23.
RAYZEN'S PDV :
16h52, Shuji's bar.
Japon, tokyo.
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— Un mojito s'il te plaît, j'ai une de ces migraines ! Vociférai je en posant ma tête sur le comptoir du bar.
— Qu'est ce que tu as toi ? M'interrogea mon ami en me concoctant ma boisson.
— Je sais paaaaaaaas.
Il me la déposa quelques minutes après dans un léger bruit, et je relevai la tête vers lui.
— Merci...
Je posai mes lèvres sur la paille et en tirai le contenu du verre.
Soudain, une grosse explosion se fit entendre à l'extérieur. L'alarme incendie du bar se déclencha automatiquement, et je fis face à Akaashi avec terreur.
Les clients commencèrent à s'agiter et mon cœur tambourina violemment contre ma cage thoracique.
Ma tête se dirigea brusquement vers l'extérieur, et je laissai tomber mon verre dans un fracas dangereux.
— Tout le monde à terre !
Un groupe d'homme fit irruption dans la pièce et mon corps rencontra immédiatement le sol.
Des larmes de terreur m'échappèrent. Qui étaient ces types ? Pourquoi un pauvre bar ? Et surtout pourquoi une enceinte universitaire ? Qui cherchaient ils au juste à provoquer ?
Ma respiration devint erratique, tandis qu'un bourdonnement traversait mes tympans. Je n'entendais plus rien. Ni les chuchotements, ni les sanglots, ni les bruits que ces intrus faisaient.
Je n'arrivais même pas à réaliser ce qui se passait.
— Vous avez deux minutes pour tous vous rassembler au milieu de la pièce ! Dépêchez vous !
La main d'Akaashi m'entraînait dans son rampement, et nous rejoignions rapidement le milieu du bar.
Je me rendais compte de l'état dans lequel les gens autour de moi étaient, et ça accentua ma crise.
Tout ça était bien réel.
J'osai regarder nos ravisseurs, et tombai sans trop de surprises sur des cagoules noires. Ils étaient en combinaisons noires également, avec des armes un peu trop grosses à mon goût.
— Écoutez bien. Entama une voix qui était derrière tout les autres.
Elle me disait quelque chose, s'en était d'autant plus troublant.
— Ceci n'est pas un braquage, mais une mise en garde. Dites à votre fils de pute de patron qu'il a deux jours pour changer ce putain de nom de bar.
Non... cette voix...
Hanma.
— Il baigne dans de sales affaires et il me colle sa merde au cul. Donc prévenez le, sinon je reviendrais ici et je vous buterai tous jusqu'au dernier. Conclut il en sortant, suivi de ses subalternes.
Je voulais vomir mes tripes, j'avais littéralement arrêté de respirer.
Hanma venait de nous menacer.
Le bruit de moteur me réanima et je me levai précautionneusement comme les autres. Mes jambes étaient flageolantes et tremblantes.
— Qu'est ce qui se passe Ray ? Tout va bien ? Me demanda le barman en m'aidant à me soutenir.
— Je- non...n- tout va bien.
Je sortis maladroitement du bar, encore chamboulée par les événements. Hanma était donc un trafiquant, cela expliquait tout cet argent qu'il avait si jeune. C'était de sa que Chifuyu me prévenait ?
Je traversais la route avec précaution, et aperçu une voiture de police au loin. Elle venait sûrement sur les lieux, et je n'étais absolument pas prête à faire une quelconque déclaration.
La verdure du parc en face du bar me frôla les pieds que je n'avais que couverts par des sandales, et j'accourrai presque vers la balançoire.
Le grincement de celle ci arriva à mes tympans, je le pris mal. J'avais pris un peu de poids ?
Je fredonnais un air, et mon regard fut attiré par celui d'un noiraud. Il s'avança aussitôt, et mon estomac se retourna. Je n'avais pas envie de parler.
— T'as une de ces têtes...
— Tu as fini de m'ignorer ? Questionnai je sans pouvoir retenir ce crachat de haine.
