Chapitre 9

Ladybug sentit son cœur faire un looping dans sa poitrine.

Là, logé entre deux poutrelles métalliques, se trouvait un petit paquet familier. Son papier rouge à pois noirs était délavé par les intempéries et l'étiquette qui y était attachée avait disparu, mais c'était bien lui.

Le cadeau de Chat Noir.

L'émotion qui submergea Ladybug manqua de lui couper les jambes.

Devant elle se trouvait une preuve que Chat Noir, son Chat Noir, son Adrien, avait bien existé un jour. Il n'était pas que le fruit de son imagination, pas qu'une aberration n'existant que dans sa mémoire. Il avait bien été là, à ses côtés, avec ses doux sourires, ses manières extravagantes, sa gentillesse et son courage.

Il avait bien existé un jour, et maintenant elle tenait enfin sa chance de le retrouver.

Ladybug s'empara du paquet comme du plus précieux des trésors et, les mains tremblantes, déchira l'emballage. Elle y découvrit un bracelet de perles noires et rouges, enfilées sur une cordelette d'un vert électrique.

Le bijou avait clairement été fait à la main, et c'est dans un élan de nostalgie poignant que Ladybug réalisa que Chat Noir lui avait confectionné un porte-bonheur similaire à ceux qu'Adrien et elle s'étaient échangés.

Sa vue brouilla un instant, mais elle secoua aussitôt la tête pour chasser les larmes qui lui montaient aux yeux. Ce n'était pas le moment de se laisser submerger par ses émotions. Elle aurait tout le temps de pleurer une fois qu'elle aurait retrouvé Chat Noir.

Guidée par cette idée fixe, Ladybug retourna au centre de la plate-forme.

Elle s'arrêta et prit une profonde inspiration. L'enjeu était tel qu'elle en avait le tournis. Ses mains tremblaient si violemment qu'elle devait garder les poings serrés pour ne pas laisser échapper son précieux bracelet et son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait jaillir de sa poitrine.

Seule l'idée de Chat Noir lui permettait de garder un semblant de calme.

Elle sentait sous ses doigts les perles qu'il avait choisi pour elle, petites boules d'espoir logées contre sa paume.

C'était sa chance. Il fallait que ça marche.

Ladybug inspira de nouveau et leva le regard au-dessus d'elle. Puis, sans s'attarder davantage, elle décrit un vaste arc-de-cercle avec son bras et lança le bracelet vers les cieux.

C'est le regard rivé aux perles rouges et noires qu'elle hurla un « Miraculous Ladybug ! » enroué par l'émotion.

Pendant un instant, le temps lui parut suspendu.

Plus de Tour Eiffel.

Plus de Paris.

Plus de vent jouant dans ses cheveux, plus de plate-forme métallique sous ses pieds, plus de vrombissement des voitures environnantes.

Plus rien, hormis ce bijou arborant leurs couleurs.

Et soudain, un éclair blanc déchira son champ de vision.

Le bracelet explosa en une myriade de coccinelles qui s'éparpillèrent en tourbillonnant dans toute la ville.

Ladybug pivota aussitôt sur elle-même, yeux grand ouvert pour ne rien manquer de ce qu'il se passait autour d'elle. Si Chat Noir était bien de retour, elle voulait le voir, d'elle-même, le plus vite possible. Mais dans son impatience, elle tourna si rapidement qu'elle fut aussitôt saisie de vertige. Son cœur battait dans ses tempes et elle dû fermer un instant les paupières pour combattre une sensation de nausée naissante.

Elle inspira et expira une, deux, trois secondes.

Lorsque la terre lui sembla enfin cesser de tourner, elle rouvrit lentement les yeux.

Son champ de vision fut aussitôt envahi de noir.

Du noir, accompagné de la sensation d'une paire de bras passés autour d'elle, de la texture si particulière des costumes de héros et d'un rire de bonheur incrédule résonnant à ses oreilles.

« Ma Lady, ma Lady », répétait cette voix qu'elle avait tant rêvé d'entendre à nouveau un jour.

Les larmes que Ladybug avait réussi à retenir jusque-là se mirent à couler librement sur ses joues.

Chat Noir.

Chat Noir.

C'était lui.

Enfin.

« Ma Lady », articula-t-il encore une fois, l'emprisonnant toujours dans une étreinte farouche.

