Chapitre 3
Note : Pour rappel j'ai pris des libertés avec certains éléments de la série, entre autres avec la chronologie. Ne vous étonnez donc pas si tous les évènements ne se déroulent pas dans le bon ordre par rapport à la série originale ^^ .
Les deux héros restèrent encore à discuter quelques minutes, puis se séparèrent pour rentrer chez eux.
Arrivée chez elle, Marinette se détransforma en se laissant tomber à plat ventre sur son lit. La journée avait été épuisante, physiquement et moralement. Elle ne se sentait plus la force de bouger.
« Alors ? », lui demanda Tikki en voletant autour d'elle. « Est-ce que ta discussion avec Chat Noir a donné quelque chose ? »
« Gnfagnaiment... », marmonna Marinette, le visage enfoui dans son oreiller.
« Quoi ?», répondit son amie d'un ton perplexe. « Je ne comprends pas. »
Marinette tourna légèrement la tête sur le côté, suffisamment pour dégager sa bouche.
« Pas vraiment », répéta-t-elle d'une voix lasse. « Chat Noir est comme moi, il ne se rappelle de rien. On est allés chez Maître Fu, ça n'a rien donné non plus. Il ne s'est pas rendu compte qu'on avait perdu la mémoire, et on ne lui a rien dit. »
« Pourquoi ? », s'étonna Tikki. « Il aurait peut-être pu vous aider. »
« Tout comme il aurait pu nous reprendre nos miraculous s'il avait eu peur qu'on ne soit plus capables d'accomplir notre mission », répliqua Marinette. « Je ne voulais pas courir le risque. »
Ne trouvant visiblement rien à redire à cette affirmation, Tikki resta silencieuse.
« Enfin bon, on verra plus tard », reprit finalement Marinette en se retournant dans son lit pour se mettre à plat dos. « Là, il faut que je dorme. Demain est une grosse journée. »
« Oh, c'est vrai que c'est la rentrée ! » se rappela joyeusement Tikki. « C'est super ! Tu vas pouvoir retrouver tous tes amis ! »
« Mes amis ET Chloé Bourgeois », grommela la jeune fille en levant dramatiquement les yeux au ciel. « Je te parie tout ce que tu veux qu'elle va encore être dans ma classe. »
« Tu verras bien, peut-être que tu auras une bonne surprise », répondit Tikki. « Mais en attendant tu as raison, il faut que tu dormes », lui rappela-t-elle sagement. « Tu dois être en pleine forme pour demain ! »
Pour toute réponse, Marinette hocha pensivement la tête. Puis, sans s'attarder davantage, elle s'extrait péniblement de son lit pour se préparer à aller se coucher - vraiment, cette fois.
En arrivant à l'école le lendemain, Marinette eut le plaisir de constater que tout son groupe d'amies se retrouvait dans la même classe qu'elle. Alya, Rose, Juleka, Mylène, Alix. Pas une ne manquait à l'appel. Elles allaient toutes être à ses côtés pour une nouvelle année scolaire.
Cette nouvelle emplissait Marinette de joie, particulièrement en ce qui concernait Alya. Elle ne savait pas ce qu'elle serait devenue si elle avait dû être séparée de sa meilleure amie.
D'autres noms, tout aussi familiers, venaient s'additionner à la liste des élèves.
Kim, que Marinette connaissait depuis le jardin d'enfants. Nathaniel, Max, Sabrina, qui étaient déjà dans sa classe l'année dernière. Ivan, le petit ami de Mylène, et Nino, celui d'Alya.
Chloé Bourgeois faisait hélas aussi partie du lot, nota Marinette avec une grimace en voyant la fille du maire débarquer en grandes pompes dans leur salle de classe. Visiblement, passer une année loin d'elle était trop demander.
C'est ensuite avec une certaine curiosité tintée d'appréhension que Marinette entendit Chloé parler de l'arrivée d'un nouvel élève dans leur école. Un dénommé Adrien Agreste, qu'elle présentait comme son ami d'enfance.
Marinette ignorait que penser de cette information.
D'un côté, elle était toujours ravie de faire de nouvelles connaissances. Certaines pouvaient même déboucher sur de splendides amitiés, comme cela avait été le cas avec Alya l'année précédente.
