CHAPITRE I
Information : cette histoire a été transférée du compte de Kleshy. JE SUIS LA MÊME PERSONNE, donc inutile de venir crier à un vol d'histoire xD
J'informe également que je vais désormais poster mes histoires une par une (sauf pour le recueil de one-shot). Tant qu'une histoire n'est pas terminée, je n'en posterai pas une nouvelle.
Voilà :)
Bonne lecture !
_____________________________________________
CHAPITRE I
Marinette angoissait. Et le mot « angoisse » était cependant encore bien trop faible aux yeux de la jeune fille. Elle était à cran, tellement à cran qu'elle semblait au bord de la crise de nerfs. Elle tournait en rond dans sa chambre comme un lion qu'on aurait mis injustement en cage, tout en marmonnant des choses peu compréhensibles. Elle savait. Elle savait qu'elle n'aurait JAMAIS dû dire « oui ». C'était se jeter dans la gueule du loup. Délibérément.
Marinette se maudissait d'avoir cédé aux supplications de son partenaire, Chat Noir. D'avoir cédé à ses yeux verts implorants.
La jeune styliste se frappa le front si fort qu'elle en lâcha presque un « aïe » de surprise. Elle finit malgré tout par aller s'asseoir sur le rebord de son lit pour tenter de se calmer. Elle se prit la tête entre ses mains et commença à doucement se balancer d'avant en arrière. Elle se sentait impuissante. Et terriblement vulnérable. Malheureusement, il était trop tard pour faire marche arrière. Trop tard pour revenir sur sa décision. Trop tard pour dire « non ». Le gala avait lieu ce soir. Et si l'héroïne de Paris annulait sa venue, elle risquait de faire des dizaines, voire même des centaines, de déçus. Plus était qu'elle ne pouvait laisser Chat Noir tout seul à cette soirée.
Tikki, quant à elle, regardait la scène depuis du bureau de Marinette, et lâcha un léger soupir. La Kwami s'inquiétait. Elle non plus n'aimait pas vraiment cette idée de gala. Mais maintenant que Marinette avait assuré qu'elle serait présente, ni l'une ni l'autre ne pouvait faire quoi que ce soit.
« Marinette... »
Aucune réponse.
« Marinette ! »
Tikki avait presque crié le nom de la jeune femme de 21 ans. Auparavant, Marinette aurait réprimandé sa Kwami pour causer un tel vacarme, mais désormais, elle avait son propre logement. Elle n'avait donc plus à s'inquiéter d cacher son amie à ses parents.
L'interpellée redressa doucement la tête pour croiser les prunelles bleues de sa minuscules compagne.
« Je suis sûre que ça va aller ! tenta de la rassurer Tikki avec une voix douce, presque cristalline.
- Tu plaisantes Tikki ? Ça va être une véritable catastrophe ! »
Cette fois-ci, la Kwami laissa échapper un éclat de rire, ce qui eut pour résultat de lui récolter un regard noir venant de Marinette.
« Mais non ! Tu vas gérer, j'en suis certaine ! Personne ne te parle de révéler ta véritable identité, que ce soit ce soir ou un autre jour ! »
Marinette leva les yeux au ciel et se mordit la langue. Non, bien sûr que non. Mais cette soirée était tout de même incroyablement, dangereusement, effroyablement risquée. Elle et Chat Noir avaient été conviés à un gala en leur honneur. Pourquoi maintenant ? Ni elle, ni le blond, ne le savait. Tout ce dont ils étaient au courant, c'était qu'ils étaient invités à un prestigieux bal organisé par le maire de Paris.
Cela aurait pu être amusant, tentant, agréable. Le seul hic, c'était que le maire avait décrété qu'ils ne devaient venir uniquement avec leurs masques. Le reste de leurs habits devaient être ordinaires. Ne pas être leur costume de superhéros.
Si Chat Noir avait trouvé l'expérience particulièrement alléchante, Marinette, elle, s'était mise à paniquer. Et si quelqu'un la reconnaissait ? En tant que Marinette ? Un simple masque suffirait-il à préserver son identité secrète ?
La jeune femme se demandait même comment le maire avait pu avoir une idée aussi saugrenue. Cela ne lui ressemblait pas. Pendant un moment, Marinette avait même cru qu'il avait derrière la tête. Mais Chat Noir l'avait convaincu du contraire. Lasse, elle avait alors accepté la proposition de Monsieur Bourgeois.
L'apprentie-styliste se laissa tomber sur le dos, comptant sur son matelas pour amortir sa chute. Elle se mit à fixer le plafond, perdue. La seule chose qui la réconfortait était de se dire qu'Adrien serait surement présent ce soir. Peut-être pourra-t-elle discuter un peu avec lui ? Elle se sentait un peu plus à l'aise lorsqu'elle était sous son alter-ego (même si elle restait cependant timide), et l'idée de pouvoir bavarder naturellement –ou presque- avec le mannequin, faisait bondir son cœur dans sa poitrine.