Ladybug passa à son tour ses bras autour de son torse, le serrant contre son cœur avec autant de force qu'il la pressait contre le sien. Après tant de temps, tant d'espoirs déçus et tant d'échecs, elle osait à peine y croire.

Elle se raccrochait au moindre détail pour se convaincre qu'elle n'était pas en train de rêver. L'odeur familière de sa peau, la sensation de ses cheveux chatouillant sa mâchoire, son souffle caressant sa joue. Son pouls, puissant et vigoureux, qui battait si fort qu'elle ne savait même plus si c'était son propre cœur ou le sien qu'elle sentait résonner dans sa poitrine.

Un bruit étranglé s'échappa des lèvres de Ladybug.

Un rire, un sanglot, elle ne savait même plus.

Son corps était trop petit pour contenir toutes les émotions qui tourbillonnaient en elle. Euphorie pure, soulagement indicible, sentiment de victoire étourdissant. Tout se mélangeait en un cocktail grisant et détonnant, impossible à contrôler.

Très vite, deux sentiments contradictoires s'affrontèrent en Ladybug.

Le besoin de s'écarter pour voir enfin Chat Noir de ses propres yeux contre l'envie de rester toute sa vie dans ses bras.

Finalement, après de longues secondes, ce fut le premier qui l'emporta. Ladybug recula légèrement, de quelques centimètres à peine, et releva la tête vers son coéquipier. Ses yeux étaient brillants de larmes, ses pommettes humides, et le sourire qui éclairait son visage était si lumineux qu'il aurait pu éclipser le soleil.

Émue, Ladybug laissa échapper un petit rire de joie incrédule.

Combien de fois avait-elle rêvé de revoir ce sourire ?

« Tu as réussi », s'exclama Chat Noir d'une voix débordante d'allégresse. « Je ne sais pas comment tu as fait pour qu'on se retrouve, mais tu as réussi ! »

« Ça a demandé beaucoup de patience et beaucoup de chance », répliqua Ladybug. « Tu avais raison depuis le début », poursuivit-elle le couvant d'un regard affectueux. « On vient de deux mondes différents qui se sont réunis pour n'en faire qu'un. Il fallait juste que je trouve comment les réunir à nouveau. »

Chat Noir ne put retenir un éclat de rire abasourdi.

« Juste ? », releva-t-il en haussant un sourcil amusé. « Ma Lady, c'est la chose la plus extraordinaire que j'ai jamais entendu de toute ma vie ! Et crois-moi, j'en ai vu et entendu, des choses extraordinaires. Mais je ne suis pas étonné. Si une personne pouvait réussir un truc pareil, c'était toi », poursuivit-il fièrement. « Tu es géniale ! »

Ladybug se sentit rougir délicatement.

« C'est aussi grâce à toi », précisa-t-elle, refusant de garder pour elle seule tout le mérite de cet exploit. « Il me fallait un objet qui t'ai appartenu pour pouvoir réunir nos mondes. Sans le bracelet que tu m'as offert, ça n'aurait jamais marché. Je n'ai réussi que parce que j'ai le meilleur des coéquipiers », conclut-elle en appliquant une légère pression sur son avant-bras.

Un sourire gorgé de tendresse se dessina sur les traits de Chat Noir. Il leva le bras et, délicatement, posa une main tremblante sur la joue de Ladybug. Un violent frisson parcourut l'épine dorsale de la jeune fille. C'était comme si l'intensité de ce que lui renvoyait ses nerfs avait été démultipliée, amplifiant à l'infini le moindre geste de Chat Noir. La sensation de son gant contre sa peau, de ses doigts balayant son masque pour en écarter les larmes...

Elle avait l'impression que son cœur allait exploser.

Elle aimait tellement, tellement ce garçon, et il lui avait tant manqué...

Elle leva la main à son tour et la posa sur celle de Chat Noir, entrelaçant ses doigts avec les siens.

« Chat », commença-t-elle d'une voix enrouée par l'émotion. « Je- »

Un hurlement paniqué l'interrompit brusquement.

Ladybug sursauta si fort qu'elle aurait pu jurer avoir bondit hors de sa peau. Le cœur battant à tout rompre, elle se tourna vers l'origine du bruit. De nouveaux cris s'élevaient depuis un pâté de maisons situé un peu plus loin, accompagnés d'un rayon de lumière violette.