D'un autre, le fait de savoir que ce garçon était ami avec Chloé l'emplissait d'une certaine méfiance.
Et s'il s'avérait être comme elle ? Et s'il s'avérait être pire ?
Enfin, au final, ça ne servait à rien de spéculer sur qui cet Adrien pouvait être ou ne pas être, conclut-elle avec une certaine philosophie. Elle aurait tout le temps de se faire sa propre opinion quand elle le rencontrerait.
À midi, lorsque Marinette rentra chez elle, elle était fermement convaincue de deux choses.
Premièrement, Chloé Bourgeois était la pire peste de toute l'école.
Deuxièmement, Adrien Agreste, son âme damnée, ne valait définitivement pas mieux.
Vraiment. Quelle personne ayant un tant soit peu de considération pour ses nouveaux camarades de classe aurait la méchanceté de placer un chewing-gum sur le siège de l'une d'entre eux ? Qui plus est, le jour de la rentrée scolaire ?
Manifestement, ce genre de problème de conscience n'effleurait pas Adrien.
Mais d'un autre côté, à quoi fallait-il s'attendre de la part de quelqu'un qui dont la meilleure amie était Chloé Bourgeois ? Tous les deux étaient manifestement fait du même bois : des gosses de riches pourris gâtés, habitués à ce qu'on cède à leurs moindres caprices et à tourmenter leur entourage pour se divertir.
Et pire encore.
Adrien Agreste n'était autre que le fils du célèbre Gabriel Agreste.
L'idole de Marinette.
Ce qui signifiait que si Marinette avait le malheur de contrarier Adrien - ce qui était probablement déjà le cas -, il ne manquerait certainement pas d'en faire part à son illustre père. Ce qui voulait également dire que Gabriel aurait une opinion désastreuse d'elle, et donc que personne ne voudrait l'embaucher ou lui commander quoi que ce soit de peur de contrarier le styliste le plus influent de Paris, et donc qu'elle ne réussirait jamais à faire carrière dans la mode et qu'elle serait contrainte de travailler dans la boulangerie de sa famille, sauf qu'avec sa maladresse naturelle elle finirait forcément par la faire brûler un jour, la condamnant elle et ses parents à vivre sous les ponts.
Sa vie était fichue.
« Marinette ! », résonna soudain la voix de sa mère, l'arrachant à la spirale de panique dans laquelle elle était en train de s'enfoncer. « Le repas est prêt ! Tu viens manger ? »
« J'arrive... », répondit la jeune fille d'un ton lugubre.
La mort dans l'âme, elle se dirigea vers la cuisine. Il ne lui restait plus qu'à se préparer psychologiquement à devoir affronter un nouvel après-midi en compagnie de deux démons blonds, et à prier pour qu'ils ne fassent pas de son année un enfer sur Terre.
Le soir, lorsque Marinette rentra chez elle, elle était fermement convaincue de deux choses.
Premièrement, Chloé Bourgeois était la pire peste de toute l'école.
Deuxièmement, Adrien Agreste était un ange tombé du ciel pour venir illuminer Paris de sa gracieuse présence.
Jamais Marinette ne s'était autant trompée dans son jugement. Loin de vouloir lui jouer un mauvais tour, Adrien n'avait au contraire cherché qu'à l'aider en enlevant ce chewing-gum fatidique qui lui avait valu tant de reproches. Et alors qu'il aurait eu toutes les raisons d'en vouloir à Marinette pour l'avoir jugé si hâtivement, il lui avait au contraire offert son pardon sans hésiter une seconde.
(En plus d'un parapluie pour lui permettre de rentrer chez elle au sec.)
(Vraiment. Marinette avait-elle besoin de s'étendre davantage sur la bonté naturelle de ce garçon ?)
Ah, et Chloé Bourgeois n'était pas sa meilleure amie. C'était sa seule amie.
Alors certes, techniquement, cela lui donnait effectivement le statut de « meilleure amie » par défaut, mais Marinette ne doutait pas un seul instant que les choses auraient été bien différentes si Adrien avait eu le choix. Nino semblait d'ailleurs être bien parti pour lui ravir ce titre, ce qui ravissait Marinette.
Nino serait certainement un bien meilleur ami pour Adrien que ne l'était Chloé, elle en était persuadée.
Les semaines, les mois, les saisons défilèrent.