Mais là encore, la peur de se faire prendre était plus forte ; Marinette sentit son cœur s'emballer de plus belle, sans savoir si c'était à cause de l'angoisse ou du fait qu'elle ait pensé à Adrien.
Les années étaient passées, les deux jeunes gens avaient grandi, empruntant chacun une voie différente. Et pourtant, Marinette était toujours plus ou moins focalisée sur le blond. Et par-dessus le marché, elle n'avait toujours pas réussi à lui avouer ses sentiments. Avec le temps, Marinette avait appris à se contrôler en sa présence, mais elle restait parfois maladroite et toujours incapable de lui dire qu'elle était amoureuse de lui. Mais que voulez-vous : Marinette restera toujours Marinette.
Mais... outre Adrien, il y avait cet autre garçon. Chat Noir. Marinette s'était faite une promesse : toujours garder une relation stricte et professionnelle entre elle et le héros. Elle s'était jurée qu'il n'y aurait jamais rien de plus entre eux. Mais elle ne pouvait plus vraiment ignorer cette douce chaleur qui l'inondait lorsqu'elle le voyait.
Le cœur de la bleutée était déchiré. Coupé en deux. Et sa relation n'avançait ni avec l'un ni avec l'autre. C'était un cas désespéré. Peine perdue. Marinette n'avait jamais eu de chance en amour, ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer. Elle avait l'impression d'être dans une impasse totale. Elle ne savait plus quoi faire.
Marinette revint à elle et se rassit sur son lit, les jambes en tailleur. Tikki virevolta jusqu'à elle pour se frotter affectueusement contre sa joue.
« Ça va aller, Marinette ! Personne ne va découvrir qui tu es. Profites-en pour t'amuser, te changer les idées !
- Tu es sûre.... ?
- Oui ! »
Rassérénée par les paroles de sa minuscule amie, mais encore angoissée comme pas deux, Marinette inspira profondément et se décida enfin à se lever. Il fallait qu'elle se prépare, qu'elle en ait envie ou non. Il était 17h et elle devait se rendre au gala à 18h.
Notez que la jeune fille n'avait pas encore réfléchi à quels vêtements elle allait mettre, ni comment elle allait se débrouiller pour tout et n'importe quoi.
Alors qu'elle s'apprêtait à aller fouiller dans son armoire pour tenter d'y trouver quelque chose de décent à porter, son téléphone portable vibra. Marinette l'attrapa et y découvrit le nom de sa meilleure amie à l'écran : Alya. Les deux jeunes filles étaient restées en contact durant toutes ces années, même si elles avaient fini par emprunter des chemins différents. Leur amitié, elle, était restée la même.
Alya : Salut Marinette ! Tu t'es décidée à venir au gala ce soir ? Ça serait vraiment génial que tu viennes tu sais. Tu te rends compte ? Il y aura Ladybug et Chat Noir ! C'est ouf ! Il faut vraiment que tu ramènes tes fesses jusqu'à la salle des fêtes. Je compte sur toi ! Bisous ma poule
Marinette sentit sa gorge se serrer sous l'effet de la culpabilité. Elle avait bien évidemment était obligée de mentir à sa meilleure amie, lui annonçant qu'elle avait malheureusement quelque chose de prévu le soir du gala. En effet, vous l'aurez compris, si elle voulait s'y rendre en tant que Ladybug, impossible d'y aller également en tant que Marinette. Cela coulait de source.
La jeune styliste soupira, attristée de faire de la peine à la métisse. Mais elle n'avait pas vraiment d'autre choix.
Marinette : Hey Alya ! Non... je suis réellement désolée, mais je n'ai pas pu décaler ce que j'avais ce soir. Je suis vraiment désolée de te planter comme ça, je sais que tu aurais adoré y aller avec moi. Mais profite bien, et surtout tu me raconteras tout, d'accord ? Bisous !
Marinette déposa son portable et retourna s'afférer dans son armoire. Elle finit par dégoter une robe d'une robe rouge vif. Elle ne se souvenait même pas l'avoir acheté. Oh, et puis peu importe.
La jeune femme attrapa la robe et se mis devant son miroir tout en la tenant devant elle. Emplie de doutes, de craintes et de peurs, elle se tourna vers Tikki qui la regardait avec des prunelles admiratives.
« Est-ce que tu penses qu'elle m'irait bien ?
- Tu es sublime ! s'enquit Tikki avec un grand sourire.
