CHAPITRE X
CHAPITRE X
Marinette se sentit frémir. Jamais on ne l'avait regardé de la sorte. C'était un regard qui pouvait vous faire perdre tous vos moyens. Un regard si profond que vous pouvez vous y noyer sans le moindre problème. Un regard qui vous fait oublier comment respirer.
Jamais Marinette ne s'était sentie aussi désirée. Jamais elle n'avait pensé un jour pouvoir animer une telle fièvre chez un homme. Et surtout pas chez Noir. Elle savait que son partenaire avait toujours un faible pour Ladybug –donc pour elle-, mais elle pensait qu'avec le temps, le jeune homme aurait fini par tourner la page. Qu'il aurait fini par accepter que les sentiments de la bleutée ne seraient jamais réciproques. En effet, Ladybug n'avait fait que le repousser durant toutes ces années. Et voilà qu'à présent, ils s'apprêtaient à coucher ensembles. Du point de vue de Marinette, c'était clairement le monde à l'envers. Mais elle ne regrettait rien. Rien du tout. Elle ne regrettait absolument pas d'avoir suivi Chat Noir jusque chez lui. Au contraire, c'était surement la meilleure décision qu'elle ait pu prendre ces derniers mois.
Comme si Chat Noir avait deviné ses pensées, il esquissa un léger sourire en coin avant de se rapprocher de Marinette, suffisamment pour que son souffle chaud ne frôle le visage de la styliste. Celle-ci se mordit l'intérieur de la joue pour s'empêcher de l'embrasser à nouveau.
« Je n'ai jamais cessé de t'aimer, Ladybug, murmura Chat Noir d'une voix si faible que même l'intéressée peina à l'entendre. Je t'ai toujours désiré. Je t'ai toujours voulu, comme au premier jour. Comme si c'était la première fois que je te voyais. »
A ces mots, Marinette laissa échapper un léger rire. Un rire nerveux, qui trahissait cependant son émotion. En croisant le regard de Chat Noir, elle remarqua que celui-ci la dévorait de ses prunelles vertes et sombres. Il la scrutait, la dévisageait, l'analysait et la décortiquait. Mais cela n'avait rien de bien effrayant. En fait, c'était l'effet inverse qui se produisait. L'impatience de Marinette ne fit que grandir et elle se surprit à se demander comment elle s'était débrouillée pour ne pas remarquer avant à quel point son coéquipier était désirable.
La jeune femme sentit un frisson de plaisir lui parcourir l'échine. Elle avait chaud, beaucoup trop chaud. Elle voulait se débarrasser de cette foutue robe, et elle voulait que Chat Noir en fasse de même avec son costume. Elle voulait lui enlever cette chemise qui lui semblait de trop. Parce qu'elle trouvait la situation plutôt injuste : même habillée, elle avait beaucoup plus de peau dévoilée que Chat Noir. La jeune femme n'avait donc pas vraiment eu l'occasion de se délecter de beaucoup de parcelles de peau du matou.
Cependant, Marinette se rendit soudainement compte de ce qui était sur le point de se passer : elle allait passer la nuit avec Chat Noir.
Son coéquipier.
Son ami.
Quoi qu'à présent, on pouvait qualifier Chat Noir de bien plus qu'un simple ami pour Marinette.
L'apprentie-styliste revint à la réalité lorsqu'elle sentit des doigts s'accrocher aux bretelles de sa robe. Lentement et délicatement, Chat Noir avait commencé à les faire glisser le long de ses bras. Même si les bouts de ses doigts ne faisaient que frôler sa peau, Marinette avait l'impression de prendre feu. Elle mourrait de chaud et tremblait en même temps. Elle peinait à se contenir. Tout ce qu'elle voulait, c'était être contre Chat Noir et l'embrasser jusqu'à n'en plus pouvoir. Elle voulait rattraper le temps perdu. Elle voulait s'excuser à travers des baisers. Elle voulait juste faire comprendre à son camarade qu'elle regrettait de l'avoir fait souffrir durant toutes ces années.
Soudainement, Chat Noir alla doucement déposer ses lèvres sur l'épaule droite de Marinette. Ses cheveux frôlèrent le bas de son visage, et la sensation des boucles blondes contre sa gorge et sa joue, la fit soupirer. Elle mourrait d'envie de passer ses doigts dans cette chevelure dorée qui lui semblait si parfaite.