À la grande frustration de Ladybug, le mystère de l'étrange amnésie qui les avaient frappés Chat Noir et elle restait aussi opaque qu'au premier jour.
Ce n'était pas faute d'avoir cherché, pourtant. Ils avaient interrogé leurs kwamis. Lu une quantité astronomique de livres. Creusé dans les tréfonds d'internet. Étudié sérieusement la possibilité d'avoir été maudits ou envoûtés. En désespoir de cause, ils avaient même contacté les plus grands neurologues de Paris, sous couvert d'enquêter sur les pertes de mémoire que subissaient les victimes du Papillon après chaque attaque.
Mais en vain.
Leur seule certitude était que cette étrange amnésie était probablement d'origine magique. Il leur paraissait hautement improbable qu'ils aient pu être frappés tous les deux en même temps par une maladie inconnue et aussi spécifique (pour ne pas dire carrément bizarre).
En dehors de ça, rien. Pas l'ombre d'une piste.
Heureusement, tout n'était pas aussi sombre. Déjà, personne ne semblait avoir réalisé ce qui leur était arrivé, ce qui était une excellente nouvelle. Chat Noir et Ladybug ne voulaient pas que le Papillon intensifie ses attaques dans l'espoir de profiter d'une éventuelle faiblesse de leur part, pas plus qu'ils n'avaient envie de voir les parisiens paniquer à l'idée qu'un mystérieux mal ait frappé leurs héros.
Ensuite, Chat Noir avait eu raison de se montrer optimiste concernant leur duo.
Ladybug ignorait si c'était dû à des lambeaux de souvenirs survivant dans leurs inconscients ou à une alchimie naturelle, mais ils formaient tous les deux une équipe formidable.
Ça avait été une évidence, dès le début.
Dès les premiers affrontements, Ladybug s'était sentie à l'aise avec Chat Noir. Se battre à ses côtés était facile. Ils se comprenaient naturellement tout en se complétant à merveille. Les stratégies millimétrées de Ladybug offraient un contrepoint parfait au style de combat instinctif de Chat Noir et inversement, l'enthousiasme du jeune homme galvanisait l'imagination débordante de sa partenaire. Leurs forces de caractères mutuelles leur donnait la sensation d'être inaltérables.
Lorsque l'un doutait, l'autre était toujours là pour l'encourager à reprendre le dessus.
Lorsque l'un se mettait en danger, l'autre était toujours là pour assurer ses arrières.
Le temps passant n'avait fait que renforcer ce sentiment. Ladybug avait découvert en Chat Noir un coéquipier courageux, sensible et loyal, entre les mains duquel elle pouvait mettre sa vie sans hésiter une seconde. Il était rapidement devenu l'un des piliers de son existence. Il était son partenaire, son confident, son plus fidèle allié. Son meilleur ami, même, au même titre qu'Alya - quoique dans un registre quelque peu différent.
Elle n'arrivait plus à imaginer sa vie sans lui.
Oh, bien sûr, tout n'était pas parfait. Il y avait parfois des prises de bec, des malentendus, des désaccords, mais jamais ils ne restaient bien longtemps fâchés l'un contre l'autre. Jamais l'une de ces petites disputes n'eut la moindre chance de mettre leur duo à mal. Si possible, elles renforçaient même leur relation en les forçant à parler honnêtement de leurs problèmes et à trouver des compromis.
Ladybug vouait aujourd'hui une confiance absolue à Chat Noir et elle était fermement convaincue qu'elle n'aurait pas pu rêver d'un meilleur coéquipier.
Tout serait parfait, si ce n'était cette étrange amnésie qui frustrait Ladybug autant qu'elle la décourageait.
Pour chacun de ces précieux souvenirs construits aux côtés de Chat Noir, combien d'autres avaient disparu dans les tréfonds de sa mémoire ? Combien de discussions au sommet de la Tour Eiffel avait-elle ainsi occultés ? Combien de gestes d'entraide ? Combien de paroles de soutien ? Combien de pique-niques, de confidences, de petites plaisanteries n'appartenant qu'à eux ?
Comment, comment avait-elle pu oublier une si belle amitié, une complicité si évidente ?
L'impression de perte que Ladybug ressentait était immense. Jamais elle n'aurait cru pouvoir un jour éprouver un sentiment de nostalgie pour quelque chose dont elle ne se rappelait absolument pas.
