Chapitre 25
Bordel, mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez moi ?
Je ne pensais pas que ma fièvre était si haute...
J'ai la tête qui tourne, je crois que j'ai surestimé la force de mon corps.
J'étais bien moins fragile, il y a de cela quelques années. J'ai déjà eu des côtes cassées, des os brisés, des brûlures et déchirures, mais jamais, je n'avais eu de balle dans le corps.
Qui aurait cru que cette douleur ne me convienne pas, à moi, un gars masochiste et sado sur les bords ?
Bon sang, mais arrête de me regarder comme ça, ça ne fait que m'affaiblir un peu plus...
— Ouvre ma chemise, soufflé-je, le corps couvert de sueur. Ouvre-la en entier, idiot.
Il passe son temps à osciller entre regard fuyant et assuré. Je serais curieux de savoir ce qui se passe dans sa tête.
D'une fesse posée sur le bord de mon lit, il déboutonne mon haut, le regard fixe sur celui-ci.
Ses oreilles sont rouges de gêne.
Cette armoire à glace est décidément emplie de facettes fascinantes.
— Arrête d'observer ainsi mon corps, je suis déjà bien trop excité, grogné-je, les yeux à présent clos.
Cette fièvre prend totalement possession de mon corps et mon esprit.
J'ai envie de mordiller ses oreilles bien trop adorables.
— Ça fait bien trop longtemps que je n'ai plus rien fait, soupiré-je.
Mon bassin se tortille vulgairement, tandis que de la main droite, je tente de défaire la ceinture de mon pantalon.
Enfin à l'intérieur de mon boxer, je ne tarde pas à glisser les doigts autour de ma queue, pour lui offrir de rapides va-et-vient.
— Moi qui n'aime déjà pas faire ça seul, c'est vraiment compliqué de la main droite, râlé-je, entre deux soupirs d'aise.
Il va me falloir une éternité pour jouir. Ça fait chier.
Les paupières toujours fermées, mon sexe gonfle un peu plus en imaginant mon garde du corps m'observer en train de me branler avec difficulté.
Mais ces putain de plaies me font un mal de chien.
Pour une fois, cette douleur ne m'excite pas du tout. J'ai l'impression de pouvoir débander à n'importe quel moment, tant cette douleur devient insupportable. Ça pourrait m'arranger, mais je sais que même la queue molle, mon excitation serait toujours présente.
Grimaçant toujours face à ce mélange désagréable de sensation, je sursaute et ouvre grand les yeux, lorsque je sens une autre main entourer la base de ma verge.
Hyunwoo, dos à moi, le cul posé sur le matelas, à mes côtés, est en train de me serrer la queue.
Ma poitrine se fait martyriser par mon organe vital, ma respiration est saccadée. Tous mes repères s'effondrent, je ne comprends plus rien à la situation.
Qu'est-ce qui lui prend, bordel ?
— Laissez-moi vous aider, murmure-t-il, d'une voix douce et calme. Si vous ne le voulez pas, dites-le-moi, maintenant.
Son dos remplissant avec perfection sa chemise blanche est hypnotisant. Je ne vois que ça de lui, étant donné qu'il me tourne le dos pour faire face à mon érection suintante et suppliante.
Je l'ai toujours voulu, abruti... C'est toi, qui ne semblais pas le vouloir.
Ma respiration se coupe totalement lorsqu'il commence de brusques et indisciplinés va-et-vient sur mon sexe.
Je grogne de plaisir sans le vouloir, la tête enfoncée dans l'oreiller et m'accroche par automatisme au tissu de son haut.
Mes plaies me font de nouveau mal lorsque je cambre trop l'échine, mais cela n'a plus d'importance. Ses douces mains sur mon corps me font perdre la tête.
Je ne me sens pas bien. J'ai envie de vomir, mais en même temps... Bordel.
— Stop, grogné-je, à bout de souffle, les doigts toujours agrippés à sa chemise. Arrête, je ne vais pas jouir comme ça, je préférerais le faire moi-même.
Toujours aussi muet, les épaules crispées, il retire ses doigts et s'accroche ensuite à deux mains à mes genoux. Il écarte grossièrement mes cuisses et glisse la tête à l'intérieur, sans me prévenir.
Mon coeur rate un nouveau battement et les yeux toujours grand ouvert, je réalise petit à petit ce qu'il est en train de faire.
Je grogne alors sans retenue, les doigts accrochés à sa tignasse douce et soyeuse, que je pousse plus fort contre ma queue palpitante entre ses belles lèvres.
Mes hanches accompagnent ses mouvements et quelques secondes plus tard, il joint l'une de ses mains à la base de mon sexe, pour mêler masturbation et fellation.
De mes grognements rauques, la chambre se remplit.
— Plus vite, ordonné-je, les yeux fixes sur son dos, l'échine courbée à l'extrême.
Pour appuyer mes propos, mon bassin se meut un peu plus vite, pour l'aider dans sa tâche, qu'il exécute sans réflexion.
Au bout de longues minutes de cette fellation surprise, j'éjacule dans sa bouche et m'effondre de tout mon poids sur le matelas, la respiration saccadée.
Il se redresse et s'essuie la bouche, toujours dos à moi.
Tu n'oses de nouveau pas me faire face, hein ?
— Je suis désolé, je n'ai pas vraiment l'habitude de faire ce genre de choses, avoue-t-il, l'air penaud. J'espère malgré tout vous avoir suffisamment aidé.
— Tu manques effectivement de pratique, marmonné-je, encore perdu dans mon précédent orgasme.
— Je vais m'entraîner, ose-t-il, les oreilles rouges de honte. Dites-moi quoi faire la prochaine fois.
Sans un mot de plus, après une rapide courbette, il quitte la pièce pour rejoindre la salle de bain.
Putain, mais que vient-il de se passer ? Et pourquoi Diable est-ce que je réagis ainsi ?
On dirait une pucelle en chaleur.
J'ai vraiment besoin de repos.
Quand je pense que d'habitude, c'est moi qui ai toujours la bouche pleine...
Je me serais attendu à tout de sa part, sauf à ça. Il est bien plus surprenant que je ne l'aurais cru.
De plus en plus perdu dans mes pensées, je ne remarque que bien plus tard que la porte de la salle de bain est mal fermée.
Hyunwoo, accroupi près du lavabo, se maintient grâce à ses mains bloquées sur celui-ci.
Il ne semble pas très en forme. À quoi pense-t-il ? Pourquoi semble-t-il aussi faible ?
Que se passe-t-il dans ta tête, idiot irréfléchi ?
Pourquoi m'as-tu sucé ? Je sais que tu n'es pas gay et que tu n'aimes pas ce genre de choses. Tu m'aurais touché bien avant si ça avait été le cas.
Tu ne bandes plus et n'as plus la moindre trace de pulsions. Pourquoi donc as-tu fait ça ? Et pourquoi est-ce que ça semble te toucher à ce point ?
Tu es bien trop serviable, bien trop obéissant.
Je ne comprendrai jamais pourquoi il semble être autant attaché à moi... Je ne le traite pas de la meilleure des façons, n'hésite pas à le rabaisser, à le traiter comme un moins-que-rien et cet idiot... Cet idiot n'en paraît jamais atteint. Comme si toutes ces attentions négatives ne lui faisaient rien. Pourquoi tient-il tant à moi ? Je ne suis rien, ni personne et, qui plus est, je ne le connais pas depuis très longtemps.
Cet homme est fascinant, tout comme frustrant.
Un Golden Retriever très musclé... Voilà ce qu'est Son Hyunwoo.
Et je suis son maître.
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