas. Il ne fait qu'hocher la tête. Le pauvre, je le fait languir alors qu'il stress.

-Tu m'accompagnes dans le Massachusetts.

-Pourquoi?

-J'ai réussi à nous avoir une semaine de congé. On va rendre visite à ma mère.

Il commence à sourire de bonheur.

- Je suis content que tu me présente ta mère. Tu veux voir si je m'entends bien avec ma futur belle-maman c'est ça?

Je soupire en gardant un petit sourire.

-Quand est-ce qu'on part?

-La semaine avant que je pars pour le festival à Venise.

-Ah ça me fera du bien une petite semaine de repos avant de taffer dur.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas.

-Comme Sacha part, c'est moi qui vais devoir prendre les rennes de l'entreprise pendant deux semaines, il m'avoue.

- Je dois te dire bonne chance alors. Je penserais fort à toi.

-Merci c'est gentil de ta part.

Une semaine plus tard, nous sommes tous les deux assis sans l'avion direction Boston.

Je me sens un peu mal à l'aise du fait de présenter Scott à ma mère. Elle va me poser pleins de questions auxquelles je ne suis pas prête d'y répondre.

Mais quelle idée aussi de l'emmener avec moi. J'appréhende ce voyage. Je ne sais pas ce qu'il pourrait ce passer et je sais que tout peut très vite déraper. Je suis plutôt experte dans le domaine où tout part en vrille. Une vrai pro.

Ce qu'il s'est passé après le gala n'était qu'un avant-goût de ce qu'il pourrait se passer si mes hormones prennent le dessus sur ma raison. Ce qui est le cas dans pratiquement 85% des situations dans lesquelles je me fourre.

Je tourne la tête en direction de me compagnon et voit qu'il dort profondément contre l'hublot. Comment peut-il dormir avec tout ce vacarme? J'ai dû mettre mes écouteurs pour que mes oreilles ne saignent pas à cause des cris et des pleures des enfants assis derrière nous. Mais je les ai vite enlevé n'ayant aucune chanson sur mon téléphone.

Mon regard se dirige vers l'homme âgé qui ne cesse de me reluquer depuis qu'il s'est installé à mes côtés.

-C'est votre petit-ami? Me demande ce dernier en se léchant les lèvres.

Je n'aurais jamais dû le regarder. Il ne m'aurait pas tapé la discute si je ne l'avais pas fais.

-Oui, je mens, un grand boxeur plutôt friqué qui extermine les gens qui s'en prenne à sa propriété. En l'occurrence moi.

Je dois avouer que sur le coup, ça m'amuse d'inventer une vie à Scott.

Je vois l'homme froncé les sourcils. Il ne me croit peut-être pas. En même temps, Scott n'a pas vraiment la corpulence d'un boxeur.

Il ouvre la bouche mais la referme voyant que Scott se réveille. Je me tourne vers lui et lui sourit. Il me frotte le dos et envoit un regard morbide à l'homme qui est en train nous observer. Il détourne vite ses iris gris vers les hôtesses de l'air un peu plus devant qui passent avec leur chariot.

-Alors comme ça je suis un grand boxeur? Murmure Scott à mon oreille.

Je rigole timidement et lui souris.

Je sens que ce voyage va être vraiment génial.

1664 mots 🙂
Relu ✔

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NDA

Hello💕

Voici enfin le chapitre 17. Il y a eu un petit problème car je l'avais publié involontairement et j'ai donc dû annulé la publication. Désolé pour ce qui espérait il y a quelques jours lire ce chapitre🤗

Des avis?🔥

Le voyage à Venise?🤔

Celui à Boston?😏

A votre avis, que va t'il se passer?🤔

Musique: Stones de Emmit Fenn 🎧🎶

💋Bisous💞

💎Maureen🌟