- Et toi, adorable. »
Rassurée et encouragée par les paroles de sa Kwami, Marinette alla enfiler sa robe et revint ensuite se remettre devant son miroir. Malgré ce qu'en disait Tikki, elle trouvait que c'était un peu... trop ? Marinette ne s'était jamais vraiment habillée d'une façon aussi extravagante, et ce décolleté plongeant qui laissait apercevoir une partie de sa poitrine, lui semblait vulgaire. Mais comment avait-elle pu acheter cette robe d'elle-même ?
Malgré tout, elle décida de la garder et s'attaqua alors à sa coiffure. Elle souhaitait se faire un chignon tout en laissant quelques mèches de cheveux tomber sur les côtés de son visage. Marinette avait quelques notions de coiffure, et ce ne fut donc pas vraiment une surprise de la voir parvenir au résultat voulu en un temps record.
Les cheveux de Marinette étaient magnifiques. Ils ressortaient à merveille sur sa robe rouge, et donnait un éclat particulièrement attirant. Il était clair que personne ne pourrait la louper. Pourtant, loin de là était l'intention de la jeune fille, au contraire. Elle ne voulait justement pas qu'on la regarde. Qu'on fasse attention à elle. Mais dans tous les cas, elle devait s'avouer vaincu ; c'était peine perdue. De toute façon, elle allait se présenter en tant que Ladybug. L'héroïne de Paris. Elle ne pouvait PAS passer inaperçue.
La coccinelle sentit alors brusquement une vague d'angoisse s'immiscer en elle, et elle eut soudainement très chaud. Elle gardait toujours en elle, malgré ce que lui avait dit Tikki, cette peur que l'on ne découvre son identité. Cette peur que l'on découvre qu'en dessous du masque de Ladybug, se cachait en fait Marinette. Elle s'était toujours promis de garder le secret sur son alter-ego. De ne jamais, a plus grand jamais, en parler à qui que ce soit, pas même à Alya. Et cette soirée risquait de faire voler tous ses efforts en éclats.
Non, non, non. Arrête de penser à ça. Tout va bien se passer, ça va merveilleusement bien se passer. Tu vas profiter, passer du bon temps. Ça va aller, ça va aller, ça va—
« Marinette ? »
La voix légère de Tikki sortit la jeune fille de sa torpeur, et elle sursauta. Sa Kwami la regardait avec un air légèrement inquiet, ce qui n'était clairement pas dans ses habitudes.
« Tu vas bien ? Tu es toute palôte...
- Heu... oui, ça va, ne t'inquiète pas. »
Si Marinette avait tenté de se montrer convaincante, elle n'avait guère réussi. Tikki leva un sourcil et alla, une fois encore, se frotter contre la joue de son amie. Ce contact chaud et duveteux eut don de calmer les angoisses de l'apprentie styliste. Elle inspira pour se donner du courage : ne restait plus qu'à mettre le masque.
Evidemment, le masque que portera Marinette ce soir, ne sera pas son vrai masque, mais un qu'elle aura confectionné de ses mains. Etant donné qu'elle ne pouvait pas se transformer partiellement, elle avait bien été obligée de se créer un masque. Ce dernier ressemblait comme deux gouttes d'eau à l'original, mais elle avait toujours peur que cela ne soit pas suffisant.
L'espace d'un instant, Marinette se demanda comment Chat Noir allait se débrouiller pour son masque. Elle ignorait si le matou était doué en couture, mais si ce n'était pas le cas, elle se questionnait sur comment Chat Noir allait avoir trouvé une solution. M'enfin. Marinette haussa les épaules et chassa le félin de ses pensées. Il saura se débrouiller. C'était Chat Noir après tout.
Fébrile, la bleutée s'avança jusqu'à son bureau et attrapa le masque qu'elle avait créé quelques jours plus tôt. Elle le porta à son visage et l'attacha de sorte à ce qu'il ne bouge plus. Elle se tourna ensuite rapidement vers son miroir –pour la troisième fois- et se mordit l'intérieur de la joue. La ressemblance avec Ladybug était frappante. Entre cette robe rouge qui rappelait le costume de l'héroïne, et le masque similaire au réel, il était certain que les invités du gala allaient voir Ladybug et non Marinette. Du moins, c'était ce qu'elle espérait.
Un coup d'œil à son téléphone suffit à Marinette pour comprendre qu'elle était temps pour elle de partir. Elle préférait arriver en avancer, histoire de se familiariser avec l'endroit –même si elle y avait déjà mis les pieds- avant que tous les invités ne débarquent et ne l'assaillent de questions.
« Bon... je suppose que c'est parti. »
Marinette attrapa une sacoche différente de celle qu'elle utilisait d'habitude, et intima à Tikki de venir s'y cacher. La Kwami s'y faufila sans broncher et lança un dernier regard plein d'encouragements à Marinette. Cette dernière arriva devant la porte d'entrée de son studio, remplit ses poumons d'air, et sortit sur le palier.
Mais dans quoi s'était-elle embarquée exactement ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top