19.
BAJI'S PDV :
23h03, Baji's house.
Japon, tokyo.
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Putain sors de ma tête !
Je pressais plus fort mes lèvres sur celles de Ririka pour espérer ressentir ne serait ce qu'un peu de soulagement, de satisfaction ou même de colère je m'en foutais mais je voulais juste que sa putain de gueule sorte de ma tête.
Ma partenaire fut brusquée par mes mouvements mais tint quand même le rythme en butant contre le dossier de la chaise.
L'énervement montait peu à peu. Je voulais me convaincre qu'elle ne représentait rien de plus qu'une partenaire de nuit pour moi, mais c'était tout autre.
Rayzen me hantait.
Je cessai donc tout mouvement et me relevai.
— Sors. Ordonnais je à Ririka sans pouvoir cacher ma colère naissante.
— Pff.
Elle se leva, recoiffa rapidement ses cheveux sous mon œil impatient, puis prit ses affaires et sortit de mon appartement.
Je m'affalai sur le canapé en repensant à la réponse que Chifuyu m'avait donnée pour "s'expliquer".
« Tu dis que t'en a rien à foutre d'elle. Qu'est que ça peut te faire qu'on flirte ? »
Mon ego en avait pris un sacré coup. Je m'attendais à ce qu'il me donne une vraie raison, ou qu'il me rassure ou peu importe mais il n'en fit rien.
On ne s'était même pas embrouillés mais une certaine distance s'était faite ressentir, et même quand on était avec les mecs.
Dans ce genre de moments j'étais totalement indécis et perdu. J'avais juste besoin de mon meilleur ami pour rattraper toutes mes merdes.
Chifuyu savait toujours quoi faire. Il me disait toujours ce qu'il fallait faire et pourquoi. Il savait me remettre à ma place dans me juger.
Et me voici entrain de tout foutre en l'air parce qu'il a embrassé l'objet de toutes mes obsessions.
J'étais dans une colère noire, ce jour là. Mon seul échappatoire était d'aller voir Ririka.
C'était ce que je faisais le mieux, fuire.
Je n'avais jamais autant réfléchi à propos d'une fille.
Mon téléphone en main, je zappais l'écran à la recherche du seul numéro qui n'allait peut-être pas prendre mon appel, mais juste la sonnerie de celui ci allait m'apaiser.
Avec surprise, au bout de la troisième sonnerie, elle décrocha.
— Allô, maman.
— Pourquoi est ce que tu m'appelles à cette heure ci Kei ?
Un fin sourire étira mes lèvres. J'allais toujours être le bébé de ma mère, peu importe mon âge.
— J'ai besoin de toi.
— Chifuyu n'est pas disponible ? Interrogea t'elle naturellement.
— On s'est... quelque peu embrouillés. Répondis je avec hesitation.
Je pouvais sentir sa surprise à travers le fil, par sa respiration qu'elle avait retenue quelques secondes.
— Et pourquoi donc ?
Sa voix fatiguée m'arracha un nouveau sourire nostalgique. Même à son vieil âge, j'étais toujours une charge pour elle.
C'est comme ça que je commençai mon long monologue sans filtres. Si je me mentais à moi même, je me devais d'être totalement honnête avec ma génitrice.
Je savais que dans d'autres cas elle m'aurait certainement arraché l'oreille en la tirant trop fort, mais je profitai du fait qu'elle soit à distance pour ne masquer aucun de mes mots.
— Si j'ai bien compris, tu es entrain d'agir comme ton connard de père. Souffla t'elle.
Je ne pus me retenir de pouffer de rire face à l'appellation qu'elle avait employée.
— La seule différence était que lui, me faisait croire qu'il m'aimait pour aller voir ailleurs. Toi tu n'as même pas les couilles de considérer cette possibilité.
Ma mère avait toujours été très crue. Elle avait réussi à être proche de moi par son éducation absolument sans tabou.
Je fus donc touché d'une manière ou d'une autre par ce qu'elle me disait. L'ironie du sort, elle m'avait comparé au seul homme que je détestais du plus profond de mon âme.
— Vous vous êtes mis dans une sorte de relation sans lendemain, sauf que ton égo plus gros que ta tête t'as aveuglé parce que tu n'es tout simplement pas assez mature pour respecter ce qu'elle représente. Continua t'elle calmement. Je t'ai éduquée seule, Kei. J'avais dix sept ans quand tu es arrivé dans ma vie, et je m'étais déjà fourrée dans une relation de sexe sans lendemain avec ton père. Je m'y plaisais, parce que mes sentiments paraissaient réciproques...
Elle lâcha un petit rire en se remémorant de cette période difficile de sa vie.
Je ne me rendais pas compte de tout ça. J'avais toujours eu des partenaires dans la même optique que moi, mais Rayzen pensait différemment. Elle n'était pas comme ça.
Je me rendais compte que je n'étais pas plus malin qu'elle.
Elle me permettait tout ça parce qu'elle voulait croire en ça.
— Rayzen si je ne me trompe pas, est pareille à moi, juste que tu es plus hypocrite que ton père. Si tu vas la briser, laisse la partir. Elle voit bien au delà de ce que vous avez. Tu ne la mérite même pas, espèce de petit con.
Je rétorquais rapidement ce qui lui arracha un rire franc.
— Elle t'as tout donné pour que toi tu ne vous accorde qu'une seule chose.
Une boule se forma dans ma gorge.
— Une chance.
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Helloooo
Bon déjà j'ai beaucoup hésité sur ce chap parce que je me disais qu'il était important, ensuite je me suis dite que c'était de la merde donc bref 💀
J'espère qu'il vous a plu, ainsi que le fait que je poste deux jours d'affilée 🤓
A plus les gars 💕
S<3
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