Parfois elle laissait éclater sa colère, comme un soir, alors que Chat Noir et elle veillaient tranquillement sur la ville endormie depuis les sommets de la Tour Eiffel.
« Ça ne sert à rien de continuer à chercher », s'exclama-t-elle pour ce qui lui semblait être la millième fois, tout en levant dramatiquement les bras au ciel. « On ne retrouvera jamais notre mémoire ! »
Pour ce qui lui semblait être la millième fois aussi, Chat Noir posa une main apaisante sur son épaule.
« Tu ne prends pas le problème dans le bon sens. Je te l'ai déjà dit, on n'est pas amnésiques, on vient juste de deux univers parallèles », déclara-t-il avec un clin d'œil malicieux.
Ladybug ne chercha même pas à s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle savait que son coéquipier ne cherchait qu'à alléger l'atmosphère, mais elle n'était pas d'humeur.
« Ah oui, parce que c'est beaucoup plus logique », répliqua-t-elle d'une voix sarcastique.
« Non, mais c'est beaucoup plus cool », répondit Chat Noir, imperturbable.
Le contraste entre son sérieux et l'absurdité de ses déclarations était tel que, malgré son amertume, Ladybug ne put s'empêcher de sourire.
« Idiot », lâcha-t-elle avec un petit éclat de rire.
Le visage de Chat Noir s'illumina aussitôt. Rien ne lui faisait visiblement plus plaisir que de voir sa coéquipière de nouveau de bonne humeur. Cette constatation emplit Ladybug d'un profond sentiment de reconnaissance, doublé d'une immense vague d'affection.
Certes, elle n'avait toujours pas recouvré la mémoire.
Mais grâce à Chat Noir, elle avait au moins retrouvé le moral.
Si la vie d'héroïne de Marinette se déroulait sans incident majeur (à ce stade, les super-vilains ne méritaient pas mieux que le qualificatif de nuisance), il en allait de même pour son quotidien.
À sa grande joie, elle s'était beaucoup rapprochée d'Adrien, au point de pouvoir affirmer qu'il comptait désormais parmi ses amis - même si elle espérait secrètement que leur relation prenne un jour une tournure plus romantique.
Mais à son grand désespoir, elle restait absolument incapable de lui parler sans se ridiculiser.
Cette inaptitude à fonctionner comme un être humain cohérent frustrait Marinette au moins autant que son amnésie. À croire que son cerveau s'éteignait dès qu'il était question d'Adrien. Elle était Ladybug, pourtant. La-dy-bug. Elle avait combattu des dizaines de super-vilains, mit sa vie en danger un nombre incalculable de fois, sauté dans le vide depuis le sommet de la Tour Eiffel et atterrit sans la moindre égratignure. Le simple fait de parler à un garçon devrait être une promenade de santé en comparaison.
Et pourtant.
Il suffisait qu'Adrien s'approche d'elle pour que sa langue se noue, que ses pieds s'emmêlent et que son cerveau cesse basiquement de fonctionner. Même ses plans irréprochables qui faisaient sa fierté quand elle portait son masque d'héroïne tournaient systématiquement à la catastrophe dès qu'il était question de l'élu de son cœur.
Entre ça et son étrange perte de mémoire, il y avait clairement un truc qui ne tournait pas rond dans sa boîte crânienne.
Heureusement pour Marinette, Adrien était un garçon débordant de bienveillance. Il supportait avec patience ses balbutiements et ses innombrables maladresses, sans jamais se moquer d'elle ni lui faire le moindre reproche. Il poussait même la gentillesse jusqu'à voler à son secours chaque fois qu'il la sentait en difficulté. Lorsque des élans de panique mélangeaient ses mots et nouaient sa gorge, il l'encourageait à retrouver son calme pour qu'elle puisse reprendre le fil de son discours. Lorsque, trop fébrile, elle trébuchait, il n'hésitait jamais à se ruer vers elle pour lui épargner une chute douloureuse. Il excusait gracieusement ses remarques approximatives, clamait allègrement tout le bien qu'il pensait d'elle.
Avec ça, comment s'étonner que Marinette tombe chaque jour un peu plus amoureuse de lui ?
Si seulement, si seulement elle pouvait réussir à se comporter normalement avec lui...
