Avant
Avant quand je m'imaginais à l'ombre d'un pommier, je m'imaginais un livre à la main, en train de rêver. Avant quand je fermais les yeux, je m'imaginais un monde féerique, un conte magique. Avant quand je me levait le matin, je pensais à l'agréable journée qui m'attendait, et je m'en réjouissais. Avant quand je me glissait sous mes draps, je rêvassais, et m'endormais. Avant je me sentais bien, et je croyait que ça durerais toujours. Avant j'avais des rêves, et j'étais convaincue qu'un jour ils se réaliseraient. Avant je profitait de chaque instants, j'étais pleine d'envies et d'enthousiasme. Avant, j'étais heureuse.
Maintenant... C'est plus comme avant. J'ignore si cette période reviendra un jour, mais ça me semble tellement loin...
Maintenant quand je m'imagine à l'ombre d'un pommier, je me vois pendue à sa plus haute branche. Maintenant quand je ferme les yeux, tout ce qui a pu me faire mal me revient en pleine gueule, je me vois dans un film d'horreur. Maintenant quand je me lève le matin, j'ai juste envie de me recoucher, je pense à l'épreuve que pourras être cette horrible journée, et à quel point j'ai plus de force de la surmonter. Maintenant quand je me glisse sous mes draps, j'ose pas fermer les yeux, je vois des choses dans le noir, je suis dans un cauchemar. Maintenant je me sens mal, et j'ai l'impression que ça s'arrêtera jamais. Maintenant tout mes rêves on été brisés, si bien que je n'ose plus rêver. Maintenant chaque instants me fais mal, je m'enfonce chaque secondes un peu plus. Je m'emballe dans le mal. Et ça me détruis encore plus. Maintenant le mot "heureuse" sonne faux, il fais écho mais ne signifie plus rien. Au fond tout le monde a une petite partie de soi, dans l'ombre, de profonde tristesse comme ça. Mais moi c'est différent, c'est pas une petite partie de moi, c'est moi. Ce que je suis toute entière. Ce qui me bouffe mais dont je ne peux me débarrasser, car c'est juste moi. Je voudrai tant que tout soit comme avant... Le passé est la seule chose qui me reste comme trace que j'ai pu connaître le bonheur, mais en même temps il fait tellement mal... Enfin bref. Le passé est passé, quoi qu'on fasse hein. Même si je pleure, même si je meurs. C'est pas ça qui va réparer mon cœur, pas vrai.
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