Chat Noir, quant à lui, continuait d'embrasser la peau crémeuse de Marinette. Il s'agissait de baisers doux, sensuels et délicats. Le genre de baisers que l'on ne donne pas à n'importe qui, mais principalement, voir uniquement, à la personne que l'on aime sincèrement et avec tout notre cœur.
Au fur et à mesure que Chat Noir faisait descendre sa robe le long de son corps, Marinette se sentait bouillir davantage. Son épiderme brûlait, comme si des rivières de lave ardente s'écoulaient dans ses veines, ne lui laissant aucun répit. Elle se demandait si ses genoux parviendraient à la soutenir encore longtemps. Son pouls tambourinait à ses tempes et son cœur menaçait de sortir de sa cage thoracique.
Chat Noir la rendait folle. Irrémédiablement folle.
Et le héros, lui, prenait tout son temps. Centimètre par centimètre, à une vitesse douloureuse, il ôtait progressivement la robe de la jeune femme, sans se presser. Il ne voulait pas aller trop vite, mais là selon Marinette, il allait beaucoup, BEAUCOUP trop lentement.
Malgré des gémissements de protestation, le jeune homme ne semblait pas vouloir accélérer le rythme. Au contraire, il prenait un malin plaisir à torturer sa Lady. Alors il continua à doucement faire descendre la robe, caressant sa peau, embrassant ses épaules, pendant que Marinette soupirait à chaque nouveau contact.
Lorsque sa robe fut à moitié enlevée, elle craqua. Elle n'en pouvait plus, elle devait agir ou elle allait clairement faire un malaise.
Sans vraiment réfléchir, elle écrasa ses lèvres contre celles de Chat Noir avec la force du désespoir. Elle voulait à nouveau goûter à ce parfum fruité et alcoolisé que lui offraient sa bouche, sa langue et ses lèvres. Chat Noir ferma aussitôt les yeux et se mit à mordre la lèvre inférieure de l'héroïne pour y passer sa langue. Ses mains remontèrent dans son dos nu pour aller appuyer sur sa nuque dans l'unique but d'approfondir cet échange passionné. Il se pressa à nouveau contre la jeune femme, et cette sensation eut pour effet de déclencher une décharge électrique dans le corps de cette dernière. Elle sentit sans problème l'érection du héros et cette sensation finit de l'achever. Elle agrippa les épaules de Chat Noir et lâcha un râlement en remuant des hanches contre le bassin du jeune homme. L'intéressé rejeta légèrement la tête en arrière en lâchant un « putain » avant de soupirer.
« Je suggère... qu'on se débarrasse de ça, s'amusa Marinette, en ayant légèrement reculé et en commençant à déboutonner la chemise de Chat Noir. »
Le héros ne pouvait qu'acquiescer et se laissa agréablement faire. Les doigts de Marinette étaient fins et légers, et la savoir en train de les utiliser pour déboutonner sa chemise, était plus que plaisant.
Progressivement, le torse nu de Chat Noir apparu aux yeux bleus de Marinette, qui retint un nouveau frisson. Cet homme avait une musculature et un corps digne d'un dieu. Cela en était presque inconcevable. Il fallait le voir pour le croire.
Si Chat Noir avait toujours été séduisant, le temps avait fait des merveilles sur lui. Il était devenu terriblement... disons-le franchement, bien foutu.
Une fois la chemise totalement déboutonnée, Marinette commença à caresser le torse du blond, tout en faisant progressivement descendre ses mains jusqu'à la limite de son pantalon. Chat Noir se dépêcha de se débarrasser totalement de sa veste et sa chemise, et se retrouva donc torse nu devant la jeune femme. Celle-ci passa ses doigts sous la ceinture de Chat Noir, ce qui lui arracha un gémissement.
« Bon ça suffit les plaisanteries, marmonna-t-il d'une voix rauque. »
Si Marinette se demanda ce qu'il voulait dire par là, elle le comprit cependant rapidement. Chat Noir la porta jusqu'à son lit pour l'y allonger et se mettre au-dessus d'elle. Ses doigts aventureux finirent leur course pour débarrasser totalement Ladybug de sa robe. La jeune héroïne était désormais en soutien-gorge et en culotte devant le mannequin, qui semblait grandement apprécier la vue. D'abord gênée, Marinette se détendit lorsque Chat Noir plongea vers sa gorge pour y déposer des baisers ardents. Il léchait et mordillait la peau, comme pour marquer son territoire.
Elle était à lui. Elle était sienne.
Marinette passa ses mains dans le dos dénudé de son coéquipier et caressa ses omoplates pour finalement y laisser quelques griffures. Le félin ne faisant qu'accentuer son désir, et elle ne tiendrait plus très longtemps dans de telles conditions.