La source de cette agitation était évidente.

Un énième super-vilain.

Ladybug laissa échapper un juron entre ses dents. Maudit soit le Papillon et son timing abominable.

(Maudit soit le Papillon, tout court.)

« Raaaah, est-ce qu'il n'aurait pas pu attendre un peu ? », râla Chat Noir, faisant écho à ses pensées.

« On dirait que non », répondit sombrement Ladybug.

À regret, elle s'écarta de son coéquipier et porta sa main à sa hanche pour prendre son yo-yo. Jamais elle n'avait eu moins envie d'aller se battre, mais elle n'avait pas le choix. La sécurité de Paris passait avant tout, même avant ses retrouvailles tant espérées avec Chat Noir.

« Allons-y », poursuivit-elle d'un ton résolu. « Plus vite on s'occupe de ce vilain, plus vite on pourra reprendre là où on en était. »

Un petit sourire en coin étira les lèvres de Chat Noir.

« Je n'attends que ça, ma Lady. »





Quelques minutes plus tard, les deux héros atterrissaient au milieu d'une avenue déserte.

« Bizarre », fit remarquer Chat Noir. « J'aurai juré que les cris venaient d'ici. »

« Moi aussi », confirma Ladybug en jetant un rapide coup d'œil autour d'elle.

Mais rien. Il n'y avait personne. Pas de badauds, de fuyards affolés ou de curieux inconscients du danger.

D'un côté, cette absence lui confirmait bien qu'elle se trouvait bien sur les lieux d'une attaque de super-vilain. En temps normal, il était absolument impossible que les rues de Paris se retrouvent ainsi vides de monde.

D'un autre, sans témoin ou vilain en vue, difficile pour elle de savoir à quoi elle avait affaire exactement.

Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour suggérer à son coéquipier de poursuivre leurs investigations un peu plus loin, un chuchotement attira son attention.

« Ladybug, Chat Noir, par ici ! »

Les deux héros tournèrent la tête pour découvrir Nino et Alya, dissimulé derrière une voiture, qui leur faisaient signe d'approcher. Ils s'exécutèrent d'un pas vif et s'agenouillèrent à leurs côtés.

« Vous savez ce qu'il se passe ? », leur demanda Ladybug à voix basse.

« C'est une super-vilaine qui emprisonne les gens dans... dans quoi que ce soit qui puisse faire des reflets, en fait », expliqua Alya sans hésiter. « Regardez, j'ai tout filmé », ajouta-t-elle en montrant son téléphone aux deux héros.

Ladybug et Chat Noir se penchèrent vers l'appareil. Sur l'écran apparut une femme dont le costume scintillait à la lumière du soleil, comme s'il était composé d'une myriade d'éclats de miroir. La vilaine avança d'un pas décidé et brandit une baguette en direction d'un vieil homme passant devant une boutique de vêtements. Un rayon violet jaillit de son arme et aussitôt, le malheureux se retrouva littéralement prisonnier de la vitre. Il s'y agitait, reflet impuissant, tapant en vain des poings et hurlant des paroles que lui seul pouvait certainement entendre.

« On a réussi à l'éviter, mais tous nos amis n'ont pas eu cette chance », ajouta Nino en désignant le rétroviseur qui se trouvait au-dessus de sa tête.

Ladybug laissa échapper un hoquet d'horreur en y découvrant Alix, emprisonnée dans le minuscule miroir. Les joues rouges de colère, sa camarade de classe gardait les bras croisés en une attitude boudeuse.

En levant les yeux, un peu plus haut Ladybug découvrit également Rose et Juleka, piégées quant à elles dans la vitre de la voiture, qui la saluaient timidement de la main.

« Donc en résumé, son pouvoir c'est de coincer les gens dans la surface réfléchissante la plus proche en leur tirant dessus avec sa baguette ? », demanda Chat Noir.

« C'est ça », confirma Alya en hochant vigoureusement la tête.

« Et par hasard, est-ce que vous avez vu par où est partie la super-vilaine ? », intervint Ladybug.

À sa grande satisfaction, Nino et Alya répondirent aussitôt par l'affirmative. Ils lui indiquèrent un pâté de maison voisin, tout en lui précisant que la vilaine s'y était engouffrée à peine deux minutes plus tôt.