Par bonheur, Marinette avait chance d'avoir la meilleure des meilleures amies pour l'aider dans sa quête désespérée. Alya était toujours prête à la soutenir, que ce soit en la réconfortant, en l'encourageant, ou en tentant de créer des opportunités pour qu'elle passe du temps avec Adrien.
C'est ainsi que, alors que leur journée de cours touchait à sa fin, Alya se pencha vers Nino et Adrien.
« Hey, les garçons, ça vous dirait qu'on se fasse un pique-nique tous les quatre, mercredi midi ? », leur demanda-t-elle avec un naturel désarmant. « Il paraît qu'il va faire super beau, avec Marinette on se disait que c'était l'occasion idéale de prendre un peu l'air ! »
Première surprise par cette affirmation, Marinette jeta un regard stupéfait à son amie.
Son trouble passa heureusement inaperçu. Adrien et Nino étaient trop occupés à répondre à Alya pour réaliser que Marinette entendait elle aussi parler pour la première fois de ce projet de déjeuner en plein air.
« Super idée ! », répondit Nino en hochant la tête avec enthousiasme.
« Oui, j'adorerais ça », renchérit avidement Adrien.
Cette invitation le ravissait visiblement au plus haut point. Ses yeux verts pétillaient de joie et un immense sourire illuminait son visage, ce qui ne faisait qu'accentuer son charme naturel.
Marinette en était éblouie.
« On pourrait aller dans le parc d'à côté », reprit Nino, à demi tourné sur son siège pour mieux discuter avec ses voisines de derrière.
« C'est exactement à ça qu'on pensait », approuva allègrement Alya. « En plus, Marinette pourrait nous amener des macarons de la boulangerie de ses parents », poursuivit-elle en donnant un petit coup de coude complice à sa meilleure amie.
Le visage d'Adrien s'éclaira de plus belle.
« C'est vrai ? J'adore les macarons de tes parents ! Ils sont parfaits ! »
« C'est toi qui es parfait », soupira rêveusement Marinette avant de sursauter, une lueur paniquée dans le regard, quand elle réalisa ce qu'elle venait de dire. « Enfin, non, je veux dire, bien sûr qu'ils sont parfaits », se reprit-elle en agitant vivement les mains devant elle. « Les macarons. Pas toi. Enfin, si, bien sûr, tu es parfait aussi, mais comme mannequin, pas comme macaron. Ce qui est beaucoup moins pratique pour un pique-nique. Je... Je... que quelqu'un me fasse taire... », conclut-elle en croisant les bras sur son bureau pour y enfouir son visage brûlant de honte.
Stupide, stupide cerveau. Pourquoi ne l'empêchait-il pas de débiter de tels torrents de bêtises ?
Un sourire indulgent aux lèvres, Alya lui tapota gentiment l'épaule en signe de compassion.
Mortifiée, Marinette répondit par un grognement inintelligible.
Mais malgré tout, un irrépressible sentiment de joie pétillait en elle, faisant exploser mille petites bulles d'allégresse qui chassaient ses éternelles frustrations. Elle avait l'opportunité de déjeuner en petit comité avec Adrien. Adrien. Ce n'était certes pas l'un de ces repas en tête à tête dont elle rêvait secrètement, mais c'était ce qui s'en approchait le plus. C'était toujours ça de pris.
Non, après réflexion, c'était même mieux. Avec Alya en renfort, elle limiterait les risques de se ridiculiser (une fois de plus) devant l'amour de sa vie.
Trouvant enfin le courage de relever la tête, Marinette croisa le regard d'Adrien. Lorsque ce dernier lui sourit, d'un de ces sourires solaires qui la faisait fondre de l'intérieur, elle ne put s'empêcher de sourire à son tour.
La semaine s'annonçait bien.
Note : Donc voilà, quand je parlais de libertés prises avec la chronologie : la rentrée d'Adrien dans la classe de Marinette se passe bien après que Chat Noir et Ladybug aient reçu leurs miraculous, et Alya était déjà dans la classe aussi.
Marinette ne rencontre donc Adrien qu'après avoir (re ? ;-) )rencontré Chat Noir, ce qui, d'un point de vue scénaristique, me permet d'éviter la question de l'état de leur relation / souvenirs après les évènements des 2 premiers chapitres ^^ .
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