« C-chaton... tenta-t-elle d'articuler entre deux soupirs de plaisir. »
Son entrejambe la brûlait. Son ventre se tordait sous l'envie et l'impatience, et son cœur était sur le point d'exploser. Sa peau était en feu, sa température corporelle bien trop élevée, et elle était sur le point d'imploser.
Et même si Chat Noir ne le montrait pas de la même manière que sa partenaire, il était dans le même état. Il se sentait terriblement à l'étroit dans son pantalon et son boxer, et ne rêvait que d'une chose : enlever ces deux couches de vêtement qui étaient plus embêtantes qu'autre chose.
Semblant comprendre ses désirs, Marinette se redressa et se mit à genoux, obligeant Chat Noir à faire de même. Elle se pencha alors vers le pantalon du jeune homme et entreprit de déboucler sa ceinture. Ses doigts touchaient par intermittence la bosse qui s'était formée sous son pantalon, et à chaque contact, Marinette manquait de s'étouffer avec sa salive. Mais ce n'était plus vraiment pas gêne ou par timidité : c'était par envie.
La jeune styliste finit par débarrasser Chat Noir de son pantalon, et se retrouva donc face à face avec un homme en boxer, terriblement séduisant, qui était en train de lui faire perdre tous ses moyens. Tremblante, Marinette approcha ses doigts près de l'élastique du boxer de Chat Noir, mais fut stoppée nette. Elle releva la tête pour croiser le regard de son partenaire, et avant qu'elle n'ait pu faire le moindre geste, elle se retrouva de nouveau allongée sur le dos, Chat Noir la surplombant de tout son corps. Le blond passa alors ses mains dans le dos de Marinette pour y chercher l'agrafe de son soutien-gorge, dans l'unique de but de le lui enlever. Il y parvint au bout de quelques secondes, et Marinette dévoila donc la première partie de ses intimités. Subitement gênée, elle plaqua ses mains contre ses seins et détourna le regard.
Chat Noir, comprenant que la jeune femme était mal à l'aise et timide, alla déposer un baiser sur le bout de son nez avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille.
« Ma Lady, tu es parfaite. Ne cache pas ton corps de la sorte, ce serait dommage. »
Marinette se sentit rougir en entendant les paroles de Chat Noir. Il les avait prononcées avec une telle tendresse. Une telle sincérité. Cela la fit trembler de tous ses membres. Doucement, Chat Noir attrapa les poignets de la styliste pour lui enlever les mains de ses seins. Il se retrouva alors en face d'une poitrine parfaite et désirable.
Le jeune homme s'attaqua à nouveau aux lèvres de sa Lady, tandis que ses mains jouaient hasardeusement avec ses seins. Les deux jeunes adultes s'échangèrent un baiser passionné, tendre et amoureux. Chat Noir se laissa tomber sur Marinette, et commença à frotter son érection contre l'entrejambe de la jeune femme. Celle-ci se cambra, planta ses ongles dans le dos de son partenaire, et lâcha une sorte de bruit qui ressemblait à un râlement.
« Chat Noir... s'il te plait... »
Il en avait autant envie qu'elle. Il la désirait plus que tout au monde. Il voulait s'introduire en elle, se délecter de la moindre parcelle de son corps. Lui non plus n'en pouvait plus d'attendre. Le héros se mit alors à genoux et ôta son boxer, révélant la partie la plus intime de son corps. Puis, il passa ses doigts sous la culotte de Ladybug, et attendit son accord. Lorsqu'un hochement de tête lui parvint, le félin finit de faire glisser le sous-vêtement jusqu'aux chevilles de la jeune femme, pour finalement le lui enlever totalement.
Les deux héros étaient désormais nus l'un devant l'autre. Ou presque. A vrai dire, il ne leur restait que leurs masques pour préserver leur identité.
Chat Noir se fit subitement songeur, et se redressa doucement, transperçant sa Lady du regard.
« Attend Ladybug, je... je vais peut-être aller chercher un préservatif. C'est plus prudent.
- Chat, je prends la pilule, c'est pas la peine.
- Tu es sûre ? »
Voyant que sa camarade ne semblait nullement en proie aux doutes, Chat Noir se détendit et commença à appuyer ses mains contre les genoux de Marinette, pour lui écarter doucement les jambes. Marinette sentit alors une panique immense s'influer en elle, et elle hoqueta.