« Merci beaucoup ! », leur lança l'héroïne avec reconnaissance, tout en se relevant pour se mettre en route. « Avec un peu de chance, elle n'aura pas eu le temps d'aller très loin. On devrait pouvoir la rattraper rapidement. »

« J'espère », approuva Nino en se tordant anxieusement les mains. « Mon meilleur ami habite juste de l'autre côté. Je n'arrive pas à le joindre, j'espère qu'il ne lui est rien arrivé. »

Cette remarque figea Ladybug sur place.

Le meilleur ami de Nino.

Avec toute cette agitation, elle avait presque oublié.

« Ton... Ton meilleur ami ? », répéta-t-elle faiblement.

« Oui, Adrien. Adrien Agreste », répondit Nino en désignant du doigt un immense panneau publicitaire qui avait échappé jusque-là à l'attention de l'héroïne.

Le regard de Ladybug se riva immédiatement à la photo que lui montrait son ami. Une photo d'Adrien tel qu'elle l'avait toujours connu, avec ses cheveux blonds, ses yeux d'un vert printanier, son sourire chaleureux.

Un violent frisson courut le long de sa peau.

Adrien.

Certes, elle savait qu'il était de retour. Il se tenait là, à ses côtés, dissimulé derrière le masque de Chat Noir.

Elle savait qu'il était de retour.

Mais elle n'avait pas anticipé le choc qu'elle éprouverait à voir une preuve de sa réussite ainsi étalée à la face du monde. Après de si longs mois à tenter de survivre dans un univers où personne d'autre qu'elle ne se rappelait de son existence, voir une image de lui ainsi exposée au grand jour avait à la fois quelque chose de miraculeux et de terriblement incongru.

Elle avait chaud. Froid. Ses jambes lui semblaient faites de coton, prêtes à se dérober sous elle. Elle déglutit péniblement et se tourna de nouveau vers Nino, priant de tout son cœur pour que personne n'ait remarqué la violence de sa réaction.

« O-On... On fera en sorte de le mettre en sécurité si on le croise », promit-elle d'une voix qui résonna à ses oreilles comme curieusement déformée.

Heureusement, son trouble sembla passer inaperçu. Nino se contenta de se confondre en remerciements tandis qu'Alya fixait d'un œil calculateur la rue dans laquelle avait disparu la super-vilaine.

Peu désireuse de s'attarder, Ladybug pivota sur ses talons et porta sa main à sa hanche. Elle s'apprêtait à donner le signal du départ à Chat Noir lorsque ce dernier se tourna brusquement vers leurs amis.

« Encore une question, tant que j'y suis », leur lança-t-il. « Vous vous souvenez bien de Ladybug ? Pas de bizarrerie du genre trou de mémoire, amnésie sélective ? », leur demanda-t-il en désignant sa partenaire du pouce.

Sa remarque lui valut des regards interloqués de la part de ses interlocuteurs.

« Heu, non », répondit Alya d'un ton dubitatif. « Pourquoi ? »

Avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, Ladybug le saisit fermement par le coude pour l'écarter de leurs amis.

« Qu'est-ce que tu fais ? », chuchota-t-elle à son oreille d'un ton pressant.

« Quoi ? Je me renseigne », répliqua son coéquipier à voix basse. « Dans mon monde, tout le monde t'avait oublié. Mais là tout a l'air d'être rentré dans l'ordre. »

« Même chose de mon côté, mais ce n'est pas vraiment le moment », riposta-t-elle. « Merci pour votre aide », reprit-elle en se tournant vers Alya et Nino. « Restez bien à l'abris, on s'occupe du reste ! »

Joignant le geste à la parole, elle s'élança dans les airs. Chat Noir l'imita aussitôt et, côte à côte, les deux héros foncèrent à la recherche de leur ennemie.





Il ne fallut que quelques instants à Chat Noir et Ladybug pour repérer leur adversaire. La super-vilaine se trouvait debout à l'intersection de deux larges avenues. Étincelante dans son costume miroitant, elle brandissait sa baguette pour attaquer le moindre passant qui avait le malheur de passer à sa portée.

Le temps que Chat Noir et Ladybug prennent la mesure de la situation, elle avait déjà emprisonné une famille entière dans la vitre d'une quincaillerie, un piéton dans le capot de la voiture de sport flambant neuve devant laquelle il se tenait en attendant de traverser et une vieille dame dans le miroir de poche qu'elle avait sorti pour se repoudrer le nez.