— Je ne t'ignore pas-
— C'est exactement ce que tu fais, mais je ne suis absolument pas d'humeur à te le faire comprendre.
Il se tût et prit place sur l'autre balançoire.
L'atmosphère n'était étonnamment pas pesante. Je pensais qu'elle le serait, depuis que Baji et moi n'avions plus cette complicité. Qu'est ce que je raconte, c'était dans ma tête tout ça.
— Je... ne veux pas de ça.
— De quoi ? Demandais je réticente.
— Cette pseudo distance parce que je suis trop con pour te dire ce que tu veux entendre.
— Je ne veux pas que tu le dise, mais que tu le penses. Que tu arrêtes de me faire me comparer à Ririka parce qu'elle a été plus forte que moi dans le sens d'accepter la relation que vous aviez comme elle l'était. Expliquai je en commençant à me balancer doucement.
— C'est pareil, je me dis que Hanma aura plus de couilles que moi. Gloussa t'il.
La scène de tout à l'heure ticta dans ma tête et je ne pus retenir un soupir.
— Tu sais d'où il tient tout ce qu'il a ?
— C'est à lui que tu t'intéresses, maintenant ?
— Réponds moi.
Il soupira à son tour.
— Il a pas abandonné l'illégal en tout cas, c'est ce que je sais. Lâcha t'il enfin, blasé, confirmant mes soupçons naissants.
J'acquiesçai silencieusement.
— Pourquoi ? Reprit il.
— C'est quoi ta couleur préférée ?
Il rigola un moment, amusé par mon changement de sujet. Il devrait rire plus souvent.
— Le noir.
— Et ton plat préféré ?
— Yakisoba Peyoung.
— La personne que tu aimes le plus ? Continuai je, amusée à mon tour qu'il réponde à mes questions idiotes.
— Ma mère.
— Ow, c'est chou.
— Toi aussi trésor, mais tu me fais chier souvent.
Je ne pus m'empêcher de rire. Ce qui se passait était improvisé et totalement insensé.
— Dis moi que tu m'aimes, dis moi que tu veux du sérieux... Imita t'il avec une voix sensée être féminine, beaucoup trop aigüe.
Je pouffais de rire cette fois, en lui envoyant une tape sur l'épaule.
— C'est méchant ce que tu viens de dire ! En plus je ne parle même pas comme ça !
— Si si, je t'assure.
— Dit il alors qu'il croit que se voiler la face, fait de lui un mâle alpha. Lançai je en voulant le piquer.
— T'es déjà sensée le savoir ça, que tu es mon idéale. Avoua t'il, niais.
J'affichais une expression de dégoût, ce qui l'amusa encore plus.
Un silence s'installa doucement, et je sentis mon cœur beaucoup moins lourd, sans trop savoir pourquoi.
— Je te demande juste du temps, un tout petit peu de temps. Murmura t'il.
Il se leva et immobilisa ma balançoire de ses mains, en se plaçant à ma hauteur, face à moi.
— Je ne sais plus...
Je sentais son souffle s'abattre contre mon visage, et il déposa directement ses lèvres sur les miennes. Ce baiser n'avait rien en commun avec ceux que nous avions déjà échangés, non. C'était un baiser d'espoir, de réconfort, mais aussi d'appel à l'aide. Ses lèvres se mouvaient lentement contre les miennes, tandis qu'il les pressa un peu plus.
Il cherchait une réaction de ma part, réaction que j'étais incapable de lui offrir. Consciemment ou non, je n'y arrivais plus.
Parce que je lui avait déjà tout donné, tout ce que j'avais.
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Helloooo 🫣
1 nouveau mois sans poster, mais j'ai une excuse en béton : le bac les gars yayyy. Raison pour laquelle le chap est plus long.
Maintenant je suis libre, i hope, et je reviens dans l'aventure ( je manquais d'inspi mais chut )
Anyways j'ai ouvert un recueil d'os allez le lireeee :3
Y'a déjà 14k lectures ici et je suis trop heureuse mdrrr
Bref bisou bisou 🫶🏽
S<3.
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