« Chat... Je-je... heu... il faut que tu saches que... c'est ma première fois. Alors, je.. tu vois... si tu pouvais... »
Chat Noir sentit une bouffée d'affection lui envahir le cœur, et il sourit le plus tendrement possible à sa camarade.
« Ne t'inquiète pas. On va y aller doucement. Et n'hésite pas à me dire si je te fais mal. »
Rassérénée, Marinette sentit à son tour une vague de tendresse la submerger. Jamais elle n'avait imaginé Chat Noir aussi tendre. Aussi prévenant. Ce fut à ce moment-là qu'elle eut un déclic. LE déclic.
Elle l'aimait.
Chat Noir se positionna doucement devant les parties intimes de Ladybug, et s'allongea délicatement sur elle avant de l'embrasser. Il lui prit le visage entre ses mains et lui déposa des baisers un peu partout sur le visage.
Et puis, il rentra en elle.
Marinette serra les dents et ferma les yeux, mais la douleur brusque qu'elle avait ressenti, fit rapidement place à une douce sensation.
« Ça va ? lui murmura Chat Noir au creux de l'oreille.
- Oui. »
Le félin, prenant ce mot comme un feu vert, commença à se mouvoir dans le corps de la jeune femme. Lentement, il donnait de légers coups de bassin, et la chambre fut rapidement remplie de doux gémissements de plaisir.
Les premières minutes s'écoulèrent dans une tendresse infinie. Les deux jeunes adultes ne cessaient de s'embrasser, de se caresser. Ce n'était pas une simple aventure d'un soir : ce rapport était doux. Tendre. Amoureux. Cela n'avait rien avoir avec les coups d'une nuit. Non, ce qui était en train de se passer était réel.
Et sincère.
Puis, Marinette, prenant conscience que son corps en désirait plus, fit signe à Chat Noir d'accélérer. Comprenant le message, le héros accentua ses mouvements de bassin pour se caler au rythme désiré par sa camarade. Petit à petit, la vitesse de leurs mouvements grimpa, encore et encore. Chat Noir avait posé ses mains sur le matelas de chaque côté du corps de Marinette, pour éviter de l'écraser sous son poids. La jeune femme, elle, avait passé ses mains dans le dos du matou et lui déposait de légères marques rouges à l'aide de ses ongles.
Petit à petit, le plaisir en eux s'intensifia brusquement et les gémissements gagnèrent bientôt en puissance. Le lit grinçait légèrement sous les mouvements des deux amants, et tous deux commençaient à avoir du mal à trouver leur souffle.
Le ventre de Marinette se tordait de plaisir, elle en tremblait, en frémissait. Elle avait l'impression de perdre tout le contrôle de son corps. Elle avait serré ses jambes contre la taille de Chat Noir, et faisait tout pour sentir le maximum de sensation. Sa bouche était désormais ouverte, et elle murmurait par moment le nom de Chat Noir.
Ce dernier, quant à lui, avait fermé les yeux et se sentait sur le point de se libérer. Le rythme de leurs mouvements devint saccadé, leur souffle était entrecoupé, et ils tremblaient de partout. Dans un dernier coup de rein, Chat Noir lâcha un grognement qui ressemblait davantage à un rugissement, et ressentit une vague de plaisir déferler en lui. Un choc électrique le pulvérisa de l'intérieur, et il se laissa tomber sur Marinette, en nage.
La jeune femme, elle, imita son compagnon dans les secondes qui suivirent. Jamais elle n'avait connu une telle euphorie. Une telle sensation. Un éclair de bonheur la foudroya, elle planta ses ongles dans le dos de Chat Noir, avant de se cambrer, se crisper, lâcher un gémissement sonore, et finalement retomber sur le dos, haletante.
Les deux jeunes adultes restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, tentant vainement de reprendre leur souffle et de recouvrer une respiration normale. Finalement, Chat Noir se laissa rouler sur le côté et croisa le regard de Ladybug. Dans les yeux bleus de l'héroïne, brillait un tout nouveau sentiment. Elle se déplaça légèrement pour venir se blottir dans les bras de son coéquipier, et ferma les yeux en soupirant d'aise.
Et elle prononça les trois mots que Chat Noir avait tant désiré entendre un jour.
« Je t'aime. »
____________________________________
NDA : oui alors j'ai oublié de préciser dans le chapitre 9, mais disons que Marinette a laissé sa sacoche avec Tikki dans le hall d'entrée de la maison, et que Plagg s'est défilé aussi, parce que bon s'ils étaient restés dans la chambre pendant leur ébat, heuuuuu XD
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top