« Il faut qu'on l'arrête avant qu'elle ne capture tous les habitants de Paris », fit remarquer Chat Noir. « Est-ce que tu as un plan ? »

« Pas pour l'instant », répondit Ladybug en scannant les alentours du regard.

« Alors on utilise la bonne vieille technique ? On fonce dans le tas et on voit ce que ça donne ? », suggéra son coéquipier en faisant tournoyer son bâton entre les doigts.

Un faible sourire se dessina sur les lèvres de Ladybug. Elle aurait préféré une stratégie plus solide, mais à défaut de mieux, Chat Noir avait raison. Cette « bonne vieille technique » leur avait souvent permit de débloquer bien des situations.

« On fait comme ça », approuva-t-elle. « Et, Chat ? », ajouta-t-elle le voyant fléchir légèrement les jambes, prêt à bondir. « Surtout, fait bien attention à toi. »

Chat Noir interrompit son geste et lui jeta un regard surpris, avant qu'un doux sourire ne se dessine sur son visage. Il se pencha vers elle et, prenant ses doigts dans les siens, déposa un tendre baiser sur le dos de sa main.

« Promis, ma Lady », déclara-t-il dans un souffle.

Ladybug se sentit fondre de l'intérieur. Elle ne s'était jamais considérée comme quelqu'un de particulièrement nostalgique, mais ça, ça lui avait manqué.

Elle marqua un temps d'arrêt, partagée entre sa conscience professionnelle et le besoin de faire quelque chose d'absolument stupide en réponse au geste de son coéquipier (comme attraper cet idiot de Chat par le col pour l'embrasser farouchement, par exemple). (Un exemple prit tout à fait au hasard, bien sûr.)

Mais pour le meilleur ou pour le pire, le choix lui fut vite ôté des mains. Un rayon de lumière violet fendit les airs dans sa direction et celle de Chat Noir, les forçant à sauter chacun de leur côté.

« Vous voilà ! », rugit la super-vilaine d'une voix haineuse. « Rendez-vous ! Vous ne m'échapperez pas ! »

« C'est ce qu'on va voir », riposta Chat Noir en lui tirant la langue.

Pour toute réponse, leur ennemie tira un nouveau rayon de lumière vers lui. Le jeune homme l'évita avec sa grâce habituelle et se percha souplement au sommet d'un poteau électrique.

« Raté ! », ricana-t-il. « Je dois dire que je suis assez déçu. Vu la tête de ton costume, je m'attendais à quelque chose de plus brillant de ta part », ajouta-t-il d'une voix moqueuse.

(Ladybug ne put s'empêcher de sourire. Elle se jura intérieurement de ne jamais l'avouer à son coéquipier, mais ça aussi, ça lui avait manqué.)

Un nouveau cri de colère jaillit de la bouche de la vilaine, preuve que les provocations de Chat Noir avaient l'effet escompté. Ladybug ne perdit pas une seconde. Profitant de la diversion, elle se rua sur son adversaire.

Malheureusement, la vilaine n'était visiblement pas assez déconcentrée pour oublier qu'elle faisait face à deux héros. Elle esquiva l'attaque de Ladybug sans la moindre difficulté et se remit en garde quelques mètres plus loin. Voyant que sa tactique avait échoué, Chat Noir n'hésita pas une seconde et bondit aux côtés de sa coéquipière. Les deux adolescents échangèrent un regard et hochèrent brièvement la tête. Ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre.

Ils se battraient jusqu'au bout.

Côte à côte.






Note :

Heyyyy, ça y est, Chat Noir est de retour ! :D J'avais hâte d'arriver à ce passage de l'histoire, il était temps que la pauvre Marinette ait un peu de répit (enfin, même si ça reste très relatif parce que NATURELLEMENT je n'ai pas pu résister à l'envie de compliquer un peu les choses en faisant débarquer un vilain au pire moment).

Et ça y est, vous savez enfin ce que contenait le fameux cadeau que Chat Noir avait offert à Ladybug pour l'anniversaire de leur rencontre :)   - RIP le bracelet par contre, il n'a pas survécu au pouvoir de Ladybug -

J'espère que les retrouvailles de nos 2 héros (et le chapitre en général) vous ont plu , à la prochaine ! ^^ 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top